Les Défis majeurs de l’actuel synode sur la famille
Par Germain Nzinga
Note liminiare de l’auteur
Le parfum d’une nouvelle Pentecôte à l’ouverture du Synode.
« Nous pouvons décevoir le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l’Esprit Saint ». C’est exactement avec ces paroles de sa brève homélie que le pape François a ouvert hier dimanche les cérémonies du synode sur la famille devant 230 pères synodaux et prélats, dont 116 évêques et archevêques. Il a précisé publiquement sa méthodologie de travail en mettant en garde quiconque verserait dans l’intellectualisme sans se préoccuper de ce que veut Dieu le Père, quelle lumière spirituelle Il nous donne pour affronter avec courage les attaques de l’Ennemi. Dès l’entrée, le pape refuse que les assemblées synodales servent « à discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent ». Le pape invoquait le don s« de l’écoute, de la confrontation et d’un regard fixé vers le Christ » sur les pères synodaux réunis pour deux semaines.
Dès l’intérieur des salles de réunion des pères synodaux, il règne comme un petit air frais de Pentecôte au Vatican à l’ouverture du Synode sur la famille. Mais dehors, les interprétations vont dans tous les sens comme cette tendance générale des médias à vouloir concentrer toute leur attention sur la question des divorcés remariés. Ce qu’il faut, c’est d’aller en profondeur pour scruter ce qu’ils veulent intentionnellement passer sous silence et qui a pourtant poussé les pasteurs du monde entier à plancher sur un sujet qui avait déjà fait l’objet d’une autre rencontre synodale en 1980 sous le pontificat de Jean-Paul II.
Vous l’avez compris, cet article ne fera pas œuvre de journaliste. Son ambition est à mille lieues de décrire le climat de travail qui règne en cette semaine dans les arcanes du Vatican. Il voudrait plutôt jauger derrière les préoccupations des pères synodaux quelles sont les graves menaces que le pape et ses pairs ont vu peser sur l’avenir de l’église et de l’humanité, devant quels vrais enjeux cruciaux nous placent les nouvelles philosophies en vogue ces temps derniers, quels sont ces nuages sombres qui pèsent sur la paix et l’équilibre de la grande famille humaine, capables de provoquer un tsunami spirituel et culturel aux conséquences incalculables.
Menace n°1 : La nouvelle philosophie holistique de l’ONU
Dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme promulguée en 1948, il se dégage une reconnaissance solennelle du droit de chaque être humain à la vie, à la liberté d’expression, d’association et de religion, ainsi que le droit de fonder une famille. Et dans les travaux préparatoires de ladite Déclaration, le mot « famille » fut employé pour désigner clairement et sans ambages la famille hétérosexuelle et monogamique, en l’occurrence l’union conjugale des parents (homme et femme) mariés, élevant ensemble leurs enfants.
Hélas ! Depuis quelques décennies, cette organisation internationale a changé substantiellement sa position sur la question. Elle va pour ce faire instrumentaliser le Fond des Nations Unies pour la Population (FNUAP) comme son fer de lance pour tenter de modifier la structure intrinsèque de la famille. Les grandes conférences internationales et les conventions de l’ONU iront dans le sens d’attaquer de front l’institution familiale. La Conférence du Caire sur la Population et le Développement, en 1994 et celle de Pékin sur la Femme, en 1995 ont annoncé le ton. Au cours de ces conférences, tout observateur attentif a pu remarquer que la famille dite traditionnelle était devenue la cible de l’ONU qui n’hésitait plus à la présenter comme le lieu par excellence de la lutte des classes, où l’homme, selon ses théoriciens, opprimerait la femme, lui imposerait le « fardeau » de la maternité, et l’empêcherait de s’épanouir en apportant sa contribution à la production. D’où leur thèse fondamentale : La libération de la femme passe par la destruction de la famille traditionnelle.
La plupart de grands sommets et rencontres internationales qui suivront baigneront dans une vision holiste du monde. L’homme, loin d’être le centre du monde n’en sera plus qu’un fragment et doit se mêler au Tout dans lequel il vit.
C’est le génie du travail de Michel Schooyans « La face cachée de l’ONU »[1] qui a pu dénoncer ce complot international en démontrant comment se forment ces nouveaux droits à l’ONU, tout en montrant qu’ils découlent logiquement d’une certaine philosophie holistique[2] qui distille des attaques insidieuses contre la famille qui est et qui reste la cellule-mère de la société. C’est comme si l’ingénierie sociale voulait modifier tout le visage de la société humaine en reconfigurant la structure fondamentale de la famille qui en forme le noyau.
Menace n°2 : L’idéologie du gender.
Suite à ces nombreuses Conférences internationales où il est prouvé que la femme est asservie par l’homme, l’ONU met en avant une nouvelle idéologie qui vise à détruire la famille : il s’agit bel et bien de l’idéologie du « gender » (genre). Celle-ci considère que les différences génitales entre l’homme et la femme n’ont pas vraiment d’importance; que les différences de rôles entre l’homme et la femme n’ont qu’une origine culturelle et non pas naturelle; que la culture qui les a produites est en voie d’extinction, et que pour conclure la famille est vouée à disparaître. Ces rôles entre époux seraient aujourd’hui interchangeables, et il faut tout faire pour « dématerniser » la femme. Le mot « maternité » a ainsi été pratiquement balayé du document final de la Conférence de Pékin sur la femme.
Depuis, pour l’ONU, l’hétérosexualité et la monogamie ne sont plus qu’un cas de pratique sexuelle à côté de divers autres à mettre sur le même pied: l’homosexualité, le lesbianisme, la bisexualité, le travestisme, etc.
Par voie de conséquence, par le temps qui court l’ONU ne se cache plus d’employer le mot « famille » pour désigner toutes sortes d’unions consensuelles: unions homosexuelles, lesbiennes, « familles » recomposées, « familles » monoparentales, etc. L’homosexualité, la contraception ou l’avortement sont désormais présentés comme des « droits de l’homme ». Le mariage, quant à lui, se résume à un contrat privé entre individus, qui peut être fait, défait, et refait, au gré des parties contractantes.
En répandant cette idéologie à travers ses conférences et ses documents, l’ONU exerce aujourd’hui une pression, et parfois un véritable chantage, sur les États hésitants ou réfractaires, pour qu’ils traduisent dans leurs lois les thèses de l’idéologie du genre et qu’ils en légalisent les conséquences pratiques. C’est ainsi qu’elle obtient d’eux qu’ils ratifient des conventions allant dans cette direction, conventions qui acquièrent ensuite force de loi dans les pays signataires.
En même temps, l’ONU apporte sa caution aux États qui ont déjà entrepris d’affaiblir l’institution familiale en accordant le même traitement juridique à différents types d’unions, comme l’a fait la France avec les lois fort heureusement impopulaires de Christiane Taubira, l’actuelle ministre française de Justice et Garde des Sceaux.
Menace n°3 : La Campagne mondiale pour l’éducation sexuelle des adolescents
Au mois de juin 2014, l’auteur de ces lignes a participé à la grande campagne initiée par le mouvement pro-vita qui défend les valeurs fondamentales de la vie humaine et de la famille. C’est durant cette campagne que je suis tombé sur une information ultrasensible d’un livret vulgarisé dans les écoles du pays où je réside actuellement et qui enseigne déjà aux tout-petits de l’école maternelle la possibilité d’accepter que papa soit l’époux d’un autre homme tout comme maman soit la partenaire d’une personne de même sexe.
Pourquoi cela ? Parce que la vraie bataille ici consiste dans la transmission des valeurs. La famille reste ce lieu de transmission des traditions qui façonnent personnalités et qui confèrent le sentiment d’appartenance à un groupe familial donné. C’est ce privilège parental d’éducateur que veulent casser les campagnes de promotion de ces soi-disant nouveaux « droits de l’homme ». Les adolescents sont dans le viseur de l’ONU depuis quelques années parce que celle-ci a compris que ce sont eux l’avenir du monde. Tant qu’ils dépendront de l’éducation transmise par les parents à domicile, ils ne réussiront pas à les formater une fois devenus adultes. Il faut ainsi les « travailler », les conditionner pour ainsi dire dès le plus bas âge !
Nous comprenons dès lors les motifs pour lesquels l’ONU et ses satellites font en effet une campagne mondiale pour l’éducation sexuelle des jeunes, centrée sur l’idée qu’ils doivent pouvoir avoir accès, sans restriction aucune et en toute confidentialité, aux « droits reproductifs » que sont la contraception, la pilule du lendemain et l’avortement.
Les parents sont d’ores et déjà suspectés a priori d’être attachés à la culture traditionnelle jugée dépassée et par conséquent ils ne doivent avoir aucun droit de regard dans ce domaine. Le but est de les dessaisir peu à peu de tout contrôle sur l’éducation idéologiquement correcte, c’est-à-dire anti-famille, que les écoles sont incitées à inculquer aux enfants.
Déjà en mai 2002, le Sommet de l’Enfance qui s’est tenu à New York a ainsi réaffirmé que l’ONU a permis ses objectifs de « prévoir l’accès de toutes les personnes ‘d’âge approprié’ à la médecine liée à la sexualité », et de faire en sorte « que les programmes scolaires mettent l’accent sur la promotion et la protection des droits de l’homme ». Parmi ces « nouveaux droits de l’homme » figure le droit d’accéder aux services de « santé reproductive », que l’Unicef, appuyée par d’autres agences de l’ONU, a entrepris de rendre effectifs, en particulier dans les pays pauvres.
Menace n°4 : La campagne en faveur de l’idéologie homosexuelle « mariage pour tous »
Nous assistons ces derniers temps à une campagne très agressive qui cherche à imposer le mariage homosexuel comme mode normal de vie de famille avec possibilité de se faire reconnaître au statut civil, de recevoir la bénédiction au religieux et d’adopter des enfants, dont l’éducation sera entièrement soumise à leur morale. Les journées de « gay-pride » sont organisées à travers les cinq continents et connaissent un grand succès parce qu’elles reçoivent un soutien incalculable des grands médias acquis à la cause. A cela il faut ajouter le conditionnement de l’aide économique des pays nantis envers les pays pauvres, via l’acceptation de voter des lois pro-homosexuelles et pro-avortement.
Il suffit de se souvenir des accrochages diplomatiques intervenus en février 2014 entre les différentes chancelleries basées à Entebbe en Ouganda, à l’annonce par le gouvernement de Yoweri Kaguta Museveni de la loi interdisant le mariage homosexuel sur le territoire ougandais. Quelle n’a été la surprise de l’opinion internationale de voir la Banque Mondiale menacer de couper son aide financière à ce pays qui touche à un de ses nouveaux dogmes fondamentaux. Force est de constater que le 1er août 2014, soit sept mois seulement après sa promulgation, cette même loi sera abrogée par la Cour Constitutionnelle ougandaise au prétexte que le quorum exigé par la Constitution lors du vote au parlement n’était pas atteint[3].
Cette idéologie entre les mains des puissants vise à renverser de fond en comble la vision universelle de la famille composée d’un père, d’une mère et des enfants. L’ingénierie sociale cherche à prendre contrôle des enfants, de l’avenir de demain en coupant le cordon de la transmission transgénérationnelle. Elle renverse tout pour créer un nouvel ordre familial soumis à sa guise et manipulable à souhait. Bref, cette idéologie désorganise la société classique pour la dépolitiser et la soumettre aux lois impitoyables du capitalisme néolibéral, dressant les esprits à devenir dociles et les soumettant aveuglement à ses nouveaux théorèmes de pensée unique.
Imposer cette idéologie homosexuelle, c’est en d’autres termes obtenir le contrôle démographique, le réduire drastiquement dans les limites du contrôlable. Ils abusent de la théorie malthusienne pour démontrer faussement que l’augmentation des populations équivaut à l’apparition des famines, de la carence de nourritures pour les nourrir. En réalité, ce qu’ils visent c’est la diminution des populations à tout prix et par toutes les méthodes : encourager les mariages homosexuels sans possibilité de générer ; affaiblir économiquement et psychologiquement les partenaires hétérosexuels pour les empêcher de vouloir avoir beaucoup d’enfants ; provoquer des famines[4] et des maladies dans les Etats sous-développés dans le sens de créer le suicide collectif en Occident et dans le reste du monde. Au Caire comme à Pékin, ces nouveaux paradigmes ont rencontré une farouche résistance des églises chrétiennes coalisées avec les musulmans pour la défense de la famille. Mais l’ONU n’a pas baissé les bras. En continuant de promouvoir l’idéologie de mariage deux personnes de même sexe, les puissants de ce monde sont en passe de contourner cet obstacle pour réussir coûte que coûte à élaborer une humanité future totalement zombifiée.
Tous les moyens sont bons pour parvenir à la dépopulation de la planète, que ce soit en empêchant les naissances ou quand les êtres sont nés, par le meurtre de masse prémédité comme c’en est actuellement le cas dans la guerre du Congo-Kinshasa où des millions d’êtres vivants ont perdu la vie. Les prédictions de John Galbraith, La Paix indésirable ? Rapport sur l’utilité des guerres[5] trouvent là leur terrain de prédilection.
Menace n° 5 : Banaliser l’homme pour désacraliser son divin Créateur…
Tout ce qui vient d’être relevé concourt à l’objectif final d’exercer sur l’homme un contrôle total de sa vie comme individu ou comme groupe. C’est cela que décrit Noam Choamsky dans son ouvrage Sur le contrôle de nos vies[6] et que dans ma récente publication Stratégies de domestication d’un peuple[7], à la lumière des travaux de Michel Foucault, je nomme le biopouvoir. C’est une espèce du quadrillage technologique de tout le réel, lequel quadrillage exterminateur consiste à ne pas laisser le moindre atome intouché hors du champ du contrôle.
Dans la matière qui nous occupe dans ce présent article, le programmateur cherche à posséder un droit de regard total sur son programme sur l’homme et sur la famille dont ce dernier est partie intégrante. Il vise à contrôler ce programme, à le rectifier comme il veut au gré de ses intérêts. Voilà pourquoi il mène une guerre sournoise à tout ce qui touche aux vérités fondamentales de notre foi chrétienne. Voilà pourquoi ils sèment comme de l’ivraie les idées opposées à la vie telle que prônée par la Parole de vérité pour semer confusion et décrédibiliser toute l’institution ecclésiale. Voilà pourquoi ils opposent les chrétiens les uns aux autres pour les empêcher de faire front commun afin de défendre la cause de l’Evangile. Voilà pourquoi les médias internationaux[8] qui sont à leur solde font la promotion de la liberté pour les divorces contre le principe d’indissociabilité du sacrement de mariage.
Dans leurs commentaires actuels qui se focalisent uniquement sur la possibilité d’accès à la communion pour les divorcés remariés, les mêmes médias qui restent les chiens de garde des puissants de la terre visent en filigrane à détourner l’attention de l’opinion internationale sur les questions de fond qui touchent au présent et à l’avenir de la famille qui est le lieu privilégié de transmission des valeurs humaines et sociales. Voilà pourquoi dans leurs commentaires réducteurs, ils tentent de banaliser ce qui procède de l’ordre divin. Ce qu’ils veulent obtenir au fond, c’est de trainer dans la boue la sacralité de la Parole de vérité. Ce qu’ils veulent in fine, c’est de détrôner Dieu de son piédestal en vue de conférer Son autorité absolue à un groupe réduit de personnes humaines décidées à avoir un droit de vie ou de mort sur la grande famille humaine. A l’étape actuelle, la guerre contre la famille est en réalité une guerre livrée contre Dieu pour l’établissement d’une société souverainement séculière qui nourrit l’ambitieux projet d’effacer toute référence à Dieu dans les institutions sociales et d’ériger leurs nouveaux dogmes en lignes-maîtresses qui désormais dirigeraient le monde.
En livrant des coups fatal contre les valeurs familiales fondamentales telles que voulues par Dieu, le programmateur s’érige en position »DIVINE » et c’est cela qui fait monter les pères synodaux au créneau, convaincus de la vérité révélée d’après laquelle l’homme, tout homme est unique, sacré, doté de dignité inaliénable et que la famille dont il est la composante est une institution divine que l’homme ne peut manipuler selon ses humeurs ou ses besoins.
En attendant les conclusions de ce synode et de l’écho décisif qu’elles pourront avoir sur l’opinion mondiale, je parie qu’en ce début de mois d’octobre 2014 et au regard des défis de taille auxquels l’église et la société civile devront faire face, il se déroule ni plus ni moins le remake du combat titanesque de David contre Goliath, de l’Agneau pascal contre le Léviathan, bref la bataille du Reste d’Israël contre l’Antichrist… On retient son souffle, nourri de cette foi intrépide que dans le cours de l’histoire de l’Homme, par-delà ses folies et ses rebellions contre son Bienfaiteur éternel, la dernière parole a toujours appartenu au Créateur de ce monde. Quitte à chacun de nous de comprendre en profondeur ce qui se passe autour de nous pour agir en connaissance de cause. Qu’on se le dise…
GERMAIN NZINGA MAKITU
[1] M. SCHOOYANS, La face cachée de l’ONU, Paris, Fayard – Le Sarment, 2000, 283 p.
[2] Soit dit en passant, le père de cette théorie est bel et bien un sud-africain, JAN SMUTS qui dans son livre Holism and evolution, Londres, Macmillan, 1926, a créé le néologisme pour prôner la tendance dans la nature à constituer des ensembles comme supérieurs à la somme de leurs parties, au travers de l’évolution créatrice.
[3] A comprendre cette abrogation comme une sortie honorable du président Museveni dans ce duel où tout en étant l’Avocat numéro un de son peuple, le président ougandais a signé son acte de reddition, se sentant vaincu par les puissances financières qui détiennent le véritable pouvoir de la gouvernance mondiale..
[4] C’est ce que pense Jean ZIEGLER, Destruction massive : Géopolitique de la faim, Paris, Points, 2012. Il faudra aussi se rappeler l’axiome politique de Henry Kissinger « Qui contrôle l’alimentation contrôle le monde » que William ENGDAHL a développé dans son livre, OGM : semences de destruction massive. L’arme de la faim, Paris, J.-C., Godefroy, 2008.
[5] Ne nous étonnons point que le même auteur soit l’auteur de trois autres ouvrages dont le contenu se trouve à la limite de l’indécence intellectuelle et morale, notamment : L’art d’ignorer les pauvres ; Economistes en guerre conte les chômeurs et Du bon usage du cannibalisme
[6] N. CHOAMSKY, Sur le contrôle de nos vies, Paris, éd. Allia, 2011, 53p.
[7] G. NZINGA MAKITU, Stratégies de domestication d’un peuple. BMW comme armes de distraction massive, Paris, Edilivre, 2014, 668p.
[8] C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la ligne éditoriale du quotidien français Le Monde qui ce lundi 6 octobre sous la plume de Cécile CHAMBRAUD, planche avec ce titre évocateur « Au Vatican, un synode pour repenser la famille » ou encore Gian Guido VECCHI qui dans sa chronique dans le quotidien italien Corriere della Sera tire de son contexte une parole du pape et en fait un gros titre « Pape François aux évêques : n’alourdissez pas les poids insupportables sur les épaules des gens » (C’est nous qui traduisons).
ce début de mois d’octobre 2014 et au regard des défis de taille auxquels l’église et la société civile devront faire face, il se déroule ni plus ni moins le remake du combat titanesque de David contre Goliath, de l’Agneau pascal contre le Léviathan, bref la bataille du Reste d’Israël contre l’Antichrist… On retient son souffle, nourri de cette foi intrépide que dans le cours de l’histoire de l’Homme, par-delà ses folies et ses rebellions contre son Bienfaiteur éternel, la dernière parole a toujours appartenu au Créateur de ce monde. Quitte à chacun de nous de comprendre en profondeur ce qui se passe autour de nous pour agir en connaissance de cause. Qu’on se le dise…