L’AFRIQUE NOIRE ET LES CRIMES DES AUTRES. LE ROLE CAPITAL DU TRIBALISME ET DU DROIT D’AINESSE DANS LA TRAGEDIE DE L’AFRIQUE NOIRE : Cas du Congo Kinshasa.
Ces deux phrases à forte résonance sont les titres des livres de Monsieur Tambwe WONYA ,dont le dernier, L’AFRIQUE NOIRE ET LES CRIMES DES AUTRES, sorti tout récemment au début de ce mois de mars aux éditions PERA MELANA EDITIONS.
DESC vous présente les résumés de ces deux captivants ouvrages que l’auteur lui lui a fait parvenir.
SYNTHESE DES LIVRES
L’AFRIQUE NOIRE ET LES CRIMES DES AUTRES
LE ROLE CAPITAL DU TRIBALISME ET DU DROIT D’AINESSE DANS LA TRAGEDIE DE L’AFRIQUE NOIRE: Cas du Congo Kinshasa
TAMBWE WONYA
La réflexion de Tambwe WONYA porte sur la part de responsabilité des Africains subsahariens eux-mêmes dans la tragédie historique de leur continent.
En effet, jusqu’ici, ils (y compris d’ailleurs les Afro-descendants) n’ont offert au monde – sauf quelques exceptions – qu’une version unilatérale pour en expliquer les causes, à savoir les invasions arabes et européennes. S’interdisant délibérément de s’attaquer aux causes endogènes, leur discours se focalise autour de ses conquérants d’abord (marchands, trafiquants, musulmans, missionnaires, etc.) ; ensuite les Etats européens pour se partager les régions entières et les transformer en colonies.
Rarement ils osent dénoncer les crimes commis par les empereurs, les rois, les gouvernants et les chefs coutumiers, leur implication dans la traite, dans la colonisation et dans le néocolonialisme. Rompant avec la loi du silence qui les exonère et qui rejette trop facilement la responsabilité de la tragédie sur les autres, Tambwe WONYA invite donc les Africains à briser l’omerta qui sert de prétexte, aux oligarchies tribales au pouvoir, à diriger leur pays dans l’impunité. Pour lui, le côté peu glorieux de leur passé doit être visité et enseigné afin de prémunir les nouvelles générations des erreurs de celles qui les ont précédées. Ainsi, elles comprendraient pourquoi la mauvaise gestion des relations sociales en général, et des relations politiques en particulier, qui a été la caractéristique de certaines de leurs vieilles civilisations, a conduit à la conquête du continent.
Par la même occasion, elles connaitraient non seulement l’origine du mal, mais aussi des luttes d’influences planétaires qui font de l’Afrique leur champ de bataille avec comme conséquence la pauvreté et la misère absolue des populations. Aussi, pour le sursaut, Tambwe WONYA propose-t-il quelques pistes de réflexion sur le plan politique, économique et éducatif.

Dans le domaine politique :
- Associer à la vision classique et normative des trois fonctions de l’Etat héritées de Montesquieu, à savoir la fonction législative, la fonction exécutive et la fonction judiciaire, la vision empiriste des tâches ou fonctions, qui sont en fait assurées par le système politique. Ceci pour montrer que la vision classique jette la confusion dans les esprits surtout en Afrique où elle fait croire que l’Etat n’a que des droits et jamais des devoirs vis-à-vis des citoyens. D’où l’engouement de tout le monde, ou presque, pour la carrière politique qui, contrairement à ce qui se passe dans les démocraties modernes, est source d’enrichissement dans l’impunité. Tandis que la vision empiriste montre au contraire que l’Etat a aussi des contraintes et donc des exigences : régulation des rapports sociaux avec justice sociale, mobilisation des ressources matérielles et humaines pour leur répartition équitable, etc. C’est ce qui explique pourquoi certains de leurs mouvements et partis politiques hésitent parfois à entrer au gouvernement de peur d’être sanctionnés lors des échéances électorales au cas où leurs promesses n’étaient pas tenues.
- Faire de la « culture politique » et non de la « structure politique » la clé de voûte du système politique (pour renforcer la cohésion nationale). En effet, les institutions politiques africaines (avec leurs relents tribalistes) ne peuvent faire progresser le continent que dans le cadre d’une culture politique (en tant qu’ensemble d’attitudes et d’orientations à l’égard du système politique) qui invite tous les citoyens à regarder dans la même direction. Et cela en dépit des divergences d’opinions sur le plan politique, idéologique, philosophique et religieux.
Dans le domaine économique, Tambwe WONYA propose des réformes encourageant la création et la promotion des entreprises avec l’introduction d’un rationalisme dans les pratiques managériales grâce à la formation. Ceci pour stopper l’immigration économique. En effet, à entendre la majorité des candidats au départ qui, au risque de leur vie à travers les déserts et les océans, si les opportunités leur étaient offertes en matière d’emploi, il est évident que l’envie d’aller trouver le bonheur ailleurs, aurait moins d’attrait.
Sur le plan éducatif, il propose également de former, pour l’école primaire, des enseignants qui soient (faute de moyens matériels et financiers dans la plupart des pays) également des éducateurs avec les notions de sociologie et pas seulement de psychologie. Ceci pour que, dès le primaire, ils transmettent en tant qu’enseignants le savoir, et en tant qu’éducateurs, la loi : droits et obligations des citoyens. Ainsi les enfants se familiariseraient très tôt avec les notions de droit : droit instrument de répression en cas de violation, mais aussi instrument de protection en cas de respect.
En effet, en associant à l’approche psychologique de la socialisation l’approche sociologique, il démontre que certains comportements des jeunes (violence, décrochage scolaire …) peuvent avoir aussi pour origine l’environnement social où ils évoluent et non pas toujours leur volonté individuelle.
Tambwe WONYA
Où se procurer les deux ouvrages ?