Opinion : RD Congo–Kabila : Il y a eu le 19 décembre 2016 et après ?
Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu
La présente réflexion, publiée pour la première fois le 24 décembre 2016, garde toute sa pertinence, plus de deux mois après le glissement de Joseph Kabila. Elle est une libre opinion dont j’assume l’entière responsabilité. Elle tente de faire une lecture succincte de la situation qui prévaut actuellement en République démocratique du Congo (RDC) après la fin du mandat présidentiel de M. Joseph Kabila dont le maintien au pouvoir, malgré l’arrêt illégal de la Cour constitutionnelle, n’est autre qu’un coup d’état contre la république[1]. L’essentiel de cette réflexion a été élaborée au lendemain des derniers massacres des congolais par le régime de Kabila, dans le cadre d’un éventuel scénario d’un accord arraché par la CENCO, quand bien même nous sommes en possession d’un document de travail confidentiel de la partie signataire de l’Accord de la Cité de l’OUA qui peut conduire à l’échec de cette négociation. A mon humble avis, la CENCO semble être piégée par Kabila et ne sait plus comment atterrir. Notre conseil est qu’elle ait le courage de conclure au plus vite ce qui ressemble un peu plus à une comédie de mauvais goût et d’établir publiquement les responsabilités de l’échec. Personne ne l’enverra enfer!
Les événements du 19 et 20 décembre 2016 illustrent l’impasse politique dans laquelle la RDC s’englue probablement pour une longue période. Ils marquent aussi les limites de l’action politique pour permettre une alternance civilisée au pouvoir en RDC. Le pire reste à venir…
Un peuple orphelin de sa classe politique qui résiste à sa manière à une dictature militaire
Malgré l’accord de dupes arraché par le volontarisme patriotique de la CENCO, sous la pression de la « communauté internationale », la crise de légitimité du régime de Kabila et la crise de confiance des Congolais envers l’ensemble de la classe politique restent béantes. Après avoir été victime d’une répression abjecte du régime de Kabila, cet accord est interprété comme une insulte de l’ensemble de la classe politique congolaise contre la population. Cette dernière s’est sentie abandonnée par elle dès le soir du 19 décembre 2016. Une population orpheline mais déterminée à résister patriotiquement envers et contre tous. La preuve? L’annonce de cet accord n’a suscité aucune euphorie au pays et sur les réseaux sociaux si ce n’est la frustration ou le sentiment d’être trahi. Une fois de plus, comme en 2006 et en 2011, le régime spécial du deal Kabila-Rassemblement issu de l’accord de la CENCO apparaît plus comme une légitimation internationale qu’une victoire des masses populaires congolaises et de sa jeunesse consciente debout et engagée. A mon avis, cet accord ne fera qu’hiberner la crise politique qui reste intacte. Fin 2017 nous en dira plus.
Presque partout sur le territoire congolais, le pays tourne au ralenti et la population résiste aux appels du régime à la reprise normale des activités. La population paniquée par les techniques de contre-insurrection urbaine utilisées par les services de sécurité est sous le choc. La population n’est pas préparée ni entraînée à ce genre de guérilla urbaine très violente du régime. Elle a été prise au dépourvu et a vite paniqué. Néanmoins, nous confie plusieurs sources à Kinshasa, elle refuse le fatalisme. Elle refuse de considérer Kabila comme le président de la République, car désormais illégal et illégitime. La mise en place du gouvernement Badibanga ne va pas vraiment changer positivement les choses[2].
Par cette grave crise politique qui consacre l’illégalité, l’illégitimité et la gouvernance par la répression, Kabila semble s’isoler davantage et creuse jour après jour le fossé qui le sépare des Congolais qui ne lui reconnaissent plus aucune autorité. En sociologie politique, une crise politique est un moment important, grave et parfois décisif dans la vie d’un État ou d’une institution. Elle reflète l’inadéquation apparente entre le fonctionnement d’un État, l’organisation d’une institution politique ou publique et la réalité sociopolitique sur le terrain. C’est le cas par exemple d’une crise (ante et post)-électorale lors du renouvellement des animateurs des institutions de la République ou celui d’une crise institutionnelle provoquée par la caducité des institutions républicaines du pays comme actuellement en RDC. Une crise politique peut provoquer des manifestations de contestation, des grèves, des mouvements sociaux, des émeutes[3] voire une révolte populaire[4] des mouvements de débordement ou carrément une révolution[5] ou encore un coup d’État[6].
La crise institutionnelle en RDC a pour conséquence directe que M. Kabila ne pourra plus gouverner que par le recours extrême à la violence et à la corruption à grande échelle dans un contexte de grave crise économique avec un budget qui ne dépasse pas 5 milliards USD. Il sera donc à la tête d’un pays dont les ressources seront trop faibles pour financer, dans la durée, une gouvernance par défi. Cela ne fera qu’élargir le fossé avec la population et aggraver son illégitimité. D’autre part, ses forces de sécurité déployées en overstretch sur le terrain, ne tiendront pas longtemps dans cet état d’alerte rouge permanent. Avec le temps et la routine, la démotivation risque de s’installer et la population qui reste en embuscade pourrait saisir chaque occasion pour manifester son opposition. Il n’est pas non plus exclu qu’à la longue les divisions au sein des services, suite aux diverses pressions et sanctions, se fassent jour et affaiblissent davantage le régime de Kabila. Dans ce cas, des mutineries et/ou un coup de force de l’armée ne sont pas à exclure : soit pour récupérer le pouvoir et faire survivre le régime ou pour mettre fin au régime avec une perspective de remise du pouvoir ultérieurement aux civils comme au Burkina Faso. En cas de coup d’état de palais pour perpétuer le régime, c’est le nom du général John Numbi, et non Charles Bisengimana, le chef de la police, comme certaines rumeurs le relayent, qui est de plus en plus cité par plusieurs sources de l’entourage présidentiel. Pour rappel John Numbi reste l’artisan de l’opération Umoja Wetu qui a vu l’armée rwandaise déverser ses troupes au sein des FARDC pour une prétendue opération contre les rebelles rwandais des FDLR dont la capacité de nuisance reste intacte à ce jour. Nos sources nous disent de prendre cette hypothèse très au sérieux. Il y a une sorte de gentleman agreement entre les faucons du dispositif sécuritaire du régime (François Olenga, Jean-Claude Yav, Dieudonné Banze, Gabriel Amisi Tango Four, Damas Kabulo et Kalev, voire Kabila lui-même en cas de sa neutralisation par des groupes externes).
Kabila dans un cul-de-sac ?
Joseph Kabila perd aussi sa crédibilité aux yeux de la communauté internationale et risque de subir le même isolement diplomatique que le président burundais Pierre Nkurunziza. Les relations avec la Belgique sont très tendues et ses actions de lobbying aux Etats-Unis n’ont pas recueilli des résultats positifs. Il compte de plus en plus sur le soutien de la Russie et de l’Egypte, avec des éléments de FSB (Service fédéral de sécurité, les renseignements russes), mis à sa disposition, pour l’aider dans sa stratégie sécuritaire.
Mais pour l’instant, les sanctions ne font que radicaliser les personnes ciblées. Kabila leur dit qu’il est la seule personne à leur assurer compensations, protection et impunité. Les sanctions liées à la coopération avec la RDC n’auront quasiment pas d’effet direct sur le régime de Kabila qui n’en profite jamais (financièrement). Il a suffisamment de ressources personnelles pour survivre car ce qui compte pour lui ce n’est pas le bien-être de la population mais la survie et son maintien à tout prix ad vitam aeternam au pouvoir. Au vu de la répression à laquelle il a recouru ces derniers mois, il ne semble pas disposé à céder le pouvoir de manière pacifique, encore moins au moyen d’une négociation politique. Seules les pressions sévères directes, incluant des moyens de contrainte non politiques, sur Kabila, sa famille biologique et ses soutiens régionaux pourront avoir un impact direct sur lui et le contraindre à quitter le pouvoir.
La RDC rentre dans un cycle d’incertitude, identique à la période de Mobutu entre 1990 et 1997, qui a abouti à l’effondrement de l’armée et à sa chute via une rébellion soutenue par la communauté internationale. Pour le cas du régime de Kabila, il s’est fait tellement d’ennemis que sa survie politique n’est plus, selon moi, qu’une question de mois. Malheureusement, l’opposition congolaise ne me semble pas bien s’organiser pour canaliser correctement ce faisceau convergent de mécontentements (politique, populaire, diplomatique et même militaire/policier).
Une opposition composite sans réelle stratégie politique
Moïse Katumbi reste un acteur redoutable pour Kabila compte tenu de ses moyens et des connexions qu’il a su établir avec les milieux des multinationales ainsi que les acteurs politiques, sécuritaires du Congo et de certains Etats voisins comme l’Angola, la Zambie ou l’Ouganda. Malheureusement il n’arrive pas à exploiter favorablement ces atouts. Par ailleurs, il semble perdre plus d’argent que de convaincre ses interlocuteurs par manque de stratégie globale d’action, selon une source diplomatique. Deux sources diplomatiques nous ont dit qu’« on ne sait pas dissocier le vrai du faux dans ce qu’il nous raconte ». De plus, Kabila a infiltré ses proches collaborateurs et ses interlocuteurs internationaux qui jouent souvent aux agents doubles. Le risque n’est pas à exclure qu’il finisse comme l’autre Moïse, le tiroir-caisse Tshombé, en perdant à la fois et la RDC et son Katanga natal s’il ne change pas son fusil d’épaule. Ce, d’autant que la stratégie actuelle de Kabila se résume en , « tout sauf Karumbi », un des points de l’impasse du dialogue de la CENCO m.
Tshisekedi a, à mon humble avis, atteint les limites de son honorable combat politique transgénérationnel . Laissons-le se reposer en le remerciant pour des millions de combattants debout qu’il a formés et qui sont prêts à prendre la relève. Pourtant, ses actions politiques de ces derniers mois ont redonné de l’espoir et ont fait paniquer le régime d’après une source du pouvoir : « Vous savez, les négociations ont émoussé la population. Je crois que Tshisekedi aurait dû attendre son heure pour agir directement. Il était très attendu le 19 décembre 2016 mais a raté le coche. C’était probablement sa dernière carte de pouvoir marquer l’histoire du pays ».
Les activités du Rassemblement manquent de vision, de cohésion, d’organisation et de détermination pour aboutir à un véritable soulèvement populaire qui réussisse.
Quant à Vital Kamerhe, j’ai tendance à le qualifier de fougueux tacticien mais mauvais stratège qui ne travaille que sur l’ici et maintenant, contrairement à Léon Kengo qui reste un piètre tacticien mais un fin stratège politique et son palmarès politique loin d’être rempli le confirme. Pourtant, l intelligence vive de VK aurait fait de lui un très bon acteur politique de l’après Kabila. Malheureusement, ses actes actuels dévoilent au grand son amarrage à l’aile extrémiste des kabilistes. Il paie tout doucement le prix de sa lente mort politique prématurée en étant déjà marginalisée dans le gouvernement de Samy Badibanga. Il espère toutefois rebondir par son activisme débordant dans le dialogue de la CENCO. Mais sa posture agaçante ne fait que l’enfoncer et on peut déjà avancer que the game is almost over for him!
Katebe Katoto, malgré son passé nébuleux au sein du RCD, me paraît être d’une maturité politique impressionnante. C’est lui l’artisan dans l’ombre du Rassemblement. Il est l’un des rares acteurs politiques qui a compris l’absurdité de dialoguer avec Kabila. Ses relations étroites avec l’Angola pourraient faire mouche dans les semaines ou mois à venir si le dialogue de la CENCO aboutit à une impasse.
La catégorie d’acteurs politiques de terrain comme Martin Fayulu, Eve Bazaiba, Freddy Matungulu, Franck Diongo, Delly Sessanga, Christophe Lutundula, Félix Tshisekedi, Valentin Mubake, Claudel Lubaya, Albert Moleka, Olivier Kamitatu, Jean-Claude Vuemba, Fabrice Puela, Christian Mwando, Serge Welo, Jacquemain Shabani, Noël K. Tshiani, Juvénal Munubo, Emery Okundji, etc. peuvent encore faire du bien au Congo s’ils intègrent et privilégient dans leur engagement politique les valeurs suprêmes d’intérêt national.
Cette fois-ci, la rébellion ne semble plus être la continuation de la politique par d’autres moyens
La thèse du recours aux rebellions ou à la lutte armée, comme je lis dans les réseaux sociaux, pour chasser Kabila ne me semble pas non plus convaincante. La population congolaise qui subit ces types d’action depuis 1960 n’en a jamais tiré profit. Elle finit par se fatiguer.
Les rebellions et/ou pseudo libérations ont plus endeuillé les Congolais que leur apporter bien-être et sécurité. Quel que soit son objectif, aucune zone contrôlée par une rébellion en RDC n’a expérimenté un progrès politique, encore moins socio-économique. Par ailleurs, pour qu’une rébellion réussisse elle a besoin de disposer d’une base arrière logistique très solide, généralement dans les pays limitrophes, et/ou de la légitimation de la communauté internationale. Je m’explique, après une longue réflexion stratégique sur cet aspect.
Un petit tour d’horizon autour de la RDC relève vite le constat que les seuls pays disposés à soutenir activement une rébellion ne sont autres que ceux-là mêmes qui soutiennent le régime de Kabila. Se lancer bêtement dans une pareille aventure, comme je le lis et l’entends ici et là, ne sera ni plus ni moins que déshabiller Pierre pour habiller Paul.
Et l’expérience de ces dix-huit dernières années nous apprend qu’aucune rébellion fabriquée depuis 1998, même avec l’appui des Occidentaux (RCD-Goma, MLC, etc…) n’est parvenue à renverser le pouvoir à Kinshasa. La majorité d’entre elles se sont muées en organisations politico-militaro crimino-mafieuses se contentant des prébendes minières, en oubliant vite le mobile de leur création. Même la tentative d’un millier d’éléments de la Division spéciale de protection (DDP) de Jean-Pierre Bemba, en mars 2007, très déterminés à plier le régime de Kabila à Kinshasa, doit servir de leçons aux apprentis stratèges qui pensent qu’il suffit de prendre les armes pour vaincre un régime soutenu par (presque) tous ses voisins.
Ces rébellions se convertissent assez rapidement à une logique crimino-militaire d’embrasement régional et d’éclatement du Congo profitable aux multinationales anglo-saxonnes, occidentales, et d’ici peu orientales où l’on puise et s’enrichit à moindre frais. Une stratégie du désordre ordonné[7], et non du chaos, planifié par le maintien du Congo dans un État d’instabilité politique permanente et d’insécurité généralisée bénéfique aux ‘nouveaux prédateurs’.
De ce fait, il serait pour moi, stratégiquement, une erreur de recourir à cette pratique qui semble montrer ses limites. L’AFDL, le RCD-Goma, le MLC, le CNDP, le M23 ainsi que la soixantaine de groupes armés encore actifs à l’est de la RDC ne sont pas parvenus à séduire les populations congolaises, sinon ils auraient déjà conquis Kinshasa. En stratégie militaire, comme au football, le soutien de la population (supporters) est un paramètre opératique important dans la conduite de la bataille. La RDC l’a expérimentée à deux reprises lors de la débâcle du RCD-Goma en 1998 à Kinshasa et lors de la déconfiture du M23 par des FARDC requinquées par le soutien sans précédent de la population en plus de l’appui de la brigade d’intervention de la MONUSCO.
Que faire alors ?
À mon avis une intensification soutenue de la pression politique et populaire, particulièrement de la jeunesse et des mouvements citoyens congolais, sur Kabila, conjuguée avec une conscientisation des hommes en armes afin de désobéir aux ordres illégaux d’un régime désormais illégal et illégitime du régime. Cela passe notamment par la mutinerie de l’armée ou le renversement de Kabila par un coup d’état militaire, encore probable et que j’encourage pour sauver la Constitution comme évoqué dans mon appel à l’armée et à la police reprise ci-dessous, ainsi que l’intensification de la pression et des sanctions directes sur Joseph Kabila et sa famille biologique, non pas par des décisions absurdes de couper l’aide au développement qui n’ont aucun impact sur la richesse et les biens amassés par le kleptocrate Kabila et son entourage. En effet, c’est le peuple qui en sera encore victime, peuvent aboutir au départ de « Kabila Sese Seko » du pouvoir. La seule voie des palabres politiques n’y parviendra jamais, les rébellions non plus, hélas ! Ceci est une piste de solution non exclusive et non exhaustive et je crois encore à un sursaut national des militaires patriotes congolais.
http://afridesk.org/fr/jean-jacques-wondo-appelle-a-la-creation-du-pacte-republicain-armee-nation-en-rdc/
Joyeux Noël et mes bons vœux de Paix pour 2017 à tous les Congolais qui espèrent un avenir meilleur pour ce don béni de l’humanité. « #Yahwe Yahwe benisa Congo eeh Yahwe Yahwe batelani Congo # », chantait Papa Wemba !
Jean-Jacques Wondo Omanyundu
« Le désespoir est le seul péché impardonnable. »
Théâtre (édition 1942) – Marcel Achard
« L’une des plus grandes sagesses de l’art militaire, c’est de ne pas pousser son ennemi au désespoir. »
Essais, lus par Paul Galleret (édition 1957) – Michel de Montaigne
UN TOUT GRAND MERCI POUR VOTRE CONFIANCE ET FIDELITE A DESC
Références
[1] http://afridesk.org/fr/preuves-de-compromission-de-la-cour-constitutionnelle-vundwawe-et-esambo-des-exemples-a-suivre-jb-kongolo/.
[2] Jean-Jacques Wondo, Portrait de Badibanga, GRIP, 23 décembre 2016. http://www.grip.org/fr/node/2204.
[3] (Congo-Belge : janvier 1959 ; Zaïre : Pillages 1991, 1993), des rébellions (RDC : 1960-1964, 1977, 1978, 1984, 1996-1997, 1998-2004, depuis 2006…).
[4] Mars 2008 : Bundu dia Kôngo ; Enyele 2010, Janvier 2015, septembre et décembre 2016.
[5] Le printemps arabe en Tunisie et en Égypte ou la chute de Compaoré au Burkina Faso en octobre 2015.
[6] En RDC : septembre 1960, novembre 1965, janvier 2001 ; Niger : le coup d’État du 18 février 2010 mené par le commandant Salou Djibo qui a renversé le président Mamadou Tandja…). Lire Jean-Jacques Wondo dans le livre collectif : Les Congolais rejettent le régime de Kabila, p.260, Ed monde Nouveau/Afrique Nouvelle,Vevey –Suisse, 2015.
[7] Laurent Gayer, « Ni guerre ni paix : guerres sans fin(s) ou désordres ordonnés. », in Nouvelles guerres. L’état du monde 2015, La Découverte, Paris.



3 Comments on “Opinion : RD Congo–Kabila : Il y a eu le 19 décembre 2016 et après ? – JJ Wondo”
GHOST
says:¤ L´ENIGME KENGO..
Une réflexion que nous avions publiés il ya longtemps sur le site de Congo Diaspora.. Oui, Kengo fin stratège n´est jamais pressé..Ce que même si Kabila semble « survivre » le 19 decembre, son « bras de fer » avec l´admnistration Obama ne le place pas á l´abris d´un « accident » pendant les 11 mois que l´accord semble lui apporter* Kengo sera present au cas où..
¤ L EGLISE CATHOLIQUE..INCONTOURNABLE*
Il ne faut pas remettre en doute les capacités « diplomatiques » du Vatican..dont les pratiques sont vielles de plus de 2000 ans ! Ce pape, á l´orgine « Jesuite » est un produit d´une organisation dont les actions clandestines sont aussi vielles.. Que les lecteurs fassent la lecture de l´operation Condor de la CIA en Amerique latine, ils vont se faire une petite idée sur les pratiques des jesuites..
La Cenco est entrain d´obtenir quelque chose d´importante pour le futur de la RDC: le respect de la constitution !
Quelle est cette démocratie dont les congolais rêvent depuis la chute du mur de Berlin sans une constitution respectée?
La perception d´une grande majorité des congolais est que la Cenco n´a pas été á l´hauteur dans cette mission…mais á long terme, ils vont comprendre que ces prélats congolais ont fait l´économie d´un bain de sang, des sacrifices humaines, des destructions des infrastructures ect..en obtenant á la fin l´exit de Kabila qui est contrain de designer un « dauphin »*
¤ L´armée?
S´il ya eu une dictature après l´independance, c´est en partie á cause de l´armée** L´éducation de ces généraux qui semble-t-il peuvent renverser l´équilibre des forces n´est pas si fameuse que celle des ex sergent de la Force Publique.
L´EFO ne possedait pas le niveau academique des instituts superieurs « civils » du Zaire.. En réalité, les Efoistes ne sont que des D6 « augmentés »..sans solides connaissances academiques, ni solides connaissances militaires.. Il n´ya qu´á constater combien ils ont été incapables d´apporter des innovations dans la Défense de la RDC qui continue d´employer la configuration militaire héritée de la Force Publique*
L´armée? Les USA sont en réalité les « maîtres d´ouvrage » sur le terrain. Le Pentagone et le Departement d´Etat ont tirés des enseignements des catastrophes de la Lybie, l´Irak et la Syrie.. Les USA sont opposés á toute forme de « révolution » et s´ils vont passer en action ce n´est pas par les « invasions » du Congo qui ont eu fait chuter Mobutu, ni par un coup d´État militaire comme en Egypte**
Sauf erreur de perception de notre part, les USA ont optés pour une approche « soft », mais se reservent le droit de frapper avec « violence » s´il le faut*
¤ L´OPPOSITION ?
Contrairement aux apparences, le Rassemblement qui est l´avatar de la fameuse rencontre de l´île de Goré est une « invention » des USA* Tshitshi a été recuperé juste pour affaiblir le gang de Kabila qui était entrain de le « recruter » via des rencontres secrètes en Europe*
Ceux qui font des analyses sur Katumbi devraient attendre la semaine prochaine pour se faire une idée sur son futur. Si l´accord de la Cenco est signé par Kabila, Katumbi va revenir librement au Congo…et cette fois ici avec une protection rapprochée visible des USA*
Katumbi est le seul opposant qui possede des connextions avec le Pentagone via un ex général qui non seulement avait commandé les Marines, mais surtout a été le commandant de l´OTAN avant de devenir conseiller d´Obama*
Ainsi, patience..quand D Trump repose son admnistration sur des ex généraux, Katumbi est entrain de se faire un chemin dans l´instution de la Défense des USA. Une première dans l´histoire politique de la RDC*
¤ NE JAMAIS « ACCULER » UN ADVERSAIRE?
Oui, offrir á l´adversaire une voie de la retraite..et le soumettre á un feu intensif pendant sa retraite pour l´affaiblir semble être l´option qui s´applique en ce moment au Congo*
Le jeune Thomas Perriello continue á dire que le travail de Bloomberg peut servir pour toucher les avoirs de Kabila..Les moyens de pression existent…et souvenez-vous que la diplomatie du Vatican possede plus de 2000 d´experience sur cette planète…
WAIT AND SEE
GHOST
says:¤ LE MESSAGE DE MONSENGWO*
Le conseilleur du Pape, le cardinal Monsengwo a lancé un message fort où une lecture intelligente fait ressortir des « menaces » contre ceux qui non seulement refusent de quitter le pouvoir, mais surtout sont entrain de croire qu´user de la violence peut les aider á rester au pouvoir !
http://www.radiookapi.net/2016/12/25/societe/cardinal-monsengwo-il-est-revolu-le-temps-ou-lon-prenait-le-pouvoir-par
« La paix de Nöel implique la justice, l´amour, la vérité, sans lesquels on s´expose á des mécontentements, des frustrucations, des troubles, sinon á des émeutes, contraire á l´harmonie sociale, indispensable á la reconcilitation. »
* « Prenons garde car celui qui tue par l ´épée , périra par l´épée. »
GHOST
says:¤ IL Y A EU UN 31 DECEMBRE..
http://www.voaafrique.com/a/rdc-le-president-joseph-kabila-ne-sera-pas-candidat-a-sa-propre-succession/36588271
http://www.bbc.com/news/world-africa-38479196 « DR Congo: Kabila is yet to sign deal to end his rule »
Le Vatican a démontré que la RDC n´avait pas besoin de s´adresser á l´Union Africaine et pire depenser plus de 8 millions de $ pour organiser un dialogue sans effet et sans impact sur l´avenir du pays.
Même si nous devons attendre la concretisation de l´accord « inclusif », l´après le 19 decembre semble amener le Congo vers des élections.
Le président sortant qui possede une Garde privée devrait sans doute trouver une mission pour les membres de la GR dans les 11 mois qu´on lui accorde.
En effet, pendant cette « transition », la question de l´avenir de la Garde Républicaine sera sur la table car aucun des candidats á la présidence ne souhaite hériter de cette GR dont il n´aura aucun contrôle*
L´après 19 decembre? « pax americana », pas de révolution dans la rue, mais un dialogue inclusif qui contraint Kabila á declarer explicitement qu´il y aura élections et la constutition sera protegée.