RDC : Renforcement des troupes du M23 à la frontière congolo-rwandaise
Xinhua 30/07/2013
KINSHASA — Les rebelles du M23 s’ amassent le long de la frontière congolo-rwandaise dans la ville de Gisenyi, au Nord-Kivu (est de la RDC), pour se réorganiser, en vue de lancer des attaques contre les Forces armées de la RDC ( FARDC), a indiqué lundi Omar Kavota, vice-président et porte- parole da la société civile du Nord-Kivu.
Selon Omar Kavota, le M23 profite de la trêve observée ces derniers temps sur la ligne de front, pour déployer ses troupes afin de relancer l’offensive et s’emparer de la ville de Goma.
Le même mouvement, a-t-il ajouté, est également observé du côté du Rwanda, où des troupes rwandaises de la RDF (Rwandan Defense Forces) sont également déployées le long de la frontière.
Pour Omar Kavota, les troupes de la RDF sont positionnées à cet endroit afin d’appuyer le M23, lors des attaques contre les FARDC.
Il a appelé à la vigilance des autorités nationales et de la communauté internationale afin d’éviter toute surprise.
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Note du Desc
Nous ne cessons de dénoncer l’option tactique prise par la hiérarchie militaire des FARDC consistant à n’appliquer que la tactique défensive suivie par moments par une contre-offensive.
Dans la dialectique des volontés qui caractérise la stratégie, il y a celui qui attaque et celui qui défend. Le premier veut imposer sa volonté par une stratégie offensive, le second veut empêcher l’autre de lui imposer se volonté par une stratégie défensive. L’offensive donne à celui qui la prend plusieurs avantages et une large marge de manœuvre et d’initiatives, et notamment la supériorité morale, puisque l’attaquant impose sa volonté à celui qui se défend, et la liberté d’action. C’est l’attaquant qui prend la généralement la direction de la conduite des hostilités parce que,
En supposant l’offensive, on peut former un plan et l’exécuter avec beaucoup de conduite ; en supposant la défensive, on se fait de même un plan qui y est relatif, mais on est moins sûr de pouvoir l’exécuter parce que les événements, quoique incertains dans l’offensive, le sont encore plus lorsqu’on n’a pas la force en main et qu’on est pour ainsi dire forcé de n’agir que relativement aux projets et aux mouvements de l’ennemi (Turpin de Crisée)
On aboutit ainsi à la conclusion, paradoxale pour le profane mais unanimement admise par les stratégistes, que la meilleure défensive est celle qui est animée du plus fort esprit offensif et que « la contre-attaque est l’âme de la défensive. (Julian S Corbett, Principes de stratégie maritime, p.46). En quelques mots, la meilleure défense c’est l’attaque et cela vaut bien en football qu’en stratégie militaire. Or la trêve observée actuellement pendant que les FARDC manifestent des signes d’ascendance militaires sur l’ennemi ne peut que profiter au M23 et lui permettre de se réorganiser. Nous l’avions expliqué dans une précédente analyse. D’où notre incompréhension et celle de M. Omar Kavota sur cette stratégie attentiste adoptée par Kinshasa. (JJW)