Initialement publié dans laliberte.ch
Les attaques intercommunautaires en décembre en République démocratique du Congo (RDC) pourraient constituer des crimes contre l’humanité, selon l’ONU. Une mission d’investigation a pu confirmer au moins 535 victimes dans trois villes de la région de Yumbi.
Ces assauts ont été « planifiés » et exécutés » dans l’ouest du pays avec le soutien de chefs locaux, a-t-elle relevé dans son rapport publié mardi à Genève. Elle mentionne des crimes comme au moins des décapitations, dont celle d’un enfant de trois ans, des personnes brûlées vives, des viols et de nombreuses atrocités.
La mission d’enquête conclut à de possibles crimes contre l’humanité de meurtres, torture ou violences sexuelles. Les investigations avaient été lancées après des accusations selon lesquelles 890 personnes auraient été tuées après des affrontements entre le 16 et le 18 décembre dans la province de Mai-Ndombe entre communautés Banunu et Batende.
Mi-janvier, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme avait mentionné ce chiffre s’appuyant sur des sources crédibles. Selon la mission du Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’homme en RDC qui a mené les investigations, le nombre de victimes est probablement plus élevé que celui des cas confirmés.
Près de 20’000 personnes auraient été déplacées, dont 16’000 se seraient réfugiées en République du Congo voisine, également appelée Congo-Brazzaville. Près d’un millier de bâtiments ont été détruits ou pillés. Parmi eux figurent des écoles, des centres de santé ou encore le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Celle-ci avait décidé de reporter les élections générales dans deux zones.
Appel lancé par Bachelet
Des attaques auraient également eu lieu dans un camp où les enquêteurs n’ont pu se rendre. Les violences ont été provoquées par un différend sur l’enterrement d’un chef communautaire. Des villageois Batende ont ciblé des Banunu, ne leur laissant que peu de temps pour fuir. « De nombreuses sources ont indiqué que certains chefs de villages à majorité Batende avaient participé à la planification des attentats », relève le rapport.
Celui-ci met en garde contre une possible reprise des violences en raison des tensions. La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC a appelé à des mesures immédiates pour rétablir l’autorité de l’Etat dans cette zone. D’autant plus que le scrutin reporté doit avoir lieu fin mars.
La Haute commissaire Michelle Bachelet appelle de son côté le gouvernement à établir un dialogue entre les deux communautés. Elle demande également que les responsables de violences soient poursuivis.
One Comment “RDC: l’ONU conclut à de possibles crimes contre l’humanité récents – Bachelet”
GHOST
says:RETABLIR L´AUTORITE DE L´ÉTAT ?
Existe-t-il un « État » qui possede une « autorité » au Congo? Les lecteurs devraient verifier par eux même dans le programme de 100 jours du nouveau président, ne fis qu une visite pour consoler les victimes de ces crimes.. ne figure pas.
Ainsi, le nouveau président ne considere pas que les crimes de Yumbi, ceux du Kasai ou ceux du Nord Kivu seraient une urgence afin d´imposer ou de rétablir l´autorité de l´État.
NATION BUILDING
L´ONU devait depuis 20 ans aider les congolais á construire un État comme cette organisation l´avait fait dans les années ´60 et tout recement en Afghanistan, au Mali ou en Irak.
L´ONU qui avait publiée le rapport « MAPPING » sur les crimes de guerre et contre l´humanité y compris les pillages des ressources au Congo se semble pas se soucier de sa « crédibilité » aux yeux des citoyens congolais que nous sommes.
Avant de parler des crimes de guerre ou des crimes contre l´Humanité, l´ONU ferait mieux d´imposer un « tribunal spécial pour la RDC », option qui tarde a venir quand la liste des crimes ne fait qu´augmenter.
BACHELET
La fille d´un général assassiné par Pinochet au Chili a fait ses preuves comme ministre de la défense et présidente dans son pays d´orgine dans la lutte contre les crimes contre l´Humanité.
Quelque soit sa solide reputation, tant que les dirigeants congolais vont refuser de « construire un État » de droit, la longue liste des crimes contre l´Humanité va toujours figurer dans les médias sans effet,
L´actuel président qui avait promis de liberer les prisoniers politiques dans « 10 jours » ne peut que renforcer cette idée de l´impunité au Congo quand il n´est même pas capable de tenir sa promesse 10 jours après.
Le voyage de son directeur du cabinet au Rwanda où semble-t-il le nouveau président recherche des « solutions pour l´insécurité » au Kivu auprès de l un des agresseurs de l´État congolais est du cynisme horrible pour les congolais.
L´Ouganda qui doit payer des milliards de $ comme dedomagement pour les crimes de guerre attend sans doute la prochaine visite du nouveau président (aussi).
Crimes contre l´Humanité, crimes de guerre, autorité de l´État, rapport Mapping.. sans effet, sans impact tout simplement.