
L’ONU est-elle complice silencieuse de la mort de ses deux experts ?
Une opinion d’un lecteur de DESC
Le décès des deux experts des Nations unies ne cesse de faire couler beaucoup d’encre. Des analyses sont faites de toutes parts à charge ou à décharge du gouvernement congolais. La publication de la vidéo de leur assassinat n’a rien arrangé. A notre avis, la vidéo apporte plus d’interrogations, voire plus de confusion, que des réponses, et la vérité dans tout ça ? La question qu’on peut se poser est : ‘A qui profite le crime ? Qui avait intérêt que les deux experts soient exécutés et quelle vérité ces derniers ont-ils découvert qu’il fallait à tout prix cacher au point de les éliminer ?
Pour certains, la publication de la vidéo de l’exécution macabre de ces experts est la confirmation que le gouvernement congolais n’est en rien responsable de la mort de ces experts, moins encore le commanditaire de ces exécutions, et que seuls les (soi-disant) ‘Kamuna Nsapu’, identifiés a priori par leur accoutrement et qualifiés aujourd’hui de terroristes par le gouvernement congolais sont les vrais coupables.
M23 – Kamuina Nsapu : deux poids deux mesures du régime de Kabila
Cependant, il y a lieu de noter quand même une différence de taille dans le chef des autorotés congolaises dans le traitement des rébellions entre le M23 et les Kamuina Nsapu. Mais qu’est-ce qui est donc à l’origine des troubles que connaît aujourd’hui le Kasaï et leurs revendications sont-elles légitimes ?
D’un côté, le premier, M23, était taxé de rébellion avec lequel il fallait négocier et signer un accord de paix. De l’autre côté, les seconds, Kamuina Nsapu, sont tout naturellement taxés de terroristes, allez-y comprendre ! N’est-ce pas là une façon pour le gouvernement congolais de leur fermer la porte de venir participer au gouvernement comme l’ont été le M23 et toutes les autres rébellions mitoyennes venues de l’Est ? Mais on ne sait jamais, peut-être qu’ils finiront un jour par être associés au pouvoir car ceux qui prennent les armes sont vachement récompensés par le brassage, le mixage et l’intégration de leurs troupes dans l’armée congolaise tandis que leurs chefs, à l’instar de Roger Lumbala, sont déclarés persona grata par le gouvernement de Kinshasa. Sans verser dans du tribalisme de bas étage, les uns sont swahiliphones et leurs chefs sont souvent proches du Rwanda, comme d’ailleurs ceux qui tiennent les rênes du pouvoir à Kinshasa) et les balubas sont proches de rien du tout. Normal que le traitement soit différent. Désolé pour cette digression !
Des questions qui interpellent
Comme indiqué plus haut, la diffusion de la vidéo de l’assassinat des deux experts suscitent plus de questions que des réponses. La première est celle de savoir depuis combien de temps la justice congolaise était-elle en possession de cette vidéo et quelles sont les raisons qui ont poussé le gouvernement congolais à la diffuser, juste en ce moment au mépris de la mémoire de ces victimes et du recueillement de leurs familles respectives, alors que les enquêtes judiciaires étaient en cours ?
Pour d’autres, cette vidéo ne constitue en rien une preuve suffisante pour innocenter le gouvernement congolais car ce dernier est passé maître dans le dédoublement des partis politiques (au point où on a perdu toute lisibilité du paysage politique congolais, pollué par des chauves-souris. Ainsi, personne ne sait à quoi s’attendre au lever du jour, mammifère ou oiseau, dort-il tête en bas ou tête en haut et ce, à la grande satisfaction de la (ex-)majorité présidentielle (MP). Serait-on alors étonné que les exécutants puissent appartenir à un groupe « Kamuina Nsapu » fabriqué de toute pièce et dédoublé par le pouvoir de Kinshasa ? C’est une hypothèse à ne pas écarter quand on voit même que le régime de Kabila parvient à dédoubler même les mouvements citoyens. Que gagnerait le gouvernement congolais dans tout ça ? Beaucoup ! Il n’est pas exclu que l’on soit en face d’un groupe créé par le pouvoir congolais, infiltré, et semant la confusion parmi la population du Kasaï, l’opinion internationale et même parmi les véritables Kamuina Nsapu. On attribuerait à ces derniers tous les crimes qui s’y commettraient. Et cela légitimerait aussi les actions disproportionnées et violentes du gouvernement qui en sortirait les mains propres ou plutôt les mains moins sales. Ceci ne justifierait-il donc pas le fait que ces deux experts soient assassinés par balles. Ce qui généralement n’est pas le mode opératoire de Kamuina Nsapu qui utilisent plutôt des armes blanches et par la suite la décapitation (le mode opératoire typique de Kamuina Nsapu) dans le but de semer la confusion et de pointer du doigt les Kamuina Nsapu ? Au lecteur de se faire une idée.
Une présence pérenne onusienne sans résultat et inutile
Nous déplorons et condamnons naturellement la mort de ces deux experts des Nations Unies, mais aussi avec le même degré, la mort de tout citoyen congolais du fait de ce qui se passe aujourd’hui et depuis des années au Congo. L’ONU y est installée depuis plusieurs années et y a déployé le plus grand contingent des casques bleus jamais enregistré dans un pays. Malheureusement, le Congo n’est toujours pas sorti de l’auberge, au contraire il va de plus en plus mal sur le plan sécuritaire, sans parler des autres secteurs dits de state building. Et dans les zones où se trouvent et qu’occupent les troupes de l’ONU, elles ne sont jamais vraiment arrivées à protéger la population, moins encore à ramener de manière durable la paix. Après 18 ans, on nous dit qu’elle est toujours en appui aux forces armées congolaises, n’est-ce pas là la preuve de son inefficacité ? Le sentiment qu’elle donne est qu’elle fait les choses à moitié ou plutôt elle est plus soucieuse d’autres choses (…) que de la protection des personnes et de la restauration de la paix. Et que dire de forces armées congolaises ? Les mots manquent…. Mais revenons à l’ONU.
Nécessité d’établir des responsabilités des différents acteurs
Il est nécessaire de replacer le contexte dans lequel les deux experts ont été assassinés. Le Kasaï est aujourd’hui le théâtre d’une rébellion qui dépasse l’entendement des Congolais en rapport avec nos coutumes et traditions au vu des pratiques d’exécution. Le sol congolais est abreuvé du sang congolais chaque jour au point où la terre en est devenue rouge de sang de nombreuses victimes qui continuent à tomber depuis bien longtemps. Et c’est dans ce cadre que deux experts de l’ONU, cherchant à connaître la vérité sur ce qui se passe au Kasaï se sont rendus dans la zone suspecte des crimes graves ? Malheureusement, ils seront sauvagement assassinés.
De ce qui précède, nous avons fait une analyse critique de la position du gouvernement congolais quant aux auteurs de cet acte odieux. Mais nous ne pouvons pas non plus laisser de côté une des parties victimes en présence, l’ONU, employeur de ces deux experts assassinés que la plupart des analystes laissent sous silence.

Et si l’ONU avait elle-même des choses à cacher ou à se reprocher
Dans la préparation de la mission : Ces deux experts avaient-ils un ordre de mission pour aller enquêter dans le Kasaï ? Et si c’est le cas, comment et qui devait assurer la sécurité de leurs déplacements sachant qu’ils couraient un grand risque dans une zone de conflit ? Ont-ils contacté les autorités gouvernementales ou locales pour leur signifier de leur présence et avoir les autorisations requises? Qui contrôlait militairement la zone d’investigation en question ? Etait-ce l’armée et les forces de sécurité congolaises ou les miliciens Kamuina Nsapu ? En cas de danger, comment l’ONU procède-t-elle pour porter secours à son personnel ?
Ou sont-ils allés là-bas de leur propre gré ou peut-être qu’ils ont changé d’itinéraire sans que les autorités locales ou ONUsiennes n’en soient informées ? Avaient-ils connaissance des faits graves et que leur hiérarchie n’était pas bien disposée à leur laisser aller enquêter et que leur sens élevé d’humanité les a quand même poussés à y aller au risque et au péril de leurs vies ? Qu’ont-ils découvert ? Nous ne le saurons peut-être jamais !
Pendant la mission : L’ONU avait perdu leur trace et nous savons qu’avec la géolocalisation, il est devenu plus facile de suivre le déplacement des personnes. Par ailleurs, l’ONU prévoit-elle un système de géolocalisation (si possible en temps réel après évaluation des risques) pour son personnel même si la question peut paraître stupide? Dans le cas d’embuscade, le personnel dispose-t-il d’un système d’alerte si évidemment la couverture réseau est suffisante ? Du reste, nous savons que le risque zéro n’existe ! Quelle autre alternative peut-elle utiliser en cas de défaillance?
Tombés dans l’embuscade et une hypothétique enquête internationale
Après que les deux experts soient tombés en embuscade, quels types d’actions (militaire, politique, communicationnelle…) ont été entrepris par la MONUSCO dans les heures qui ont suivi pour retrouver le plus rapidement possible les deux experts ? Des soldats ONUsiens ont-ils été détachés à leur recherche sachant que l’ONU dispose des moyens non loin du Kasaï au Congo? Plusieurs sources convergentes nous parlent du déploiement des troupes uruguayennes dans la zone, juste après leur disparition. Le temps dans ce cas est le pire ennemi quand il s’agit des personnes enlevées/disparues, il faut aller vite.
Nous pouvons aussi supposer que par géolocalisation, l’ONU avait la dernière position de ces deux experts. A l’évidence, il n’était pas possible de les retrouver car la pression avait été davantage mise sur le gouvernement congolais. L’idée d’une enquête internationale avait commencé à faire son chemin, puis plus rien. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, va déclarer: « Je fais confiance aux autorités congolaises pour qu’elles conduisent une enquête complète sur cet incident. Les Nations-Unies mèneront aussi une enquête. Les Nations unies feront tout leur possible pour assurer que justice soit faite ». Bravo Monsieur le secrétaire général de l’ONU. N’est-ce pas là un manque de responsabilité à moins que vous vouliez confronter ce que vous avez comme information sur ces assassinats aux conclusions de l’enquête menée par le gouvernement congolais pour confondre ce dernier?
Laisser la justice congolaise mener seule l’enquête ? Dans quel monde vivez-vous ? Ce n’est point pour vous accabler car plus étonnant, les Etats-Unis (l’un des experts était ressortissant américain) se sont contentés d’une déclaration musclée contre le gouvernement congolais, sans plus. La Suède (l’autre expert était ressortissante suédoise) – en un mot l’UE (Union Européenne) a plus protesté en brandissant la menace de sanctions supplémentaires contre certains membres du gouvernement congolais si la lumière n’était pas faite sur cette affaire. Il nous semble que rien ne soit vraiment fait pour la résolution de ces crimes. Très étrange !

Pourquoi pas une enquête internationale diligentée par l’ONU sinon une enquête conjointe avec la justice congolaise ?
D’une part, laisser l’enquête entre les mains du seul gouvernement congolais paraît non seulement absurde mais irresponsable. Ce n’est point que nous ne faisons pas confiance au gouvernement congolais mais c’est justement parce que nous lui faisons confiance qu’on ne veut pas qu’il soit accusé d’être partial ou d’avoir falsifié la vérité. Car nous savons ce qu’il est advenu des enquêtes sur les charniers de Maluku et d’innombrables crimes, assassinats massifs et massacres commis sous la présidence des Kabila. Inversement, le gouvernement congolais aurait tout à gagner en associant l’ONU à l’enquête pour ne pas être accusé d’être le commanditaire. Cela dissiperait bien de doutes.
D’autre part, l’ONU, aussi bien que le gouvernement congolais, évoque la souveraineté du Congo. L’ONU est bien au Congo depuis des années (environ 18 ans) – où est cette souveraineté ? – et si le Congo l’était vraiment, elle aurait accepté de quitter ou alors de réduire drastiquement ces effectifs. Et avec quoi l’ONU finance-t-elle ses opérations au Congo ? On ne le dira probablement pas, l’ONU se plaît d’y demeurer car il y fait bon y faire des affaires surtout avec tous les minerais qui y sont exploités ! Si l’ONU faisait vraiment son boulot, le pays serait pacifié depuis longtemps. Je doute fort de la capacité de l’ONU, ce « grand machin » ; plutôt oh ! je dirais plutôt de la volonté, mieux de sa détermination) à régler durablement les problèmes du Congo. L’ONU est-elle donc un mal nécessaire, au service et au profit de qui?
Avec les années qui passent, l’on est en droit d’avancer que l’ONU peut être considérée comme une variable d’ajustement utilisée par les grandes puissances pour la destruction/balkanisation lente et progressive du Congo. Par son inaction, la MONUSCO se rend solidaire et complice de la clochardisation de la population congolaise matée de main de maître par le gouvernement congolais au point de la rendre amorphe et spectatrice de son autodestruction.
En effet, l’ONU a toujours accompagné tous les méfaits qui se commettent au Congo par son silence complice dans bien des crimes et de nettoyage de population dans différents espaces du Congo, même si de temps en temps elle en dénonce quelques-uns – histoire de faire croire qu’il se soucie vraiment de la souffrance du peuple congolais. Quand la pression populaire interne devient plus grande sur le gouvernement congolais, l’ONU et en général la Communauté Internationale entre en scène pour la faire baisser, à l’instar de la chute de Goma aux mains du M23 alors que quelques mois plutôt les chefs de la MONUSCO se plaisaient à jouer au tennis avec Bosco Ntaganda. Et Joseph Kabila et son régime en profitent pour continuer à faire leur besogne.
Pour preuve, malgré la fin du mandat constitutionnel de Kabila et la signature de l’Accord de la Saint-Sylvestre, on a récemment assisté à deux communications suspicieuses du chef de la MONUSCO, Mama Sidikou, tendant non seulement à légitimer tacitement la nomination du Bruno Tshibala, intervenue en violation des textes et de l’esprit de l’Accord, mais aussi à entériner la signature frauduleuse de l’arrangement particulier dont le texte a été tripatouillé par le directeur de cabinet de Joseph Kabila, Néhémie Wilondja. Il s’agit là d’une posture infâme du numéro un de la MONUSCO qui laisse transparaître une collusion avec le régime de Kabila en toute contravention de la nouvelle résolution 2348 du Conseil de sécurité de l’ONU. Cela ne fait que légitimement conforter les arguments des défenseurs de la thèse du complot. Et ils n’ont pas toujours tort!
Après deux décennies de sa présence sur le sol congolais, on peut compter du bout des doigts le nombre de fois que la population congolaise a réellement bénéficié d’une intervention efficace de l’ONU qui ait contribué efficacement à stabilisation de la RDC, étape cruciale pour l’amélioration des conditions de vie des Congolais. En réalité, par ses actions molles, l’ONU semble plutôt conforter la thèse de ceux qui la juge comme étant complice de tout ce qui se fait au Congo et particulièrement de la balkanisation sournoise du Congo qui prend de plus en plus forme. Les foyers de tension allumés ici et là (Kivu, Equateur, Kongo-Central, ex-Katanga, Kasaï et Kinshasa), même si c’est en des temps différents, procèderaient probablement de ce but inavoué. Elles ont pour soubassement l’affaiblissement de différents groupes ethniques du Congo par l’élimination ou l’inféodation de leurs chefs. C’est le cas notamment des massacres à répétition de Beni–Lubero – entre octobre 2014 et novembre 2016 – qui jusque-là, n’ont pas touché la sensibilité ni de l’ONU, encore moins de la CPI.
A l’instar de Mobutu qu’il clone, la devise de Kabila est bien clair « c’est moi ou c’est le chaos (càd la balkanisation du Congo) ». Et la communauté internationale, au premier plan les Etats-Unis, semble désormais adhérer à cette thèse fallacieuse. Ainsi, tous les ingrédients semblent progressivement réunis pour « syrianiser » la RDC. Il lui faut juste encore un peu de temps. Les protestations internationales, lorsqu’il y en a, paraissent comme un écran de fumée pour aveugler encore plus la population congolaise et lui faire croire que l’ONU travaille dans l’intérêt de celle-ci. Congolais, réveillez-vous !
Pour une enquête indépendante en faveur des crimes dans le Kasaï, mais aussi ailleurs
Voici qu’aujourd’hui le gouvernement se prévaut d’avoir mis la main sur les auteurs de l’assassinat de deux experts dont la publication de la vidéo a indigné l’ONU. Ce qui est une très bonne chose pour une fois que la justice congolaise a été rapide, nous osons croire qu’elle a été aussi indépendante. Et qui le gouvernement accuse-t-il ? Evidemment, les Kamuina Nsapu. C’est de bonne guerre ! Mais une enquête sérieuse et indépendante permettrait de disculper totalement le gouvernement congolais car pour beaucoup, la publication de la vidéo est une fuite en avant et le gouvernement n’a pas les mains propres dans l’histoire, alors il faut lever cette équivoque. Faites-le au nom de deux experts assassinés pour que leurs sacrifices ne soient pas vains.
Ne pas diligenter une enquête indépendante, n’est-ce pas une injure à la mémoire de ces deux experts et à la dignité des familles éprouvées? Et si l’ONU ne peut pas se soucier de son propre personnel pour diligenter une enquête pour jeter toute la lumière sur cette affaire, pensez-vous qu’elle se souciera de diligenter des enquêtes sur les massacres des milliers de congolais dont les fosses communes qui gisent ici et là au Congo ne sont que la partie émergée de l’iceberg?
Les questions abordées et les réflexions menées lors de cette libre opinion, c’est pour aider les lecteurs à s’interroger et à avoir un autre regard sur ce qui se passe réellement au Congo et nous croyons que l’Amour du Congo vous aidera à vous élever plus haut par des actions bénéfiques pour la stabilité, l’unité et la survie de Congo qui semble nous échapper peu à peuple.
2 Comments on “Opinion : L’ONU est-elle complice silencieuse de la mort de ses deux experts ?”
Christian
says:Je pense que l’ONU a des choses à se reprocher par rapport à Joseph Kabila. L’ONU n’a jamais montré ses griffes face à Kabila qui ne fait du n’importe quoi dans ce pays. Tout remonte en 2001 lorsque, après avoir pris le pouvoir, Joseph Kabila a cédé à toutes les exigences de l’ONU. Il s’est montré un véritable agneau et bon élève. Je pense que Kabila ne cesse de rappeler à l’ONU toute son action après la mort de son vrai-faux père qui s’opposait frontalement à l’ONU. L’ONU lui doit tout, dans une certaine mesure. Et il peut se permettre tout, même tuer les experts de l’ONU envoyés en RDC.
GHOST
says:¤ ENQUETE INTERNATIONALE ?
Pour la Suède, pays d´orgine de Catalan, l´une des experts assassinée… une « enquête internationale » va se réaliser tôt ou tard* La Suède possede malheureusement une experience des « enquêtes internationales » dans les cas de ses citoyens assassinés au Congo.
Dag Hammarsköld, Sécretaire Général de l´ONU assassiné dans des conditions mysterieuses lors d´un crach de son avion quand il tentait de rencontrer M Tshombe et resoudre la question du Katanga pacifiquement a eu aussi une enquête dont l´issue n´est toujours pas publiée*
¤ POL POT ?
Dans l´histoire des dictateurs sanguinaires, figure sans doute Pol Pot parmis les plus horribles…Et pourtant son procès a pris beaucoups des annés avant de voir le jour.
Si pour des raisons « secrète » Kabila semble beneficier de la complaisance de l´ONU, Pol Pot ou Hissein Habré sont des réferences que le futur proche peut nous reserver.
¤ INTEGRITE DU CONGO COMME ETAT, CE BILAN INVISIBLE DE L´ONU*
Militairement parlant, la mission militaire de l´ONU est la seule force de « dissuasion » au Congo* Sans cette « dissuasion » militaire, une partie du territoire congolais serait sous contrôle des pays voisins de l´Est.
Bien que le bilan de cette mission militaire est discutable, elle a eu et a pour fonction la « dissuasion ». Dissuarder militairement et politiquement l´occupation de la RDC par ses voisins est la première des missions de la Monuc/Monusco.