Jean-Jacques Wondo Omanyundu
POLITIQUE | 11-03-2014 18:11
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Quel avenir politique pour Kabila en 2016? – Timothée Tshaombo

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Quel avenir politique pour Kabila en 2016 ?

Par Timothée Tshaombo Shutsha

Note liminaire

JKLa présente réflexion, écrite dans un style simple et accessible à tous, analyse la portée, les enjeux et les perspectives du processus électoral actuel dont l’année 2016 semble capter  et polariser toute l’attention et la tension politique ressentie actuellement au Congo, dans sa diaspora ou dans les milieux diplomatiques. C’est sur base de notre expérience personnelle d’acteur et d’observateur de la scène politique, notamment comme ancien chargé de mission à la présidence de la république et comme journaliste engagé à RSL, RTG@ et en suite à CMCTV, et tenant compte des expériences passées et conséquences des précédents processus électoraux en termes de facture payée par l’Etat et la population congolaise en coûts financiers, pertes de vies humaines  et autres gâchis, que nous abordons cette thématique qui fais la une de tous les débats politiques et sociétaux en RD Congo.

 Notre motivation

 II convient de signaler de prime abord que cette analyse relève d’une longue observation de la marche des événements politiques dans notre pays depuis 2001, les mutations intervenues jusqu’à présent, les enjeux politiques régionaux et mondiaux. Notre démarche s’inscrit également dans une dynamique d’informer les Congolais pour une réelle prise de conscience collective devant leur permettre d’assumer dès à présent le destin d’un Congo digne, fort, compétitif dans le concert des nations.

Notre motivation est davantage consolidée par le souci d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur la part de responsabilité des acteurs politiques congolais, qui, dans leurs comportements, peuvent ou non, sortir notre pays du cycle d’enlisement dans lequel il s’engouffre depuis vingt ans. Bien plus, les troubles, incidents ainsi que les agitations internes de la classe politique congolaise observés depuis les dernières élections du 28 novembre 2011, jugées chaotiques par TOUS, nous ont également poussé à relancer ce débat, que nous voulons démocratique et libre de sorte que les uns et les autres sachent lire les signes du temps, tirer les conclusions et sachent à quoi s’attendre à l’approche de la fin de cette mandature. Pour être plus direct, notre questionnement est le suivant :

Joseph Kabila peut-il se représenter aux élections de 2016 ?

Ce questionnement peut-être décliné sous plusieurs formes interrogatoires, à savoir :

Joseph Kabila peut-il se présenter aux élections de 2016? Ou 

Joseph Kabila veut-t-il se présenter aux élections de 2016? Ou encore

Joseph Kabila va-t-il se présenter aux élections de 2016?

Joseph Kabila pourra-t-il respecter les dispositions de la Constitution? 

L’élection présidentielle aura-t-elle lieu en 2016 ?

Mon questionnement résulte des quatre constats suivants :

1°) La plupart des Chefs d’États Africains ont la mauvaise réputation de s’éterniser au pouvoir, et  sont devenus des champions des modifications des constitutions, taillées sur mesure, en vue de leur permettre de se maintenir indéfiniment au pouvoir, contre la volonté populaire, au de-là de leurs mandats initiaux. En conséquence, ils instaurent un pouvoir personnifié de fait, qui ne défend plus l’intérêt général et qui est soutenu par les moyens répressifs de l’État, pour asseoir leur autorité et réduire en silence toute voix dissidente.

2°) Que la tradition ainsi que l’élégance politique, d’ailleurs observées sous d’autres cieux, recommandent plutôt, qu’un homme d’État arrivé en fin mandat, est d’abord supposé avoir préparé sa succession au sein de sa famille politique. Ceci permet  d’apaiser d’abord les luttes internes qui risqueraient de fragiliser sa propre famille politique lors son départ, apaiser également tout le monde, surtout dans nos pays où règne l’incertitude sur l’avenir, afin de permettre aux États-majors des autres partis politiques, c’est-à-dire de l’opposition, de pouvoir s’organiser pour, le cas échéant, affronter le candidat désigné par la majorité.

3°) Pour le cas de la RDC, la majorité des Congolais se pose cette question encore et toujours, sans aucune réponse, demeurant ainsi dans une forme d’incertitude politique, alors que le principal intéressé, le Président Joseph Kabila, constate que son peuple s’interroge à son sujet, mais il le maintient dans cet état qui ressemble au couloir de la mort ou à la salle d’attente préopératoire.

4°) L’on constate enfin, dans le chef du Président Kabila un silence inouï, même face aux luttes internes au sein de sa majorité alors qu’il en est non seulement conscient, mais aussi l’autorité morale. L’on assiste également aux tentatives de ré-confection sur mesure de certaines dispositions de la loi électorale par ses collaborateurs qui sont au sein des institutions du pays, (nous y reviendront plus loin); Le musellement des challengers potentiels sont autant de signes qui ne trompent pas, car, nous l’avons dit plus haut, que ceci explique l’attitude de beaucoup des Chefs d’Etats Africains qui, sans mot dire, veulent demeurer au pouvoir…succès sans successeur.

Mais revenons à notre question de base : Kabila peut-il se présenter aux élections de 2016?

Notre réponse est : NON sur base de l’article 70  alinéa 1 de la Constitution de la RDC qui stipule ce qui suit: «  Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq (5) ans renouvelable une seule fois. Alinéa 2 : A la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu. »

Sur base de ces dispositions constitutionnelles, du reste  intangibles, le Président Kabila n’a plus d’autres possibilités, et ne peut plus se représenter aux élections sous quelque interprétation que ce soit, ni de la constitution, moins encore de la loi électorale. Ayant terminé ses deux mandats, sans mentionner son arrivée catastrophique au pouvoir en 2001, le président Kabila doit en 2016, faire une remise et reprise avec le nouveau Président élu, et il ira siéger au Sénat prochain en qualité de Sénateur comme prévoit la constitution.

A cet effet, le silence observé par Joseph Kabila ne serait-il pas un moment d’examen de conscience? Il n’est pas exclu qu’au moment venu, il surprenne tout le monde contre toute attente. Selon certaines sources, le Président Kabila éviterait de créer un chaos politique en voulant se présenter aux échéances électorales de 2016, et serait entrain de préparer son départ, cherchant à positionner par exemple son épouse Marie Olive Lembe. Mais quelles chances donne-t-il à sa femme? Madame Olive a-t-elle les capacités réelles et le Charisme de diriger ce petit continent au milieu des caïmans, Léviathans ? Est-elle suffisamment outillée pour faire face aux enjeux endogènes et exogènes du Congo entretenus par des anciens Mobutistes, des opportunistes politiciens venus des groupes armés ainsi que des puissants de la région et du monde? Quelles sont les stratégies à appliquer pour que l’actuel first Lady soit réellement élu Présidente de la République Démocratique du Congo en toute transparence?

Par ailleurs, certaines sources présidentielles affirment qu’il positionnerait l’actuel président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku dont on lui dit d’une loyauté viscérale sans faille. D’autres personnes pensent que Kabila pourrait, dans un subtil jeu de diversion, jouer la carte Vital Kamerhe, accusé à tort ou à raison par ses détracteurs d’avoir une filiation rwadaise et de jouer le jeu de Kabila pour appâter l’opposition congolaise. Enfin, une autre opinion soutient que Kabila aurait déjà demandé à Moïse Katumbi de se préparer à prendre la relève du Pays. Celui-ci, il faut le noter ici, reste le seul cadre du PPRD réellement présidentiable et une véritable alternative de l’actuelle majorité face à une éventuelle candidature unique de l’opposition, si celle-ci a bien retenue la leçon de la dispersion des énergies le 28/11/2011. Le moment venu, nous consacrerons une prochaine analyse sur les candidats présidentiables pour 2016 en évaluant leurs chances de réussite.

Quels enjeux si Joseph Kabila donne l’exemple de quitter le pouvoir en 2016 ?

Il convient d’abord de faire remarquer ici que depuis son accession à l’indépendance, la RDC n’a jamais connu l’expérience d’un ancien président, resté en vie, et qui a quitté ses fonctions à l’échéance de son mandat constitutionnel. De ce fait, si le Président Kabila donne l’exemple de se conformer aux dispositions constitutionnelles comme le lui recommandent l’opposition, une partie de ses partisans et ses interlocuteurs internationaux (l’envoyé spécial américain Russ Feingold, le commissaire européen au développement Andris Pielbag, etc.), la RDC aura un jeune Chef d’État en fin mandat qui aura transmis son pouvoir à son successeur élu en parfaite conformité avec les dispositions constitutionnelles.

Il pourra alors être disponible pour servir encore « sa patrie » là où il peut lui être utile, à l’instar des Chefs d’Etat Africains suivants : L. Senghor, Mandela, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, Jerry Rawlings, John Kufuor, Amadou Toumani Touré (I), Daniel Arap Moï, Pierre Nguruzinza etc.

Comme ses aînés et prédécesseurs, Joseph Kabila doit être conscient qu’il y a effectivement une vie après le pouvoir. Le « Raïs congolais » a encore la vigueur de sa jeunesse et l’énergie pour être utile au Congo, à l’Afrique ou au monde en assumant des responsabilités honorifiques et valorisantes au sein des organisations régionales, de l’Union africaine, de l’organisation internationale de lutte contre le réchauffement climatique, et même au sein des Nations unies, s’il prend une décision noble, de haute portée politique, de ne plus briguer un troisième mandat anticonstitutionnel. Ceci le rendra encore plus grand. Pourquoi ne pas devenir le premier président noir africain à décrocher le Prix Mo Ibrahim qui encourage la culture des valeurs démocratiques au service du développement?

Cette décision, une fois prise, nous le souhaitons, permettrait à ce que les élections de 2016 se passent dans un climat apaisé et éviterait au pays de sombrer à nouveau dans le chaos, avec d’énormes pertes en biens et vies humaines comme par le passé.   

Cela nous amène à nous interroger avec acuité : Les congolais n’ont-ils pas droit de voir vivant dans leur pays leur ancien chef d’État arrivé en fin mandat sans que cela ne crée d’instabilité politique lors de son départ du pouvoir ? Que perdrait réellement Joseph Kabila s’il se conforme aux dispositions constitutionnelles qui proscrivent toute autre démarche contraire? Que craint-il en réalité? Que gagnerait-il concrètement s’il se maintient au pouvoir dès lors qu’il parvient déjà difficilement à s’acquitter de son mandat actuel très chahuté ? Que gagnerait la RDC de voir Kabila opérer un coup d’État constitutionnel en 2016 ? Que gagnerait la communauté internationale de fermer à nouveau ses yeux si Kabila brigue un nouveau mandat quand on voit la radicalisation de la diaspora congolaise de partout ? Comment Kabila conçoit-il de gérer la RDC en cas d’un troisième mandat qui crispera davantage le climat politique en RDC alors qu’il peine actuellement à assurer la cohésion nationale ?

En ce qui concerne la question liée à la crainte de Kabila de quitter normalement le pouvoir en 2016, cela renvoie à la menace de se voir être traduit en justice. En effet, les procès contre des dirigeants politiques en fin mandat surtout dans le contexte de l’Afrique en général et du Congo en particulier sont inévitables. Ces procès poursuivent un double objectif. D’abord de sanctionner les dirigeants pour servir de leçon aux autres, et en même temps de réparer les dégâts causés au pays, aux populations et aux victimes (assassinats ciblés, crimes de sang,  crimes contre l’humanité, haute trahison, crimes économiques, contrats léonins etc.) Pour nous, un homme politique est appelé homme d’Etat lorsque en fin mandat, il assume avec toute sa responsabilité et l’actif et le passif de son exercice du pouvoir durant tout le temps qu’il a géré la chose publique. Cela s’appelle RENDRE COMPTE. C’est ça malheureusement le méandre du pouvoir, et Joseph Kabila, au regard de ce qu’il a fait et fait subi le Congo durant sa présidence, a une part de responsabilité et doit donc rendre compte au souverain primaire qu’est le Peuple Congolais. S’il est attaqué en justice, Il présentera comme toute personne accusée, ses moyens de défense devant les juridictions Congolaises ou internationales. Mais cela dépend évidemment de la manière dont il va quitter le pouvoir.

Cependant, il peut arriver que nous nous trompions et que le Président Kabila voudrait absolument se maintenir au pouvoir.

Quels enjeux et conséquences politiques en cas d’un troisième mandat de Kabila ?

Constats

Comme nous l’avions souligné dans nos différents commentaires sur DESC, tous les décors semblent plantés pour quelque chose qui sent le tripatouillage du processus électoral prochain.

Notez:

1. Que l’opposition congolaise, la société civile, les ONG de droits de l’homme, la diaspora congolaise, les experts analystes congolais à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ainsi que certains Etats, ont haussé le ton pour que les dispositions de la constitution de la RDC soient respectées, et que la tenue des élections, y compris présidentielle soient  effective en 2016. Cette pression a fait que le pouvoir de Kinshasa change de stratégie. Il ne touche plus à la constitution, mais modifie la loi électorale, en changeant  le mode de scrutin pour les députés provinciaux, qui seront élus plutôt par les conseillers communaux ou des secteurs, que dans la circonscription électorale par un suffrage universel direct, tels que disposent les articles 197, faisant référence aux articles 100,101,102,103,108 et 109 de la constitution. Ces  dispositions sont pourtant applicables mutatis mutandis aux députés nationaux qu’aux provinciaux, à quelques différences près.

Dès lors, on ne peut changer  ces dispositions sans  réviser la constitution. Or, le principe du suffrage universel direct est l’une des dispositions verrouillées par la constitution, donc intouchables selon l’article 219. 

Changer le contenu de ces dispositions constitutionnelles, pourtant interdites, même sur une feuille appelée loi électorale est une révision de la constitution sur brouillon et donc une violation des dispositions intangibles du constituant, selon l’article 219. Alors la question se pose: Où respecte-t-on le souverain primaire ? Où est la moralité?

2. Ayant constaté que le Pasteur Ngoy Mulunda présente beaucoup d’indélicatesses et une personnalité impulsive, populiste, erratique et très souvent imprudente, pour tenter de bien jouer sa dernière carte, Kabila fait rappel à l’Abbé Apollinaire Malumalu, un fin connaisseur de la politique congolaise avec une  approche très philosophe et apaisée, rassurante tout en étant difficilement influençable et  loyal au chef. Bref, tout le contraire de Mulunda. Depuis qu’il est revenu à la tête de la CENI, les initiatives prises par Malumalu (scrutins indirects…) entretiennent de plus en plus des doutes sur la volonté du pouvoir de Kinshasa, malgré les déclarations du très controversé ministre Mende, d’organiser des élections réellement démocratiques, transparentes et crédibles.

3. D’autre part, le chef de l’Etat a installé le siège de la Cour Constitutionnelle, derrière le Palais de Justice de la Gombé à Kinshasa, et dont les ténors du pouvoir se battent pour en assurer la direction. Mais Kabila, il faut le rappeler ici, avait déjà  promis au Secrétaire Général de son Parti le PPRD, le constitutionnaliste Évariste  BOSHAB, la direction de cette institution, qui est appelée à connaitre et trancher notamment des questions liées à l’interprétation de la constitution, au contentieux des élections présidentielles et législatives, de juger le Président de la République, ainsi que du référendum et beaucoup d’autres matières que nous ne pouvons pas évoquer ici (Voir les articles 160 à 169).

Ainsi, au regard d’autres informations à notre possession, toute la machine serait également en marche pour opérer ce coup de force et museler à la fois et l’opposition et toute autre acteur politique, éventuel challenger afin de les neutraliser, soit par  la voie judiciaire, soit par d’autres moyens de fait.

Scénarii possibles

Au regard de ce tableau des faits qui pourtant ne trompent plus personne, plusieurs scénarios sont à envisager :

Le président Kabila serait déterminé à se présenter aux élections de 2016 et faire face à toute éventualité, d’où la promotion des Généraux qui lui sont loyaux (Le Tutsi Charles Bisengimana, Célestin Kanyama dit « esprit de mort » à la Police Nationale Congolaise, en vue de la répression brutale à fond et à sang de la population, étant conscient que les Congolais n’accepterons plus jamais la nouvelle formule rwandaise :

P.R+B.E x N.D 
         S.C

PILLAGE DE NOS RICHESSES + BRADAGE DE NOTRE ECONOMIE x PAR NOTRE DIGNITE, LE TOUT SUR LE SANG DE NOS COMPATRIOTES.

A cet effet, le président Kabila pourrait renoncer à se représenter mais garderait la main en soutenant quelqu’un qui lui est loyal comme nous l’avons évoqué plus haut. En effet, Kabila étant conscient des trois principaux griefs qui pèsent sur lui : Crimes économiques en ayant facilité le pillage du Congo, crimes de sang,  assassinats ciblés et enfin crime de haute trahison, comme nous l’avons souligné plus-haut, voudrait tout mettre en place, pour une sortie plutôt honorable. Dans ce cas, il soutiendrait un candidat de sa majorité ou un faux opposant acquis à sa cause en vue de le protéger ne serait-ce qu’en lui accordant le moyen de se voir jugé au Congo au lieu d’être traduit devant des juridictions pénales internationales.

Enfin, le dernier scénario qui se dessine peu à peu est l’imposition du calendrier électoral, qui au départ est irréalisable à dessin et qui sera confectionner de manière à avoir les élections locales avant les autres niveaux du pouvoir. Entre-temps, il se posera un sérieux problème de financement de celles-ci et du calendrier électoral.

Conséquence: Personne n’est pressé pour bouger les partenaires de la RDC à trouver de l’argent pour achever le processus électoral.

Résultat de la manœuvre : En réalité, entre les élections locales, municipales urbaines et provinciales ainsi que les  législatives et la présidentielle, nous nous retrouverons au delà de 2016, donc au delà du mandat constitutionnel du Président Kabila, car ceux qu’i aura propulser à tête de la Cour Constitutionnelle (Boshab s’agite pour cela), se mettront en lice pour jouer leurs rôles, entre autres celui d’interpréter la constitution, notamment l’alinéa 2 de l’article 70 qui dit qu’à la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président éluTout ceci sur base du principe de la continuité des affaires de l’Etat pour gérer les affaires courantes…Kabila sera en ce moment-là un Président légal en attendant l’élection de l’autre, mais pas légitime.

Notez que c’est le cas actuellement avec le Sénat, les Assemblées Provinciales et certains Gouverneurs. Donc, on a testé la température des Congolais pour une petite échelle sans réaction, maintenant on tente d’en faire pour la présidentielle. Et le Ministre Mende est là pour jouer sa carte de préparation psychologie de l’opinion congolaise. Voilà pourquoi on nous traite des « CON-GOLAIS », parce que nous sommes amnésiques et avons une mémoire courte. On oublie vite et restons émotifs à court terme.

Ma dernière question est la suivante : Où est passé la Communauté internationale? Défenseur de la Démocratie et droits humains? Face aux 10 Million des morts dont tout le monde au Congo et ailleurs a une part de responsabilité?

La réponse est simple : La démocratie en Afrique navigue à triple vitesse, et marche en fonction des politiques qui protègent les intérêts des puissants. Qui bouge Paul Biya au Cameroun : Plus de trente ans au Pouvoir. José Edouardo Dos Santos en Angola, plus de trente ans au pouvoir. Blaise Compaoré au Burkina Faso, plus de trente ans au pouvoir. Idris Deby Itno, Museveni, plus de vingt ans au pouvoir. Paul Kagame à Kigali ? Des pays où l’opposition est quasiment inexistante. On tue même les opposants à l’étranger, dans les pays défenseurs des droits humains et des valeurs démocratiques sans que leurs dirigeants ne bronchent et les exemples sont légions. Sous cet angle, l’Afrique du sud hausse le ton car la situation avec le rwanda devient plus ostensible.

Ainsi donc, Sans jouer à la divination ni à la chiromancie, avec la loi d’amnistie imposée aux congolais par Kabila et ses alliés rwandais qui contraignent le peuple congolaise à négocier et à travailler main dans la main avec ses bourreaux et fossoyeurs dont certains ont des soutiens au Parlement, au Gouvernement et dans les institutions sécuritaires du Congo, d’autres d’ailleurs feront bientôt leur entrée à la grande porte au sein du Gouvernement dit de cohésion nationale, les jours avenirs seront riches en tristes événements pour la RDC si le congolais ne se prend pas en charge dès à présent. Mais seulement personne ne connait l’âme et l’esprit du peuple congolais.

Timothée TSHAOMBO SHUTSHA.

Journaliste analyste politique

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One Comment “Quel avenir politique pour Kabila en 2016? – Timothée Tshaombo”

  • dems

    says:

    En realite le peuple congolais est un peuple que kabila est sa bande a reduit en esclavage en complicite avec les libanais et surtout les indiens qui viennent au congo avec des babouches et 1an après roulent dans des voitures deluxes etc…,payent au congolais 50$/mois avec des maltraitances physiques et corporelles.mais le congo faira plus que le burkina en 2016, kabila est fini et doit repondre de ses actes qui ont plonge le peuple congolais dans l’extreme pauvrete et des minables comme les indiens viennent nous colonise chez nous.avec kabila le congo a vecu plus pire que l’epoque coloniale,lui et ses sbires de Mende,Boshab,Kinkye et les pasteurs et musiciens corompus vont payes tous les maux qu’ils ont faits subir au congolais. Car Dieu a entendu les pleures de son peuple.chers amis l’heure est enfin venu de nous liberer de ce tyran qui a plonge le pays dans le chaos.un president qui dans ses discourts n’a jamais prononce un mot sur la corruption,avec beaucoup de respect Mr KABILA sortez la tete haute et laissez la place a ceux qui aiment reellement ce beau pays.Que dieu En realite le peuple congolais est un peuple que kabila est sa bande a reduit en escLavage en complicite avec les libanais et surtout les indiens qui viennent au congo avec des babouches et 1an après roulent dans des voitures deluxes etc…,payent au congolais 50$/mois avec des maltraitances physiques et benisse la Rep.Dem.du congo.

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