Jean-Jacques Wondo Omanyundu
POLITIQUE | 06-07-2014 13:12
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Spécial Hebdo 30 juin commenté de DESC: Semaine du 30 juin au 4 juillet

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Synthèse de la revue de la presse commentée par DESC

Semaine du 30 Juin au 4 juillet 2014

Les articles de presse sur l’allocution de Joseph Kabila, chef de l’Etat congolais, à l’ occasion du 54ème anniversaire de l’indépendance du Congo ont dominé l’actualité hebdomadaire de la semaine du 29 juin au 5 juillet. DESC y a consacré l’essentiel de son analyse. Mais deux autres sujets également ont été retenus dans la synthèse de l’actualité commentée par DESC, à savoir :
– La Déclaration de la Conférence Episcopale nationale du Congo qui plaide pour la protection de la nation et met en garde contre toute tentative de révision de l’article 220 de la Constitution.
– La réunion de Luanda en Angola entre les experts en défense et sécurité de la SADC et de la CIRGL pour évaluer la situation sécuritaire en RDC par rapport à la relocalisation des FDLR.

Défilé 30 juin 14

Joseph Kabila, distrait et dépassé, souffle le chaud et le froid

A l’occasion du 54ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, le président Joseph Kabila a présidé personnellement le 30 juin à Kinshasa un imposant défilé aux couleurs exclusives des FARDC et de la PNC. L’Avenir explique que « pendant plus d’une heure trente, les Kinois ont admiré sur la place du Cinquantenaire des troupes élégamment vêtues ainsi que des chars de combat, des blindés et autres armes sophistiquées pendant que les avions de chasse survolaient le ciel de Kinshasa pour la première fois ». L’Avenir affirme que « n’en déplaise aux détracteurs, c’était une véritable démonstration de force ». Un défilé qui a effectivement confirmé les pronostics de DESC qui en était mis au parfum deux mois auparavant.

De son côté, Le Phare rappelle que « conformément à une vieille tradition républicaine, le Chef de l’Etat s’est adressé à la Nation le 29 juin 2014, à 24 heures de la célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance ». Son message s’est articulé autour de cet évènement historique. Il a souligné particulièrement « la liberté et l’unité comme deux valeurs à préserver absolument par notre peuple », rendant au passage « un hommage appuyé aux FARDC pour leur contribution à la restauration de la paix dans la partie est du pays ». S’agissant des concertations nationales, Le Phare rappelle que dans son discours à la nation, « Joseph Kabila a réitéré sa volonté de les couler en actes ».

« La commémoration, le 30 juin, des 54 ans d’indépendance de la RDC a été l’occasion pour le Chef de l’Etat de remettre les pendules à l’heure sur certaines questions de politique nationale », selon Le Potentiel. « Si, pour certains, les résolutions et recommandations issues des concertations nationales se conjugueraient déjà au passé », Joseph Kabila n’est pas de cet avis. Il déjoue tous les pronostics avancés jusque-là à propos de l’imminence de la mise sur pied du gouvernement de cohésion nationale en ces termes : « Je réaffirme mon engagement d’accélérer la mise en œuvre des recommandations de ces assises, de façon méthodique, mais en évitant toute précipitation » a promis Kabila dans le message qu’il a adressé à la nation. Et Le Forum des As d’écrire à ce propos que « c’est de la sorte qu’en si peu de mots, le Chef de l’Etat a résumé la situation au sujet du gouvernement de cohésion nationale tant attendu. Comme pour dire que ce gouvernement n’interviendra que quand le moment sera jugé opportun et non sur base des pressions des acteurs politiques et membres de la société civile ».

Analyse de DESC

De l’analyse de plusieurs analystes, la sortie médiatique du Chef de l’Etat congolais n’a pas été à la hauteur des attentes de l’opinion nationale. Certains ont noté un discours plat, décevant et à côté de la plaque. Un discours laconique, à l’image de l’essoufflement politique du régime Kabila, selon les analystes de DESC. Plus d’un observateur s’attendait, dans ce discours, à ce que Joseph Kabila clarifie l’opinion congolaise sur les grandes questions d’actualité. Il s’agit notamment d’être précis sur son chronogramme de la mise en place du gouvernement de cohésion nationale, renvoyé sans doute aux calendes grecques. Les congolais attendaient également que le président Kabila leur fournisse plus d’éléments concrets sur sa stratégie de résoudre la question des expulsions des Congolais de Brazzaville. Ici aussi, Kabila s’est renfermé dans une langue de bois en effleurant la question superficiellement sans convaincre l’opinion. D’autres, encore, s’attendaient à ce que Joseph Kabila rassure l’opinion nationale et internationale sur les présidentielles de 2016 et son avenir politique au-delà de son mandat présidentiel et la révision constitutionnelle en vue. Mais le ‘raïs’ s’est montré aphone à ce sujet, se limitant à apporter un vif soutien au président de la CENI, son collaborateur bbé Apollinaire Malumalu.

A la déception de tous, le Chef de l’Etat a poliment esquivé ces questions qui fâchent et n’a fait que polarisé la tension politique autour de sa personne, devenue le punching ball encaissant tous les coups des congolais et de la communauté internationale. Enfin, alors qu’il déclarait, certainement distrait par ses conseillers, que les FARDC ont le contrôle de tout le territoire, malheureusement la question du massacre de Mutarule, au Sud-Kivu, n’a ni ému encore moins fait l’objet de l’attention présidentielle. Signe de plus qu’entre les Kivu et le raïs, qu’ils ont élu massivement en 2006, le divorce est quasi-total.

Le président Joseph Kabila, ayant placé les festivités d 30 juin sous le signe des FARDC et de la PNC, a logiquement consacré l’essentiel de don message et de son temps à leur rendre hommage. Quoi de plus normal lorsque l’on sait qu’en novembre 2012, cette armée a été la risée du monde entier. DESC profite également de cette occasion pour saluer cette performance de l’armée loyaliste congolaise. Une performance, quoique relative, qui n’arrive pas tous les jours depuis ces dernières 18 années.

Une performance à relativiser, nous le disons, car cela n’a été possible également que grâce à l’action appuyée de la MONUSCO, via sa brigade d’intervention. Et dans nos livraisons antérieures, nous avons démontré en long et en large en quoi cette contribution indispensable de la MONUSCO a apporté une valeur ajoutée indéniable à la défaite militaire du M23. Nous expliquerons en détails dans un ouvrage à publier prochainement en quoi cet apport a été déterminant.

Dire que l’armée congolaise a le contrôle de tout le territoire national reève d’une basse démagogie de la part de Joseph Kabila. C’est ignorer que certains groupes armés continuent à occuper plusieurs coins de la RDC et y font la loi. Est-ce un signe que le Chef de l’Etat est réellement déconnecté de la réalité et qu’il semble dépassé par les événements et sa charge présidentielle ? Oublie-t-il que les Bakata Katanga continuent à faire la loi dans la triangle de la mort au Katanga forçant plus de 500.000 Congolais à fuir leurs habitations et à vivre de l’aide humanitaire du PAM (Programme alimentaire mondial) pendant que son gouvernement est incapable de leur assurer un minimum de services sociaux de bas ? Oublie-t-il que le Sud-Kivu est en proie à une recrudescence des tensions communautaires ? Ignore-t-il que l’ADF/Nalu que son porte-parole Mende a annoncée à plusieurs fois être éradiquées continues à sévir au Nord-Est d la RDC, que les combattants de Morgan ont repris leurs armes et que le Nord Kivu est loin d’être complètement pacifiée ?

DESC reprend un extrait de Baudouin Amba du Congoindependant par rapport à la césure qu’il y a entre Kabila et la réalité du terrain  : Un chef d’Etat déconnecté des réalités. « Lors de l’allocution qu’il a prononcé, dimanche 29 juin, à l’occasion de la célébration du 54ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance, «Joseph Kabila» a laissé l’impression d’un homme aveuglé par ses fausses certitudes au point d’être déconnecté des réalités. Le locuteur espérait «intimider» les auditeurs. C’est l’effet contraire qui s’est produit. Il a osé déclarer que les «forces armées et de sécurité» congolaises ont mis fin à l’instabilité qui régnait dans la partie orientale du pays. A quoi servent, dès lors, les forces onusiennes présentes dans le pays depuis 1999? Quid de la Brigade internationale mise sur pied aux termes de la résolution 2098 du Conseil de sécurité du 28 mars 2013? . Joseph Kabila d’ajouter sans rire : «J’annonce solennellement à la nation congolaise que nos forces armées ont le contrôle absolu de l’ensemble du territoire national». Et pourtant. Dans le district de l’Ituri, dans la Province Orientale, les «éleveurs» Mbororo continuent à terroriser la population; les rebelles ougandais de l’ADF-Nalu font de même. Au Nord Kivu, toutes les bandes armées sont loin d’avoir été défaites. C’est le cas particulièrement des miliciens Hutu des FDLR et autres Maï Maï machin et truc. Que dire du Nord Katanga où les miliciens Ba Kata Katanga, avec à leur tête Kyungu Mutanga alias « Gédéon »?

Abordant le sujet relatif aux recommandations des concertations nationales, Joseph Kabila a réaffirmé son engagement d’accélérer la mise en œuvre des recommandations de ces assises, de façon méthodique, mais en évitant toute précipitation. Comment peut-il être à ce point ambivalent en parlant d’accélérer d’un côté tout en se disant ne pas se précipiter lorsqu’il a passé plus de 8 mois à ne concrétiser en entier aucune des 100 recommandations des plus de 600 recommandations sorties des concertations. L’on se demande avec quelle vitesse va-t-il les appliquer et les implémenter d’ici à l’échéance 2016 ? Aucune recommandation en 8 mois et 100 recommandations en 2 ans qui lui reste dans cette période politique très tendue et échaudée où d’autres priorités risquent de venir faire ombrage à ses concertations et s’imposer dans l’agenda politique, rangeant dans l’oubli définitif ses concertations que DESC a prédites qu’elles allaient aboutir à un cuisant échec pour son initiateur.

Cela revient à dire que tous ceux qui attendent de façon messianique le gouvernement de cohésion annoncé avec pompe lors du congrès en Octobre 2013, devront encore garder leur mal en patience. Joseph Kabila va encore continuer à se moquer d’une partie de ces Cons-golais qui continuent à l’aduler et qui l’ont cru en ayant participé à ses concertations mal conceptualisées et calibrées. Il a d’ailleurs tout à perdre avec ce gouvernement qui ne lui apportera politiquement rien, si ce n’est deux pelés et trois tondus de l’opposition et la division de sa plateforme politique qui devra céder des places pour au profit de la bande à Kengo. Ce qui fissurera davantage sa Majorité présidentielle déjà désunie et non contente du partage actuel du gâteau.

Il faut dire que le discours de Joseph Kabila n’a pas trop intéressé les congolais. On a eu l’impression que les congolais avait deviné que rien de bon ne sortirai de ce discours puisque tout le monde était concentré sur le mondial 2014. Même le défilé militaire avait connu peu d’engouement populaire car les esprits des Kinois sont déjà ailleurs, à l’après Kabila. Comme qui dirait, le match qui se jouait était plus important que l’annonce du Rais. Bref, le discours de Joseph Kabila était « un raté ». Ainsi pour paraphraser à nouveau Baudouin Amba : , « Joseph Kabila » refuse de comprendre que «le jeu est terminé!». The game is over! L’homme n’a pas compris qu’il y a belle lurette qu’il ne fait plus «rêver».

Le prélat catholique monte au créneau et Mende leur rappelle le respect de la Constitution

« Les évêques disent non » titre le Forum des As. En effet, les évêques tapent du poing sur la table et haussent le ton car « hostiles à toute tentative de modification de la constitution, particulièrement en son article 220 qui fixe le nombre de mandats du Président de la République ». Lors d’un point de presse tenu le 1er juillet, l’abbé Léonard Santedi, secrétaire général de la CENCO a rendu publique la position des évêques à travers le message intitulé « Protégeons notre nation. Pour un processus électoral apaisé et porteur d’un avenir meilleur ».

L’Avenir rapporte que ce message émane de la 51e assemblée plénière de ses évêques membres réunis en session ordinaire du 23 au 27 juin derniers. Dans ce message, les évêques de la CENCO ont de prime abord salué les efforts de construction du pays entrepris par le gouvernement et les progrès enregistrés par les FARDC et les forces de la MONUSCO dans la lutte contre les groupes armés. Par ailleurs, les évêques ont encouragé la CENI à « sauvegarder son indépendance et à demeurer dans l’impartialité et la transparence ». Le Palmarès, pour sa part, rapporte que « l’Église catholique souhaite que l’élection présidentielle prévue pour 2016 en RDC soit l’occasion d’une transition véritablement démocratique et exhorte le Président de la République Kabila à s’effacer du pouvoir à cette date ». Les évêques appellent également la population congolaise « à faire preuve de vigilance pour s’opposer par tous les moyens légaux et pacifiques à toute tentative de modification des articles verrouillés ».

Toujours concernant le processus électoral, Le Phare renseigne que « les évêques sont toujours fermes : pas de révision de la constitution ». Les prélats catholiques ont mis en garde quiconque tenterait de la charcuter, de même que les autres articles verrouillés de la constitution ». Pour sa part, Le Potentiel affirme que « loin de toute polémique, l’abbé Santedi a fait observer que ‘le message de la CENCO n’est pas un appel à la révolte mais à la prise de conscience’.

Évidemment, comme chaque fois dans pareils cas, le message de la CENCO a été diversement interprétée au sein de la classe politique congolaise. A la majorité, on estime que la démarche l’église catholique ne favorise pas l’unité mais plutôt la division. Et que les évêques se sont laissé prendre au piège. Puisque selon la majorité, c’est sur base des suspicions que l’Eglise catholique a fait cette déclaration. L’opposition, par contre, appuie et applaudit ce message de la Cenco.

Le débat sur la révision de la constitution reste d’actualité. Cette déclaration de la Cenco n’est pas nouvelle, puisque les évêques catholiques s’étaient déjà exprimés par rapport à cet aspect. Mais lorsqu’ils reviennent sur ça, on peut se dire que l’Eglise catholique est déterminée à barrer la route à quiconque voudra modifier la constitution. On sait à quel point l’Eglise catholique exerce une forte influence sur l’opinion nationale. C’est la raison pour laquelle ce message ne doit pas être pris à la légère. Cette déclaration des évêques rejoint celle de la société civile, des envoyés spéciaux et même de la communauté internationale. Il s’agit là d’un faisceau de signaux qui isole davantage Kabila tant sur le plan interne qu’externe. Des sources bien informées nous ont fait d’ailleurs d’une panique grandissante qui s’installent dans la cour présidentielle. DESC y reviendra prochainement dans une analyse, le telmps de recueillir d’autres données y afférentes.

Même si le régime n’a plus le moral, il ne veut cependant pas manifester son inquiétude au grand jour et veut se montrer combatif et mobilisateur avec ces propos nationalistes d Kabila :  » La souveraineté de notre pays et la dignité congolaise ne se marchandent pas ! Il en est de notre indépendance et de notre liberté. Elles méritent plutôt tous les sacrifices. Les préserver à tout prix est donc, pour chacun de nous, un devoir citoyen.  »

Comme chaque fois dans pareille situation lorsque Kabila se sent attaqué, c’est à son ministre des Médias, devenu de fait son porte-parole personnel, que les observateurs attendent la réaction. Celle-ci, comme les précédentes d’ailleurs, n’a pas dérogé au style du « sophisme médiatique » que chérit Mende. Au cours d’un point de presse tenu le 3 juillet à Kinshasa, minimisant la sortie médiatique du prélat catholique, Lambert Mende Omalanga, on est loin de croire à une interpellation générale que certains ont tord, de considérer comme un pavé jeté contre tel ou tel autre camp politique. Et le griot de Kabila d’asséner : « quand la CENCO proclame urbi et orbi, sa désapprobation de tout mode de scrutin qui priverait le souverain primaire de son droit de désigner ses gouvernants et de participer directement à la gestion de la cité. A tout prendre, la CENCO doit s’abstenir de donner l’impression de croire, à tort, que les options fondamentales relèvent du dogme…. »

Et le Porte-parole de poursuivre qu’il serait malvenu pour la CENCO de croire qu’elle peut imposer cette opinion à la nation, en se substituant au législateur attitré ou à l’administration électorale elle-même qui dispose de tous les paramètres techniques permettant d’apprécier l’efficience des mesures d’application de la loi électorale. Ainsi sur Radio Okapi, Lambert Mende, dans un style théâtral,  recommande aux évêques catholiques de ne pas violer la Constitution de la République en ces termes:  « C’est ici le lieu de rappeler que nul, dans un Etat démocratique, n’a le droit d’autoriser ce que la Constitution interdit et nul n’a le droit d’interdire ce que la Constitution autorise« .

La question des FDLR à l’agenda de la communauté internationale lors de la réunion de Luanda en Angola

Le Phare rapporte : « Près de 200 rebelles rwandais des FDLR ayant rendu les armes et quelque 400 dépendants attendent dans les camps de la MONUSCO leur rapatriement vers le Rwanda » a dit le général Wafi, représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies en RDC lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MONUSCO à Kinshasa. Le général Wafi a néanmoins prévenu que l’option militaire reste également valable pour les éléments des FDLR réfractaires.

« Où vont s’installer les éléments des FDLR qui se mettent à déposer les armes dans les provinces du Nord et du Sud Kivu ? » se demande L’Observateur. Et de rappeler que c’est entre autre à cette épineuse question que la réunion de Luanda en Angola réfléchit depuis le 1er juillet. Les experts en défense et sécurité de la SADC et de la CIRGL se sont réunis mardi pour évaluer la situation en RDC et soumettre des propositions à la pacification de la région orientale de ce pays. « La grande question à débattre est le lieu où accueillir les éléments des FDLR qui se rendent après plusieurs années passées dans le maquis.

Pour sa part, Le Forum des As rapporte les propos du général Wafi selon lesquels « nous restons une mission de maintien de la paix. Si nous pouvons obtenir le désarmement de l’ensemble des groupes par des solutions pacifiques, nous n’hésiterions pas à le faire. Cela dit, l’option militaire reste sur la table et pour ceux qui refuseront de se rendre au bout du processus, nous lancerons des opérations militaires ».
t 2014

« En colère, Paul Kagame maudit l’ONU », titre La Tempête des Tropiques affirmant que le président rwandais est en train de cracher sur l’accord-cadre conclu à Addis-Abeba afin d’établir la paix dans l’est de la RDC. Et de rappeler que « soucieuse de mettre en œuvre le plus rapidement possible l’accord-cadre d’Addis-Abeba daté du 28 février 2013, la communauté internationale assure depuis quelques jours à Rome (Italie) la tenue d’une importante rencontre sous l’égide de la communauté religieuse Sant Edigio ». Informé des facilités accordées au FDLR pour se déplacer à l’intérieur de la RDC et pour leur entretien invariablement par l’Onu et le gouvernement de la RDC, « Paul Kagame a piqué une sainte colère » et s’est mis à maudire l’ONU « pour son manque de neutralité » et les autorités de la RDC « pour leur complicité avérée ».

Les parties ont convenu d’accorder six mois de sursis aux FDLR pour leur désarmement. Cette réunion, à en croire la MONUSCO, avait pour objectif, l’élaboration d’un plan d’action en vue de la facilitation de ce désarmement sur terrain. Les parties ne peuvent recourir aux armes contre les FDLR pendant ce délai supplémentaire. Cependant, une évaluation à mi-parcours sera faite dans 3 mois. Dans une déclaration faite à radio okapi le porte-parole des FDLR , Laforge Sisibazeye regrette par ailleurs que la CIRGL et la SADC n’aient pas exigé à Kigali un dialogue avec les FDLR.

Kigali fait-il autant peur pour que même la communauté internationale n’ait pas le courage d’exiger un dialogue inter Rwandais ? Il y a quand même quelque chose qui cloche. Kagame qui a toujours prétendu que les Fdlr étaient une menace pour son pays, semble n’est pas être content du processus de désarmement de ces combattants Hutu Rwandais. Mais Pourquoi ?

Une autre question qu’il faut se poser est de celle de savoir si tous les Hutus qui sont venus en Rdc (Zaïre à l’époque) comme refugiés doivent être considérés comme rebelles pour que Paul Kagame refuse tout dialogue avec ces derniers. On peut se demander pourquoi Kagame peut être autant dégouté. Il devrait plutôt se réjouir de la disparition définitive de cette menace que sont les FDLR. On peut comprendre qu’il est partisan de l’enlisement, du pourrissement de la situation dans la région pour bien continuer à piller les minerais de la RDC grâce auxquelles il reconstruit son pays.

NSK/JJW – Exclusivité DESC

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