Jean-Jacques Wondo Omanyundu
POLITIQUE | 22-07-2014 12:12
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L’essentiel de l’hebdo commenté par DESC : Semaine du 14 au 18 Juillet 2014

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

L’essentiel de l’hebdo commenté par DESC 

Semaine  du 14 au 18 Juillet 2014

DESC a sélectionné trois sujets qui ont dominé l’actualité de la semaine écoulée et qui font également l’objet de nos analyses. Il s’agit du (de) :
• Lancement par le président de la république, Joseph Kabila, des travaux du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, dans la province du Bandundu.
• La Controverse autour de la décision de la relocalisation provisoire des FDLR.
• La Dissension au sein de l’opposition dite « Républicaine ».

AGRICULTURE-RDC

Lancement des travaux du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, Kabila s’implique dans le social ?

L’Avenir informe à sa Une : « En vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Kabila lance les travaux du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo ».Pour ce quotidien, à travers ce parc agro-industriel, ,le Gouvernement de la République veut assurer l’effectivité de l’autosuffisance alimentaire et l’exportation de la production congolaise.

Situé à plus d’une centaine de kilomètres de Kinshasa, renseigne Forum des As, ce site construit dans la province du Bandundu est désormais opérationnel. Son inauguration a lieu le 15 juillet par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila.

Le Potentiel renseigne que pour le lancement de ce premier parc agro-industriel, le Gouvernement a mobilisé une enveloppe financière de 83 millions USD sur fonds propres dont 53 millions USD pour la mise en production du site, une trentaine de millions de dollars pour la production et la distribution d’électricité sur le site.

« Lancement aujourd’hui du parc agro-industriel de Bukanga-lonzo : Kabila met le cap sur la révolution verte », révèle pour sa part La Référence Plus. Huit mille hectares, le parc agro-industriel de Bukanga-lonzo, dans le Bandundu sur la nationale 2, est le projet pilote pour amorcer la révolution verte. Longtemps déclarée priorité des priorités, l’agriculture congolaise passe à la phase concrète en vue de réduire la dépendance de l’importation des vivres de l’extérieur. Selon certaines statistiques, la République dépense plus d’un milliard de billets verts pour l’importation des biens.

Les analystes de DESC relèvent que le projet de construction du parc agro-industriel lancé par le Président Kabila est salué par la majorité des congolais, même si cela se manifeste à deux ans du terme de ses mandats présidentiels constitutionnels. Avec une population estimée autour de 10 millions d’habitants, pareille initiative, si elle est menée à bien et se concrétise effectivement en offrant des produits agroalimentaires nationaux aux Kinois, qui sont le public-cible visé, pourrait apporter un début de soulagement à cette population où l’on recense des cas de malnutritions à Kimbanseke, Kisenso, Malueka, Kingasani, etc.

Cependant, plusieurs observateurs restent sceptiques et parlent d’un effet d’annonce car, disent-ils, ce n’est pas la première fois que Kabila et son gouvernement, ont inauguré en pompes des projets sociaux de base qui se sont avérés être des cimetières d’éléphants blancs, se limitant juste à la pose de la première pierre et puis plus rien.

L’on pense notamment à l’ambitieux projet de relier l’ensemble de la RDC par la fibre optique dont la cérémonie  de lancement officiel, hyper-médiatisée, a été lancée par le président Kabila et le Ministre KinKiey Mulumba à Muanda (Bas-Congo) et qui devrait, en principe, être opérationnelle depuis le 30 juin 2011. A ce jour, on n’y a vu que le feu de paille.

[Kabila pose la première pierre de construction du barrage de Katende Octobre 2011Kabila pose la première pierre de construction du barrage de Katende Octobre 2011]

Il en est de même d’incessants travaux de relance de la Centrale hydroélectrique de Katende au Kasaï-Occidental.L’on se rappelle que depuis bientôt plus de trois ans, le 11 juillet 2011, les gouvernements de la RDC et de l’Inde avaient signé à Kananga au Kasaï-Occidental, un accord de financement de 280 millions USD pour la construction de cette centrale hydroélectrique. A l’époque, c’était le ministre des Finances, Matata Ponyo (actuellement Premier ministre) qui avait signé ce contrat qui devrait être financé par l’Inde via Exim Bank, une banque chinoise qui finance les travaux d’infrastructures réalisés dans le cadre des programmes gouvernementaux « cinq chantiers » et « Révolution de la modernité ». Entre-temps, Exim Bank aurait résilié ses financements au Congo (lire : http://afridesk.org/divorce-entre-exim-bank-et-la-rdc-lexpert-juriste-didier-bazola-contextualise-les-faits/ et http://afridesk.org/divorce-entre-exim-bank-et-la-rdc-le-geologue-domy-sambwa-complete-m-didier-bazola/) alors que les travaux avaient débuté le 24 octobre 2011 pour une durée de quatre ans de génie civil sous eau. Un projet censé concrétiser à ce jour 53 ans de promesse démagogique fallacieuse. Que nenni, le déplacement de Joseph Kabila, deux mois avant sa réélection frauduleuse de 2011 s’est révélé une manœuvre électorale de mauvais goût dans un fief électoral qui lui est très opposé.

C’est ce grossier mensonge électoral que les populations des deux Kasaï retiendront de lui, en plus de ses promesses non tenues de refinancer la Société minière de Bakwanga, la fameuse MIBA, au Kasaï Oriental , avec un plan de redressement de 100 millions de dollars US afin d’ouvrir cette province à d’autres alternatives économiques par la diversification des sources de richesse dans cette province que le seul secteur du diamant.  Ici également on y voit encore de la fumée. Les fonctionnaires de cette entreprise alignent plus de 30 mois d’arriérés de salaire.

Même désillusion de vaines promesses faites par l’ancien Ministre de l`Agriculture du Gouvernement Muzito, Norbert Basengezi Kantitima, d’offrir à la population congolaise une variété des produits alimentaires à des prix hors concurrence sans être concrétisées. Les grands groupes agro-industriels maffieux étrangers qui détiennent le monopole dans son domaine, en collusion d’intérêts néfastes aux populations congolaises avec certains ténors du régime ont eu raison de ce chapelet de bonnes intentions qui fait désormais partie de la stratégie de la communication politique propagandiste du régime.

DESC se pose la question, quelle stratégie gagnante que l’actuelle ministre de l’Agriculture pourra cette fois-ci mettre en place pour que ce projet soit cette fois-ci réel, à vocation purement sociale et bénéfique aux congolais ?

Pour d’autres analystes, qui saluent tout de même estiment cette initiative du parc agro-industriel visant à augmenter la productivité agricole et à desservir la capitale congolaise, ce projet n’est pas la panacée à la crise alimentaire qui touche la RDC, un pays assisté par le Programme alimentaire mondial (PAM) dans plusieurs territoires. Ils estiment qu’on devrait plutôt consentir les efforts sur le long terme en réhabilitant des institutions stratégiques comme l’INERA (L’Institut national pour l’Etude et la Recherche Agronomique) créé en 1933 sous la dénomination INEAC (l’Institut National pour l’Etude Agronomique au Congo) et dont certaines de ses semences ont permis aujourd’hui aux pays comme l’Indonésie de devenir un des premiers producteurs de l’Huile de palme.

Pour la petite histoire, la productivité agricole en RDC a connu une baisse constante depuis un demi-siècle et la régression des cultures pérennes/industrielles (café, cacao, thé, hévéa, palmier a huile, coton) a été spectaculaire. Au moment de l’Indépendance, le Congo était le deuxième exportateur d’huile de palme du monde, après la Malaisie mais devant l’Indonésie. Aujourd’hui la RDC en importe plus de 50 000 tonnes. La RDC était aussi le premier producteur africain de coton avec plus de 180 000 tonnes de graines produites par 800 000 petits producteurs : la production de coton a pratiquement disparu aujourd’hui (moins de 36 000 t/an). De même, les productions d’hévéa, d’arabica, de robusta et de thé ont toutes chuté de façon spectaculaire. Cette sous-utilisation des ressources naturelles du pays et corollairement des ressources humaines représentent un immense gâchis et manque à gagner pour la Congo dont tous les gouvernements successifs ont fait de l’agriculture une priorité des priorités sans passer effectivement à l’acte: parole, parole, parole… et la force de la tradition orale congolaise!

D’où leur interrogation : Cultiver une étendue de 1000 hectares pour une population de plus de 65.000.000 d’habitants croit-on que cela va mettre fin à la famine qui devient un fléau en RDC ? Et leur credo de souhaiter que les mêmes travaux soient également entrepris dans d’autres provinces pour plus d’efficacité.
Cependant, le social ne se limite pas seulement au pain mais quid de la gratuité de l’enseignement ? du salaire minimum, de l’eau, de l’électricité et une batterie d’actions sociales promises par ‘le raïs’ en vue de traduire la croissance macroéconomique en réalité sociale quotidienne du Congolais ?

Lassés par des beaux discours politiciens qui ne se concrétisent pratiquement jamais, c’est au 6 décembre 2016, au moment de quitter le pouvoir, que les Congolais jugeront les 15 années de la présidence de Kabila à la tête du Congo qu’il a hérité moribond et en lambeaux en 2001.

Plus de 1.400 FDLR attendus au Centre technique de bataillons de Kisangani – Les Congolais disent « Niet ! »

Le Potentiel rapporte que « plus de 1.000 FDLR sont attendus au Centre technique de bataillons de Kisangani ». Selon le Général Wafy, Représentant spécial adjoint de la MONUSCO, « le gouvernement congolais a décidé d’utiliser ce camp comme centre de relocalisation provisoire de tous les éléments des FDLR et leurs dépendants qui viendront du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ». Et le journal de rappeler que les rebelles Hutu rwandais étaient d’abord annoncés à Irebu dans la province de l’Equateur pour leur transit, cependant les députés de cette partie du territoire national s’y étaient opposés. « Le gouvernement vient de décider de les regrouper à Kisangani avant leur rapatriement », a précisé le Général Wafy. Le Potentiel renseigne en outre que le caucus des députés nationaux élus de la Province Orientale s’insurge contre la relocalisation et le transit des rebelles rwandais des FDLR dans leur région. Dans une déclaration lue lundi 14 juillet à Kinshasa, ils évoquent « des raisons sécuritaires » pour justifier leur opposition. « Nous refusons catégoriquement le transit et la relocalisation des éléments FDLR sur toute l’étendue de la Province Orientale », a déclaré le président de ce caucus, Valentin Senga.

L’Observateur explique pour sa part que « le Centre technique de bataillons a été aménagé pour héberger provisoirement les rebelles en provenance du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ayant accepté volontairement de déposer les armes ». Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU chargé des opérations dans l’est de la RDC, le Général Wafy, cité par Radio Okapi, a précisé que « ces rebelles Hutu rwandais seraient ensuite acheminés vers des pays d’accueil ». Et le journal de poursuivre qu’ « au sujet des FDLR, les autorités congolaises ont présenté il y a quelques jours le Plan DDR III. (…) Un plan qui nécessitera un budget de 85 millions de dollars américains ». Le Général Wafy a affirmé à ce propos que « la MONUSCO avait promis de contribuer à hauteur de 8 millions de dollars et que le gouvernement congolais débourserait 10 millions de dollars ».

Toujours à propos de Kisangani, La Tempête des Tropiques écrit, citant le Général Wafy : « Le gouvernement congolais vient de décider que ce sera Kisangani. J’insiste. Le gouvernement congolais a été très clair. Kisangani ne sera pas une destination finale mais une destination provisoire en attendant leur départ vers leur pays d’accueil. »

Dans nos précédentes livraisons nous avons suffisamment évoqué cette question de la relocalisation des FDLR et du tollé général que cela a généré auprès des congolais. Nous y revenons parce que ce sujet reste toujours d’actualité et chaque jour qui passe apporte son lot de nouveaux rebondissements.

De Goma en passant par Kisangani et Mbandaka, les représentants des populations concernées, sous couvert de la société civile et des élus provinciaux et nationaux, s’opposent énergiquement à la présence des FDLR dans leur coin.

En effet, les dispositions prises par Kinshasa sont loin de calmer les esprits. Relocaliser les FDLR sur le territoire national n’est pas la solution estime plusieurs députés nationaux et même plusieurs observateurs. Une position explicitée avec force d’expertise par DESC (http://afridesk.org/la-relocalisation-des-fdlr-a-linterieur-de-la-rdc-la-strategie-dinculturation-du-conflit-rwandais-en-rdc-jj-wondo/) qui estime que tenter de trouver la solution des FDLR en RDC fait partie d’une stratégie politicienne maligne du régime congolais, dont on connait la complaisance avec le Rwanda, d’ « inculturer » le conflit rwandais en RDC afin d’y maintenir pour longtemps une guerre de basse intensité dont les mobiles restent la prédation des ressources premières congolaises. La présence des FDLR en RDC, où qu’elles soient relocalisées, sera toujour un casus belli pour Kagame de justifier ses attaques armées en RDC, mais cette fois-ci, bien à l’intérieur du pays.

Dissension au sein de l’opposition « Republicaine » – Kengo désavoué par opposants du ventre en quête des postes ministériels

La prospérité titre présente à sa Une, une nouvelle organisation de l’opposition qui a vu le jour et qui est coordonné par Jean Pierre Lisanga Bonganga. Le nom de cette structure: Front populaire contre la révision constitutionnelle et pour des élections crédibles.

Radio Okapi. Net rapporte que le « Front populaire » est le nom d’une structure récemment créée au sein de la plate-forme politique «opposition républicaine » pour notamment s’opposer à toute tentative de révision constitutionnelle. Jean-Pierre Lisanga Bonganga, l’initiateur de cette nouvelle structure est le coordonnateur de l’opposition républicaine.

En moins d’une semaine de sa création, La Prospérité nous relaie cette précision du député idambituo Bakaato qui signe et persiste en insistant que l’opinion sache une bonne fois pour toute qu’il n’est pas membre du Front populaire contre la révision constitutionnelle et pour des élections crédibles en RDC, structure coordonnée par Jean Pierre Lisanga Bonganga.  Et dans une interview exclusive à La Prospérité, Idambituo explique qu’il constate que son nom est intempestivement associé ces jours ci au poste de premier coordonnateur adjoint de l’actuelle organisation de Lisanga. Alors qu’il a déjà expliqué qu’il n’endossait pas cette fonction qu’on lui colle à la peau. Qu’il gardait ses responsabilités de modérateur à l’opposition républicaine de Kengo. Et qu’au Front populaire on le sait.

Et au journal La Prospérité toujours de sourire de cette situation de flou au sein de l’opposition congolaise en écrivant : « Avant-hier, c’est Lisanga Bonganga qui a quitté ses amis de l’Opposition républicaine pour des raisons connues de lui-même. Et Hier, c’est son numéro deux, Idambituo, qui a décliné les fonctions lui offertes au sein du Front Populaire de LisangaAinsi de suite. Voici, Conclut le quotidien kinois : « qui fait penser à une histoire tirée de la tradition judéo-chrétienne sur l’apôtre Pierre reniant son maître Jésus à 3 heures, le jour de sa condamnation, il y a plus de 2 mille ans. »

Décidément le gouvernement tant attendu de cohésion nationale fait déchanter beaucoup d’opposants opportunistes qui avaient pris part aux concertations nationales organisées en octobre 2013 en vue de s’offrir une certaine manne financière. Beaucoup parmi eux se voyaient déjà dans ce gouvernement, particulièrement ceux de l’opposition dite Républicaine conduite par son autorité morale « Kengo wa Dondo » qu’ils viennent de désavouer publiquement. Ce mécontentement s’expliquerait, semble-t-il, par le fait que « Son excellence monsieur l’autorité morale » auraient déposé une liste des ministrables dans laquelle certaines personnes qui avaient accepté de le suivre dans les concertations de Kabila ne s’y retrouvent pas. Il s’agit particulièrement de Lisanga Bonganga, un oppoosant-kabiliste à l’instar de « l’opposant-mobutiste », qualificatif utilisé par Maître Nimy Mayidika Ngimbi dans son ouvrage « Je ne renie rien – Je raconte » pour décrire ces opposants opportunistes de la dernière heure, qui le jour sont opposants et la nuit copinent avec le pouvoir. Et en cette matière, qui ne sait pas que Lisanga Bonganga est engraissé par Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et coordonnateur de la MP, pour infiltrer et noyauté l’opposition? Comment Lisanga Bonganga pourra-t-il se targuer de créer un « Front populaire… pour les élections crédibles » lorsque lui-même ne jouit d’aucune crédibilité auprès de la population qu’il pense prendre pour des imbéciles?

N’ayant pas trouvé son compte auprès de l’opposition républicaine, déjà insignifiante et moins représentative de la grande famille de l’opposition (UDPS, MLC, UNC, ECiDé, FONUS, …), quelle marge de manœuvre reste-t-il au baroudeur Lisanga Bonganga qui se croit encore aux années 1990 où il suffisait juste de faire allégeance au « Maréchal » avec sa femme, enfants, ‘boy’ et sentinelle pour devenir opposant et être financé par ses conseillers spéciaux.

Au moment où Kabila s’est rendu compte qu’il a tout à perdre en mettant en place un gouvernement de cohésion nationale qui ne le sera effectivement pas car il ne lui rapportera politiquement rien de bon, toutes les manœuvres sont bonnes pour projeter son échec sur les autres (Kengo et ses opposants républicains) et montrer aux yeux du public qu’il (Kabila) est de bonne foi. Pourtant, Kabila est très bien conscient que sans l’UDPS, le MLC, l’UNC, l’ECiDé, les FONUS, … et une majorité de la société civile (en ce comprise l’Eglise catholique) aucune cohésion nationale crédible devant lui redonner sa légitimité évanouie du fait de ses fraudes électorales de 2011 ne sera possible pour piéger la classe politique vers un subtil consensus dont l’objectif est de lui permettre de rempiler en 2016.

Un appât dans lequel la majorité des forces politiques et sociales congolaises en faveur de l’alternance ne veulent plus tomber à voir le front commun national et international qui se dessine peu à peu autour de la non reconduction de Kabila en 2016. Mais encore faut-il que cela fasse l’objet d’un mouvement national entrepris par une opposition radicale structurée et conduite par une personnalité charismatique, dynamique et visionnaire, du type Macky Sall au Sénégal, qui jouit d’une notoriété nationale avérée afin d’augmenter les chances de l’alternance souhaitée.

Nous ne pourrions terminer cette synthèse analytique de l’hebdo sans mentionner la nomination de l’ancien ministre du Portefeuille, Jeannine Mabunda Lioko, à la fonction de Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de lutte contre les violences sexuelles. Une nomination passée inaperçue et qui n’a pas été relayée la presse congolaise. Ce qui présage déjà l’erreur de casting de la personnalité choisie.  Selon le communiqué accompagnant cette nomination cela « démontre l’engagement personnel du Président Joseph Kabila à lutter contre la violence sexuelle liée aux conflits et le recrutement et l’utilisation d’enfants en RDC ».

DESC regrette que Kabila, au lieu de donner un signal fort par cette nomination en choisissant une forte personnalité de la société civile de terrain, nous pensons par exemple à l’activiste de la société civile Justine Masika, appréciée pour sa lutte contre l’impunité et les violences sexuelles au Nord-Kivu, a préféré récompenser politiquement une alliée dans le partage du gâteau entre copains de la majorité présidentielle. Jeannine Mabunda, limogée par Kabila en 2010 pour cause d’incompétence, de gestion calamiteuse et de pratiques clientélistes et népotiques au ministère du Portefeuille, est loin de correspondre au profil de la fonction de conseiller spécial en matière de lutte contre les violences sexuelles. Une fonction qui exige de l’empathie, de l’humanisme au lieu de la froideur administrative, de la distance sociale et de la position bourgeoise haute éloignée des populations caractérisant cette kabiliste embourgeoisée par le régime et préférant le luxe à la réalité mortifère des populations de l’Est.

Décidément, Kabila continuera encore à narguer les populations de l’EST qui mettent en échec tous les plans rwandais au Congo !

NSK/JJW – Exclusivité DESC

 

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