Lors de sa visite en France, le président Félix Tshisekedi a rendu devant la presse un hommage appuyé au soutien français. « On peut compter sur la France, qui sera à nos côtés pour trouver la paix », a-t-il affirmé. Paris participe notamment à la formation des forces armées de RDC, avec la création de quatre bataillons « Jungle » spécialisés dans le combat en forêt équatoriale.
Dès 2021, Paris s’est engagé à renforcer son partenariat militaire opérationnel et à contribuer au renforcement des capacités des forces armées de RDC pour lutter contre les groupes armés qui sévissent à l’est du pays.
Une mission de formation confiée aux éléments français au Gabon. Un premier bataillon « Jungle » a été engagé dans le Nord-Kivu en septembre 2021. Depuis, quatre bataillons « Jungle », ou « bat jungle » comme disent les militaires, ont vu le jour.
L’objectif était de former en quatre mois ces bataillons composés chacun d’environ 800 hommes au combat défensif et offensif, lutte contre les IED ou encore secourisme, avec un accent particulier mis sur le combat en forêt équatoriale.
À ce titre, certaines unités spécialisées congolaises ont même eu l’opportunité de recevoir leur formation au centre d’entraînement au combat en forêt du Gabon, dans la région de Libreville. Un apprentissage dispensé à 40 cadres par compagnie et qui concerne en particulier le combat, l’orientation et la vie en milieu forestier équatorial.
Les officiers d’état-major de ces bataillons ont également reçu une formation spécifique à la mise en œuvre d’un poste de commandement tactique en opération.
One Comment “RDC: les bataillons «Jungle», des spécialistes du combat en forêt équatoriale formés par la France”
GHOST
says:CERTIFICATION
Notre expérience de la formation des commandos á Kota Koli dans les années ´80 indique que ces genres des formations dispensées par la France ou la Belgique sont au « rabais ». La tradition au Congo est que nous acceptons ces formations des forces spéciales sans exiger une certification internationale et un cursus qui est conforme aux normes dans les pays membres de l´OTAN.
https://www.janes.com/defence-news/news-detail/ukraine-conflict-ukrainian-special-operations-forces-in-focus
Quand vous lisez cet article sur la formation des forces spéciales en Ukraine, vous allez vite remarquer que tous les pays qui participent á transmettre ces connaissances suivent un standard ou des normes qui doivent être « certifiés ».
Depuis Kota Koli, les membres des forces spéciales congolais ne passent jamais par des tests psychologiques, intellectuels et ne se limitent qu´aux capacités physiques.
Lors du Raid final á Kota Koli en 1986, les membres de la 1ère promotion de la Garde Civile ont constatés avec surprise qu´il n´y avait pas de « land navigation » lors du stage. Après le parcours de Satema jusqu´á Mobayi, nous avons traversés la forêt équatoriale pour rejoindre Kota Koli sans une navigation avec une carte (le systême GPS n´existait pas encore).
Former des forces spéciales qui doivent recourir aux « guides » (chasseurs civils) pour faire un raid en traversant la forêt devrait remettre en question cette formation commando depuis des années.
Faire croire que les exercices d´alpinisme qui consistent á escalader les rochers ou descendre en rappel fait d´un militaire un membre des forces spéciales est un concept très discutable.
TECHNOLOGIES
Les 4 « bat jungle » n´ont eu aucun impact dans les combats au Kivu avant tout á cause d´absence des « micro-technologies » (communication, navigation avec GPS par satellite, designateur infra-rouge pour les armes ect).
Vous allez remarquer que les membres de ces « bat jungle » n´ont que des A-47 comme armes individuelles, des fusils ordinaires sans système de visé infra-rouge ou lance grenade.
Comme á Kota Koli avec la Belgique, la France ne prend pas soin d´équiper au standard OTAN les congolais formés au Gabon.
Pire, ces « bat jungle » n´ont ni hélicoptères, ni moyen de transport rapide pour accomplir leur mission.