Sud-Kivu: Vital Kamerhe appelle toutes les communautés à la tolérance
Radio Okapi, le 27 mai, 2013
Le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, a condamné ce lundi 27 mai les incidents survenus à Bukavu le vendredi 24 mai dernier. Des troubles interethniques avaient fait une quarantaine de blessés. Vital Kamerhe appelle toutes les communautés du Sud-Kivu à faire siennes les valeurs de réconciliation, de tolérance et d’acceptation de l’autre.
« Je voudrai lancer un appel vibrant à toutes les communautés du Sud-Kivu pour éviter de tomber dans des pièges et de céder à des provocations qui pourraient conduire à l’embrasement de la situation sécuritaire de la ville de Bukavu, en particulier, et celle de la province du Sud-Kivu, en général, déjà très tendue et précaire », indique l’opposant dans un communiqué.
Rappelant que la population du Sud-Kivu a connu « plus de vingt ans d’instabilité, d’insécurité et de guerres récurrentes sans parler de viols et violences faites à la femme, tueries et déplacements massifs des populations », il affirme que les habitants de cette province aspirent à la paix « comme tous les peuples du monde ».
« J’invite tout le monde au calme, à la retenue et à privilégier les valeurs spirituelles d’amour du prochain et de paix pour tous les peuples de Dieu ainsi qu’à faire siennes les valeurs universelles de la démocratie à savoir : la réconciliation, la tolérance et l’acceptation de l’autre dans un esprit d’union du cœur », conclut Vital Kamerhe dans son communiqué.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Après avoir suivi les événements malheureux et douloureux qui sont survenus à Bukavu au Sud-Kivu dans la journée du 24 mai 2013, et au Nord-Kivu dans les territoires de Lubero, Walikale et Beni. Au nom de mon Parti, l’Union pour la Nation Congolaise, je déplore et condamne avec fermeté, en ce qui concerne la Ville de Bukavu, ces incidents graves qui ont eu lieu suite à un malentendu entre les jeunes du quartier de Nguba, selon le communiqué du Gouvernement provincial du Sud-Kivu.
Mais des informations recueillies auprès d’autres sources indiquent qu’il s’est agi d’affrontements entre les jeunes de Nguba effectivement et les jeunes du même quartier de la communauté banyamulenge suite à un malentendu.
Je voudrais lancer un appel vibrant à toutes les communautés du Sud-Kivu pour éviter de tomber dans des pièges et de céder à des provocations qui pourraient conduire à l’embrasement de la situation sécuritaire de la Ville de Bukavu en particulier et celle de la province du Sud-Kivu en général, déjà très tendue et précaire.
La population du Sud-Kivu qui a connu plus de 20 ans d’instabilité, d’insécurité et des guerres récurrentes, sans parler des viols, violences faites à la femme, tueries et autres déplacements massifs des populations, aspire à la paix comme tous les peuples du monde.
C’est pourquoi, j’invite tout le monde au calme, à la retenue et à privilégier les valeurs spirituelles d’amour du prochain et de paix pour tout le peuple de Dieu, ainsi qu’à faire siennesles valeurs universelles de la démocratie, à savoir, la réconciliation, la tolérance et l’acceptation de l’autre dans un esprit d’union de cœur.
Aux personnes blessées au cours de ces affrontements, tout en formulant le vœu de leur prompt rétablissement, je leur apporte tout mon appui moral et spirituel.
S’agissant enfin du Nord-Kivu, je condamne fermement l’insécurité récurrente dans le grand Nord à Beni, à Lubero et partout ailleurs où l’on a dénombré plusieurs morts et plusieurs villages incendiés.
A Pinga dans le Territoire de Walikale, je déplore la tuerie à la machette et autres armes blanches des paisibles citoyens qui se rendaient aux champs. Toutes mes condoléances aux familles éprouvées.
J’invite tout le monde au calme et à s’inscrire résolument dans le processus de paix à travers le Dialogue national annoncé à partir d’Addis-Abeba.
Que tous ceux qui ont des revendications le fassent par la voie pacifique en amenant leurs cahiers des charges auxdites négociations.
Je tiens enfin à rappeler au Gouvernement son devoir sacro-saint de défendre le territoire national et de protéger les personnes et leurs biens partout en RD-Congo.
Le dialogue national annoncé ne doit pas constituer un rendez-vous manqué avec l’histoire. Le Gouvernement doit prendre la mesure de la tragédie nationale et privilégier son caractère inclusif et permettre à tous et à chacun d’y contribuer efficacement.
Ici, je me permets d’interpeller le Gouvernement et la Communauté internationale pour veiller sur 4 points afin d’assurer plein succès au dialogue national prévu par la Résolution 2098 du Conseil de sécurité :
- La forme : procédure et format
- Le fond : rédaction d’un agenda harmonisé tenant compte des cahiers des charges de toutes les forces en présence
- La durée
- Les résultats escomptés au regard de la double crise de légitimité et de la guerre à l’Est
C’est à ce prix là que le dialogue pourrait constituer une solution aux problèmes qui minent la RD-Congo et qui condamnent tout un peuple à la pauvreté extrême et à l’insécurité permanente dans sa partie Est.
Fait à Kinshasa, le 27 mai 2013.
Vital KAMERHE
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Union pour la Nation Congolaise