Jean-Jacques Wondo Omanyundu
DÉFENSE & SÉCURITÉ GLOBALE | 04-11-2016 04:30
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RDC : Quelle analyse faire de la reddition de Gédéon Kyungu, le chef des Bakata-Katanga ? – JJ Wondo

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

RDC : Quelle analyse faire de la reddition de Gédéon Kyungu, le chef des Bakata-Katanga ?

Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu

La reddition surprise de Gédéon Kyungu Mutanda, le chef des maï-maï Bakata-Katanga et certains de ses hommes, alimente des commentaires divers dans les discussions politiques congolaises. Il faut dire que le contexte politique s’y prête. La présente analyse tente d’avancer quelques explications (non exhaustives) purement militaires et sécuritaires de cette reddition et d’autres à relents politiques au contexte de crise politique actuelle en République démocratique du Congo (RDC). Il y a également des enjeux (géo-) politiques et sécuritaires spécifiques à l’ex-Katanga[1] dont je ne cesse de dire qu’il est au centre des enjeux stratégiques[2] de la fin du mandat de Kabila. L’analyse tente également de donner une certaine orientation sur l’épilogue de la crise congolaise actuelle qu’aucune solution politique ne parvient à désamorcer.

Le jeu des alliances et des mésalliances au cœur de la bataille de la fin du mandat du président Kabila

Il y a actuellement un subtil jeu des alliances et mésalliances dans la crise politique en RDC, marquée par la tentative de glissement du président Kabila au-delà de son dernier mandat dont l’échéance est prévue le 19 décembre 2016. Dans cette bataille, sans état d’âme, Gédéon Kyungu Mutanda, le général John Numbi, Corneille Nangaa[3], et la frange minoritaire des opposants[4] ayant conclu un accord politique avec Kabila pour lui permettre de glisser après le 19 décembre 2016, sont des pions majeurs des stratégies et tactiques de différents protagonistes dans l’échiquier congolais. Il faut comprendre ici par échiquier, selon Larousse, le « domaine où s’exerce une lutte d’intérêts et où les groupes, les pays se livrent à des manœuvres »[5].

En stratégie, la guerre (conflit armé ou politique) se gagne souvent par la qualité et la force des alliés ou des forces amies (dans le jargon militaire). Les ballets diplomatiques aux finalités diverses et parfois contradictoires constatés ces derniers temps à Kinshasa, les défections et les ralliements politiques en cascades et en tous sens sont là pour étayer ce principe stratégique majeur. La finalité de tout cela est la redistribution des cartes politiques dans l’optique d’inverser le rapport de forces en faveur d’une ou d’une autre partie en conflit, à savoir la majorité présidentielle d’une part et le Rassemblement d’autre part.

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La reddition de Gédéon comme conséquence logique de son affaiblissement militaire et en logistique

Selon une source de la 22ème Région Militaire des FARDC au Katanga, la reddition de Gédéon Kyungu Mutanga était depuis longtemps prévisible car sa milice avait perdu ses bases-arrière dans les territoires de Moba et de Mitwaba, à la suite des opérations militaires menées par les FARDC depuis 2 ans dans les territoires de Mitwaba, Pweto, Moba, Kasenga, Malemba-Nkulu et Manono.

Cela a considérablement affaibli le mouvement politico-militaire Bakata Katanga de Gédéon Kyungu et a causé des défections en cascades de ses nombreux partisans qui se rendaient massivement aux soldats loyalistes des FARDC ainsi qu’aux unités béninoises et égyptiennes de la MONUSCO, déployées dans le secteur du nord Katanga.

Une deuxième raison qui explique cette défection de Gédéon Kyungu, selon trois sources sécuritaires congolaises, est le manque de soutien financier et logistique pour lui permettre de poursuivre ses activités armées dans l’ex-Katanga. Selon ces sources : « Les bailleurs de fonds de Gédéon Kyungu ne l’alimentaient plus en armes, en argent, en nourritures et en médicaments. A cela, il faut ajouter les nombreuses opérations militaires de traque et de harcèlement menées par les FARDC qui avaient abouti à le confiner dans une vie de clandestinité en brousse, dans un milieu de vie hostile. La survie dans le maquis devenait pénible et intenable. D’ailleurs, un signe qui atteste cette situation est que lors de sa reddition devant les autorités provinciales du Haut-Katanga, Gédéon Kyungu et ses hommes sont apparus très amaigris et malades pour la plupart. C’est ainsi que c’est depuis un mois (début septembre 2016) que Gédéon négociait discrètement sa reddition avec les autorités militaires de l’état-major de la 2ème zone de défense (Les ex-2 Kasaï et l’ex-Katanga). Ces dernières ont cantonné Gédéon Kyungu et ses hommes dans le site de Milambwe, situé à 70 km au nord-est de Lubumbashi sur l’axe Kasenga ».

Quelle lecture politique possible faire de cette reddition : Le général John Numbi Banza, incontournable au Katanga, est-il impliqué dans la défection de Gédéon ?

John Numbi, le gardien sécuritaire du temple économique congolais, l’ex-Katanga

La grande énigme qui tourmente plusieurs analystes ces derniers temps est de décrypter si John Numbi reste loyal ou non au président Kabila. Ce Lubakat de Malemba-Nkulu, dans le Haut-Lomami, où a également sévi la milice Maï-Maï Bakata Katanga, fut l’ex- « bras armé », l’homme de confiance et des missions délicates[6] du président Joseph Kabila. Le général Numbi, malgré sa suspension à la suite de l’Affaire Chebeya-Bazana, reste l’un des militaires les plus puissants du pays et très influent dans l’armée et la police congolaises où il possède encore des hommes qui lui sont restés fidèles[7].

Dans une analyse antérieure, nous avons décrit le général Numbi comme un élément stabilisateur ou déstabilisateur du Katanga[8]. A ce propos, nous avons écrit : « John Numbi reste un élément incontournable dans le jeu politique et dans la situation sécuritaire à venir au Katanga. S’il parvient à se réconcilier[9] avec Kabila et que ce dernier se maintient au pouvoir en 2016, il peut être un élément stabilisateur qui peut calmer les maï-maï Bakata Katanga ».

Plusieurs versions contradictoires nous sont parvenues sur la loyauté du général Numbi envers Kabila. Nous retenons la suivante. Selon les sources sécuritaires, « John Numbi est le vrai patron de la sécurité intérieure en RDC, surtout au Katanga. Son cousin, Jules Katumbwe Bin Mutindi, bras droit de Kalev Mutond, coordonne l’ensemble de l’ex-province du Katanga sur le terrain politique et fait rapport directement à ses chefs directs Kabila et Kalev. Numbi contrôle la province du Katanga sur le plan sécuritaire et militaire où il réunit dans sa ferme appelée Beijing située à (85 km de Lubumbashi sur la route de Kasenga), au moins deux fois par mois et de façon informelle, le conseil provincial de sécurité de l’ex-Katanga (Haut-Katanga, Haut-Lomami, Lualaba et Tanganyika). Chaque responsable de sécurité des quatre nouvelles provinces rend à tour de rôle un rapport de synthèse directement à Numbi et au président Kabila via l’aide de camp de Numbi, le major Papy Kasongo alias Scoda. Ce dernier se rend à Kinshasa au moins une fois par mois pour remettre directement le rapport au Président (en mains propres) pour éviter les indiscrétions des secrétariats. Scoda est inscrit sur la liste très limitée des personnalités qui ont accès au Président de la république 24h/24h[10].

Afin de mieux gérer son réseau en dehors du circuit officiel, le faire fonctionner correctement et le motiver, John Numbi doit avoir une santé financière et le Président Kabila a mis à sa disposition des moyens financiers[11] conséquents pour bien entretenir « la grande boutique » (= Ex-Katanga) et empêcher que cette province stratégique tombe aux mains de Katumbi. D’où des mesures très drastiques prises par les autorités nationales et provinciales, d’interdiction de toute manifestation publique, dans l’ex-Katanga lors des manifestations de l’opposition du 26 mai 2016. »

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La connexion avérée entre Numbi et les Bakata-Katanga

Selon des sources militaires au Katanga et le rapport d’experts des Nations unies, les maï-maï Bakata-Katanga sont regroupés au sein du CORAK et MIRA, qui sont des structures pilotées en sous-mains par le général John Numbi. Ce dernier s’en servait comme moyen de pression sur le président Kabila et son régime.

Une source sécuritaire présidentielle avance que le général Numbi menaçait de lâcher ces milices qu’il a créées et armées lorsqu’il commandait l’ancienne sixième région militaire de l’ex-Katanga entre 1999 et 2001 s’il n’était pas réhabilité dans ses fonctions ou s’il n’obtenait pas de compensations adéquates. Selon d’autres indications des sources de l’ANR : « John Numbi n’était qu’une simple autorité morale pour les Bakata-Katanga dont le créateur et le parrain politique n’est autre que Gabriel Kyungu wa Kumwanza tandis que le financier de leurs réseaux serait Moïse Katumbi. Ainsi, depuis l’exil forcé de Katumbi, les maquis des maï-maï Bakata-Katanga n’étaient plus ravitaillés financièrement et en moyens logistiques. L’ANR avait placé le réseau financier opérationnel katangais de Katumbi sous surveillance et démantelé une autre partie. Entre-temps, Katumbi était dans l’incapacité de continuer à soutenir financièrement ces maï-maï depuis l’étranger. D’où leur affaiblissement ».

Pour rappel, les Bakata-Katanga (= diviser le Katanga), un groupe armé sécessionniste qui lutte pour que l’on sépare le Katanga du Congo, ont d’abord été entretenus par le Président Laurent-Désiré Kabila tant que forces d’auto-défense populaire, puis par Joseph Kabila. Ils étaient commandés par John Numbi en 2011, en promesse d’un retour aux affaires après les élections, dans le but de s’en servir comme plan B dans l’optique de victoire d’Etienne Tshisekedi à ces élections. L’objectif était de permettre à Joseph Kabila de se replier sur le Katanga pour revendiquer l’indépendance de cette province, avec le soutien de Gabriel Kyungu, le président de l’assemblée provinciale du Katanga. C’est le général John Numbi qui a organisé l’évasion de Gédéon Kyungu, en septembre 2011, sur instructions du président Kabila, en dépit de la vaine promesse faite par le gouverneur Moïse Katumbi d’offrir 100.000 $ US à quiconque livrerait Gédéon Kyungu (le chef des Bakata Katanga) aux mains des autorités judiciaires. Numbi, suspendu de ses fonctions depuis l’affaire de l’assassinat de l’activiste des droits de l’Homme, Floribert Chebeya, espérait retrouver ses fonctions[12].

Mais la réélection très contestée de Joseph Kabila en 2011, n’a pas permis au Katanga de basculer dans la violence. Kabila réélu, n’a pas trouvé contraignant de récompenser financièrement ni politiquement les Bakata-Katanga. N’ayant pas été non plus réhabilité, le général John Numbi aurait maintenu contact avec les Bakata Katanga. Mécontents, le 23 mars 2013, 400 Maï-Maï Bakata Katanga se sont insurgés dans la ville de Lubumbashi, pourtant protégée par la Garde républicaine(GR), qui assure la protection du Président Kabila. A cette époque, c’est le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi et la MONUSCO qui avaient obtenu leur reddition[13].

Sur terrain, les Bakata-Katanga sèment la terreur dans la zone inter-sectionnelle située entre la province du Haut-Katanga et celle de Tanganyika, communément appelée le « triangle de la mort ». Cette zone couvre les territoires de Mitwaba, Pweto et Manono. En 2015, on a signalé plus de 500.000 déplacés ou réfugiés internes au Katanga des suites des violences dues aux groupes armées dans cette province. La plupart de ces déplacés sont pris en charge par le PAM[14] durant une période où la province du Katanga alignait des chiffres records de productions des matières minières dont les retombées financières et sociales n’ont vraiment pas profité directement à la majorité des populations locales.

Toujours selon une source des renseignements militaires : « John Numbi connait très bien où se trouvent la plupart de dépôts secrets d’armes et de munitions que Laurent-Désiré Kabila avait entreposés au Katanga. Ce, en prélude d’un éventuel repli à Lubumbashi au cas où les rebelles du MLC et du RCD-Goma prenaient Kinshasa qui était une option à ne pas écarter. En effet, lors de la deuxième guerre d’agression du Congo de 1998 – 2002, le MLC et les ougandais étaient positionnés à Makanza (à 900 km de Kinshasa). En même temps, les unités les plus avancés du RCD-Goma et de l’armée rwandaise étaient positionnées à Idumbe sur l’axe Kole – Dekesse, soit à plus ou moins 1000 km de Kinshasa. Vu que la capitale était sous la menace directe des deux fronts, Laurent-Désiré Kabila avait ordonné à John Numbi de préparer des bases de repli dans l’ex-Katanga avec l’installation des caches d’armes secrètes dans l’optique d’armer toute la population katangaise valide et active pour combattre les rwandais et les rebelles dans le cadre de la guerre qu’il qualifiait d’être longue et populaire. Numbi qui connait ces dépôts et caches d’armes du bout des doigts et par cœur, les a utilisés par la suite pour armer les maï-maï Bakata Katanga pendant la guerre contre le RCD-Goma appuyé par l’armée rwandaise entre 1998 – 2003 ; mais aussi après pour ses propres intérêts politiques ».

John Numbi, Gédéon Kyungu et Joseph Kabila, main dans la main pour le même combat du glissement ?

Il résulte des éléments susmentionnés, sur la connexité entre Numbi et les Bakata Katanga, qu’il y a une certaine contingence qui laisse privilégier la thèse de collusion d’intérêts opportunistes entre Numbi et Kabila. A ce propos, la défection de Gédéon Kyungu et ses hommes est interprétée par un analyste militaire de la Présidence comme un indice que « le général John Numbi s’est considérablement rapproché du président Kabila ces derniers temps ». Numbi joue désormais un rôle majeur dans l’espace sécuritaire katangais et le dispositif sécuritaire stratégique de Kabila en cette période de la fin de son mandat présidentiel[15].

Il ne fait donc l’ombre d’aucun doute que la récente réapparition publique et en pompes de Gédéon Kyungu, est un indice non négligeable qui laisse transparaître davantage l’état d’esprit belliqueux du Président Kabila. Et le Katanga[16] en sera quasi à coup sûr un des enjeux majeurs. Dans ce jeu, il faudrait plus que probablement compter sur la réactivation des Bakata Katanga qui restent un épouvantail dans la stratégie apocalyptico-djihadiste du Président Kabila pour mettre le Katanga à feu et à sang.

La militarisation[17] inquiétante de la capitale économique de la RDC et de Kinshasa, ainsi que le blocage politique actuel poussent à prédire que c’est encore la guerre qui attend désormais les Congolais. De la sorte, au fur et à mesure que l’on s’approche de la date fatidique du 19 décembre 2016, c’est plus que vraisemblablement vers la réalisation des scénarios 8 (Un coup d’état militaire)9 (Le duel à distance entre Kabila et Katumbi tournant à la confrontation armée) et 10 (Stratégie du désordre ordonné et programmé que d’aucuns qualifient de « chaos »), décrits dans notre dernière analyse prospective[18], que le destin de la RDC risque malheureusement de sombrer.

Jean-Jacques Wondo Omanyundu / Exclusivité DESC

Références

[1] http://afridesk.org/fr/rdc-une-situation-politique-et-securitaire-pre-explosive-dans-lex-katanga-jj-wondo/.

[2] http://afridesk.org/fr/le-duel-kabila-katumbi-la-continuation-de-lenjeu-geopolitique-en-afrique-jj-wondo/.

[3] Lire à ce sujet la série de remarquables analyses du senior expert électoral Alain-Joseph Lomandja, qui décryptent les stratagèmes du régime congolais, par l’instrumentalisation de la CENI, devenue l’enjeu du projet de glissement du président Kabila : http://afridesk.org/fr/vers-un-sabordage-du-processus-electoral-2015-2016-en-rdc-alain-joseph-lomandja/. http://afridesk.org/fr/vers-un-sabordage-du-processus-electoral-2015-2016-en-rdc-alain-joseph-lomandja/. http://afridesk.org/fr/rd-congo-liberer-le-processus-electoral-des-hypotheques-dun-dialogue-politique-voue-a-lechec-a-j-lomandja/.   http://afridesk.org/fr/decryptage-des-contradictions-de-m-corneille-nangaa-qui-consacre-le-glissement-electoral-planifie-sur-tv5-monde-aj-lomandja/. http://afridesk.org/fr/les-pieges-dune-transition-politique-au-processus-electoral-en-rd-congo-apres-le-dialogue-aj-lomandja/. http://afridesk.org/fr/rdc-comment-le-dialogue-national-a-t-il-ecarte-la-constitution-de-la-discussion-des-questions-relatives-au-processus-electoral-aj-lomandja/.

[4] L’analyste, juriste et criminologue Jean-Bosco Kongolo s’est régulièrement appesanti sur le rôle ambigu joué par une certaine opposition : « A juste titre, les observateurs de la scène politique congolaise se demandent s’il y a vraiment d’opposants ou combien y en a-t-il réellement ? Comme lors des précédents enjeux politiques, nombreux sont ceux qui ont changé plus d’une fois leur position aussi bien par rapport à l’objectif même du dialogue que par rapport au facilitateur », disait-il dans l’analyse intitulée : « Concertations nationales et dialogue national : même sort ? » http://afridesk.org/fr/concertations-nationales-et-dialogue-national-meme-sort-jb-kongolo-m/. Lire aussi : http://afridesk.org/fr/dialogue-theatre-national-ou-complot-contre-la-nation-jb-kongolo/. http://afridesk.org/fr/dialogue-theatre-national-ou-complot-contre-la-nation-jb-kongolo/.

[5] http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%A9chiquier/27491#P4CQlOO2FYR8uU45.99.

[6] C’est Numbi, alors Inspecteur général de la Police nationale congolaise (PNC), qui fut chargé par le président Kabila d’entreprendre, en janvier 2007 à Kigali, les négociations secrètes avec le chef rebelle Nkunda et les officiels rwandais. Des négociations qui ont abouti en janvier 2009 à l’opération Umoja wetu, menée conjointement entre l’armée rwandaise et les FARDC dans le Nord-Kivu, à la signature de l’accord du 23 mars 2009 entre le Gouvernement et le CNDP.

[7] http://afridesk.org/fr/alerte-desc-la-garde-republicaine-a-menace-de-renverser-joseph-kabila/.

[8] http://afridesk.org/fr/dossier-desc-qui-sont-les-securocrates-katangais-du-regime-de-kabila-1ere-partie/.

[9] Selon une source de la maison militaire du président Kabila: « Le président Kabila s’est longuement entretenu avec John Numbi quelques jours après sa rencontre avec les notables du Katanga en début janvier 2014. Un long tête-à-tête de quatre heures qui a certes scellé la réconciliation entre les deux hommes car ils sont sortis de cet entretien très détendus et souriants. L’audience s’est déroulée sous une tente improvisée dans l’enceinte de sa ferme de Kundelungu, sans micro, ni caméra de surveillance et sans aucun témoin ni de garde rapprochée. Rien ne semble avoir filtré de cette rencontre mais seules leurs mines souriantes et leurs gesticulations les trahissaient. Après cette rencontre, les deux hommes sont repartis pour Kinshasa, pas dans le même avion. See more at: http://afridesk.org/rdc-apres-le-fiasco-securitaire-des-tetes-vont-elles-tomber-dans-larmee-et-la-police-exclusivite-desc/#sthash.FiR8VyZr.dpuf.

[10] http://afridesk.org/fr/dossier-desc-qui-sont-les-securocrates-katangais-du-regime-de-kabila-1ere-partie/.

[11] Pour assurer l’autonomie financière de John Numbi, le président Kabila a instruit les nouveaux gouverneurs de l’ex Katanga d’accorder à la société de John Numbi dénommée China Construction. Une société au sein de laquelle Numbi est actionnaire à 50% et les Chinois possèdes des actifs pour les 50%) restants. La majorité des chantiers de reconstruction des provinces de l’ex-Katanga, particulièrement les voiries urbaines des principales villes : Lubumbashi, Kolwezi, Kalemie, Kamina, Likasi. Actuellement ce sont des millions de dollars – entre 15 et 20 millions de dollars – qui ont été confiés à China constructions comme avance pour le début des travaux dans les différentes chantiers).

[12] Jean-Jacques Wondo Omanyundu, Le Katanga en état de guerre ?, See more at: http://afridesk.org/fr/le-katanga-en-etat-de-guerre-jj-wondo/#sthash.35yr15b4.dpuf.

[13] Ibid.

[14] Le Programme alimentaire mondial.

[15] Jean-Jacques Wondo Omanyundu, Qui sont les sécurocrates katangais… http://afridesk.org/fr/dossier-desc-qui-sont-les-securocrates-katangais-du-regime-de-kabila-1ere-partie/.

[16] http://afridesk.org/fr/le-katanga-en-etat-de-guerre-jj-wondo/.

[17] Lors de son séjour au Katanga en mi-juin 2016, Joseph Kabila avait tenu une réunion sécuritaire avec les principaux responsables de l’armée, de l’ANR et de la police. Il ressort de cette réunion que le général Hamuli Bahingwa, le chef d’état-major général adjoint des FARDC chargé des opérations, et le général Ilunga Kampete (Commandant de la GR at ancien des troupes blindées de la GR et ancien commandant de l’escadron blindé de la DSP sous Mobutu), ont été chargés par le président Kabila de sélectionner 4.000 jeunes soldats dans les différents centres de formations des FARDC : Kitona, Kamina, Kibomango, Mura (près de Likasi au Katanga), Lokandu (au Maniema) afin de créer une nouvelle brigade blindée qui sera stationnée en permanence dans l’ex-Katanga. C’est la 37ème brigade blindée des forces de défense principale. In http://afridesk.org/fr/les-indiscretions-de-desc-reunions-securitaires-armement-diplomatie-parrallele/.

[18] http://afridesk.org/fr/la-rd-congo-a-la-croisee-des-chemins-les-scenarios-politiques-autour-du-19-decembre-2016-jj-wondo/. http://afridesk.org/fr/dr-congo-at-the-crossroads-the-political-scenarios-around-dec-19-2016-jj-wondo/.

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