Nord-Kivu : LA SOCIETE CIVILE DENONCE LE QUADRUPLE ASSASSINAT
A BUNAGANA, EN TERRITOIRE DE RUTSHURU
Communiqué de presse
Ce crime vient de causer la mort au Chef de Groupement JOMBA, Mr BONIFACE NDUHIRAHE, au Chef de Poste-adjoint de l’ANR (Agence Nationale des Renseignements) Mr KITSA et deux policiers qui les accompagnaient.
En effet, c’est aux environs de 5h locale le matin de ce mardi 17 mars 2015 lorsque les quatre victimes ont été victime d’une fusillade à l’entrée de l’Hôtel RUCACA [RUCHACHA], du nom de son propriétaire RUCACA, à BUNAGANA (30km-Est de RUTSHURU-CENTRE). RUCACA est un cadre politique du M23 vivant au RWANDA depuis la débâcle de cette rébellion.
Selon nos sources, le Chef de Groupement venait d’être alerté la veille d’une éventuelle infiltration des éléments de l’ex-rébellion du M23 à l’Hôtel RUCACA, en perspective d’un nouveau plan de déstabilisation du Territoire de RUTSHURU. C’est pourquoi, en tant qu’autorité locale, BONIFACE NDUHIRAHE avait pris son Collaborateur de l’ANR et les policiers pour aller s’imprégner de la situation.
Contre toute attente, à l’entrée de l’Hôtel, le Chef de Groupement et son équipe essuieront des tirs de la part es présumés ex-M23 visiblement présents à l’Hôtel. Sur le coup, 3 personnes sont tombées sous les balles : l’Agent de l’ANR et 2 policiers. Le Chef de Groupement grièvement blessé succombera une heure après à l’Hôpital Général de BUGUSA à JOMBA. Apres leur forfait, les assassins se sont volatilisés dans la nature, échappant ainsi à toute capture.
Pour l’instant, les activités sont paralysées aussi bien à BUNAGANA qu’à JOMBA (Chef-lieu du Groupement de même nom) suite à cette situation. Le Comité Territoriale de Sécurité de RUTSHURU vient de se rendre à BUNAGANA pour constater et diligenter des enquêtes.
La Coordination de la Société Civile du Nord-Kivu qui se dit choquée par ce quadruple assassinat appelle le Gouverneur de Province, les Forces et Services de Sécurité du Nord-Kivu à se pencher sur ce dossier afin que soient appréhendés les auteurs de crime.
Notre Structure attire l’attention des Autorités Congolaises et de la Communauté Internationale sur la menace du M23 à reprendre son aventure de déstabilisation du Nord-Kivu pour torpiller la tache de traque contre les FDLR menée par les FARDC.
Maître OMAR KAVOTA, Vice-président et Porte-parole de la Société
Civile du N-Kivu : Web: www.socinordkivu.com
Nord-Kivu: INSECURITE GRANDISSANTE EN TERRITOIRE DE RUTSHURU, 4 PERSONNES TUEES A BUNAGANA ET 8 AUTRES KIDNAPPEES A MABENGA.
De l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, le Territoire de RUTSHURU est en plein insécurité. Visiblement, l’ennemi de la paix veut détourner l’attention des FARDC, des Forces de l’ordre et des Services de sécurité de leur objectif principal de traquer les FDLR. Rien ne peut s’expliquer, qu’au même jour, on tue ici, on kidnappe là-bas et on impose une sorte de terreur dans la population dans un Territoire où l’on commençait à chanter la paix après débâcle du M23.
Dans notre précédente publication, nous avons déploré le quadruple assassinat à BUNAGANA tôt ce matin. Maintenant, nous avons la tristesse de vous annoncer du kidnapping de 8 civils à MABENGA :
C’est au tour de 8h locale, le matin de ce matin de ce mardi 17 mars 2015 que les 8 personnes viennent d’être enlevées. Les victimes, passagers à bord d’un muni-bus quittaient BUTEMBO pour GOMA, lorsqu’ils ont été interceptés non loin du Pont MABENGA, entre la station de la RWINDI et la Cité de KIWANJA, au nord de RUTSHURU-CENTRE.
A en croire les informations livrées à la Coordination Provinciale de la Société Civile, les 8 personnes dont questions sont essentiellement des hommes soutirés parmi 18 passagers, les femmes ayant été épargnées par les ravisseurs. Jusqu’à ce moment, l’on ignore l’identité des assaillants ainsi que le mobil de leur acte criminel.
En fait, depuis quelques mois, les kidnappings se révèlent plutôt intempestifs sur le tronçon KANYABAYONGA-KIWANJA :
L’après-midi de lundi dernier, un autre véhicule qui venait de Butembo pour GOMA a été intercepté à hauteur de VUSENDO. A la tentative du kidnapping des passagers à bord, l’un des passagers, Mr KADIMA, Préfet des Etudes de l’Institut KIWANJA-CITE qui a osé fuir s’est vu logé des balles dans ses jambes. Il se trouve présentement admis pour les soins à l’Hôpital Général de RUTSHURU.
Pendant ce temps, nous apprenons qu’un élève a été vers 21h la nuit de dimanche 15 mars à lundi dernier dans le Village de GASIZA, en Groupement de BWEZA, c’est à environs 15km-sud de RUTSHURU-CENTRE. Mr MUHAWE BOSHUWENDA, 20 ans, venait d’accompagner ses amis avant de rencontrer un homme en arme proche de son domicile, un homme qui l’a fusillé sans autre forme de procès.
La Coordination de la Société Civile du Nord-Kivu lance un SOS à toutes les autorités pour relever les défis.
AGENCE BELGA : RD Congo: deux responsables locaux et deux policiers assassinés dans l’est
RD CONGO/DIVERS/VIOLENCES/SHORT/
KINSHASA 17/03 (AFP) = Deux responsables congolais et deux policiers ont été assassinés mardi par des hommes armés dans le territoire de Rutshuru, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris de sources concordantes.
Le chef du groupement de localités appelé « Jomba », le numéro deux local de l’Agence nationale de renseignement (ANR) et les deux policiers « ont été victimes d’une fusillade à l’entrée de l’Hôtel Rucaca », situé dans la ville de Bunagana, frontalière de l’Ouganda, indique un communiqué de la société civile de la province du Nord-Kivu, qui regroupe notamment des associations, ONG et syndicats.
Le gouverneur provincial, Julien Paluku, a confirmé à l’AFP ce bilan. Il a ajouté que « l’identité (des tueurs) n’est pas connue mais (que) le responsable de l’hôtel où étaient logés les criminels est interpellé ». « Nous cherchons à comprendre (ce qui s’est passé). C’est encore tôt pour tirer des conclusions », a-t-il souligné.
Pour sa part, la société civile a accusé de « présumés (rebelles) ex-M23 visiblement présents à l’hôtel ». Le Mouvement du 23 mars (M23) était une rébellion congolaise active dans le Rutshuru de mai 2012 à novembre 2013. Son fief principal était Bunagana, dans cette zone de Jomba. Lors de la défaite du groupe armé, face à l’armée congolaise et aux Casques bleus, les combattants ont fui en Ouganda et au Rwanda, voisins de la RDC.
17 MAR 15 12h35
Commentaire DESC
Un incompréhensible jeu du yoyo semble se jouer dans le Nord-Kivu. Alors qu’en novembre 2013, après les succès militaires enregistrés par les FARDC-MONUSCO sur le M23, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, avait déclaré Rutshuru comme zone sinistrée et s’était engagé à tout mettre en œuvre pour y restaurer l’autorité de l’Etat. Pour ce faire, il a notamment décrété le non-paiement des taxes pendant deux mois, soit jusqu’ à la fin de l’année 2013, le désarmement des groupes armés, la réinstallation des services publics tels que l’Agence Nationale des Renseignements(ANR) ou la police, ainsi que l’administrateur du territoire[1].
Cependant, on est surpris de constater que l’espace libéré a été réinvesti juste après la défaite du M23 par les FDLR[2] qui sont liées par plusieurs responsables militaires congolais dans les trafics illicites des matières premières et du charbon.
Actuellement, pendant que l’opération Sokola 2 contre les FDLR se déroule notamment dans le territoire de Rutshuru, il est étonnant de constater qu’aucun dispositif de sécurisation des contrées reprises par les FARDC ne soit mis en place. Chasse-t-on les FDLR pour y réinjecter les M23 ? dans quel but ? Leur offrir une portion de terrain alors que Kabila est décidé d’accélérer la procédure de décentralisation et de découpage territorial ? Jean-Jacques Wondo
[1] http://afridesk.org/radio-okapi-dialogue-entre-congolais-29-10-2013-que-faire-pour-consolider-la-paix/.
[2] http://afridesk.org/loffensive-contre-les-fdlr-en-question-et-le-renoncement-insense-de-la-monusco-jj-wondo-o/.