Malheur au peuple qui a besoin d’un héros!
A propos du safari de Moise Katumbi
Par Germain Nzinga Makitu
L’actualité du microcosme politique congolais est dominée par les interviews à répétition accordées par Moise Katumbi, le gouverneur sortant de la province de Katanga. Parmi ses déclarations politiques, une a retenu notre attention de chercheur. A la question posée par la journaliste de France 24, Léa-Lisa Westerhoff, sur la suite de sa carrière politique après son mandat de gouverneur, Moise Katumbi s’est montré à la fois clair et obscur : « Je suis membre de la majorité présidentielle et je resterai dans mon parti… je vais prendre une petite pause. Le temps de faire le safari, le tour du Congo. »
L’intellectuel devant toujours dépasser l’événementiel pour aller vers l’essentiel et le structurel, nous avons pu noter que depuis son retour au pays le 23 décembre dernier, Moise Katumbi obéit à un schéma bien établi. Chaque acte posé s’inscrit dans un vaste projet à long terme. Chacune de ses sorties médiatiques préparées d’une manière millimétrée vient conforter l’opinion publique sur quelque chose d’inédit qu’il est en train de vouloir faire passer à l’opinion nationale. Et ce n’est qu’en analysant son action politique d’une manière holistique que nous pouvons trouver une interprétation correcte de son ascension politique qui a commencé dès le premier mandat de Kabila en 2006 et qui va l’élever pas à pas à la magistrature suprême en 2016.
Quel itinéraire politique se dessine derrière ce tour du Congo ?
Il y a sous peu, en publiant une réflexion sur la fabrique des opposants[1], j’attirais l’attention des lecteurs sur l’identité trouble de l’homme politique Moise Katumbi qui dans les apparences donne l’impression de se mettre dans un camp opposé à celui de Kabila mais au fond participe à un théâtre de mauvais gout au service d’une alliance d’intérêts conclue entre lui et Joseph Kabila.
Je préconisais en son temps que cette alliance nous portera tout droit vers le schéma Poutine-Mednev selon lequel Joseph Kabila aura pris l’initiative de trouver dans la personne de Katumbi, son dauphin potentiel pour les futures présidentielles. Non point que Kabila aura conjointement pris la décision de prendre congé de l’exercice du pouvoir, mais bien au contraire, il se sera donné le moyen de pouvoir contourner avec succès les articles 70 et 220 verrouillés de la Loi fondamentale. Ce qui le poussera à prendre provisoirement le poste de premier ministre sous le mandat présidentiel de Katumbi, en ayant bien évidemment sous son contrôle les forces de sécurité et les forces armées, les deux véritables leviers de pouvoir dans une république bananière comme la Rdc, qui lui donneront le moment venu les garanties nécessaires de revenir aux affaires en 2021.
Ceci n’est point une simple affabulation ! Dans le contexte politique actuel du Congo, l’on ne peut jamais comprendre le projet d’effectuer le tour du Congo[2] en dehors de l’intention de Katumbi d’annoncer ses ambitions présidentielles après la fin « provisoire » du mandat du président Kabila en 2016. Sa rencontre de deux heures avec le président Kabila le 27 février 2015 dans ses bureaux de GLM doit avoir eu pour objectif d’affermir ce deal politique longtemps concocté[3] et qui donne feu vert au lancement de sa campagne électorale. Dans ce sens, le safari qui l’amènera à faire le tour du Congo ne sera rien d’autre que le début de ladite campagne qui élèvera jour après jour cet opérateur politique au pinacle de sa carrière. Le tour du Congo doit être pris comme l’amorce de la longue marche du candidat Katumbi vers les élections de 2016 bien avant la période de campagne officielle prévue par la CENI. Comme qui dirait, une campagne avant la campagne au cours de laquelle Katumbi mettra à profit ses visites dans toutes les provinces pour occuper tout l’espace politique national et en même temps qu’il conférera à son image longtemps confinée à une province, l’aura d’un politicien de dimension nationale. L’image même d’un politicien qui hier a si bien développé une province et aujourd’hui se rend disponible à porter cette expertise sur l’échelon national.
Ceci dit, le safari sportif de Moise Katumbi cache un autre safari plus compétitif et plus politique. Ce tour du Congo fera office de prise de contact avec l’électorat national et construira pierre sur pierre sa popularité sur l’étendue du territoire national. Il fera fonction d’un entrainement à la prochaine propagande politique où il croisera les fers avec d’autres prétendants au poste de président de la république avec l’avantage d’avoir déjà engrangé de nombreuses adhésions à l’Est comme à l’Ouest, au Nord comme au Sud. Mais avant d’y arriver, voilà comment est en train de fonctionner la machine à fabriquer un héros national!
Le processus d’héroïsation de Moise Katumbi
Comme d’aucuns ont pu l’observer, beaucoup d’actes de bravoure ont été attribués à Katumbi dans la période avant comme celle après son discours-charnière sur les penalties. D’abord sa maladie relative à un supposé empoisonnement[4] qui l’a hissé au rang des martyrs de la nation, persécuté pour son sens patriotique, puis son discours de trois penalties entré dans les annales de l’histoire du pays grâce à sa dénonciation virulente et publique contre l’autorité morale de sa famille politique.
Dès lors qu’il a fait croire à tous les congolais qu’il rompait avec la majorité présidentielle le 23 décembre 2014, il a en même temps multiplié des actions à caractère social telles que l’inauguration du pont de Kapolowe (le 27 décembre 2014) et du pont Kalemie (le 11 mars 2015), l’inauguration de l’université de Kolwezi ( le 7 mars 2015) et, cerise sur gâteau, l’honneur du prix de meilleur manager du club de football de l’année décerné par la Caf à la soirée Glo-Awards à Lagos.
Pendant que toutes ses actions sont gonflées à souhait dans les médias locaux et internationaux aux fins de donner à Katumbi la stature d’un grand homme politique, nous avons complètement ignoré que nous étions devenus les dindons de la farce du storytelling, cet art de raconter des contes et des histoires, investi de nos jours comme une véritable logique de communication politique pour le capitalisme triomphant en vue de formater les esprits les esprits de consommateurs et des citoyens congolais.
Dans une tentative de typologie, l’on peut alors décrypter un schéma caché derrière le tapage que la presse orchestre autour des hauts faits de Katumbi. A quoi veut-on conditionner l’opinion publique congolaise ? Tenez ! La scénographie des récits autour de Katumbi se schématise à peu près de cette manière : nous avons en face de nous une groupe humain en péril, un peuple au bord du gouffre et voilà qu’ « un personnage imprévu émerge, se lève, agit, réussit ou échoue jusqu’à mourir de son action »[5]. En rappelant la narrative sur l’accident attentatoire à son avion (30 aout 2007) ou sur l’empoisonnement dont il aurait été victime à cause de son supposé amour pour son peuple (décembre 2014), nous touchons là à l’essence même du héros qu’est le martyr qui se laisse immoler pour le bien de son peuple. La vertu nationale qui est conférée à sa bravoure va de pair avec certains attributs récurrents en l’occurrence : le gouverneur du Katanga est un être ordinaire, entièrement dévoué au sort de son peuple, il appartient à la collectivité qu’il défend ou du moins s’y engage jusqu’à en mourir.
C’est en vue de se rapprocher de cette base que Katumbi mettra en place le dispositif d’une autre arme politique qu’est son équipe de Tout-Puissant Mazembe. Il cherchera à séduire l’électorat par le biais du sport. Il y puisera des ressources politiques tant il est vrai que dans l’environnement politique international du moment, le procédé de l’héroïsation a subi une dérégulation de plus en plus notoire qui fait que « le joueur de football – ou tout autre sportif de haut niveau- tend à remplacer le soldat ou le martyr (…) avec à l’appui le déclin des institutions et l’émergence d’un régime émotionnel de l’adhésion. »[6] . Pour construire son image politique et s’assurer de se donner la statut de héros national avant les échéances de 2016, Katumbi a choisi de jouer sur les deux registres ci-après : primo la visibilité politique via des œuvres sociales de grande envergure dans toute la province katangaise, quitte à être médiatisées pour accorder à leur auteur une aura nationale. Secundo, le registre de l’émotionnel procuré par le succès de son équipe de football dont les exploits nationaux et internationaux se conjuguent avec la nationalisation et l’internationalisation de l’image de celui qui vise le palais de la nation, comme le prouve si bien le dernier prix reçu de la Caf le 9 janvier 2015
Malheur au peuple qui a besoin d’un héros !
L’amère impression que l’on tire du tableau politique actuel en RD Congo, c’est la triste manière avec laquelle les congolaises et les congolais mettent leur intelligence en vacance devant le travail sournois des mass médias. Lorsque l’opérateur politique dont il est question dans cette réflexion bénéficie d’une grande tribune successivement dans de grands médias tels que La Libre Belgique (vendredi 20 février 2015) ; France 24 (mardi 17 mars 2015) ou la Radiookapi (mercredi 18 mars 2015), nous sommes loin de nous douter par « quelle série d’artifices, les techniques de conditionnement nous font succomber à un endoctrinement sournois »[7]. Nous sommes en face d’un incroyable hold-up sur notre imaginaire populaire que Christian Salmon met en exergue dans une de ses publications[8] en dévoilant les rouages d’une machine à raconter qui remplace le raisonnement rationnel.
Nous sommes loin de douter que tout le tapage médiatique autour de Moise Katumbi entre dans le jeu subtil d’une communication politique qui cherche à hisser la cotation politique du futur candidat aux présidentielles. Au travers de cette cotation, il appert qu’il existe des protagonistes tapis dans l’ombre du prochain safari politique de Katumbi, en l’occurrence Joseph Kabila et sa famille politique qui ont trouvé enfin le joker idéal qui leur permet de se maintenir dans les cercles du pouvoir congolais ou d’y revenir pleinement après avoir contourné les dispositions verrouillées de la Constitution; le régime rwandais qui y trouve sa part du gâteau en misant sur un second cheval de Troie dans le cœur du pouvoir congolais ; les anglo-saxons, les multinationales et le lobby juif qui peuvent enfin continuer leur sordide système d’exploitation du sol et du sous-sol congolais conformément aux méthodes dont ils ont fait usage via leur pion durant son gouvernorat du Katanga.
Comme le reconnait Jean-Paul Gourévitch[9], ces différents protagonistes agissent principalement en fonction des garanties qu’ils peuvent obtenir et des plus-values qu’ils peuvent capitaliser. Ce qui est visé par tous ces vautours, c’est la volonté ferme de fléchir le souverain primaire, de lui dicter une position d’influence et de le faire basculer à la défense des intérêts qui ne sont pas les siens. Ils sont en train de manœuvrer un accord avec l’opinion congolaise sur le cap à lui faire suivre, quitte à en fixer le meilleur mode de navigation. C’est encore eux qui guideront l’opinion publique qu’ils auront formatée en faveur de Katumbi et en délégueront le moment venu la détermination des modalités et le tempo, tout en contrôlant les péripéties du parcours.
Il est bien triste de constater que l’une des causes de la faillite de la société congolaise, c’est d’avoir toujours choisi de s’appuyer sur des personnalités politiques faussement fortes[10] pour conduire son destin vers des lendemains meilleurs. Dans le panthéon hétéroclite des héros congolais, de Patrice-Emery Lumumba à Laurent-Désiré Kabila, puis présentement Moise Katumbi, très peu méritent le titre de héros national dans la mesure où nul n’est parvenu à défendre le peuple congolais ni son territoire contre les velléités des forces extérieures. Le seul héritage que tout intellectuel gardera d’eux, c’est le luxe inutile de discours sans stratégie ni impact réel sur la consolidation des institutions fortes qui protégeraient le peuple congolais contre tout aventurisme politique qui viendrait de l’intérieur ou de l’extérieur.
Comme l’histoire politique congolaise se répète ! En analysant d’une manière plus serrée le mode opératoire de Moise Katumbi, on ne peut pas ne pas se rappeler les avertissements de Simone Wapler dans son essai prémonitoire « La fabrique des pauvres » quant à ce qui regarde la situation du peuple congolais et quant au quinquennat qu’il se prépare à octroyer à l’ex-gouverneur du Katanga. D’après Wapler, « l’influence d’un homme politique est proportionnelle à la masse d’argent qu’il distribue. Plus des nécessiteux, c’est plus de dépendance à la redistribution et plus de voix faciles à conquérir»[11]. En suivant de près le parcours politique de M. Katumbi, on ne peut s’empêcher de lire les contrastes saisissants entre l’extrême pauvreté des administrés katangais à coté de l’enrichissement scandaleux des leurs gestionnaires devenus des millionnaires dont, en tête, le gouverneur sortant; la famine[12] quasi généralisée dans une province qui produit le tiers des richesses nationales ; la paupérisation des masses citoyennes soumises à une insécurité généralisée[13] qui va de concert avec les éléphants blancs comme pour couvrir la réalité du Katanga profond.
Sans vouloir heurter la sensibilité de quiconque, j’invite l’opinion publique de mon pays à plus de retenue émotionnelle et à plus de sens critique. L’on ne peut en aucun cas ériger en héros des personnes qui dépensent l’argent du contribuable sans avoir en rendre compte. L’on ne peut se fier à un leader qui fait front commun avec un régime qui a triché à deux reprises[14] et se prépare à le refaire contre toute disposition constitutionnelle. L’on ne peut donner du crédit à un homme politique qui construit sa popularité sur sa prétention à se faire exceptionnel en faisant l’aumône à bon compte là où le bénéficiaire de cette « générosité calculée » devrait en faire son droit fondamental. Ce ne sont tous là que des astuces de l’alchimie de la fabrique des pauvres pour continuer de régner sur un peuple clochardisé et prêt à s’agenouiller piteusement devant le premier qui lui tend un morceau de pain.
Honni le peuple qui se fie à un héros préfabriqué en lieu et place de prendre en main son destin en se dotant des institutions fortes pour se pérenniser dans la croissance et le bien-être.
Germain Nzinga Makitu
www.nzingagermain.com
[1] G. NZINGA MAKITU, La fabrique des opposants. Cas de Vital Kamerhe et de Moise Katumbi dans http://www.afridesk.org.
[2] Plus précisément il disait ceci au micro du journaliste : « Quand je terminerai la pause, j’annoncerai ce que je ferai (…) Actuellement nous devons aider le président Kabila à terminer son mandat ».
[3] C’est ainsi qu’i faudra interpréter les déclarations de Moise Katumbi lors de son retour de l’exil le 11 juillet 2003. Il disait ceci au micro des journalistes venus l’interviewer: « Je n’ai pas que les masses de Mazembe derrière moi. J’ai tout le peuple congolais avec moi » Personne n’avait pris ses dires au sérieux. Son retour était conditionné par des ambitions plus grandes que celles de gouverneur de province et l’actualité politique est en train de nous le démontrer. Ce qui est nouveau pour les congolais était déjà dans la vision de Katumbi 12 ans avant sa démission du gouvernorat.
[4] Un empoisonnement jamais confirmé par le concerné ni par les services du bureau du gouvernorat de Katanga au moment où la santé d’un mandataire de l’Etat ne doit point faire objet de secret d’état. Nous l’interprétons quant à nous comme une « stratégie rumorale » pour faire passer un autre message sibyllin.
[5] P. CENTLIVRES & alii, La fabrique des héros, Paris, Editions de la MSH, 1999, p. 2.
[6] Ibid.
[7] M. GUIDICI, Séduire, s’imposer et convaincre. L’art subtil de gagner les esprits et les cœurs, Paris, N.O.E., 1971, p. 180.
[8] C. SALMON, Storytelling. La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits, Paris, La Découverte/Poche, 2008.
[9] J.- P. GOUREVITCH, L’image en politique. De Luther à Internet et de l’affiche au clip, Paris, Hachette, 1998, p. 88.
[10] En réalité, le Congo depuis son indépendance n’a jamais eu de personnalité forte pour le sortir du trou noir. Même Joseph-Désiré Mobutu que beaucoup de nostalgiques pleurent aujourd’hui n’était qu’un valet des puissants et qui obéissait à la lettre à leurs ordres de prédation tout en prenant lui-même sa part de lion. Le concept de héros connaitra des abus inexcusable sous le mandat de Mzee Kabila où l’héroïsme se mesurait à l’aune de la capacité à proférer les injures contre u ennemi qui a déjà réussi à occuper le tiers du territoire national et contre lequel rien de concret n’est fait pour le neutraliser.
[11] S. WAPLER, La fabrique des pauvres. Comment ne pas vous faire prendre dans l’engrenage, Bruxelles, Ixelles Editions, 2015, p. 33.
[12] A lire le SOS de la FEC contre la famine à Malemba-Nkulu dans http://www.radiookapi.net et le reportage de TOTO KANYAMA, RDC-Population : La famine gagne les cités minières au Katanga dans http://www.kolweziinfo.over-blog.com.
[13] Point n’est besoin de souligner combien la province est en proie à la violence des milices Bakata Katanga entretenues par le parti au pouvoir dont le gouverneur sortant est un cadre de haut rang.
[14] Cette affirmation est fort curieusement de Moïse Katumbi en personne lorsqu’il reconnaissait le 23 décembre 2014 le faux arbitrage qui a sanctionné les élections de 2006 et celles de 2011. Que trois mois plus tard le même Katumbi ose déclarer publiquement son allégeance à Kabila et à la majorité présidentielle, celle-là même qui a orchestré cette fraude électorale, laisse tout le monde bien perplexe et dubitatif sur la droiture de ses intentions.
5 Comments on “Malheur au peuple qui a besoin d’un héros! A propos du safari de Moise Katumbi – G. Nzinga”
Lomandja Alain-Joseph
says:Une bonne analyse de l’auteur dont la thèse principale – Moïse Katumbi se prépare une stature nationale en vue de la présidentielle de 2016 – est logique et conforme à l’analyse des faits politiques récents. L’auteur aurait pu d’ailleurs, au lieu de se limiter à la seule annonce du Safari, analyser les propos mêmes de l’intéressé dans la même interview pour fonder sa thèse. Katumbi s’y situe en effet, dans l’antipode de son discours du 23 décembre 2014 en soutenant la légitimité du Président Kabila dont le mandat court encore…Les pénalties ne sont donc plus injustes! Ceci est indicateur d’un éventuel accord politique entre les deux hommes. Par contre, l’auteur oublie totalement un événement politique important de la scène politique congolaise: les marches du 19 au 21 Janvier 2015 qui ont porté un coup mortel aux calculs politiques du Président Kabila et de sa majorité…Ces événements de janvier doivent avoir contribué à rapprocher stratégiquement les deux hommes (dans un souci de la sauvegarde des intérêts parallèles). La réaction du Président Kabila au discours du 23 décembre trahissait un homme profondément blessé dans son amour propre et me laisse dubitatif sur le fait que tout cela n’ait été qu’un calcul politique…Pour moi, la plus grande faiblesse de M.Katumbi réside dans le conflit permanent d’intérêt entre l’homme d’affaires et le politicien qui profite de son pouvoir pour faire prospérer ses affaires…
MAYI-MAYI WA KIVU
says:Germain,salut.L’analyse que vous produisez est exacte malheureusement,il ya notre peuple qui est distrait et endormi.
Katumbi ne viendra pas à la presidence de la RDCongo par pitié aux Congolais mais plutot pour les intérets des multinationales et des juifs.
Nous connaitrons Poutine-Medved.
Gustave Botela Lipo
says:Votre analyse manque beaucoup d’éléments stratégiques à développer. Vous faîtes référence sur les théories des documents de tel où tel autre auteur sur la politique internationale, pour crédibiliser votre thèse mais cela ne reste qu’une théorie parmi d’autre. Jamais comparer les événements ni transposer les faits et réalité d’un pays à l’autre. La plupart des pays Africains sont indépendants depuis 1960. Est-ce qu’ils évoluent tous de la même façon? L’histoire d’un pays quelconque n’a rien à avoir avec l’autre. Les enjeux socio politiques pratiques sont plus complexes à expliquer. La révolution Française n’a rien de pareille avec la révolution Américaine etc. Dans la vie politique, ce n’est pas comme dans une carrière professionnelle d’un diplômé d’Harvard. Moïse Katumbi jusqu’à preuve de contraire comme il avait signifié lui-même; il est membre de PPRD. Son mandat est en cours jusqu’aux prochaines élections provinciales. Il a annoncé ouvertement qu’il ne se représentera pas. Selon vous, il doit démissionner immédiatement aussi de PPRD et former son parti politique et hop, la guerre commence… Il n’est pas dit suite à son défi de troisième faux penalty qu’il ne doit plus rencontrer le chef de l’État qui est toujours et aussi en fonction jusqu’à l’année prochaine Pendant son discours sur le 3e faux penalty il avait bien spécifié : «NOUS DESCENDRONS SUR LE TERRAIN…IL N’A JAMAIS DIT QU’IL DÉSCENDRA LUI-MÊME SUR LE TERRAIN.» Cela prouve sa maturité et il nous invite tous au travail. Il a intérêt à se soumettre comme tout autre responsable de toutes les institutions du pays à ce moment-ci. Son avenir politique ne concerne que lui seul à décider. Nous devons comprendre que, les enjeux des adversaires politiques dans ce monde, sont remplis de beaucoup d’énigmes plus complexe que les analystes théoriciens ne peuvent comprendre facilement le sens profond car, en politique, tous les coups sont permis et le vainqueur est celui qui sort vivant. Kabila a le pouvoir dictatorial qui ne laisse à personne le choix d’agir n’importe comment et vous êtes conscient tant que nous tous de cette réalité. Les Congolais ont besoin d’un héros qu’on conjugue le verbe au présent plutôt qu’à l’imparfait. La réalité de la Russie n’a rien de semblable à celle de la R.D.Congo. En Russie, ce ne sont pas les Américains ni les Européens qui financent les élections comme chez nous. Les raisons stratégiques de la Russie sont plus significatives que celles de la R.D.Congo. C’est un fait que vous oubliez de mentionner dans votre analyse. Ainsi, loin de la comparaison avec la R.D.Congo, l’adversaire de la Russie n’est pas un pays insignifiant comme le Rwanda. La Russie est une grande puissance qui fait partie des 5 permanents de l’ONU qui décident de l’avenir de cette planète. Donc, vous ne voyez qu’un aspect théorique comme si la démocratie avait une définition uniforme et se donne sur un plateau d’or dans un pays défini.
Nsumbu
says:1° Tout à fait d’accord avec notre ami Lomandja : je crains que Katumbi ait été récupéré par le clan Kabila avec le changement de perspectives survenu après les événements de mi janvier plutôt que croire à un super-scénario créé à l’avance !
2° Généralement je me méfie d’un certain penchant à vite diaboliser ce qui se passe devant nous et surtout si cela provient d’un camp que nous jugeons moins sensible à l’intérêt général : de tout temps et partout les « héros » ont toujours été fabriqués ou se sont fabriqués selon les époques et les lieux, ils ne sont pas nés héros et chaque société a ceux qu’elle mérite !
Nous aurions alors à juger un Kamerhe ou un Katumbi sur leurs savoirs-faire politiques propres et pas seulement à l’aune de leurs itinéraires passés. A terme importent seules ici leurs capacités à nous amener ce changement de gouvernance que nous souhaitons tous ! Qu’en est-il ?
3° En marge de ce qui se révèle de plus en plus, il faut quand même rappeler que la compétition politique est telle que chaque camp se doit d’affûter ses stratégies les meilleure pour gagner; face au scénario décrit ci-dessus autour de Katumbi que fait le camp adverse pour le contrer ?
C’est là où le manque d’unité et de stratégie offensive claire de ceux de l’Opposition qui doivent combattre la Majorité pour conquérir le pouvoir me désole ! On dirait parfois que la seule idéologie incantatoire leur suffit plutôt qu’arriver au pouvoir…
Ainsi malheureusement le régime actuel risque de se succéder à lui-même parce qu’il aura mieux « joué » au delà même des tricheries !
Phil Emmanuel ILUNGA
says:Merci pour vos analyses qui,malheureusement qui vont au-délà de l’intéret du peuple.Ce que vous,politiciens congolais,vous ne comprenez pas,ce que ce peuple ne veut ni des congolais opposants ni de ceux du pouvoir,mais des leaders congolais capables de les honorer et leur faire relever la tete et leur histoire en travaillant exemplairement,quelqu’un qui ayant un CV positif par des actions concretes réalisées .Mais vous autres passez le temps à déclarer qui est l’opposant authentique et qui n l’est pas.Opposant ou pas et après que gagne le peuple ? Les lobbies juifs sont puissants et dominent le monde entier et dans tous les Pays dits développés où vous habitez car il y ades droits de l’homme qu’on respectent, il y ade la sécurité et il y a de l’espoir pour vousmais vous ne voulez pas que votre Pays d’origine que vous aimez ne pactise pas avec ces puissants lobbies juifs à travers ses enfants et représentants de confiance,je vous comprends difficilement,… Ne faites pas commettre à nos compatriotes les erreurs du passé du genre Ne rien dire à Mobutu de se rétirer en 1990 et ainsi laisser le Pays entre les mains des gens responsables et préparés à diriger genre T.KANZA,E.TSHISEKEDI,NGUZ,MULUMBA LUKOJI;…et aujourd’hui nous serions très avancés,mais vous autres chantiez Lokuta munene oyo alobaki MPR ekokweya waya,alors que lui-meme en été fatigué. Laisser KABILA partir ,il afait ce qu’il a pu,Moise ou un autre ajoutera une pierre à l’édifice…Encouragez les congolais à l’instructions,la valeur des bonnes et grandes idéesau lieu de leur précher le chaos et des bizarreries du genre qui est vrai ou faux opposant