Mobutu et la réorganisation de l’armée : cas du Centre d’Entraînement Infanterie de Kitona (CEKI)
Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Le présent article, illustré par un document d’archives, fait une présentation du Centre d’entrainement Infanterie de Kitona (CEKI) qui s’occupait de la formation des recrues, des chefs de peloton (adjudants), des moniteurs et aide-moniteurs d’éducation physique etc.
Les événements qui secouent le Congo au lendemain de l’indépendance du fait de la mutinerie de la Force publique (FP), débuté le 5 juillet 1960, font de la réorganisation de la nouvelle armée congolaise une entreprise très difficile. C’est pratiquement en septembre 1960 que le colonel Mobutu, chef d’état-major de l’Armée nationale congolaise (ANC), commence ce processus périlleux de réforme de l’armée par la mise en application du règlement militaire et la sanction aux officiers récalcitrants dans les différentes garnisons du pays. Avec l’aide de Puati, Mobutu organise partout des cours d’administration militaire et technique pour les nouveaux officiers. L’indépendance n’a offert à l’Armée nationale congolaise (ANC), fraichement baptisée après la mutinerie de la Force publique, ni promotion, ni prime, ni augmentation de solde. Au lendemain des mutineries de juillet 1960, Mobutu hérite d’une troupe rebelle, désunie, tribalisée et politisée.
Cette nouvelle armée a souffert d’un déficit important de leaders formés, en particulier dans le corps des officiers. Cela dû au fait que la FP a toujours été commandée par des officiers blancs belges ou d’autres expatriés.
En effet, dès janvier 1963, l’ANC sera réorganisée et modernisée avec l’assistance de la Belgique et d’Israël. Par ailleurs, la formation des jeunes officiers congolais en Belgique entamée dès la fin de la période coloniale, principalement à la prestigieuse Ecole Royale Militaire (ERM), touche à sa fin. En juillet 1963, 380 officiers sont déjà rentrés de Belgique, 300 autres suivent encore des cours. Des instructeurs militaires arrivent au Congo ainsi que du matériel et des armes nouvelles provenant des USA[1].
Durant la même période, grâce à l’assistance militaire étrangère, avec son lot de coopérants, techniciens et conseillers militaires qui dictaient pratiquement les options militaires à Mobutu, un nouveau chantier de construction des centres d’instruction militaires sera lancé, sous l’impulsion du major de Ghislain de Woelmont qui crée la Direction générale de l’Organisation et Instruction (DGOI) au sein du Département de la Defense.
C’est ainsi que verront le jour plusieurs écoles et centres de formations dont le Centre d’Entraînement de Kitona (CEKI) en 1964 ; le Centre d’Instruction des Parachutistes de Ndjili (CIP) en août 1964, qui deviendra en décembre 1972, grâce à la coopération française, le très redouté Centre d’Entraînement des Troupes Aéroportés (CETA) des ’bérêts rouges’ ; le Centre d’Entraînement Commando de Kota-Koli (CECdo) en mars 1965 où seront formés les éléments de la DSP (bérêts verts) ; l’Ecole des transports de Kinshasa fondée en 1960 et réorganisée en 1966 ; le Centre de pilotage de Ndolo ; le Centre de Génie et d’Instruction des troupes blindées de Sonankulu, l’’Ecole d’ordonnance de Kinshasa ; l’Ecole de justice militaire à Baka ; l’Ecole militaire de Kananga et le Centre Supérieur Militaire en 1969, formant les commandants d’unité et les officiers d’Etat-major (BEM) avec l’assistance belge[42.
Cette politique de formation de cadres a produit des résultats très encourageants dont l’impact est particulièrement remarquable dans le domaine du rajeunissement des effectifs et dans celui de la modernisation de structures et du matériel[3].
En effet, le Centre d’entrainement de Kitona formait en 1965 les deux premiers bataillons « intégrés », c’est-à-dire que les officiers instructeurs belges, une fois l’entraînement terminé, s’intégraient au bataillon à des postes de commandement. Le bataillon d’infanterie (1er Bon) fut envoyé sur la rive gauche de Stanleyville (Kisangani). Le bataillon de parachutistes, après un stage à Thysville (Mbanza Ngungu) avec des instructeurs israéliens, fut engagé « prématurément » dans la région de Fizi-Baraka[4].
Le rayonnement du CEKI et des autres centres de formation feront du Congo une pépinière de formation des élites militaires africaines. Des centaines de militaires Rwandais, Centrafricains, Tchadiens, Togolais… passeront par les Centres militaires congolais pour y être formés.
Le document ci-dessous fait une présentation détaillée du programme rigoureux de formation des cadres militaires et des troupes au sein du CEKI vers la fin des années 1960 sous le commandement du colonel Basuki. Durant la même période, mon papa, Jean-Désiré Omanyundu (voir photo de couverture), était également un cadre instructeur et assistant du commandant du CEKI où j’ai pratiquement passé mes deux premières années de vie. Il fut un des premiers officiers congolais de la Force publique devenue ANC envoyés en Belgique 1960 pour êtere formés en Belgique, à l’Ecole d’Infanterie d’Arlon (Camp Lagland) pour son cas et à l’Ecole royale militaire pour les futurs cadres officiers n’ayant pas de background militaire avant enrôlement dans l’armée (Eluki, Omba, Mukobo, Ipoma, Ilela, Vuadi, etc.).
Jean-Jacques Wondo Omanyundu/Exclusivité DESC
Références
[1] Isidore Ndaywel è Nziem, Histoire du Zaïre : De l’héritage ancien à l’âge contemporain, Editions Duculot, Louvain-la-Neuve, 1997 p.601.
[2] Le lieutenant-colonel BEM Ghislain de Woelmont, alors major, fut un ancien coopérant militaire belge attaché au ministère de la Défense nationale au sein de la Direction Générale de l’Organisation et de l’Instruction (DGOI). Le lieutenant-colonel BEM de Woelmont fut à la base de la réorganisation de l’ANC en fin 1964 avant le coup d’état de Mobutu en novembre 1965. Il fut Conseiller du Commandant suprême de l’armée au QG de l’ANC G3. C’est lui qui fut désigné par le Lieutenant-Général Joseph-Désiré Mobutu, pour former le tout premier Cabinet du ministère de la Défense nationale en janvier 1965 dont il mit en place son organisation en y occupant les fonctions du Directeur Général de l’Organisation et Instruction (DGOI). C’est notamment grâce à ses efforts que l’ANC s’est dotée des Ecoles de formation, des Centres d’Entrainement et d’Instruction adéquats après les troubles du début des années 1960 et la réunification de l’ANC.
[3] Tumba Mulumba Wamunda, Journal Elima, 17 novembre 1973. http://www.diademesdafrique.net/2017/11/25/rdc-les-forces-armees-zairoises-13-ans-apres/, consulté le 013 septembre 2018.
[4] J. Gerard-Libois et Jean Van Lierde (Sous la dir.), .), Les Dossiers du C.R.I.S.P., Congo 1965, C.R.I.S.P., Bruxelles, 1966, ., p.245.
4 Comments on “Mobutu et la réorganisation de l’armée : cas du Centre d’Entraînement Infanterie de Kitona (CEKI) – JJ Wondo”
GHOST
says:L´ARMEE DE LA PARADE
Pourquoi faisons nous la même chose depuis 59 ans ? Qu´avons-nous appris depuis 59 ans ? C´est la question que devrait se poser chaque congolais qui va lire cet article de mr JJ Wondo.
L´image qui illustre l´article est assez forte.. Le 30 juin, c´est le seul jour depuis 59 ans que l´armée congolaise est visible. Parade militaire, c´est tout ou presque de quoi est capable les militaires congolais depuis 59 ans.
De nos jours, les FARDC marchent au pas « kamanyola »,marche des pays du Pacte de Varsovie enseignée par les instructeurs Nord-Coréens de la fameuse Division Kamanyola qui était instalée á Kitona.. exactement comment la CEKI de l´article de mr JJ Wondo..
Et pourtant les armées les plus performantes de la planète ne font presque jamais des « parades ».. Il est pratiquement impossible de voir les membres de Tsahal faire une « parade ».. Leur mission est de faire la guerre et non de marcher pour faire plaisir aux citoyens de l´État d´Israel.
UNE AUTRE GENERATION AU POUVOIR..
Felix commandant suprême des forces de sécurité va présider la parade des FARDC…sauf s´il est du même avis que GHOST qui pense qu´il faur cesser avec cette tradition étrange et faire mieux après 59 ans.
Felix est un paradoxe en soi.. Fils de l´un des « Commissaires Généraux » qui avaient participés aux deux coups d´État militaires de Mobutu et fondés le MPR, il est né après l´indépendance. Mais ayant sa résidence en Belgique, comment Felix va faire pour se passer de l´influence douteuse de la Belgique en matière de défense du Congo ?
Felix comme nous tous qui sommes nés après 1960.. sommes assez vieux pour faire un RETEX (retour d´experience) et tirer des enseignements de l´histoire militaire de notre pays. Lui qui a fait le choix de visiter les USA où semble-t-il.. il est question de « partenariat ».. où nous esperons que la RDC va rejoindre la liste des « partenaires » militaires des USA et se retrouver en compagnie du Japon, de l´Australie, de la Corée du Sud, de la Colombie ou de l´Irak.. Oui, de Felix nous attendons une révolution dans les affaires militaires au Congo.
Si proche de Felix se trouve un autre acteur politique né après l´indépendance: Kamerhe qui avait quitté la présidence du Parlement pour s´être opposé á la présence militaire rwandaise sur le territoire congolais.. Et mieux ? Kamerhe qui a toujours été en faveur d´une opération militaire Artémis 2 de la part de l´UE…et ainsi moins « panafricaniste » et possede cette lucidité où il a toujours souhaité une présence militaire de l´UE au lieu de cette approche « panafricaniste » où le bilan sur le terrain est très discutable.
PARADOXES
GHOST a toujours remis en question l´influence militaire Belge au Congo. Ce qu´une lecture lucide de l´histoire de la Table Ronde indique explicitement que la Belgique qui en 80 ans de présence au Congo avait pour devise « pas d´élites, pas de problème » n´a jamais eu l´intention de former ou augmenter les capacités militaires des congolais.
L´article de mr JJ Wondo apporte un fait historique paradoxale: les belges qui n´ont jamais souhaités former des officiers congolais pendant 80 ans participent pourtant á la formation de l´ANC. On les retrouve á Kitona ou au ministère de la Défense dès 1960. Un paradoxe étrange qui continue de nos jours.
Tous ceux qui ont fait un stage d´entrainement commando á Kota Koli devraient un jour comparer le cursus de cette formation avec celui de l´Afrique du Sud… Ils seront surpris du « gap » des connaissances entre ces deux formations.
59 ans après, pourquoi faisons nous la même chose ?
Nsumbu
says:Je ne saurais soutenir l’avis qui tendrait à affirmer l’effacement des miltaires au Congo. Si leur rôle militaire propre peut-être discuté, leur mainmise politique surtout depuis l’AFDL est prépondérante. Mobutu a assis son pouvoir sur une armée à sa soldé et ‘JK’ lui-même transfuge de l’armée n’a eu le maintien sauf de son pouvoir qu’en s’appuyant sur une armée qu’il a quasiment noyaute d’éléments acquis à sa cause qui est aussi celle de certains voisins.
Quant à l’assistance américaine mieux venue que la belge dans le domaine purement militaire, pourquoi pas sauf que ce n’est peut-être pas l’acquis militaire qui a manqué jusqu’ici mais que celui-ci n’à été utilisé qu’e pour défendre des hommes. Mobutu avant-hier ‘JK’ Tshisekedi demain ? On se retrouve ainsi avec des gardes pretoriennes mieux dotées et mieux formées le reste étant nettement moins armé.
Bref si le volet militaire n’à pas figuré à la Table Ronde les militaires se sont vite rattrapés et aujourd’hui ils demeurent un pivot essentiel des régimes successifs.
Disposer d’une armée mieux formée est un projet logique mais en faire largement une armée républicaine est une priorité, d’abord politique, celle-là. Propos d’un profane de la chose militaire !
GHOST
says:RELIRE L´HISTOIRE AVEC UNE PERCEPTION DE “RETEX” ?
Mobutu et Puati qui se lancent dans la réorganisation de l´armée en 1960, une référence riche en enseignements. Pour quelles raisons un “colonel” qui n´était qu´un ex sergent de la Force Publique se retrouve á la tête de la réorganisation d´une armée nationale? Quel est le rôle du ministre de la défense au Congo dès 1960 ?
Les congolais devraient certainement se dire que la réforme, la formation, la réorganisation de l´armée devrait commencer par une réforme du “ministère de la défense”. Ceci est le premier enseignement historique au Congo.
Quand nous n´avons pas été á la hauteur pour negocier correctement les termes de l´indépendance á la Table Ronde, nous avons (aussi) manqués d´apprendre que dans les États modernes de la planète, le ministère de la défense est responsable de toutes les questions des réformes, des traités ou de cooperations militaires et des questions sur l´admnistration d´une armée. Lumumba premier ministre et ministre de la défense est ainsi le “premier ministre de la défense du Congo qui porte cette responsabilité historique dans ce domaine.
Ainsi, avec une lecture lucide du RETEX (Retour d´expérience), nous n´avons pas encore atteint ce niveau de comprehension qui exige qu´on commence par mettre en place une gouvernance de la politique de la défense avec un ministére de la défense du genre Pentagon aux USA. Quand le programme ISAF de l´OTAN commence en Afghanistan, l´une des priorités á été la formation des cadres civils et militaires qui devaient assurer le fonctionement d´un ministère de la défense.
Si nous souhaitons faire autrement, être capable d´évaluer toutes les tentatives des réformes ou des “réorganisations”, il est grand temps d´intégrer cette idée d´un ministère de la défense qui assure l´admnistration de l´armée tout en appliquand la politique de la défense decidée par le gouvernement.
L´actuel CEMAT (Chef d´état-major de l´armée de Terre) en France, le général Bosser affirme que “ce n´est pas le hasard qui décide du sort des batailles” http://www.opex360.com/2019/03/25/general-bosser-ce-nest-pas-le-hasard-qui-decide-du-sort-des-batailles/
Notre “bataille” pour mettre en place une institution de la défense au service de l´Etat ne peut se baser sur un hasard. Des lectures lucides, sans état d´âme ni emotions devraient nous aider á tirer des enseignements sur les RETEX et ainsi faire en sorte que le futur ne soit plus une répetition du passé.
GHOST
says:OUT SOURCING ET PARTENARIAT AVEC L´OTAN
Quand nous lisons que les USA sont entrain de “renforcer” leur partenariat militaire avec la RDC https://www.radiookapi.net/2019/06/21/actualite/securite/washington-et-kinshasa-veulent-renforcer-leur-cooperation-militaire une lecture des “RETEX” des “coopérations militaires” depuis 1960 s´impose.
L´article de monsieur JJ Wondo apporte une référence historique importante qui devrait nous aider á faire lecture lucide sur toutes les tentatives des réformes, réorganisations, formations, intégrations, fusions ect,,, que la RDC continue de faire malgré un bilan très discutable sur les performances de l´armée depuis 1960.
NATIONALISME ?
Quelle lecture faire des propos du général Ilunga? ( cité dans l´ouvrage de JJ Wondo “Les Armées au Congo-Kinshasa » page 482).
“ La conception de ces forces de notre pays est une urgence. Elle ne peut être quel l´œuvre des seules élites congolaises qui devront en assurer la définition et les concepts d´emploi.”
Si les élites congolaises peuvent définir la “conception” d´une armée républicaine, la définition des concepts d´emploi exige quand á elle une expertise que nous ne possédons pas. D´où cette question lucide sur l´impact du “nationalisme” sur le choix du “out sourcing” qui semble être la voie la plus efficace et robuste quand il est question de concevoir une armée nationale qui ne reprend pas les tares des 59 ans des mauvaises choix politiques et militaires.
RETEX SUR LE “RSS” (REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE)
Á travers la lecture de l´article de JJ Wondo, nous découvrons une étrange répétition des faits.” Des parachutistes entrainés par la France et Israël, des commandos et l´infanterie entrainée par la Belgique. Pire que tout, la formation des militaires africains dans des centres militaires congolais”. Pour tous ceux des lecteurs qui ont fait un stage “commando” á Kota Koli, voici un lien qui peut nous aider á comparer le niveau de formation que la Belgique offre aux congolais par rapport au niveau des connaissances que l´Afrique du Sud offre aux “commandos”. https://mybroadband.co.za/news/gouvernment/140802-what-it-takes-to-get-into-the-south-african-armys-special-forces.hmtl
Après les invasions du territoire national, les congolais savent maintenant ce que vaut cette “option panafricaniste” dans le domaine de la défense où on laisse les miltaires africains se faire former au Congo. Ce que la RD Congo n´a jamais bénéficiée d´une solidarité diplomatique ou militaire de la part des pays africains (sic !). Combien des États africains ont déclarés la guerre ou rompus leurs relations avec le Rwanda et l´Ouganda, deux pays agresseurs du Congo ?
Missak Kasongo et Dylan Hendricksson affirment que depuis 2003, une batterie d´initiatives menées avec le soutien des bailleurs dans les secteurs de la police, de la défense et de la justice n´a apporté que des progrès globalement très limités (Défis et difficultés de la réforme de la sécurité en République démocratique du Congo. Alternance Sud, vol 19-2012/123). Parmi les causes de l´absence des progrès il ya cette approche fragmentée de la RSS caractérisée par une multiplicité de visions extérieures et nationales concurrentes de la réforme. Cette approche fragmentée se retrouve dans toutes les tentatives de la réorganisation ou la réforme de l´armée. Si nous voulons faire les choses autrement et cesser d´expérimenter cette approche fragmentée, le out sourcing qui implique un partenariat militaire avec l´OTAN via les USA serait l´option la plus crédible.
PARTENARIAT AVEC L´OTAN/USA
https://www.nato.int/cpc/natohq/topics_84336.htm Quand nous apprenons que les USA (AFRICOM) travaille activement pour un “partenariat » militaire avec notre pays, nous espérons que le terme “partenariat” est celui qui figure sur le site de l´OTAN. En effet, le RETEX de toutes les tentatives des réformes de l´armée indique clairement que l´approche fragmentée où les congolais coopèrent avec des plusieurs pays sans avoir une vision d´ensemble, une vision unique et surtout un “leader nation” capable de coordonner et évaluer le programme de ces réformes, l´echec sera au rendez-vous chaque fois.
D´où cette perception qui recommanderait aux congolais de se choisir cette fois ici un seul pays qui possède non seulement les ressources techniques et politiques, mais aussi l´expérience dans ce domaine. Le choix des USA afin d´atteindre ce statut de “partenaire” de l´OTAN semble être le meilleur á condition de dépasser ces concepts de « panafricanisme” et de “nationalisme” dont le bilan visible est un desastre pour notre peuple.