Jean-Jacques Wondo Omanyundu
POLITIQUE | 30-10-2020 17:30
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Notes digressives sur le « Pari Tshisekedi » – Lomomba Emongo

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Remarque préliminaire  en qualifiant mon propos de notes digressives, j’entends souligner sa modestie, dans la mesure où je ne prétends être ni dans le vrai ni, encore moins, épuiser le sujet.


Le 23 octobre 2020, Félix Tshisekedi, ci-devant chef de l’État de la RD Congo, s’est adressé à la nation. Les mots prononcés à cette occasion ont jeté le pays dans l’effervescence. De sorte qu’à première vue, l’orateur a atteint son but : galvaniser les Congolais dans leur grande majorité, en vue de ce qu’il a appelé une « Union Sacrée pour la Nation » (USN).

Les lignes qui suivent se veulent de simples notes digressives à propos de ce qui m’apparaît comme un pari. Des deux choses l’une en effet : Tshisekedi rééditera du déjà-vu en usant et abusant du mot peuple, ou bien il introduira décisivement le Congo dans une nouvelle ère plus conforme à la volonté et aux intérêts du peuple, justement.

On a compris que je me propose de transcender les slogans des triomphalistes et le simple effet d’annonce de Félix Tshisekedi. Ce que j’entends par Pari Tshisekedi et par le deal politique dont il se veut le contrepoint, voilà qui me conduira, au-delà des mots, dans la pragmatique même de la consultation populaire en perspective.

Pari Tshisekedi, ça passera ou…

J’ai dit : Pari Tshisekedi ; et pour cause ! Trois éléments se proposent à ma compréhension.

  • Le point de départ du processus n’est autre que le vœu d’un seul homme, Félix Tshisekedi. Nous sommes encore au niveau d’une idée qui fait son chemin, en attendant le passage à l’action de son auteur.
  • La conversion de l’idée de départ en action escomptée devra mettre à contribution l’ensemble du peuple dûment et équitablement représenté. La trajectoire de cette conversion va de l’effervescence suscitée à la réalité du terrain, du discours officiel aux contingences de la vie quotidienne du peuple congolais.
  • La finalité du pari poussé dans ses extrémités, sera la signature d’un nouveau contrat social entre les Congolais, comme la manière de refonder l’État de droit, dans le respect du souverain primaire.

Cela dit, le Pari Tshisekedi est de part en part une rude épreuve à la fois théorique et pragmatique. Développer une pensée juste de ce qui est en jeu, en puisant dans la réalité sociale à la base ; mais aussi initier des actions au sommet qui rendent justice à l’intérêt national. En dehors de l’articulation de la pensée juste des enjeux et de l’action conséquente au sommet, sans fard politique autre que la volonté et l’intérêt des Congolais, l’USN ne sera qu’un leurre, une manière sans doute subtile de se donner une plate-forme politique à vague coloration populaire, à opposer à une autre actuellement aux affaires, à savoir la kabilie vouée corps et âme à la volonté et aux intérêts bien compris de J. Kabila et ses maîtres étrangers.

De telle sorte que le Pari Tshisekedi passera ou cassera, sans possibilité de compromis sous peine de compromission. Voilà pourquoi je lui propose un préalable incontournable : renouveler la signification de l’expression « deal politique ».

Deal politique en RD Congo, pour mémoire

De l’accession du pays à l’indépendance à ce jour, le deal politique est une constante de la politique congolaise au sommet. Deux caractéristiques marquent ce deal politique.

  • Au départ, il se conclut en cachette. Ici, des ambitions personnelles et des intérêts partisans priment ceux nationaux. Il s’agit en effet des tractations d’individu à individu, presque toujours sous le parrainage de quelque « facilitateur » étranger. La conséquence en sera systématiquement double. D’un côté, se mettant eux-mêmes en délicatesse avec la volonté populaire et les institutions nationales, il ne reste à ces politiques véreux que des feintes idéologiques soi-disant pour le bien du peuple. D’un autre côté, les futurs dirigeants du pays ayant ainsi trahi la nation avant même leur entrée en fonction, ils se retrouvent de facto dans le camp des ennemis du peuple, notamment en alignant leurs intérêts bien compris sur les leurs occultes.
  • À l’issue, le deal politique au sommet finit par imploser en RD Congo. Deux hypothèses complémentaires peuvent l’expliquer. La première hypothèse entend que, dès le départ, les parrains étrangers du deal avaient fixé leur choix sur un seul des contractants. Quand le triste élu évincera ses concurrents, les parrains internationaux bavarderont pour la forme à propos du respect de la légalité constitutionnelle, avant d’avaliser le fait accompli – Realpolitik oblige. Suite logique de la première, la deuxième hypothèse entend que par l’éviction de ses concurrents, le contractant élu au préalable mue par le fait même en homme fort à l’intérieur du pays, tout en devenant l’ustensile attitré des parrains tutélaires. Autant il sait ce qui peut lui arriver s’il ne roulait pas correctement pour eux, autant il se découvrira des vertus rhétoriques pour dribbler son peuple à coups d’analyses biaisées de la situation pour justifier son forfait.

De la pure théorie que tout cela ? Ce serait le cas si l’histoire de la RD Congo ne regorgeait pas d’exemples exemplaires en ce sens.

  • Joseph Kasavubu devint président de la république suite à un deal passé avec Patrice-Emery Lumumba qui détenait une majorité confortable dans les deux Chambres. Deux petits mois plus tard, Kasavubu trahit Lumumba avec la complicité de Joseph-Désiré Mobutu, sous l’égide de la CIA, en l’accusant d’opinion communiste jamais démontrée.
  • Mobutu perpétra son coup d’État de novembre 1965 suite à un deal politique passé avec Moïse Tshombe floué par les tergiversations de Kasavubu à le nommer formateur du prochain gouvernement, puisque sa plate-forme politique, la Convention Nationale Congolaise (CONACO), avait gagné l’élection législative d’avril-mai de la même année. Quelques mois plus tard, Mobutu accusa Tshombe de haute trahison, le forçant ainsi à nouvel exil qui lui sera fatal.
  • Laurent-Désiré Kabila prit le pouvoir en mai 1997 grâce au deal politico-militaire passé avec les puissances occidentales via Paul Kagame du Rwanda et Joweri Museveni d’Ouganda. Moins de deux ans après, ses velléités de se soustraire du corsage asservissant du deal valurent à L.D. Kabila une rébellion parrainée par ses anciens parrains ; laquelle rébellion conduira à son assassinat à bout portant.
  • Joseph Kabila accéda à la présidence de la république par un deal conclu par-dessus sa tête entre les ennemis d’hier de L.D. Kabila et la « classe politique » congolaise issue de l’équipée AFDL. En dépit de l’Accord inclusif de Sun City qui mettait fin à près de 10 années d’imbroglio politique en RD Congo, le premier geste politique de Joseph Kabila apparemment élu en 2006 fut d’évincer manu militari Jean-Pierre Bemba, son challenger à l’élection présidentielle qui venait pourtant de lui concéder la victoire.
  • Félix-Antoine Tshisekedi ne s’est jamais caché avoir passé un deal politique avec J. Kabila pour accéder au pouvoir. Outre le vibrant hommage qu’il rendit à J. Kabila, parfois à la stupéfaction de ses partisans, sa déclaration de Windhoek, en Namibie (février 2019), ne laisse aucun doute là-dessus : « C’est un deal que nous avons fait pour que, d’abord, l’alternance se fasse pacifiquement. » Après deux années de coalition issue de ce deal politique, ne le voilà-t-il pas qui annonce rien moins que la fin prochaine de ladite coalition. De sorte que, forcément, l’un des contractants a trahi l’autre.

Ce qui précède indique que Félix Tshisekedi n’a pas innové le 23 octobre dernier. Si on me demandait quel était l’objet de son intervention du 23 octobre dernier, je répondrais sans hésitation : le deal politique passé en vue de son accession au pouvoir, dans lequel il se sent désormais à l’étroit. Ce deal comporte deux volets.

  • Le volet structurel s’est conclu à Nairobi, au Kenya. Il liait l’UDPS, parti politique de Félix Tshisekedi, à l’UNC, parti politique de Vital Kamhere, dans le cadre du Cap pour le Changement (CACH). Ce fut, faut-il le rappeler, une coalition électoraliste qui a abouti logiquement au partage du pouvoir à l’issue.
  • Le volet personnel s’est conclu à Kingakati, en RD Congo. Il liait Félix Tshisekedi à Joseph Kabila, bien au-delà du CACH du premier et du FCC du dernier. La coalition au pouvoir en vient. Dans la pratique, les politiques et l’action du président de la république n’auraient aucune chance de passer sans en référer aux humeurs de l’allié J. Kabila majoritaire à tous les niveaux institutionnels. D’où de nombreux blocages administratifs quant au fonctionnement des institutions, ayant tout l’air d’outrages politiques délibérés à la fonction présidentielle, voire à la personne du titulaire.

De facto, la coalition au pouvoir est en crise depuis pratiquement toujours. Son implosion n’était donc qu’une question de temps. A la suite de l’adresse de Félix Tshisekedi, le deal politique passé avec V. Kamhere et J. Kabila est techniquement caduc. Dans la même foulée, l’orateur propose un nouveau deal, national cette fois-ci, avec le souverain primaire. Quel sens donner à ce nouveau deal à la Fatshi ?

Deal à la Fatshi

À ce jour, le deal à la Fatshi repose entièrement sur son adresse à la nation du 23 octobre 2020. Il tient dont de son vœu de refonder ultimement l’État de droit en RD Congo. À moi trois éléments d’analyse du deal à la Fatshi, à ce stade.

– Il présuppose un préalable : la libération de Félix Tshisekedi de tout deal politique antérieur, aussi bien dans son volet structurel que dans son volet interpersonnel. Si son adresse à la nation ne l’a pas dit à haute voix, ce préalable semble consommé dans la mesure où c’est précisément la coalition au pouvoir qui fut à l’évidence l’objet de l’adresse. Les conséquences de ce préalable sont de taille. D’un côté, il suspend de fait le fonctionnement des institutions nationales ; d’un autre côté, il érige Félix Tshisekedi en l’arbitre suprême de l’ensemble de la vie politique du pays, n’ayant d’engagement selon ses mots qu’envers la nation.

– Il désigne un adversaire politique: ainsi que l’ont fait ses prédécesseurs, Félix Tshisekedi n’a pas manqué l’occasion de pointer du doigt les auteurs de tous les maux du pays, en prenant soin de n’en pas faire partie. Cet adversaire est sans équivoque le FCC qui partage avec lui la coalition au pouvoir. Les domaines litigieux énumérés par Félix Tshisekedi indiquent clairement que le pouvoir FCC nuit aux prérogatives de sa fonction présidentielle, tout en portant atteinte au bon fonctionnement de l’État.

– Il indique la solution possible à l’ensemble des problèmes: se soustraire de tout deal politique antérieur devient au total la condition d’un nouveau deal politique. Celui-ci se concrétisera, selon les mots de l’orateur, dans le projet d’une nouvelle plate-forme socio-politique d’envergure nationale, d’ores et déjà dénommée Union Sacrée pour la Nation (USN). En dehors de tout cadre juridique, l’arbitre suprême Félix Tshisekedi s’en remet au verdict du peuple, le souverain primaire. De telle sorte que, en tout état de cause, l’USN sera le prochain maître d’œuvre de la refondation de l’État de droit.

Si tel peut se lire le deal politique à la Fatshi, il ne va pas sans soulever des problèmes d’ordre juridique. Parmi tous : refonder l’État de droit au sens strict, en recourant au verdict populaire, ne risque-t-il pas de mettre cette initiative en porte-à-faux avec la constitution du pays ?

De là la question suivante de ma réflexion : comment Félix Tshisekedi va-t-il se sortir de cette auberge ?

Des défis pragmatiques

Ici revient en force le Pari Tshisekedi : renforcer son pouvoir en reprenant en main les prérogatives de sa fonction présidentielle, ou bien remettre le pouvoir au souverain primaire – ce qui suppose de remettre tout à plat – en vue de la refondation de l’État de droit ! Je me demande de quelle nature et dans quelle direction ira l’action qui tranchera l’équation ?

À sa décharge, on est tenté de répondre vite fait qu’en tant que chef de l’État, Félix Tshisekedi a toujours agi dans la bonne direction. Des exemples ne manquent pas en ce sens. Il a tenu parole en respectant comme rarement avant lui la liberté d’opinion. Il n’a pas volé au secours de son allié et directeur de son cabinet, Vital Kamhere, au mépris de l’indépendance de la justice. Il a refusé d’entériner l’installation du nouveau président de la CÉNI, par ailleurs décrié par la population. Il a annulé les actes publics posés en catimini pour installer la fameuse commune de Minembwe, conformément à la volonté de la presque totalité des citoyens. Et j’en passe.

Toujours à l’actif de Félix Tshisekedi, certains citeront le slogan « Le peuple d’abord » ; même si, dans les faits, il a été battu en brèche depuis le début par le deal contre nature, passé avec Kabila honni du même peuple. Et il y a l’intention présidentielle du 23 octobre 2020. L’on pourrait certes se réjouir de l’attitude de l’orateur qui en imposait à la caméra, du ton à la limite martial de la deuxième partie de l’adresse, des trois aspects fondamentaux de son message consistant pour l’orateur à renouveler pour ainsi dire son serment devant la nation, à marteler son nouvel engagement en faveur du peuple, à proposer un large consensus national comme solution au-dessus des clivages et arrangements politiques ponctuels et intéressés… Toutefois, la pleine mesure du Pari Tshisekedi ne peut ni ne doit s’en contenter.

Ce pari se présente à mon entendement sous forme d’un double défi pragmatique.

– Défi numéro 1: l’initiateur de la consultation en perspective devra transcender la tentation de récupérer ses résultats, dans le seul but de renforcer son pouvoir en même temps que les prérogatives de sa fonction. Qu’il faille à cette obligation de retenue et l’USN de son cru demeurera un leurre au service des intérêts et ambitions individuels. Il suffirait alors à Félix Tshisekedi de réaménager la majorité parlementaire à coups des négociations occultes, de débauchage des députés félons de gauche et de droite, de promesses mirobolantes des postes lucratifs, bref de clientélisme comme de coutume en politique congolaise. Que cela arrive, soit-il à une moindre échelle, et je vois d’ici la naissance d’un nouvel homme fort qui va basculer le Congo dans une énième ère dictatoriale.

– Défi numéro 2: l’initiateur de la consultation en perspective devra tirer toutes les conséquences de sa démarche, au-delà de la consolidation de sa propre position au sommet de l’État et des probables menées partisanes dans les couloirs de la présidence de la république. Tablant sur les desiderata du peuple tels que recueillis lors de la consultation, Félix Tshisekedi devrait, pour demeurer logique avec lui-même, déclencher une révision constitutionnelle et organiser un referendum comme démarche de refondation de l’État à la lumière des expériences du passé et selon les aspirations légitimes du peuple.

Jusqu’où ira Félix Tshisekedi ? Les contraintes de la Realpolitik l’arrêteront-il à mi-chemin du but ultime ? La dynamique partisane et les pressions extérieures qui ne manqueront pas finiront-elles par prendre le pas sur sa volonté affichée le 23 octobre dernier ?

Sont-là quelques-unes des sous-questions inhérentes au Pari Tshisekedi. Pour ma part, je ne m’interdis pas le droit d’espérer ; à condition que les mots de l’adresse présidentielle à la nation trouvent résonnance dans une action conséquente. Le cas échéant, je n’y vois que des avantages à moyen et long terme. En effet, ce serait là une façon inédite de concrétiser le slogan « Le peuple d’abord », de court-circuiter dans la durée les kabilie et émules potentiels, de restituer le pouvoir au souverain primaire qu’est le peuple, de refonder l’État sur des bases aussi solides qu’impersonnelles puisqu’indépendantes des contingences ponctuelles. Ce serait par-dessus tout, une formidable opportunité d’introduire la RD Congo dans la Quatrième République.

Perspectives d’action

Mes notes digressives ci-dessus disent somme toute une unique chose : l’Union Sacrée pour la Nation qu’appelle de ses vœux Félix Tshisekedi n’est pas une finalité en soi ; mais seulement une stratégie de contournement de la mainmise actuelle de la kabilie sur tous les rouages de l’État. Plutôt que d’entrer en confrontation directe avec elle, en annonçant urbi et orbi la rupture de l’alliance qui le lie à Joseph Kabila, Tshisekedi a pris un détour subtil, celui d’en référer au peuple, le souverain primaire.

Dévolu est ainsi jeté sur l’organisation de la consultation en perspective, grevée de trois types de problèmes inhérents à ce genre d’exercice.

– Le problème de la représentativité. Une chose est d’en appeler au peuple, une autre chose est d’assurer sa représentativité à la fois au bureau organisateur de la consultation et parmi les participants. Que des questions dès lors. Un : sur la base de quels critères seront désignés les représentants du peuple à la consultation ? Deux : de quelle réelle marge de liberté jouira son bureau vis-à-vis du pouvoir en place qui aura nommé ses membres ? Trois : comment définir les objectifs de la démarche et développer les outils de la collecte des données de façon à rencontrer les aspirations profondes du peuple congolais ?

Ces questions trouvent leur pertinence dans la tentation constante, en politique plus qu’ailleurs, de faire dans la complaisance, le clientélisme, ou au nom des intérêts partisans, voire pour sa propre folie des grandeurs.

– Le problème de la méthodologie sur le terrain. Il n’a jamais été difficile de tourner une rencontre sur l’avenir du pays en un meeting politique à la gloire du pouvoir en place. Il faut s’en soucier car beaucoup trouveraient là la tribune désignée pour proclamer leurs convictions politiques, régler des comptes avec leurs adversaires politiques, se mettre en vedette de l’une ou de l’autre manière.

D’où l’importance de définir clairement et de maîtriser sur le terrain les outils et les formats du travail, de façon à biaiser le moins possible la prise de parole des uns et des autres. Mais aussi de façon à protéger toutes les données, particulièrement celles peu complaisantes envers le pouvoir en place.

– Le problème de la restitution des résultats. Le traitement des données sera plus ou moins transparent dans la mesure où leur collecte l’a été. Si l’expertise à cet effet existe, il reste l’ombre politique qui ne manquera pas de planer sur les experts. Je ne connais pas de pouvoir en place qui ne serait pas tenté d’orienter les résultats d’une telle importance dans un sens plutôt que dans l’autre.

Voilà pourquoi il importe de clarifier à l’avance qui et comment traiter les données, qui, comment et à que moment en diffuser le résultat.

Ces notes digressive sur le Pari Tshisekedi sont ma modeste contribution à l’effort commun de comprendre et de transformer notre pays. En même temps que je mets Félix Tshisekedi au défi d’honorer sa parole jusque dans ses conséquences ultimes, je voudrais rappeler à tout un chacun qu’aucune de nos appartenances ne vaut la grandeur et la beauté de notre mère patrie, le Congo de nos ancêtres.

Lomomba Emongo est Auteur, Professeur de philosophie au Collège Ahuntsic et Chercheur invité à l’Université de Montréal, Faculté des arts et des sciences – Département d’anthropologie

 

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One Comment “Notes digressives sur le « Pari Tshisekedi » – Lomomba Emongo”

  • Richard Alongo

    says:

    L’auteur de ce très long article fait un rappel historique tiré par les cheveux, avec des raccourcis forcés, simplement dans le but de faire correspondre la situation politique d’aujourd’hui avec celle qui avait prévalu dans les années soixante en RDC. Par exemple, l’analyse fait un parallélisme qui ignore le fait que le président Felix Tshisekedi a le parcours politique de nul autre des personnalités présentes dans les crises des années soixante. De mon point de vue, il n’est pas issu du sérail politique formaté de l’ADN de ces années là.
    Un autre point à relever, qui me paraît important, c’est la nature de la gouvernance par défi, caractérisée par la volonté de s’asseoir sur la constitution ou l’interpréter au gré d’un seul individu « Joseph Kabila », pour n’est pas le citer.
    Notons aussi que son prédécesseur appelé  » Joseph Kabila » a la particularité de venir de l’étranger. Il incarne lui le profil des « problématiques » liées à la présence des troupes étrangères qui ont envahi la RDC en 1997 au sein de FARDC.
    Suite à une série des comportements nocifs avérés et accumulés pendant près 18 années, on ne serait pas aujourd’hui à parler de « deal ». Mais paradoxalement la personne sur qui repose toutes les responsabilités de la situation disparait dans cette analyse.
    Pourtant, en tenant compte de cela, on comprendrait que « Joseph Kabila », dans ces gènes, ne ressent pas le pouls du Congo de la même manière que l’actuel Président, le fils de Tshisekedi wa Mulumba.
    Ne pas comptabiliser ce fait historique biaise toute comparaison de la situation politique passée et présente quant aux enjeux et motivations des protagonistes des années soixante et d’aujourd’hui.
    Pour conclure, il faut toujours avoir en mémoire que la Rdc est au centre de l’intérêt de beaucoup de pays. Il est moins compréhensible que dans cet article on élude ou en tout cas on y trouve aucune trace.
    Quelle place l’auteur accorde t-il aux acteurs internationaux par rapport à de leurs motivations et enjeux d’hier et d’aujourd’hui en ce qui concerne l’évolution de la RDC?

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