Ressuscité par des chapelets catholiques, Kabila trébuche devant la presse
Par Jean-Bosco Kongolo M.
Athées et croyants d’autres confessions religieuses peuvent enfin réfléchir sur la puissance du chapelet que récitent avec ferveur les chrétiens catholiques. La preuve en a été donnée par un certain Félix Kabange Numbi, membre zélé du Club de Kingakati, qui a récemment pris la presse à témoin pour présenter publiquement « des terroristes » qui voulaient attenter à sa vie. Pour ce metteur en scène, formé à l’académie médiocratique de Kingakati, ces terroristes n’étaient autres que le curé de la paroisse Saint-Christophe et certains de ses fidèles « armés », selon lui, de chapelets[1] pour mettre fin à sa vie, en pleine journée dans une parcelle même pas habitée par la victime. Dans ce pays où la médiocratie est érigée en système de gouvernance, le traitement inhumain et dégradant infligé à ce prêtre ainsi qu’à ces pères de familles (déshabillés et exhibés devant les caméras) n’a en rien ému l’autre Kabange Numbi, pasteur par moment et Procureur général de la République, qui n’ouvrira jamais un dossier judiciaire contre son homonyme et « frère » pour faire éclater la vérité. Cette vérité, heureusement, tout le monde la connaît et en garde jalousement les preuves ineffaçables dont se servira la vraie justice, le moment venu.
C’est dans cet ordre de phobie contre l’église catholique que l’autre Kabange, Joseph Kabila, s’est présenté devant la presse, sous un look qui en dit long tant sur son incapacité à communiquer que sur l’absence de professionnalisme au sein de la cellule de communication de la présidence de la République. Les latinistes ne disent-ils pas : « Mens sana in corpore sano? »(Un esprit sain dans un corps sain).
Comme il fallait s’y attendre, plusieurs compatriotes (Vital Kamhere, Kiakwama Kia Kiziki, Pasteur Longonga et de nombreux internautes), se sont exprimés abondamment et intelligemment sur ce point de presse méprisant pour le peuple, qui traduit la peur et la haine envers l’église catholique et tous ceux qui ont pris le courage de démystifier le terrorisme d’État. Dans ces lignes, DESC vient juste compléter et enrichir tout ce qui a été dit en abordant des aspects liés à la qualité de la personne qui a tenu ce point de presse, au public auquel elle s’est adressée et aux effets nuls de cette sortie médiatique.
1. Pourquoi un point de presse après cinq ans de silence?
Faire parler un sourd-muet de 5 ans, c’est tout un miracle opéré par l’église catholique et son comité des Laïcs. Libre à Madame Olive Lembe de venir à la rescousse de son conjoint en ces moments difficiles, c’est légitime et tout à fait normal, surtout après un tel miracle. Dans une vidéo enregistrée à cet effet, l’ex-première dame a tenté de dire aux Congolais que c’est dans la nature de son époux de parler moins, ce qui explique son silence de plusieurs années.
Ce que Madame Olive Lembe n’a pas compris et ne pourra jamais comprendre, c’est que la communication régulière avec son peuple et sous quelle que forme que ce soit, directement ou à travers la presse, fait partie de l’exercice normal et même obligatoire de la fonction présidentielle ou de la gestion du pouvoir. La communication est en elle-même un quatrième pouvoir. Partout au monde, c’est à travers ce genre d’échange que le peuple juge son chef par rapport à ses préoccupations et aux grandes questions de l’heure, qui peuvent être nationales ou internationales. Par ces échanges, tout chef de l’État trouve l’opportunité de diversifier ses sources d’information en se passant du canal classique de sa bureaucratie, pas toujours fiable. Dans un pays comme le Congo-Kinshasa, avec son lot d’évènements douloureux à répétition, l’absence de communication entre le chef et son peuple ne peut avoir pour autre explication que l’incompétence. Par conséquent, un Chef de l’État qui ne communique pas ou qui ne sait pas communiquer, comme c’est le cas, n’a pas de place à la tête de son pays. S’agissant de ce dernier point de presse, il convient d’ailleurs de se demander en quelle qualité Joseph Kabila l’a-t-il tenu.
Nous sommes une des rares fois d’accord avec la journaliste Belge Colette Braeckman, autrefois très kabiliste, lorsqu’elle dit à propos de la sortie médiatique kabiliste ratée : « Le meilleur discours, c’est le silence… C’est en ces termes que, voici quelques années, Joseph Kabila déclinait une demande d’interview. Il a prouvé cette semaine que l’on pouvait aussi parler… pour ne rien dire, ou, tout au moins pour ne pas répondre aux vraies questions que se posent tous les Congolais »[2].
2. Joseph Kabila, usurpateur des fonctions publiques
On ne s’est pas du tout ou presque pas posé la question de savoir en quelle qualité Joseph Kabila s’est présenté à la presse. Dans le contexte congolais, il est du devoir des juristes d’éclairer l’opinion publique sur le fait que son mandat constitutionnel est échu depuis le 19 décembre 2016 et que le mandat politique et consensuel qui lui a été accordé dans l’accord signé au siège de la CENCO, accepté par le peuple pour autant qu’il prévoyait la tenue des élections au plus tard le 31 décembre 2017, est lui aussi échu. Il en résulte que Joseph Kabila n’est en réalité qu’un Président putatif, usurpateur des fonctions publiques, ne jouissant ni de la légalité ni de la légitimité.
En plus de violer intentionnellement la Constitution, Joseph Kabila usurpe des plus hautes fonctions publiques en continuant de se considérer comme Chef de l’État, au-delà de son mandat présidentiel et en bénéficiant de manière illicite de tous les avantages (émoluments, résidence officielle, garde présidentielle, commandement de l’armée, etc.) liés à cette fonction. Ces faits rentrent dans le champ d’application de l’article 123 du code pénal ainsi libellé : « Quiconque se sera attribué faussement la qualité de fonctionnaire public ou aura porté publiquement tout insigne ou emblème destiné à faire croire à l’existence d’un mandat public sera puni d’une servitude pénale d’un mois à deux ans et d’une amende de cinquante à cinq cents zaïres, ou d’une de ces peines seulement.
Si l’insigne ou l’emblème n’est pas destiné, mais est simplement de nature à faire croire à l’existence d’un mandat public, celui qui publiquement l’aura porté ou l’aura laissé ou fait porter par une personne à son service ou sous son autorité sera puni d’une servitude pénale de sept jours au maximum et d’une amende qui ne dépassera pas deux cents zaïres ou d’une de ces peines seulement. » Ainsi, nous mettons à défi Mme Olive Lembe et tous les fanatiques de Kingakati d’expliquer au peuple congolais et au monde entier d’où Joseph Kabila tire-t-il encore sa légitimité pour parler avec arrogance au peuple congolais. Le moment venu, lui et tous ceux qui bénéficient des avantages illicites sur le dos du peuple congolais, devront s’expliquer devant la justice et rendre compte de leur prédation.
3. Qui sont les destinataires de ce médiocre point de presse qui étale l’état psychopathologique de Kabila ?
La communication est un processus qui est souvent présenté sous forme de schéma, appelé « schéma de Shannon » et basé sur certains principes cardinaux.
Pour communiquer, il faut être au moins deux : un émetteur, qui envoie le message, et un récepteur, qui reçoit le message. D’autres éléments entrent également en jeu :
– le message lui-même, c’est-à-dire l’information qui est transmise ;
– le canal sensoriel qui est utilisé pour le transmettre (auditif pour le message qui utilise l’ouïe, visuel pour le message qui utilise la vue, audiovisuel pour le canal qui utilise les deux sens) ;
– un support de communication ; parfois, pour transmettre son message l’émetteur utilise un outil : la télévision, l’écrit (lettre, journal, panneau publicitaire), le téléphone, l’ordinateur ou le face-à-face comme l’a fait Joseph Kabila avec la presse. Par ailleurs, en politique, toute situation de communication se réfère à un contexte ou un événement bien déterminé. On ne réagit pas de la même manière dans une réunion de famille et dans une réunion professionnelle ou dans le cadre d’une négociation politique ou sociale. Le cadre de communication est généralement interactif : l’émetteur émet un message, mais le récepteur le reçoit, écoute, regarde, entend et interprète. En réponse à l’action de l’émetteur il va réagir et communiquer à son tour en commentant par feedback son ressenti[3].
L’analyste Jean-Jacques Wondo[4] tente ici de faire un court décryptage de l’état profilo-psychologique de Joseph Kabila lors de sa conférence de presse. Il relève une sorte de communication dialectique surréaliste et nihiliste de la situation réelle du terrain. Une communication qui traduit la méconnaissance et le manque de maîtrise technique des dossiers d’Etat par un Joseph Kabila présentant d’inquiétants signes d’apathie, de fatigue psychique et de mollesse accompagné d’une indifférence ou d’une absence d’émotions et de volonté politique de s’élever en homme d’Etat. Tout au long de son quasi-monologue, on a vu un Joseph Kabila au regard évasif, à l’esprit embrouillé et au discours confus (comme nous le verrons loin), à l’expression hachée ou décousue, et au discours mythomaniaque qui semble avoir perdu toute rationalité et tout sens de la réalité. Sa communication verbeuse hyperintensive, sur un mode diffus, présentait un très faible niveau de structuration et de cohérence discursive rationnelle, en plus d’être particulièrement très imprécise et déficitaire en termes de didactique politique. C’est un petit Kabila, dépourvu d’étoffe présidentielle – sans doute déja conscient de fait de son illégalité et de son illégitimité -, qui se présentait plutôt comme un commentateur réactionnaire rancunier des événements récents du pays que comme un véritable pédagogue communicateur politique censé apporter avec force et conviction des éclairages sur les sujets brulants d’actualité. Cet exercice d’une communication anachronique dénudée de toute cohésion thématique, a permis de déceler son état psychopathologique paranoïaque[5], instinctif, compulsif et maniaque, marqué par un discours distordu marqué par des contradictions et des illogismes, aussi par une forte altération du jugement et une grave déformation de l’interprétation des faits et des événements qui ont émaillé la vie sociopolitique du pays ces derniers mois.
Poursuivant son analyse de l’expression verbale et non verbale (gestuelle, mimique…) de Joseph Kabila, Jean-Jacques Wondo note également des traits psychologiques de personnalité dits de charme superficiel, d’indifférence, de fausseté ou d’imposture, d’hypocrisie, d’irresponsabilité, de comportement fantaisiste et évasif, d’absence de remord et de honte, d’incapacité de répondre adéquatement aux questions posées, d’autosuffisance mégalomaniaque en tant que sauveur du Congo, d’incapacité d’autocritique objective et surtout d’égocentrisme obsessionnel ainsi que du mécanisme pathologique d’autodéfense dit de « projection psychologique »[6] excessive de sa responsabilité vers ses contestataires (Eglise catholique, Opposition, MONUSCO, Belgique ou communauté internationale, Société civile…). C’est le cas par exemple lorsqu’il s’attribue la paternité de la Constitution de 2006 ou lorsqu’il renvoie vers la MONUSCO sa responsabilité constitutionnelle régalienne première en tant que commandant suprême des Forces armées (Article 83 de la Constitution) ou comme garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la souveraineté nationale… (Article 69 de la Constitution).
Les gigantesques manifestations pacifiques du peuple tout entier à travers toutes les provinces, et les nombreuses réactions à sa médiocre sortie médiatique sont suffisamment éloquentes du rejet de cet homme par la population congolaise. Longtemps, le peuple congolais pacifique s’est laissé écraser faisant croire à ses bourreaux et détracteurs que les armes et l’argent avaient définitivement eu raison de son unité, de sa fierté, de sa lucidité, de sa résistance et même de sa résilience. On avait également cru qu’on pouvait continuer de le manipuler et de le tromper tout le temps. D’où le mensonge érigé en système de gouvernance dont a parlé le Cardinal Laurent Monsengwo. Il a suffi que l’église catholique (laïcs et prêtres), suivie par d’autres confessions religieuses, décide de prendre les choses en mains pour que Joseph Kabila ressuscite de son coma médiatique, recouvrant miraculeusement la parole et l’audition et trébuche devant la presse.
En effet, quiconque l’a suivi attentivement, dans son attitude peu rassurante pour lui-même, dans ses regards fuyants caractéristiques de tout orateur qui travestit la vérité, dans l’intonation de sa voix sans autorité et dans ses gestes trahissant la non maîtrise des sujets abordés, doit avoir remarqué qu’on a eu affaire à un homme mal inspiré, mal conseillé par des courtisans/flatteurs et déconnecté des réalités du pays qu’il prétend encore diriger. Dans une analyse datant d’octobre 2016, nous avions déjà prévenu le peuple congolais sur le danger que représentait Joseph Kabila à la tête de ce grand pays. Nous écrivions : « Certains amis, s’ils ont bonne mémoire, se souviennent de nos doutes, de nos réserves et de nos inquiétudes quant à la capacité de Joseph Kabila à procurer aux Congolais la paix, la sécurité, la démocratie et le bien-être. Ce doute et ces inquiétudes étaient justifiés aussi bien par le mode de son accession au pouvoir que par la complexité de la fonction et des tâches présidentielles de plus en plus exigeantes dans le monde moderne, lui-même de plus en plus compétitif. Pour un jeune adulte d’à peine 29 ans en 2001, arrivé à Kinshasa dans les conditions que tout le monde connaît, complètement déconnecté des réalités historico-politico-sociales du pays, dont la filiation à son prédécesseur pose encore problème et dont, surtout, le niveau d’instruction demeure un tabou bien gardé, les défis qui l’attendaient étaient énormes tant sur le plan intérieur qu’extérieur. »[7]
Déboussolé par les gigantesques manifestations pacifiques du peuple congolais tout entier, n’ayant que la prière et les chants à la bouche ainsi que la bible et les chapelets dans les mains, ce monsieur a craqué et lâché contre les chrétiens des équipements militaires qu’il se garde de déployer contre les rebelles qui tuent, violent et pillent à l’Est du pays depuis qu’il est au pouvoir. Les images macabres qui ne cessent d’inonder les réseaux sociaux montrant la barbarie de ses « soldats » contre les chrétiens indiquent clairement que la coupure d’internet durant ces manifestations était motivée par l’intention de tuer à huis-clos. Pour tout observateur attentif, son message était plutôt destiné à remonter le moral de ses courtisans regroupés autour de la mangeoire mais que l’histoire ne tardera pas à juger.
En effet, sous Joseph Kabila, le Congo-Kinshasa est retombé à « l’époque du MPR, où seuls quelques individus, pour la plupart rusés et égoïstes, avaient tout à dire, tout à décider et tout à prendre sans tenir compte de l’intérêt général. Dieu seul sait combien de centaines de milliers des compatriotes (ces martyrs anonymes) ont trépassé pour qu’on en arrive à l’ordre politique actuel, non encore suffisamment exploité par la faute de ceux-là même qui craignent tout simplement de perdre leurs privilèges. »[8] Ce n’est pas pour rien que dès le lendemain de son point de presse, on annonçait la restructuration de son parti, le PPRD. Mais les gigantesques manifestations pacifiques du peuple tout entier, à travers toutes les provinces, et les nombreuses réactions à sa médiocre sortie médiatique sont suffisamment éloquentes du rejet de Joseph Kabila par la population congolaise. Pour la majorité du peuple, il s’est agi d’un non évènement truffé de contre-vérités et d’ignorance de l’histoire du pays. Voici quelques cas illustratifs :
- Confondant le phénomène Kamuina Nsapu au conflit ayant opposé les Lulua aux Baluba du Kasaï, Joseph Kabila s’est contenté de citer en tout et pour tout comme source orale, Léon Kengo wa Dondo, alors qu’il existe encore dans les deux groupes-frères des acteurs encore vivants de ce drame, faisant ainsi preuve qu’il ne maîtrise rien.
- Il est fort à parier que même ses courtisans ne soient pas du tout fiers de lui à l’entendre confondre le contexte de l’adage « À César, ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » En se contentant de réciter cet adage sans en comprendre le sens profond, Joseph Kabila a cru et voulu faire croire que la politique n’est réservée qu’aux païens. Pas donc étonnant que sa soldatesque ait été déployée jusque dans les lieux de culte pour y agresser violemment les chrétiens en prière, traités de rebelles. Chapeau bas à Mgr Stanislas Longonga, doctorant en science biblique, qui a eu des mots juste pour lui apprendre qu’en disant cela, « Jésus répondait juste à une question qui consistait à savoir s’il fallait payer l’impôt instauré par les Romains ou non. Il n’a jamais déclaré que les chrétiens ne devaient jamais se prononcer sur la gestion de la chose publique. »[9]
- Contrairement aux propos mensongers de Joseph Kabila, considérant la Constitution comme son œuvre, le démenti vient de l’exposé de motif de cette même Constitution qui fait référence à l’Accord global de Sun City, d’où elle avait été conçue pour unifier le pays et mettre fin aux crises de légitimité. Dans cet exposé des motifs, qu’il n’a certainement jamais lu, il est dit entre autres ce qui suit: « En vue de mettre fin à cette crise chronique de légitimité et de donner au pays toutes les chances de se reconstruire, les délégués de la classe politique et de la Société civile, forces vives de la Nation, réunis en Dialogue inter congolais, ont convenu, dans l’Accord Global et Inclusif signé à Pretoria en Afrique du Sud le 17 décembre 2002, de mettre en place un nouvel ordre politique, fondé sur une nouvelle Constitution démocratique sur base de laquelle le peuple congolais puisse choisir souverainement ses dirigeants, au terme des élections libres, pluralistes, démocratiques, transparentes et crédibles.
A l’effet de matérialiser la volonté politique ainsi exprimée par les participants au Dialogue inter-Congolais, le Sénat issu de l’Accord Global et Inclusif précité, a déposé, conformément à l’article 104 de la Constitution de la transition, un avant-projet de la nouvelle Constitution à l’Assemblée nationale qui l’a adopté sous-forme de projet de Constitution soumis au référendum populaire. »
Conclusion
Il y a un temps pour tout. Le temps pour démystifier l’imposture et la dictature barbare de Kabila a sonné, notamment grâce à l’éveil patriotique des laïcs chrétiens qui ont compris que son régime n’est fondé que sur la terreur et la manipulation. Désormais, la peur a changé de camp révélant, dans toute sa médiocrité, le degré de nuisance et la vraie face du régime sanguinaire qui tente de prendre en otage tout un peuple. Dans sa dernière sortie médiatique, Joseph Kabila lui-même a étalé ses insuffisances intellectuelles, son déficit de culture générale, son ignorance de l’histoire du pays et son manque de compassion envers ce peuple qui s’était trompé sur sa personne. Ce peuple, qui est invité à multiplier des actions pour se débarrasser le plus rapidement possible de ce régime toxique et nocif, est en même interpelé pour ne plus accepter à l’avenir des dirigeants inconnus et parachutés, qui n’accèdent au pouvoir que pour servir les intérêts obscurs. Il y va de la survie de la nation congolaise.
Jean-Bosco Kongolo
Juriste & Criminologue / Administrateur adjoint de DESC
Références
[1] Seules armes présentées à la presse.
[2] http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2018/01/30/lorsque-joseph-kabila-leve-la-visiere/.
[3] Clarification de Jean-Jacques Wondo sur les bases de la pragmatique de la communication systémique modélisée par l’Ecole de Palo Alto.
[4] Jean-Jacques Wondo est non seulement un analyste des questions sécuritaires et politiques, mais il travaille également comme criminologue pratiquant dans le secteur de la justice criminelle en Belgique.
[5] La paranoïa est un trouble difficilement identifiable les premiers temps. Les mécanismes de défense de la personnalité paranoïaque constituent un vernis qui peut dissimuler un temps la nature délirante de cet état. Car oui, la paranoïa est un état délirant mais, contrairement au délire hallucinatoire qui pose au premier plan la rupture avec la réalité, le délire paranoïaque s’appuie sur un mécanisme interprétatif. http://www.hogrefe.fr/personnalite-paranoiaque-le-diagnostic-dsm-5/#.WnQ5rdB8Gx4.
[6] La projection, dans son sens psychanalytique, est l’opération par laquelle le sujet expulse de soi et localise dans l’autre, personne ou chose, des qualités, des sentiments, des désirs, voire des objets, qu’il méconnaît ou refuse en lui. Il s’agit là d’une défense d’origine très archaïque et qu’on retrouve à l’œuvre particulièrement dans la paranoïa mais aussi dans des modes de pensée « normaux » comme la superstition (LAPLANCHE et PONTALIS). Selon Sigmund Freud, dans le mécanisme de projection, le sujet expulse de lui ce qui dans son propre intérieur est occasion de déplaisir. La projection pathologique, mentionnée à plusieurs reprises dans Pulsions et Destins des pulsions (Freud, 1915), se déroule quand le processus s’emballe et aboutit à une construction du réel si distordue que le fonctionnement psychique devient phobique ou paranoïaque. Les auteurs de « Les mécanismes de défense », quant à eux, définissent la projection comme l’« opération par laquelle le sujet expulse dans le monde extérieur des pensées, affects, désirs qu’il méconnaît ou refuse en lui et qu’il attribue à d’autres, personnes ou choses de son environnement » http://www.leconflit.com/article-la-projection-comme-mecanisme-de-defense-49596902.html.
[7] Kongolo, JB. 2016, Les limites intellectuelles de Joseph Kabila et l’extrémisme de son entourage, In https://afridesk.org/fr/les-limites-intellectuelles-de-j-kabila-et-lextremisme-de-son-entourage-jb-kongolo/.
[8] Kongolo, JB. 2014, La nuisance des flatteurs pour le Chef de l’État et pour la nation, In https://afridesk.org/fr/la-nuisance-des-flatteurs-pour-le-chef-de-letat-et-pour-la-nation-jb-kongolo/.
[9] Cité par les internautes sur le réseau WhatsApp.