Jean-Jacques Wondo Omanyundu
SOCIÉTÉ | 21-12-2018 17:42
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Quel avenir pour les parcs naturels en RD Congo ? Cas du Parc national de la Salonga – Sinaseli Tshibwabwa

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Parc national de la Salonga (République démocratique du Congo) © Kim S. Gjerstad

Quel avenir pour les parcs naturels en RD Congo ?

Cas du parc national de la Salonga

« Instability may not be forever, but (species) extinction is. »

« L’instabilité n’est peut-être pas éternelle, mais l’extinction des espèces l’est. »

Baral, N. et J.T. Heinen (2006)1.

Par Sinaseli Tshibwabwa

Introduction

La RD Congo est aujourd’hui un organisme très malade, infesté de l’intérieur et de l’extérieur par des virus et des sangsues. Cette situation ne se comprend mieux que si on examine ce pays non pas à l’aide des paramètres normaux d’un État moderne mais à l’aide des critères d’un État sous occupation. Dans le premier cas, tout est faux car on aboutit à des conclusions fausses qui font considérer les gouvernants actuels comme des « médiocres ». Par contre dans le deuxième cas, tout s’ajuste, s’imbrique avec une troublante précision comme les briques d’une maison. Les gouvernants actuels sont des personnages dotés d’une intelligence démoniaque, machiavélique, de véritables félins très rusés et fourbes qui ont réussi à mettre la RDC sous occupation. Leur principale mission n’est pas de mener ce pays potentiellement riche au rang des pays émergeants, voire au rang des pays développés mais plutôt de le détruire, de le désorganiser et soumettre sa population qu’ils ont réussi à conditionner telle la poule déplumée de Rodolphe Hitler et de le piller systématiquement. C’est dans ce sens qu’il faut placer les récents projets d’exploitation des blocs pétroliers dans les Parcs Nationaux des Virunga et de la Salonga.

– Après avoir érigé leurs bâtisses emmurées sur les espaces verts, les terrains de jeux pour jeunes, les grands carrefours ou sur les propriétés privées des institutions étatiques (ex. les concessions du Service Météo de Binza-Météo, de l’IBTP, de l’UPN, de l’Athénée de la Gombe, de l’Athénée de la Gare, de l’Unikin pour ne citer que quelques cas de la ville de Kinshasa) ;

– après avoir attribué des concessions minières même en pleines cités avec déplacements sauvages des populations (ex. cas de Grand Kolwezi au Katanga) ;

– après avoir autorisé la construction de la Cité du Fleuve et l’exploitation d’une carrière de pierres dans le Pool Malebo (Fleuve Congo à Kinshasa) sans se soucier le moins du monde de l’impact de ces activités dans cet environnement déjà fragilisé par toutes sortes de polluants (biologique, minérale, chimique, etc.)2,3 et les organismes aquatiques qu’il héberge4 ;

– après avoir autorisé le pillage des minerais sur toute l’étendue de la République sans aucune planification ni vision d’avenir5 ;

– après avoir occasionné la pollution des terres, des eaux de surface (lacs, rivières, certains biefs du fleuve Congo) et les nappes phréatiques6 ;

– après avoir occasionné la pollution de l’atmosphère en milieux urbains (utilisation des groupes électrogènes, voies de circulation inappropriées entraînant des embouteillages polluants à longueur des journées), les gouvernants actuels, tels des sangsues ou des vampires insatiables, s’attaquent aux derniers refuges de nos joyaux : les parcs naturels. Ils ont lancé des projets d’exploration et exploitation pétrolières d’abord dans le Parc National des Virunga et maintenant dans le Parc National de la Salonga (Cfr. Point 3.3 ci-dessous).

Ces deux parcs doivent être protégés. Le Parc National de la Salonga, déjà sous forte pression suite à une déforestation sans contrôle ni politique attestée de reboisement et à une exploitation sauvage de sa biodiversité suite aux années de crise, est aujourd’hui menacé par le projet d’exploration pétrolière.

La présente analyse a pour objectif de rappeler la raison d’être et la mission d‘un parc, de dénoncer ce projet ainsi que toutes les agressions imposées à notre environnement, informer la population congolaise et plus particulièrement la population autochtone et proposer des moyens de s’y opposer. Enfin, nous montrerons que toutes ces actions sont des crimes environnementaux condamnables par les lois de la RDC et tous les traités et conventions ratifiés par ce pays.

Rappel : Définition et mission d’un parc naturel

Il importe dans le cadre de cette analyse de rappeler la définition et la mission d’un parc national. D’une manière générale, un parc national est défini comme une portion du territoire national sur laquelle la conservation du sous-sol, du sol, de la flore, de la faune, des eaux de surface et souterraines et de l’atmosphère présente un intérêt particulier, unique. Cette portion du territoire est préservée contre toute dégradation et est soustraite à toute intervention anthropique (exploitation forestière, minière, hydroélectrique,…).

En RDC, la loi no 14/003 du 11 Février 2014 relative à la Conservation de la Nature définit un parc national comme une «catégorie d’aires protégées consistant en une vaste aire naturelle ou quasi naturelle mise en réserve pour protéger des processus écologiques de grande échelle, ainsi que les espèces et les caractéristiques des écosystèmes de la région, qui fournissent aussi une base pour des opportunités de visites de nature spirituelle, scientifique, éducative et récréative, dans le respect de l’environnement et de la culture des communautés locales».

Partant de ces définitions, la principale mission d’un parc national est donc la protection de la nature sauvage, patrimoine naturel de la génération présente et de la postérité. À cause de sa valeur patrimoniale et culturelle inaliénable, un parc n’est rendu accessible que pour des raisons éducatives, culturelles, ou récréatives.

En plus de cet intérêt général propre à tous les parcs nationaux, le Parc National de la Salonga revêt une importance particulière pour les populations autochtones, congolaises, africaines et mondiales. En effet, le Parc de la Salonga est un énorme territoire faisant partie de la grande forêt tropicale dense humide qui fournit aux populations eau, nourriture, plantes médicinales, etc. En plus, cette forêt et ses tourbières contribuent à la régulation du climat, du cycle de l’eau et des gaz à effet de serre (GES)7.

1. Les aires protégées de la RD Congo

La RDC compte huit parcs nationaux (PN) dont cinq sont classés «Biens du Patrimoine Mondial» à cause de leur faune, leur flore et leurs paysages spécifiques, uniques au monde, ayant un pouvoir attractif immense. Ce sont, selon la date de création : 

– Le PN des Virunga (21 Avril 1925) avec ses éléphants, hippopotames, buffles équinoxial (Cyncerus caffer aequinoctialis), antilopes, lions, léopards et surtout ses gorilles des montagnes (Gorilla beringei beringei) dont la protection est à l’origine de sa création ;

Le PN de la Garamba (17 Mars 1938) avec l’un des animaux les plus rares de la planète : le rhinocéros blanc (Ceratotherium simum cottoni, espèce réputée presque éteinte aujourd’hui à cause du braconnage). Ce parc abrite aussi des girafes (Giraffa camelopardalis antiquorum, espèce fortement menacée à cause de la guerre et dont il ne resterait que 38 individus selon les statistiques de 2017), d’importantes populations d’éléphants (Loxodonta africana cyclotis) et des buffles ;

Le PN de l’Upemba (15 Mai 1939) avec ses grands troupeaux de zèbres, d’élans du Cap, de bubales, d’éléphants (Loxodonta africana africana), de buffles, d’antilopes et de multiples espèces d’oiseaux aquatiques dans les marécages (dont les oiseaux migrateurs paléarctiques) ;

– Le PN de la Maïko (20 Novembre 1970) avec ses gorilles des montagnes et ses okapis (Okapia johnstoni, espèce endémique) ;

– Le PN de la Salonga (30 Novembre 1970) avec ses populations d’éléphants (Loxodonta africana cyclotis), de paons congolais (Afropavo congensis), de chimpanzés nains ou bonobos (Pan paniscus, espèce endémique), d’antilopes (Bongo, céphalophe), de hiboux pêcheurs de sel, de grands calaos, de touracos géants (Corythaeola cristata), de gavials africains (ou «faux crocodiles»), de crocodiles, de tortues, de pangolins géants, de léopards, d’hippopotames, d’une espèce non encore décrite de serpent atypique dit «durail», etc.

– Le PN des Kundelungu (1 Mars 1975) avec ses populations de guépard, de zèbres, d’antilopes rouannes, d’élans du Cap, d’hippotragues noirs et de grands koudous ;

– Le PN de Kahuzi Biega (22 Juillet 1975) avec ses nombreuses familles de gorilles de Grauer (Gorilla beringei graueri) ;

le Parc national de la Lomami (19 Juillet 2016) avec ses nombreuses espèces d’animaux endémiques (le bonobo, l’okapi, le paon du Congo, des espèces nouvelles de primates : le Lesula=Mundele-Makaku (Cercopithecus lomamiensis), l’Inoko (Cercopithecus dryas), d’importantes populations d’éléphants de forêt (Loxodonta africana cyclotis).

À ces huit parcs, il faut ajouter cinquante-sept réserves apparentées (domaines de chasse et réserves de faune) dont :

– le Parc marin des Mangroves avec sa faune spécifique comprenant les lamantins, les tortues marines, les oiseaux migrateurs parmi lesquels plusieurs espèces de hérons, plusieurs espèces de poissons et crabes caractéristiques ;

la Réserve Naturelle d’Itombwe, etc. (Fig. 1).

Ces parcs et réserves totalisent une superficie estimée à 25 millions d’hectares8. Malheureusement, depuis une dizaine d’années, ils sont déclarés en péril comme nous allons le voir ci-dessous.

Fig.1.- Principales Aires Protégées de la R.D.C. (Source : MECNDD9)

Ces parcs sont protégés par l’Ordonnance-Loi n°69-041 du 22 août 1969 relative à la Conservation de la Nature qui leur confère le statut de réserve intégrale. En plus, selon l’UICN, l’exploitation des ressources naturelles y est prohibée sauf si elle fait partie de l’aménagement du site.

2. Les défis communs aux parcs en RDC

Les défis environnementaux sont énormes et multiformes en RDC10,11. Nous allons en énumérer quelques-uns ici. Les personnes intéressées pourront consulter nos deux analyses référencées3 et 4 ci-dessus ainsi que de nombreux rapports des ONG et institutions partenaires de l’ICCN :

– la délimitation exacte : la superficie exacte de chaque parc et réserve n’est pas connue ;

l’inventaire de la biodiversité dans chaque parc est assez vieille, les nombreuses études monographiques n’ont jamais été actualisées, car datant d’il y a 30 voire 40 ans ;

la formation d’une véritable police du parc suffisamment rémunérée et équipée pour dissuader et/ou neutraliser les braconniers ;

la neutralisation de tous les groupes armés qui ont fait des parcs leurs sanctuaires ou leurs refuges ;

l’absence de campagnes de vulgarisation sur l’importance de la mission des parcs naturels auprès des populations riveraines ou ayant été déplacées lors de la création du parc ;

l’absence et/ou l’insuffisance d’infrastructures pour le tourisme et les études scientifiques ;

l’absence et/ou l’insuffisance de sécurité ;

le braconnage, la déforestation sauvage et la surexploitation de certaines espèces animales pour la survie ou le commerce ;

l’exploitation minière artisanale à l’intérieur des limites des parcs ;

la pollution des sols et des eaux ;

le manque de capacités financières, humaines et techniques ;

l’absence et/ou l’insuffisance d’information scientifique et l’accès limité à celle-ci ;

l’absence d’évaluation économique de la diversité biologique ;

la sous-information et/ou l’ignorance des décideurs de l’importance de cette diversité biologique ; etc.

les feux de brousse ; etc.

Le dernier rapport du Fond Mondial de la Nature sur l’état de santé de la biodiversité dans le monde vient confirmer la justesse de nos analyses12.

3. Menaces au Parc National de la Salonga

Surnommé «le cœur vert de l’Afrique», le PNS est la plus grande aire protégée de forêt dense humide de toute l’Afrique. Classé au Patrimoine mondial en 1984, ce parc est parcouru par de nombreuses rivières, dont la Salonga d’où il tire son nom. On y trouve de nombreuses galeries forestières et de vastes zones marécageuses. Son patrimoine encore intact est inestimable. Sa forêt primaire, avec son Wenge, l’emblématique espèce de bois de luxe, est encore intacte et possède des zones encore inexplorées. Avec ses tourbières, cette forêt joue un important rôle dans la régulation du climat et la séquestration de carbone, acquérant ainsi une valeur universelle exceptionnelle. Le PNS héberge une biodiversité très riche et variée dont 51 espèces de mammifères, 223 espèces d’oiseaux, 129 espèces de poissons13. En ce qui concerne ce dernier groupe, les lecteurs intéressés pourront lire l’important article scientifique de Raoul Monsembula et Melanie Stiassny dans lequel ils ont signalé plusieurs espèces nouvelles et un genre (Famille des Claroteidea) nouveau pour la Science14.

Certaines espèces animales et végétales ne sont pas encore connues vu que les études d’inventaire ne sont pas encore achevées.

3.1. Première menace au Parc de la Salonga

Le Président Kabila et ses gouvernements successifs représentent la première grande menace de l’environnement en général en RDC et au PN de la Salonga en particulier. En effet, du point de vue des environnementalistes, ces dirigeants ont, sans aucune planification, depuis bientôt une vingtaine d’années, transformé le pays en une mine à ciel ouvert de toutes sortes de ses richesses sous prétexte de lutter contre la pauvreté et ce, sans aucun respect des lois qu’ils ont eux-mêmes élaborées et des conventions et traités internationaux qu’ils ont ratifiés.

3.2. Deuxième menace : Exploitation forestière

L’exploitation forestière en RDC se fait dans une illégalité systématique avec la complicité des dirigeants locaux, et dans une très grande violence envers les populations locales, avec plusieurs atteintes d’ordre environnemental. Nous prenons pour des besoins d’illustration de cette analyse l’accablant rapport de Global Witness publié le 03 Juin 2015 et intitulé «L’impunité importée. Comment les forêts du Congo sont exploitées illégalement pour le marché international»15. De ses enquêtes, Global Witness a démontré que le bois de la RDC dont le commerce représente 87,1 millions d’euros est produit par des entreprises qui ne respectent pas les lois destinées à protéger les forêts, en plus, elles ne paient pas les redevances forestières au gouvernement congolais. En annexe 1, nous donnons une liste non exhaustive des principales sociétés qui sont à la base de la déforestation de la cuvette congolaise.

Ci-dessous nous reprenons une intéressante carte produite par cet organisme sur la base des données lui fournies par la Direction Générale des Douanes et Accises et l’Office Congolais de Contrôle.

Fig.2. Carte montrant les exportations de bois de la RDC sur le marché international considérées comme illégales ou à haut risque16. (Source : Global Witness, 2015).

En Annexe 2, vous pouvez consulter une liste non exhaustive des principales compagnies exportatrices à la base de ce pillage systématique de la forêt congolaise.

L’absence de l’administration sur le terrain, son laxisme devant les violations des textes réglementaires et législatifs, l’absence de contrôle et des sanctions dérisoires sont à la base de ce commerce florissant qui a occasionné une grande déforestation de la forêt congolaise. Quant à la forêt du PN de la Salonga, elle est menacée par deux compagnies, toutes propriétés de deux Généraux des Forces Armées Congolaises :

– La Société «Maniema Union 2» appartenant au Général Gabriel Amisi Tango Four, actuel Chef d’État-Major adjoint des FARDC (société gérée par sa propre femme et employant des ouvriers chinois)17

– La société libanaise «IFCO, ex-Cotrefor» associée au Général Liwanga. À ces deux principales compagnies forestières qui exploitent la forêt en toute illégalité, il faut ajouter les exploitations illicites du bois par les populations autochtones vivant aux alentours du parc. Et mon contact de lancer un cri de détresse : « Si on ne fait pas attention, et surtout si le pouvoir actuel reste en place après les prochaines élections, avec son dauphin, croyez-moi que nos forêts vont disparaitre » ! Il faut sauver le PN de la Salonga !

Cette situation ne semble pas inquiéter la communauté internationale ni les climato-réalistes et climato-alarmistes réunis en ce mois de décembre 2018 à la 24e Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), COP24 en sigle. En effet, depuis la COP 21 (Paris, 2015) le rapport du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) avait conclu à la nécessité pour tous les pays d’engager des transformations « rapides » et « sans précédent » pour contenir le réchauffement climatique en deçà de 1,5 °C, faute de quoi la planète connaîtrait des impacts des plus graves en termes de hausse du niveau des mers, de vagues de chaleur ou encore de perte de la biodiversité.

Dans ce mégaprogramme mondial, la lutte contre la déforestation en milieux tropicaux humides occupait une place de choix vu que la déforestation est, à elle seule, responsable de 17 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone18. On peut dès lors se poser la question suivante : Pourquoi ayant ces données en mains, plusieurs compagnies occidentales et asiatiques continuent de décimer les forêts dans le monde et plus particulièrement la forêt dense humide congolaise (Voir Liste en annexe 1 et 2) ? Ce double comportement des pays développés (Efficience et efficacité des politiques de lutte contre les changements climatiques dans les pays du Nord, destruction par leurs compagnies des forêts tropicales denses humides et leurs tourbières dans les pays du Sud) a fini par donner raison aux climatosceptiques aussi bien en Afrique qu’en Occident.

Cette ruée vers le bois semble avoir été provoquée par une découverte scientifique révolutionnaire. En effet, des chercheurs de l’Université du Maryland (USA) ont découvert un nouveau matériau à partir du bois : le nanobois (nanowood, en Anglais). Le nanobois est constitué d’une biomolécule : la cellulose, un polymère naturel formant des parois cellulaires végétales, ensemble avec la lignine, principal composant du bois. En extrayant la lignine par traitement chimique, on obtient un squelette de nanofibres de cellulose ou nanobois, matériau présentant de nombreuses propriétés recherchées dans de nombreux domaines de la technologie et de la construction :

la résistance : le nanobois est trente fois plus résistant que le polystyrène, l’aérogel de silice ou d’autres matériaux employés pour l’isolation ; son ratio poids/force est 8 fois supérieur à celui de l’acier ; la solidité : le nanobois est dix fois plus solide que ses concurrents sur le marché ;- il est calorifuge, léger, écologique, biodégradable, transparent, économique (7,44 $/m2) et, en plus, il ne déclenche pas de réactions allergiques ni d’irritations respiratoires, etc.

Les dirigeants actuels de la RDC semblent ne pas comprendre l’importance de ce nouveau matériau, ils bradent la forêt congolaise, sans penser à nos propres besoins du futur.

3.3. Troisième menace : Projet d’Exploration et Exploitation pétrolières

La RDC comprend trois bassins sédimentaires dont chacun est subdivisé en blocs pétroliers : le Bassin côtier, la Branche Ouest du Rift Est-Africain et la Cuvette centrale.

Le Bassin côtier (Province du Kongo Central) compte six blocs pétroliers en exploration (Yema, Matamba Makanzi, Ndunda, Lotshi, Nganzi et Mavuma) et deux concessions en exploitation à terre et en mer par les compagnies suivantes Perenco, Teikoku, Unocal, Nessergy, Sonahydroc (ex-Cohydro), Surestream, Energulf, Soco et Congo-Bitume (Fig. 3).

Fig. 3. Les blocs pétroliers du Bassin côtier

(Source : Ministère des Hydrocarbures/RDC)

La Branche Ouest du Rift Est-Africain (Fig. 4) est constitué du Graben Albertin subdivisé en 5 blocs pétroliers, du Graben Tanganyika subdivisé en 9 blocs pétroliers, du Lac Kivu subdivisé en 28 blocs gaziers, Fig. 5) et du Graben de l’Upemba subdivisé en 3 blocs. Le reste (Graben du Lac Moero, Lac Bangwelo, Kundelungu) est encore en promotion pour faire des blocs.

Fig. 4. Les blocs pétroliers de la Branche Ouest du Rift Est-Africain :

Graben Albertin (Source : Beya Siku, 2009)

Dans cette branche Ouest du Rift Est-Africain, nous nous intéressons particulièrement aux blocs pétroliers 3, 5 et 4 du Graben Albertin. Les contrats d’exploration (CPP) ont été accordés respectivement en 2007 au groupe Sac Oil ltd et Sonahydroc (ex-Cohydro) et au groupe Dominion-Soco-Sonahydroc. À la même époque, le bloc pétrolier 4 qui empiète sur les limites du Parc National des Virunga était libre, il venait d’être abandonné par la compagnie Terralliance suite aux pressions exercées par les environnementalistes, la société civile, l’UNESCO, le WWF, le Ramsar, le Global Witness, etc. Malheureusement, bouchant les oreilles, M. J. Kabila et son gouvernement ont adopté le samedi, 14 juillet 2018 « le déclassement par décret d’une « zone à intérêt pétrolier » de 172.075 hectares, représentant 21,5% du Parc des Virunga »19.


Fig. 5. Les blocs gaziers du Lac Kivu (Source : Ministère des Hydrocarbures/RDC)

La Cuvette centrale englobe les provinces de l’Équateur, Bandundu, Kasaï Occidental, Kasaï-Oriental, Maniema, une partie de la Province-Orientale et Kinshasa. Ce vaste ensemble de la Cuvette centrale est subdivisé en 21 blocs pétroliers (reconnus en 2009) dont certains blocs ne sont pas attribués alors que d’autres ont été octroyés à différentes entreprises pour exploration. Comme on peut le constater sur la figure 6 ci-dessous, les blocs pétroliers 2, 8, 9 et 17 empiètent sur les limites du Parc National de la Salonga. Sur ces 21 blocs pétroliers, les blocs 1, 2 et 3 sont ouverts à l’exploration (Beya Siku, 2009)20 et attribués au mois de février dernier au groupe Compagnie Minière du Congo (Comico)-Sonahydroc. Ce qui est un scandale car le bloc 2 englobe presque tout le PN de la Salonga Sud et le secteur Nord du PN de la Salonga Nord. Les blocs 7 et 9 octroyés à l’entreprise Soco, une entreprise italienne associée avec la société nationale des hydrocarbures. Notez aussi que le bloc 9 empiète sur l’extrémité Sud du PN de la Salonga Nord.

En 2007 déjà, M. Lambert Mende Omalanga, alors Ministre des Hydrocarbures, avait eu du mal à contenir sa joie à l’annonce de la redécouverte « d’indices pétroliers de surface » dans son territoire à Dekese, indices pétroliers recherchés depuis 1959 par Petro Fina, confirmés par ECL en 1988 grâce à quelques données techniques disponibles : la sismique, la télédétection, la gravimétrie et le champ magnétique. Ces indices ont été enfin définitivement confirmés en 2012 par l’American Association of Petroleum Geologists21.

 

En 2018, le Premier Ministre Bruno Tshibala Nzenzhe, son Ministre des Hydrocarbures, M. Aimé Ngoy Mukena, son Ministre de l’Environnement, Conservation de la Nature et Développement Durable, M. Amy Ambatobe et le Président J. Kabila s’activent pour désaffecter, contre les lois de la République et malgré les pétitions de la société civile22 et des ONG internationales23, une importante superficie du Parc National de la Salonga afin d’ouvrir cette partie de la cuvette centrale à l’exploration et à l’exploitation pétrolière. Tous hors-mandat et en période électorale, ils seraient actionnaires dans la Compagnie Minière du Congo (Comico en sigle, société appartenant à J. Kabila et sa famille et dont la gestion est confiée à M. Adonis Pouroulis, un citoyen d’origine grecque). Cette compagnie a signé un Contrat de Partage de Production (CPP) avec la Société Nationale des Hydrocarbures (Sonahydroc SA, ex-Cohydro, compagnie contrôlée à 100 % par l’État).

Ces dirigeants hors-mandats voudraient surtout se faire de l’argent facile auprès des compagnies qui ont accepté de financer l’exploration, notamment la Soco et la Divine Inspiration. Comme nous l’avions dit dans l’introduction de cette analyse, l’objectif des dirigeants actuels de la RDC est de détruire ce pays. Leur obsession sur les parcs nationaux classés Patrimoine Mondial a atteint le paroxysme. Plus rien ne les arrête. Le mandat de M. Joseph Kabila étant échu depuis 2016 d’une part, et d’autre part, le pays étant en pleine campagne électorale, tous sont sensés n’assurer que les affaires courantes. Ils n’ont plus aucune légitimité ni légalité pour signer un quelconque contrat engageant la RDC auprès des tiers : hélas, nous apprenons qu’ils ont octroyé en CPP depuis novembre dernier les blocs pétroliers 8 (en plein PN de la Salonga Nord et Sud, Fig. 6), 22 et 23 dans la Cuvette centrale à Dig Oil (ex-Divine Inspiration), une entreprise sud-africaine de Mme Andrea Brown, associée au Juge sud-africain Dikgang Moseneke24.

Chers compatriotes, Dig Oil est associée aux affaires de mafia dans le monde des compagnies pétrolières : lisez ces quelques titres et tirez vos propres conclusions :

– «Centrafrique : Chronologie de « l’affaire Dig Oil », la mafia au cœur du pouvoir de Bangui» In http://news.abangui.com/h/60430.html.;

«Les activités secrètes de Bozizié et Ndoutingai autour du pétrole centrafricain» In http://centrafrique-presse.over-blog.com/article-les-activites-secretes-de-bozizie-et-ndoutingai-autour-du-petrole-centrafricain-103260857.html ;

– «Why South Africa must get piece of DRC at whatever cost | africanudo (Pourquoi l’Afrique du Sud doit obtenir un morceau de la RDC à tout prix) » | Africanudo) In https://africanudo.wordpress.com/2013/09/03/why-south-africa-must-get-piece-of-drc-at-whatever-cost/,…

Ces messieurs et leurs collègues des gouvernements précédents représentent une grande menace pour ce parc quand on pense aux impacts nocifs de l’exploration et de l’exploitation de cette énergie fossile qu’est le pétrole et aux nombreux exemples de pollution des sols, des eaux et de l’air des compagnies pétrolières à travers le monde. Non seulement, ils devront détruire la forêt et affecter la faune endémique (particulièrement les Bonobos) sur les sites, ils devront en plus gérer les déchets générés par ce type d’entreprise et ouvrir cette même forêt pour des voies d’évacuation du pétrole une fois produit (routes, chemins de fer ou pipelines). Au Congo même, nous avons une très mauvaise expérience avec les entreprises pétrolières dans la Province du Kongo Central (ex-Bas-Congo). En 2008, le député national Gilbert Kiakwama Kia Kiziki avait porté des accusations contre les sociétés pétrolières de cette province : « Les populations de Moanda, dans la province du Bas-Congo, vivent dans une pollution inimaginable ». « La situation à Moanda est déplorable. Nos populations se trouvent dans une situation inimaginableLes gens ne veulent plus cultiver, ils n’ont plus d’eau potable, les rivières sont polluées, c’est inacceptableLe pays ne peut pas continuer comme ça, qu’on laisse ces entreprises faire n’importe quoi, sans tenir compte que nous sommes des êtres humains. En tant que député national, je suis prêt à prendre l’initiative au niveau du Parlement pour dénoncer d’abord, mais surtout pour proposer de solutions afin que la situation s’améliore dans l’intérêt supérieur de la population de Moanda et des environs ». Depuis ces paroles bien chargées d’émotion, ni le gouvernement, ni les entreprises pétrolières (Perenco, Soco, Surestream, Socir, etc.) n’ont engagé aucune action pour améliorer la situation. La population de Moanda est abandonnée à son triste sort25. Elle ne bénéficie pas des mânes du pétrole pompé dans sa province, les redevances étant virées dans la caisse du gouvernement central à Kinshasa !

Au vu de ce qui précède, rien ne garantit que J. Kabila et son gouvernement fassent mieux en exploitant le pétrole dans les parcs naturels.

Nous nous posons de nombreuses questions sur l’attitude des dirigeants actuels de la RDC. Ce pays est riche en différentes ressources. Doit-on les exploiter toutes, partout, en même temps et sans aucune planification, même au risque de porter atteinte à l’environnement, à la faune, à la flore et, plus grave, à notre propre population ? Ces dirigeants-prédateurs avaient-ils été élus pour cela ? Avaient-ils reçu mandat du peuple congolais de détruire les belles cités nous laissées par le colonisateur belge pour installer des exploitations minières pour soi-disant lutter contre la pauvreté ? Ou détruire nos parcs naturels toujours à la recherche des moyens de se remplir les poches déjà pleines aux dépens du souverain primaire ?

Au lieu d’ouvrir de nouveaux chantiers, la RDC a plutôt intérêt à la date d’aujourd’hui de faire preuve de plus de bonne gouvernance et de leadership dans les chantiers existants. En ce qui concerne le pétrole, les dirigeants congolais devraient récupérer le plateau continental exploité par défi par l’Angola afin d’augmenter considérablement ses revenus pétroliers.

Dans l’Est du pays, des litiges non encore résolus devraient être leurs préoccupations. En Ituri, dans le Graben Albertin, ils devraient régler les problèmes avec le gouvernement ougandais sur l’exploitation des blocs pétroliers 1, 2, 3, 4 et 526 et lancer aussi à l’instar du Rwanda, l’exploitation du gaz méthane du Lac Kivu (Fig. 5). Dans ces quelques cas, il y a urgence car il y va de la souveraineté nationale.

4. Crimes environnementaux

Les aires protégées sont protégées par la Constitution de la RDC de 2006 dont plusieurs articles sont relatifs à la protection de l’environnement. Citons parmi ceux-ci l’article 53 qui dispose que : « Toute personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’État veille à la protection de l’environnement et à la santé des populations ». La pollution et la destruction des sols, la pollution des eaux, de l’air, la déforestation sans aucune politique de reboisement, l’atteinte aux parcs nationaux classés Patrimoine Mondial de l’humanité, les violentes atteintes à la ressource humaine, etc. sont autant des crimes commis par les dirigeants congolais contre lEnvironnement dans notre pays. Ces crimes demeurés impunis ont occasionné et occasionnent encore de nombreuses pertes de vies humaines jamais prises en compte par les gouvernants. Le peuple congolais a aujourd’hui en mains des instruments juridiques pouvant lui permettre d’engager collectivement une action en justice contre ses dirigeants.

Selon le PNUE et l’Interpol (2018), le crime environnemental se présente comme un ver, qui tue en silence léconomie mondiale. Dans leur rapport publié en septembre 2018, ils ont présenté l’état des lieux chiffré, alarmant et interpellant. En effet, ces crimes sont très rentables pour leurs auteurs et le risque particulièrement faible. «Il est largement admis que les crimes contre lenvironnement font partie des formes les plus rentables des activités criminelles transnationales. Selon les estimations, leur valeur se situait en 2016 entre 91 et 259 milliards de dollars américains. ». C’est cette rentabilité qui expliquerait, du moins partiellement, la raison pour laquelle J. Kabila et son FCC se battent bec et ongles pour s’incruster au pouvoir afin de continuer de piller les richesses du Congo.

D’après le même rapport, la forêt est la première victime, car le commerce illicite du bois a généré, a lui seul, entre 50 et 152 milliards de dollars. Il est suivi de la pêche illicite, qui rapporte quant à elle jusqu’à 2 milliards de dollars chaque année.

À la 7e Session extraordinaire de la Conférence Ministérielle africaine de l’Environnement (CMAE, Nairobi, Septembre 2018), les décideurs africains semblent avoir pris conscience du tort qu’ils ont causé à l’environnement, à leurs populations et à l’économie de leurs pays respectifs. Ils ont noté que les crimes environnementaux et la corruption constituaient un frein aux efforts de l’Afrique pour lutter contre la dégradation des écosystèmes. Parlant de l’écotourisme comme source de prospérité et de sécurité, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a affirmé que l’économie de la biodiversité pourrait créer plus de 162000 emplois et produire près de 3,2 milliards de dollars. Bien organisés et bien gérés, les parcs nationaux pourraient être plus rentables que le pétrole. Malheureusement, les dirigeants congolais actuels ne sont pas champions de l’organisation et encore moins de la bonne gestion.

Conclusion

Quel avenir pour les parcs naturels en RD Congo ? Cas du Parc National de la Salonga.

Sous ce titre, nous avons voulu attirer l’attention de tous les Congolais sur les dangers que les autorités actuelles font courir à notre environnement en général et, en particulier, à nos Parcs nationaux classés Patrimoine Mondial de l’Humanité. Plusieurs rapports plus détaillés produits par divers ONG œuvrant dans le domaine de l’Environnement et Biodiversité ont traité de l’un ou l’autre aspect de ce thème. Nous n’avons pas seulement synthétisé l’information, mais nous l’avons traitée dans une vision globale de la situation générale en RDC et nous proposons des solutions. Ceux qui dirigent ce pays ne pourront jamais y apporter des solutions, leurs réalisations en deux décennies de gestion l’ont démontré. Comme nous l’avons toujours dit, leur objectif est de démolir le Congo et non de le mener à un certain niveau de développement. Ils aiment les richesses du Congo, mais détestent son peuple qu’ils continuent de tuer même pendant l’actuelle campagne électorale !

La première solution, à long terme, porte sur l’éducation du citoyen sur ses droits et obligations envers son environnement, sur les normes et les conventions. Le Japonais Fukuzawa Yukichi disait : « Sans une éducation adaptée aux besoins du pays à chaque moment de son histoire, il ne peut y avoir de réussite économique, scientifique et de progrès social pour un peuple »27. La maîtrise des lois sur l’environnement viendrait donner plus d’assurance dans la protection de notre environnement immédiat. Le système éducatif congolais devrait être centré sur le développement durable, sur les connaissances de nos anciens dans nos différentes ethnies, connaissances abusivement qualifiées de « traditionnelles » par une certaine élite formatée dans les universités occidentales. C’est dans ce sens que nous proposions déjà en 2015 d’introduire un programme de mobilité à travers toutes nos provinces des étudiants, futurs cadres du pays28. La contribution des cinéastes, des réalisateurs de documentaires, de bandes dessinées, des stars de la chanson serait sollicitée pour parler de la grandeur du Congo, de toutes ses richesses et des moyens de les protéger et de les exploiter de manière rationnelle et durable, dans le respect de l’environnement.

La deuxième solution est immédiate et maintenant ! Il s’agit de l’article 64 de la Constitution. L’occasion s’y prête. Nous n’avons rien à attendre de l’équipe hors-mandat qui règne sur le pays par défi. D’une seule voix, disons non à la parodie d’élections en cours. Tous les candidats à cette élection devraient déclarer qu’ils se retiraient de ce processus corrompu dès le départ. Le 23 décembre, occupons, sans violence, tous les bureaux des services de l’État de notre quartier, de notre ville. Proclamons une «Transition sans Kabila » !

Sinaseli Tshibwabwa

Expertise en Biodiversité des Poissons d’Eaux Douces d’Afrique &

Écotechnologie des Eaux Continentales.

sinaseli@hotmail.com

Une production de :

21 Décembre 2018.

Annexe 1 : Liste non exhaustive des principales sociétés qui sont à la base de la déforestation de la cuvette congolaise (Source : Global Witness, 2015).

Annexe 2 : Liste non exhaustive des principales compagnies exportatrices du bois à la base de ce pillage systématique de la forêt congolaise (Source : Global Witness, 2015).

Références bibliographiques

1 Baral, N. and J.T. Heinen, 2006. The Maoist people’s war and conservation in Nepal. Politics and the Life Sciences, 24 (1 – 2): 2-11.

2 Musibono Eyul’Anki, D. In Pold Lévi Entreprises, August 21 2017. http://business-et-finances.com/pas-un-seul-exploitant-industriel-le-majestueux-fleuve-congo

3 Nsimanda, C., Musibono Eyul’Anki,D. et al., 2015. Étude préliminaire de la contamination au Cadmium et au Plomb de Distichodus fasciolatus, Mormyrops anguilloides et Schilbe mystus au Pool Malebo (Fleuve Congo-Kinshasa/RD Congo) à Kinsuka. International Journal of Innovation and Applied Studies ISSN 2028-9324 Vol. 10 No. 1, Jan. 2015, pp. 176-183.

4 Tshibwabwa, S., 09 Janvier 2011. Sauvons le Pool Malebo : Pas de Cité au milieu du Fleuve Congo. Document inédit, 3 p.

5 Tshibwabwa, S., 2014. Impact de l’exploitation minière artisanale du diamant sur l’environnement dans les provinces du Kasaï : Pistes de solution. Conférence – Ottawa, 6 juillet 2014.

6 Tshibwabwa, S., 2015. Eau-Secours-Congo R.D. : Journée mondiale de l’Eau-2015. In http://www.assomar.org/2015/04/eau-secours/

7 WWF (World Wildlife Fund) et Banque africaine de Développement, 2012. Rapport sur l’empreinte écologique de l’Afrique : infrastructures vertes pour la sécurité écologique en Afrique. In Groupe de la Banque africaine de développement : bâtir aujourd’hui, une meilleure Afrique demain, [En ligne]. http://www.afdb.org/fr/news-and-events/article/afdb-and-wwf-to-launch-africa-ecological-footprint-report-9350/

8 Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), 2012. Stratégie nationale de Conservation de la biodiversité dans les aires protégées de la R.D. Congo. 31 p.

9 Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Développement Durable, 2016. Stratégie et Plan d’Action nationaux de la Biodiversité (2016-2020), 91 p.

10 Tshibwabwa, Sinaseli. 2010 défis pour 2010 : Année Internationale de la Biodiversité en R.D. Congo. Partie I, Août 2010. Document inédit, 16 p.

11 Tshibwabwa, Sinaseli, 2018. Environnement et Biodiversité – Développement de la nouvelle société congolaise. Document inédit, 19 p.

12. WWF, 2016. Rapport – Planète Vivante 2016. Risque et Résilience dans l’Anthropocène, 146 p. In http://awsassets.wwfffr.panda.org/downloads/27102016_lpr_2016_rapport_planete_vivante.pdf

13 Ficou, Moctar, 2017. WWF déterminé pour la sauvegarde du Parc National de la Salonga en RDC. In : https://www.vivafrik.com/2017/09/11/wwf-determine-pour-la-sauvegarde-du-parc-national-de-la-salonga-en-rdc-a12091.html

14 Monsembula Iyaba, R.J.C and Stiassny, M.L.J.; 2013. Fishes of the Salonga National Park (Congo basin, central Africa): A list of species collected in the Luilaka, Salonga, and Yenge Rivers (Equateur Province, Democratic Republic of Congo). Check List 9(2): 246–256, 2013.

15 https://www.globalwitness.org/en/campaigns/democratic-republic-congo/exporting-impunity-fr/; et http://agriculture.gouv.fr/sites/minagri/files/gw_rapport_rdc_mai2015.pdf

16 http://drctimbertracker.globalwitness.org/

17 RDC : un général accusé d’exploitation illégale de bois. In http://www.rfi.fr/afrique/20180811-rdc-general-accuse-exploitation-illegale-bois

18 Sparken, Dominik, 15 Octobre 2018. Quand bois importé rime avec pollution et déforestation subventionnées. In http://cdurable.info/Quand-bois-importe-rime-avec-pollution-et-deforestation-subventionnees.html

19 https://deskeco.com/rdc-petrole-le-gouvernement-valide-la-desaffectation-de-172-075-hectares-soit-215-du-parc-de-virunga/

20 Beya Siku, G., 2009. Mise à jour du secteur congolais des hydrocarbures. Potentialités et opportunités d’investissement. In https://docplayer.fr/4371848-Mise-a-jour-du-secteur-congolais-des-hydrocarbures-potentialites-et-opportunites-d-investissement.html NB. Beya Siku a été à cette époque Vice-Ministre des Hydrocarbures

21 Misser, F., février 2018. RDC: Pétrole: les bonobos menacés par l’ordonnance de Kabila. In https://afrique.lalibre.be/14861/rdc-petrole-les-bonobos-menaces-par-lordonnance-de-kabila/

22 Sociétés civiles – Pétitions contre l’exploration du pétrole dans les parcs : Mongo, Blaise, Président de la synergie de la société civile de la Grande Équateur, demande au chef de l’État de « démettre » le Général Gabriel Amisi Tango Four, « qui est contre les lois de la République ». « Quand des gens qui sont à côté du chef de l’État, un Général d’armée », ne respectent pas « un moratoire signé par le chef de l’État, c’est une violation flagrante », s’indigne-t-il !

23 1) Wabiwa Betoko, Irène, 19 juillet 2018. Alors que la RDC s’approche des élections nationales, le gouvernement cherche à convertir sa forêt et sa faune sauvage en argent comptant. In https://deskeco.com/alors-que-la-rdc-sapproche-des-elections-nationales-le-gouvernement-cherche-a-convertir-sa-foret-et-sa-faune-sauvage-en-argent-comptant/

24 (NB : Irène Betoko est responsable de campagnes-Greanpeace-Kinshasa); 2). IUCN, 3). WWF, 4). UNESCO

25 Kiakwama kia Kiziki, Gilbert, 05 Mai 2008. Bas-Congo : Alerte à la pollution pétrolière à Moanda. In https://www.radiookapi.net/sans-categorie/2008/05/05/bas-congo-alerte-a-la-pollution-petroliere-a-moanda

26 Devey, Muriel, 22 Mars 2010. La RDC, futur grand pays pétrolier ? In http://editions-sources-du-nil.over-blog.com/article-la-rdc-futur-grand-pays-petrolier-47211323.html

27 Fukuzawa Yukichi, 2008.- Plaidoyer pour la modernité : Introduction aux œuvres complètes, CNRS Éditions,  143 p.

28 Tshibwabwa, S., 2015. Les Scientifiques congolais et « la Remise en question : Base de la décolonisation mentale »
de Mabika Kalanda (1965). Communication au Colloque «
Mabika Kalanda et le XXIe siècle congolais ». Revue Vents Croisés et Éditions Glopro, Montréal, 30 Mai 2015.

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