Cette analyse a été initialement publiée le 11 janvier 2014.
Analyse criminalistique et forensique effectuée par les experts en balistique, en explosifs et en criminologie de DESC, diplômés de l’Ecole royale militaire (Belge), publiée pour la première fois le 10 janvier 2014 et qui contredit l’issue du procès Ndala
DESC a poursuivi ses investigations en visionnant en profondeur (22h) la vidéo de l’attaque du Colonel Mamadou Ndala, via une analyse balistique, et criminalistique[1]et apporte un complément d’enquête ainsi que d’autres précisions, notamment sur l’hypothèse d’un éventuel tir de roquette RPG.
Nous avons rencontré un autre expert en balistique qui pour lui, au vu de l’état du véhicule, une attaque à la roquette n’est possible qu’en cas de tir d’un lance-roquettes à munitions thermobariques lancé par un tireur qui était à proximité des cibles vu les effets incendiaires. Ce qui écarte la piste d’un tir lancé par des personnes cachées dans la végétation autour du point d’impact. Pour cet expert, naturellement le RPG n’est pas une arme à longue portée et sa précision peut aller jusqu’à 300 m mais l’effet produit ici pousse à dire que ce n’est pas un RPG classique. Les effets incendiaires observés pourraient faire penser à l’utilisation d’une munition thermobarique? L’attaque a probablement surpris les militaires et vu la configuration du terrain (pas bien dégagé – de ce que j’ai vu sur la vidéo), le tireur pourrait ne pas se trouver très loin et il semble que personne n’a vraiment vu d’où est venu le tir de par la réaction des militaires ou de par leur passivité(!).
Peut-on penser à une complicité de certains militaires – rien n’est à écarter. Quels sont les témoignages des militaires présents, qu’est-ce qu’ils ont vu ou entendu? La déflagration qui se produit lors des tirs ou autre chose…? A moins d’une attaque aérienne (peu probable mais qui sait?). Dans quel dispositif évoluait le véhicule du colonel, y avait-il d’autres véhicules, était-il à l’arrêt et pourquoi? Rien ne montre qu’il y avait à proximité d’autres véhicules ou une protection rapprochée quelconque (selon la vidéo). Comment et qui assurait la sécurité du colonel lors des opérations? Est ce que le Colonel était réellement dans ce véhicule, rien ne le prouve et on n’a pas d’image de la sortie de son corps de ce véhicule. Il y a encore beaucoup des questions qu’on peut se poser.
C’est quoi une munition thermobarique ?
La munition thermobarique est une munition qui produit spécialement deux effets sur la cible: les effets thermiques provoquant ainsi une boule de feu sur la cible consumant ainsi tout ce qui peut l’être et consommant ainsi tout l’oxygène dans un certain rayon et les effets de souffle qui sont les mêmes que ceux produits par une charge explosive classique, comme le RPG. Généralement la surpression générée par une charge classique suivie d’une dépression est plus élevée et de courte durée que celle d’une munition thermobarique. Le fait que le phénomène agisse plus longtemps aussi bien pour la surpression que la dépression accentue les conséquences sur la cible. Elle est donc plus destructrice que la munition classique. Pour quiconque se trouve dans le rayon d’action de cette munition, outre les brûlures, la mort par asphyxie et des dommages aux organes internes. En plein air, ces effets sont limités, mais très efficaces dans le bunkers, contre des cibles humaines dans des lieux clos ou couverts à cause de la chaleur dégagée et sa capacité à consommer l’oxygène environnant.
Dans la deuxième partie de son analyse, l’expert décrypte point par point, photos à l’appui, la séquence des images vidéos publiées après l’attaque du colonel Mamadou Ndala. Il montre que les effets observés sont tout à fait différents de ceux générés par une munition thermobarique.
Analyse séquentielle de la vidéo de la mort du Colonel Ndala
Pour savoir ce qui s’est réellement passé, les témoignages et le redécoupage d’informations provenant des militaires présents aux premières minutes de l’attaque (si attaque il y a eu) restent indispensables. Sans cela, diverses hypothèses peuvent être envisagées.
La vidéo commence alors qu’un épais nuage noir se dégage déjà du véhicule comme l’atteste l’image ci-dessous. Ce qui présuppose qu’une partie du véhicule avait déjà pris feu. En effet, la fumée le montre clairement et un certain temps était nécessaire pour arriver à cette étendue et cette répartition de la fumée sur la route, autrement le nuage de fumée serait localisé au plus près du véhicule. Elle nous donne d’ailleurs une indication sur la direction d’un léger vent qui y soufflait à ce moment là.
Notez que le véhicule est (ou roulait) dans la direction contraire à la progression des soldats. Était-ce en plein milieu du dispositif que l’attaque est survenue ou à la tête du dispositif alors que le colonel venait peut-être s’enquérir des nouvelles de la progression? Est-ce lors du retour au camp ou lors du départ en mission ? Le militaire qu’on voit à l’avant-plan regardant vers le véhicule devrait en savoir plus sur ce qu’il a vu ou entendu. Si à son passage, le véhicule était déjà en feu, est-il possible qu’on lui ait dit de continuer sa route ? Et s’il n’a rien remarqué d’anormal ou de suspect à hauteur du véhicule (à l’arrêt ou en mouvement), un bruit l’a fait se retourner pour regarder alors qu’il poursuivait sa marche. Ce bruit est-il le bruit d’un impact sur le véhicule ou le bruit de tir d’une arme, d’une explosion ? L’image ci-dessous semble montrer plutôt qu’ils sont surpris, particulièrement le soldat à droite portant un gilet de protection, l’autre étant celui qui se trouve sur l’image précédente regardait déjà en derrière.
Leur témoignage peut donner plus d’informations sur ce qui s’est passé. Ils ne sont pas loin de la scène. On voit dans le coin gauche la fumée émanant du véhicule, et un vent Nord-Est soufflait à ce moment (voir vidéo), un vent de dos. Quoiqu’il en soit, au moins 2 soldats étaient déjà passés à hauteur du véhicule ou l’ont croisé, et puis il y a le cameraman. Y avait-il des sections qui étaient déjà passées et se trouvaient alors devant ces deux soldats ?
Autre chose, on voit sur la première image, juste en face du véhicule en feu, de manière peu distincte, on dirait, un groupe des soldats (en mouvement peut-être) et observant la scène. Il n’y a pas encore des flammes distinctement visibles au véhicule. Et ce groupe semble passif pour des raisons difficiles à comprendre. Sont-ils surpris par l’attaque sans pouvoir agir ni même penser à se mettre à couvert ? Ou avaient-ils reçu des consignes de ne point s’arrêter ni même d’intervenir pour tenter de secourir les occupants du véhicule?
Le premier bruit (du tir d’arme) qu’on entend se produit alors que le véhicule est déjà en feu. Est-ce un tir de riposte ou de panique ou tout simplement l’éclatement d’un pneu ?
Le caméraman qui filme la scène est à une certaine distance et il semble que c’est la même personne qui commente en disant : « Non, Il y a 2 cadavres à l’intérieur. C’est comme si …ne …Mamadou aza na kati, il y a 2 cadavres à l’intérieur, il y a 2 cadavres na cabine, moto ezopela…[elingi kotala nini…elingi kotala nini, rétorque un autre militaire qui semble retourner vers la scène]. Eeh azaki na kati akufi» reprit le cameraman. Ce qui laisse perplexe ! (Ensuite on entend le bruit caractéristique d’un appareil photo reflex. Quelqu’un fait une série de photos).
Ce commentaire sous-entend que le cameraman ou alors la personne qui parle (qui pour nous est probablement le cameraman) a vu clairement la scène, ensuite il s’est éloigné et a (re)commencé à filmer. Sinon comment aurait-t-il su que 2 personnes sont dans la cabine et au moins une est morte, en l’occurrence le colonel ? Était-ce un message (à qui ?) pour annoncer ou confirmer le décès du colonel ? Dans sa voix, il semble qu’il n’y a aucune émotion ni aucun effet de surprise ou de panique, encore moins l’expression d’une personne qui est sous le choc. C’est comme si tout était minutieusement préparé à l’avance, planifié au préalable. Il semble qu’il en sait plus. Il est même possible qu’il ait filmé toute la scène du début à la fin et qu’ensuite au montage, des coupures soient faites à la vidéo. Qui plus est, sur place il y avait au moins deux cameraman comme le témoigne l’image ci-dessous, celui qui sur l’image porte un gilet de protection. Cela nous intrigue dans le sens où le cameraman et quelques militaires dans la vidéo portent des gilets de protection alors que dans une zone dangereuse la majorité n’a aucune protection spécifique (c’est le cas par exemple des militaires qui arriveront plus tard sur les lieux).
Car si la zone n’était pas considérée comme étant dangereuse, quel avantage et dans quel but ont-ils porté des gilets de protection? Appartiennent-ils tous à la même unité? Dans la négative, quelle est la raison de cette présence? Est-ce normal de mener des opérations militaires dans une zone supposée dangereuse avec des troupes dont une partie porte des gilets de protection et l’autre pas? Le colonel lui-même roulait dans un véhicule banalisé (non blindé) et ne portait probablement pas de gilet. Pour quelles raisons, cette vidéo a-t-elle été rendue publique alors que sur place au pays, personne ne parle d’une enquête pour faire la lumière sur cette attaque ? Qui a donné l’autorisation de diffuser la vidéo alors que les images ont été prises par l’armée ou sous le contrôle de l’armée ? Est-ce pour faire connaître réellement ce qui s’est passé ou c’est une mise en garde aux autres officiers de l’armée de ce qui peut leur arriver si leur bravoure va à l’encontre des intérêts de la (haute) hiérarchie politique ou militaire? Tant mieux si l’effet inverse pouvait amener les autorités du pays à diligenter une enquête indépendante. Mais auront-ils ce courage ?
On voit un soldat comme tapis au sol en regardant minutieusement la vidéo, qui ensuite va se relever.
Il est le seul à être à ce moment le plus près possible du véhicule en feu au risque de sa vie (risque d’explosion du réservoir, risque d’intoxication par la fumée, risque de brûlures). Était-il là pour les secourir ou pour une autre raison ? C’est probablement le même soldat qu’on voit sur l’image suivante. Et il semble qu’à ce moment, les corps ne soient pas encore retirés du véhicule. L’incendie qui s’est déclaré à tout le véhicule jusque dans la cabine nous amène à cette conclusion que les corps présenteraient les aspects de brûlures graves mais hélas lorsque les corps sont étalés au bord de la route, c’est assez étonnant que leurs vêtements ne se soient pas consumés même si on peut à peine voir des brûlures sur le visage d’un soldat et aussi au bras d’un autre…
Sont-ils morts asphyxiés, des suites de leurs brûlures, ou alors par balles avant qu’on ne mette le feu au véhicule ou même résultant de cette attaque? Une sérieuse enquête devrait apporter plus de lumière. Et même si elle arrivait, sera-t-elle indépendante ?Des bruits ont couru qu’il s’agissait d’une attaque au RPG, une munition anti-char. Référez-vous à notre première investigation (http://afridesk.org/exclusif-les-premieres-investigations-du-desc-sur-la-mort-du-colonel-ndala/) pour plus d’explication – Les dégâts à l’endroit supposé d’impact nous paraissent mineurs par rapport à ce que peut causer un RPG sur une structure ou véhicule non blindé.
L’absence des conséquences résultant de l’effet de souffle (véhicule fortement endommagé ou débris dans toutes les directions) ne plaide pas non plus en la faveur d’une attaque au RPG. Ont-ils été atteints lors de l’attaque ou leur mort était-elle antérieure à l’attaque? Seules une expertise médico-légale et une expertise balistique auraient amené à l’identification des causes réelles de la mort de ces vaillants soldats.
Néanmoins, il apparaît clairement sur cette image que l’aile droite du véhicule est défoncée mais la roue avant-droit ne semble pas être touchée.
Il est difficile de dire quel type des munitions a touché le véhicule. Mais ce qui paraît spectaculaire, c’est la rapidité avec laquelle quasiment tout le véhicule s’est embrasé (image ci-dessous). Généralement, le feu se propage à partir du point d’impact pour ensuite se généraliser à tout le véhicule. Le lien suivant nous montre un véhicule qui a pris feu http://www.youtube.com/watch?v=D8MoE8fIQrY et un certain temps est nécessaire avant que le feu ne se propage à tout le véhicule. Maintenant il est vrai que le type de carburant utilisé a une grande influence, le degré d’inflammabilité et le pouvoir calorifique étant différents selon le type de carburant utilisé (essence ou diesel). Mais n’oublions pas qu’en réalité la vidéo commence alors que le véhicule a déjà pris feu. Combien de temps cela a pris avant que le véhicule ne s’embrase tout entier ? La vidéo ne nous permet pas de le dire. Mais ceci donne une idée de ce qui peut arriver lorsqu’un véhicule prend feu. Comme on le voit, l’embrasement de tout le véhicule ne se fait pas de manière instantanée mais il y a toujours un foyer d’où part le feu. L’hypothèse que du carburant ait été répandu avant de mettre le feu au véhicule est plausible mais n’est pas la seule. La vidéo dont le lien est donné ci-dessus montre que cela est possible mais il faut un certain temps.
Le soldat qui se dirige vers le véhicule, ne portant pas de gilet de protection, a été informé plus tard de la mort du colonel, raison pour laquelle il pleure alors qu’il se dirige vers le véhicule.
Il n’a pu que constater le drame. Malheureusement, la plupart de soldats, à l’image de celui qu’on voit de dos portant un gilet de protection et un casque, sont restés indifférents et passifs. Ils n’ont pas même cherché à se mettre à couvert, identifier le danger et y faire face. Se croyaient-ils évoluant en terrain ami ou c’est de l’imprudence pour qu’ils ne prennent pas des dispositions de sécurité accrue afin que leur progression ne soit pas entravée par quelque autre attaque surprise ? C’est tout de même intrigant ! Il y a eu quelques réactions timides de quelques militaires mais aucune volonté réelle probablement de la part de leurs chefs de traquer l’assaillant, et si possible de demander des renforts pour fouiller la zone. Tout paraît si normal, nous dirons même banal. Une telle indifférence suscite de l’indignation. C’est ce soldat-là (lui qui est venu de l’arrière) qui viendra en compagnie de ses collègues sortir les corps du véhicule bien qu’aucune scène ne le montre, alors que l’autre militaire avec son gilet de protection et son casque tourne carrément le dos au véhicule. On suppose que ce sont des soldats qui étaient très proches du colonel alors que les autres n’en avaient presque rien à faire. Au vu de cette situation, on peut estimer que c’est une non-assistance à personne en danger pour tous ces militaires qui sont passés là sans agir à moins qu’ils aient reçu l’ordre de ne pas intervenir et de continuer leur chemin. Dans ce cas, c’est la hiérarchie qui porte cette responsabilité et peut alors être accusée de non-assistance ou alors de connivence avec les commanditaires (dans l’hypothèse où c’est le cas) fussent-ils nationaux ou étrangers. Est-ce un problème de commandement ? Ou alors ceci traduirait-il qu’il y avait au sein l’unité commandée par le colonel Ndala des soldats qui obéissaient aux ordres d’un autre chef ?
A la fin de la vidéo, on voit sur l’image le soldat qui tire en l’air un certain nombre de coups tout en courant rejoindre ses collègues.
Qu’est-ce qui justifierait cela, gaspiller inutilement autant de munitions alors qu’il n’y avait visiblement aucun danger apparent ? On doute fort qu’il l’ait fait par panique, au contraire nous avons l’impression qu’il exprimait un sentiment de joie ou de victoire… Tous ces tirs qu’on entend semblent relever plus de la ‘théâtralisation’ que de la volonté manifeste d’en découdre avec l’assaillant ou même d’une réaction de panique. De toute façon, il semble provenir de derrière relativement loin de la zone où le véhicule est tombé en embuscade(!) comme on le voit aussi sur l’image.
Même si de nombreuses des questions restent sans réponse, il n’en reste pas moins que seule une enquête sérieuse apportera plus de lumière à ce qui s’est passé. C’est aux autorités congolaises d’en décider et d’agir !!! Néanmoins, notre démarche était d’attirer la curiosité des lecteurs sur certains aspects ou détails qui auraient échappé à leur attention.
Exclusivité DESC
[1] La criminalistique ou La science forensique, ou encore la forensique, est une branche de la criminologie qui applique une démarche scientifique et des méthodes techniques dans l’étude des traces qui prennent leur origine dans une activité criminelle. Les sciences forensiques se définissent comme l’ensemble des principes scientifiques et des techniques appliqués à l’investigation criminelle, pour prouver l’existence d’un crime et aider la justice à déterminer l’identité de l’auteur et son mode opératoire. Les sciences forensiques interviennent ainsi dans l’ensemble des processus juridiques, de la compréhension des crimes et des délits, jusqu’à la présentation d’éléments de preuve et de leur valeur probante devant un tribunal. La récolte et le traitement des données sont à la base de l’ensemble de ces activités très diverses.
Sur la même Thématique
http://afridesk.org/exclusif-les-premieres-investigations-du-desc-sur-la-mort-du-colonel-ndala/
http://afridesk.org/rd-congo-mamadou-ndala-lassassinat-de-trop-b-musavuli/
http://afridesk.org/rd-congo-mamadou-ndala-enquete-cafouillage-et-risque-dimpunite-b-musavuli/
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http://afridesk.org/assassinat-de-ndala-a-qui-profite-le-crime-la-piste-monusco-fardc-jj-wondo/
http://afridesk.org/lignoble-assassinat-du-colonel-mamadou-ndala-reseau-paix-pour-le-congo/
7 Comments on “Assassinat du colonel Ndala – Complément d’enquête : Arrêt sur images – DESC”
Louis KITENDAMIMBA
says:Merci, Jean-Jacques, pour ces éléments d’éclaircissement sur la mort de notre « héros » colonel (et général de brigade à titre posthume) Mamadou Ndala. Le mystère plane encore! Mais courage pour la poursuite des investigations!
Jean-Claude Gérard
says:Une très bonne analyse scientifique. Félicitations monsieur.
Pour notre part, nous aurions souhaité que la communauté internationale par le biais de la Monusco soit associée à l’enquête pour lui donner un peu de crédibilité et la chance d’aboutir. Tel n’est pas le cas.
Au vu de l’abondante étude, notamment de nombreux et sérieux indices de complot soulevés dans cette enrichissante analyse, nous doutons fort que la vérité puisse éclater à la fin de cette enquête. Souvenez-vous seulement de la plupart d’enquêtes lancées avec pompe et dont les conclusions demeurent inconnues à ce jour.
Pieter Mpuma
says:Merci pour la de vos enquêtes et courage pour la suite de votre travail qui nous intêresse certainement. Quand au resultat final, notre doute se justifie au vu des autres crimes précédents co celui de Chebeya et son chauffeur etc…Mais, en vous lisant, la liste de crime devient de plus en plus lucide.
Timothee TSHAOMBO SHUTSHA
says:Merci à DESC ainsi qu’à Jean Jacques Wondo pour la poursuite des recherches sur cette question, comme sur d’autres. Il y a un an lors que je postais mon commentaire sur le premier article de Jean Jacques Wondo sur cette affaire, j’ai indiqué que tous ceux d’entre les Congolais, civils ou militaires travaillant à l’Est ou non, et qui sont au courant du vaste réseau de ce que plus d’un observateur appelle la crise du grand Kivu, sont soit immédiatement mutés, relevés de leurs fonctions ou carrément élimés physiquement. J’ai également rappelé que si la déstabilisation du Congo a des causes exogènes, elle est aussi l’oeuvre de l’intérieur, car le rapport du Sénat de 2008 a mis en cause la plus haute hiérarchie suprême militaire de FARDC ainsi que d’autres personnalités politiques et certains membres de la famille du Chef de l’Etat. CERTAINS GROUPES ARMES SONT en SOUS TRAITANCE DES AUTORITÉS CONGOLAISES en collaboration avec l’extérieur. Voilà pourquoi la liste de ceux qui sont dans le couloir de la mort est encore longue et Joseph Kabila en sait quelque chose.
KASEREKA MUKAMA
says:Des analyses scientifiques mais pas ce procès subjectif où le condamné semble être un animal de laboratoire qu’on sacrifie pour les interêts qu’il ne connait meme pas.
sulutani la passion du Congo
says:Paix à son âme encore dans notre combat de liberté nous nous l’oublierons jamais et comme il était de la volonté des habitants de Goma d’heriger un monument en sa mémoire cela sera bien le cas et si nécessaire l’exhume à kinshasa où il a été enterré pour l’enterrer à l’Est où il se revélé. Merci Jean- jacque Wondo et toute l’équipe de Desc…
GHOST
says:JEEP TOYOTA SANS PROTECTION BALISTIQUE
Des années après la mort du colonel Ndala, le premier enseignement militaire est que notre armée n´a pas (encore) atteint ce niveau de « protection » des officiers pendant les opérations militaires de haute intensité. Vous trouverez sans peine que nos officiers continuent d´utiliser des jeep Toyota sans protection balistique au Kivu et en Ituri. Ces véhicules de transport des troupes ne correspondent pas á la réalité de la guérilla, de la guerre non-conventielle et au terrorisme que les FARDC vont continuer de faire pendant des années.
Il est temps de prendre en compte l´aspect « protection balistique » non seulement pour les véhicules de combat, mais aussi pour la protection balistique individuelle de chaque homme qui doit avoir un casque balistique et un gillet balistique comme équipement de base.
Observez comment les troupes de la mission militaire de l´ONU sont équipés afin de reduire les risques au combat
https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9hicule_de_combat_d%27infanterie
RECONNAISSANCE MILITAIRE
C´est le second enseignement de la mort du Colonel Ndala. Aucun officier des forces spéciales ne peut se déplacer dans une zone opérationnelle sans une unité de reconnaissance qui « balise » sa trajectoire. Négligence ou absence des procedures sécuritaires pendant les opérations ? La DEMIAP devrait avoir des team de reconnaissance qui planifie les déplacement des troupes et qui assurent une protection spéciale pour les officiers pendant toutes les opérations.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Reconnaissance_militaire