Dans leur plus grande majorité, les partis politiques congolais sont fondés et animés plus comme moyens de positionnement de leurs leaders que comme instruments de conquête et d’exercice du pouvoir. Ceci explique le peu, voire l’absence d’intérêt que les accordent à l’idéologie qui doit sous-tendre leur ambition et, par conséquent le multipartisme sauvage et le vagabondage politique. Tout se passe comme s’il n’y avait aucune loi qui régente ce secteur. Il existe pourtant la Loi N° 04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques, dont l’article 2 dispose :
« Aux termes de la présente loi, il faut entendre par parti politique une association des personnes physiques de nationalité congolaise qui partagent la même idéologie et le même projet de société, en vue de conquérir et d’exercer démocratiquement et pacifiquement le pouvoir d’Etat. Les partis politiques concourent à l’expression du suffrage, à la formation de la conscience nationale et à l’éducation civique. »
Si dans la pratique cette loi était d’application rigoureuse, très peu de partis verraient le jour, de même que des regroupements politiques et des alliances contre nature n’auraient leur raison d’être. En effet, non seulement que plusieurs d’entre eux n’ont ni idéologie ni projet de société connus, la plupart des partis politiques ne sont en réalité créés que pour positionner leurs fondateurs ou leaders en vue de les rendre « incontournables » lors des grands enjeux conduisant à la distribution des rôles dans les institutions.
C’est pour cela que depuis l’époque de la Conférence nationale souveraine (CNS), le populisme est devenu au fil du temps le leitmotiv des leaders politiques qui l’utilisent pour faire croire au détenteur de l’impérium que sans eux et sans les associer à la gestion de la chose publique, la légitimité de leur pouvoir serait fragile. D’où les agitations observées toutes les fois qu’un nouveau gouvernement est en gestation ou qu’un nouveau cycle électoral s’approche. En panne de créativité pour élaborer des projets conformes aux besoins réels de la population, la plupart de ces leaders populistes ne tiennent que le discours qui consiste à épater les électeurs au moyen des projets irréalisables, sinon inutilement ostentatoires, le temps d’un mandat, avant de changer de camp et de proposer autre chose de radicalement nouveau. De Mobutu à Tshisekedi, les Congolais continuent d’assister à l’émergence des générations de leaders les uns plus populistes que les autres, hostiles à la mutualisation d’idées pour un Congo uni et fort. En plus d’être une des causes de la fragmentation des partis politiques, le populisme menace l’équilibre démocratique et impacte négativement sur les choix des politiques publiques.

Le populisme : une des causes de la fragmentation des partis politiques
Plusieurs définitions du populisme sont disponibles sur internet, presque toutes aboutissent au même constat, à savoir le clivage entre le populisme de droite et de gauche. « Le populisme est une idéologie et un mouvement politique qui promeut l’idée du « peuple », habituellement en l’opposant à une élite établie. Il est souvent considéré comme une idéologie de droite, mais il existe aussi des populismes de gauche. Le populisme est parfois difficile à définir, mais tous les populismes prétendent parler au nom des « gens ordinaires » qui ont été abandonnés, d’une manière ou d’une autre, par l’establishment.»[1]
Au Congo, où le combat politique est avant celui de la survie personnelle, il n’existe pas à proprement parler de clivage idéologique gauche-droite, seul le positionnement pour l’obtention d’un poste justifie la création et la fragmentation de la plupart des partis et des regroupements politiques. Pour ne parler que de la période plus ou moins récente, le populisme au Congo a pris de l’ampleur lors des assises de la Conférence nationale souveraine, au cours de laquelle parler au nom du peuple ou avoir l’audace d’insulter Mobutu était le critère principal pour se faire rapidement connaître. Il s’était créé deux camps antagonistes, celui du changement, supposé parler au nom du peuple et l’autre des « mouvanciers », accusé de militer pour le statu quo. Profitant de la presse libérée et engagée (Umoja, Le Potentiel, Le Phare, Grognon, La Référence plus, Tempête des Tropiques…), certains politiciens encore actifs de nos jours ne doivent leur célébrité qu’au discours populiste de cette époque. Au tour du Palu, avec Antoine Gizenga dont l’opération tremblement de terre n’eut jamais lieu jusqu’à sa mort et de l’UDPS, avec ses vedettes Marcel Lihau, Mbwankiem, Fréderic Kibasa Maliba et Etienne Tshisekedi wa Mulumba, toute une génération de leaders populistes vit le jour parmi lesquels ceux qu’on appelait des jeunes Turcs (Jacques Matanda, Joseph Olengha Nkoy, Lambert Mende, Bahati Lukwebo, et autres.) Leurs discours et leurs actions (villes mortes, grèves, marches), au nom du peuple, poussèrent Mobutu à user de l’appât le plus irrésistible pour la plupart des opposants autoproclamés en quête de positionnement : des cartons et des briques des billets de banque qui permirent à plusieurs leaders de créer de nouveaux partis politiques et à errer de manière chronique d’un regroupement politique à un autre et d’un régime à un autre pour se retrouver dans toutes les négociations en vue de la formation de différents gouvernements.
Depuis lors, plus rien n’a pu arrêter la multiplication des partis politiques, ainsi que la déstructuration-restructuration des plates formes politiques. L’UDPS, le PDSC, l’Union sacrée (ancienne et nouvelle formule)[2] et aujourd’hui l’Ensemble pour la République sont des exemples parmi tant d’autres, qui témoignent de l’instabilité politique permanente et d’absence d’idéal démocratique.
Le populisme : une menace permanente à l’équilibre démocratique
Politiquement immature et ne bénéficiant d’aucune formation civique, le peuple, au nom duquel tous les politiciens prétendent militer et s’exprimer, se trouve constamment manipulé par des opportunistes C’est toujours vers la fin de leur mandat qu’ils se souviennent de « la base », munis des sommes d’argent et de certains cadeaux ponctuels en nature pour exploiter la misère des électeurs. Grâce au discours populiste, à la fanatisation (au propre comme au figuré) et à la manipulation, il n’est pas facile pour les électeurs affamés et tribalisés à outrance de distinguer le candidat démagogue de celui qui peut œuvrer pour ses intérêts.
Tous, ou presque, recourent aux mêmes méthodes de mobilisation (argent, T-shirt, moyens de transport en commun…) et surtout au discours démagogique caractérisé par le viol de foules, le tout agrémenté par des concerts de musique auxquels n’ont pas toujours accès ces populations dans leur quotidien. Au moment décisif de faire le choix des futurs dirigeants, la compétition démocratique est faussée et sacrifiée au profit de l’appartenance tribale et du populisme des candidats. C’est pourquoi, cantonnés à Kinshasa où ils font la politique des coulisses, à la quête d’une moindre opportunité, les politiciens congolais ne se préoccupent guère de l’éducation civique de leurs potentiels électeurs.
Les limites et les conséquences du populisme des leaders politiques
A chaque époque, les politiciens adaptent leurs méthodes pour se rendre populaires aux yeux de l’opinion. Du temps du MPR, parti unique, tout était mis en œuvre pour la seule gloire du Président Fondateur. Tout un organe, et pas le moindre, MOPAP (Mobilisation, propagande et animation politique), avait pour mission de vulgariser les réalisations ainsi que les programmes chimériques du guide au moyen des séances d’animation « culturelles » dans les coins et les recoins du pays. Certains parmi ceux et celles qui ont usé de leurs voix et de leurs hanches pour chanter et danser à la gloire du chef s’en sont sortis avec des postes de responsabilité dans l’administration territoriale, mais dans l’ensemble c’est le peuple tout entier qui a été distrait pendant qu’une minorité d’intouchables profitait seule des ressources du pays.
Le multipartisme, qui aurait pu mettre fin à ce genre de pratiques et de distraction, n’a fait que favoriser l’émergence, à la tête des communautés ethniques et tribales, de petits dieux se faisant chanter dans leurs fiefs électoraux pour ensuite se servir des images à Kinshasa comme preuves de leur popularité. Sous prétexte que « la politique est dynamique », plusieurs leaders politiques congolais sont passés maîtres du pèlerinage interminable se faisant tour à tour alliés de l’UDPS, du PALU, du PPRD afin d’espérer rafler un poste politique dans les institutions nationales.
Plutôt que d’adhérer carrément à des formations politiques déjà existantes, ils préfèrent se positionner à la périphérie pour entretenir la confusion dans l’opinion et se faire désirer par le Chef de l’État en fonction. Les Mende, Bahati, Mboso, Christian Mwando Simba, Christophe Lutundula, Muhindo Nzagi, Bitakwira, Jean-Lucien Bussa, Steve Mbikayi, Mbusa Nyamuisi et tant d’autres sont des exemples très inspirants. L’illustration la plus marquante des limites du populisme demeure la mise en place de ce qu’on appelle sans scrupule « Union sacrée de la nation », un fourre-tout sans idéologie, sans parti émergeant, sans projet de société ni programme de gouvernance planifié et quantifié. Un des cas les plus illustratifs de cette transhumance/nomadisme politique opportuniste de l’ex-ultra kabiliste Pius Muabilu dont le parti/regroupement politique alimentaire se met déjà en ordre de bataille pour soutenir la candidature de Félix Tshisekedi en 2023[3].
Pour mieux se positionner, tout ce beau monde n’a comme dénominateur commun que « la vision du Chef de l’État », notion creuse sans définition précise ni contenu concret qui heurte la préoccupation du constituant, exprimée dans l’article 91, al.1 et 2 de la Constitution qui dispose que « Le Gouvernement définit, en concertation avec le Président de la République, la politique de la Nation et en assume la responsabilité. Le Gouvernement conduit la politique de la Nation. » C’est toute cette confusion qui conduit les dirigeants, à tous les niveaux, à prendre des décisions souvent erratiques, ne correspondant en tout cas pas aux besoins réels de la population, car ne visant qu’à frapper le sensationnel pour se faire applaudir.
Le populisme et les choix erratiques des politiques publiques
Hormis quelques grandes réalisations encore visibles, qui ont survécu à son règne, Mobutu avait sacrifié le social en dilapidant la fortune du pays dans des gigantesques projets de prestige dont certains avaient lamentablement échoué tandis que d’autres étaient demeurés inachevés :
– OTRAG[4]: ambitieux projet de 1975 par lequel Mobutu voulut faire du Zaïre le premier pays d’Afrique lanceur des fusées.
– CCIZ : Centre de commerce international du Zaïre, qui ne parvint jamais à atteindre ses objectifs et reconverti aujourd’hui en Hôtel du Fleuve.
– INGA-SHABA : barrage dont l’électricité produite dans la province du Kongo central survole plusieurs provinces jusque dans l’ex-Katanga laissant dans l’obscurité toutes les contrées traversées. Les Congolais d’un certain âge se souviennent encore des programmes populistes tels que l’Objectif 80, le pan Mobutu, le septennat du social, pour lesquels les Zaïrois de l’époque avaient chanté et dansé.
Auréolé par la victoire de l’AFDL sur l’armée de Mobutu, Laurent-Désiré Kabila, longtemps retiré dans le maquis et complètement déconnecté de la marche du monde moderne, crut que des cantines populaires ouvertes dans des contenairs disséminés ça et là étaient la recette magique qui suffisait pour résoudre le problème de sécurité alimentaire à Kinshasa en faisant de l’État vendeur des produits de première nécessité : huile de palme, manioc, maïs, haricot…
Avec l’avènement de Joseph Kabila, un terme désormais en vogue fut son apparition dans la gouvernance de l’État. Il s’agit de « la vision du Chef de l’État », une expression fantaisiste floue, non idéologiquement définie mais dont se servent les propagandistes pour encenser le Chef de l’État et surtout épater le peuple. Jusqu’à son départ du pouvoir, les Congolais ont en vain attendu la réalisation du programme des cinq chantiers, tout autant que « la révolution de la modernité », qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive sous son deuxième mandat.
Sous Félix Tshisekedi, les longues années dans l’opposition ont tendance à impacter la gouvernance nationale qui se traduit par des choix ostentatoires des politiques publiques. En effet, les programmes précipitamment mis en œuvre au début du quinquennat en cours paraissent avoir été conçus plus pour impressionner et épater l’opinion que pour résoudre les besoins réels et urgents de société. Pas étonnant qu’un programme aussi ambitieux que celui de « 100 jours » ne se soit terminé dans la confusion totale. Pareil pour le projet Tshilejelu, conçu de la même manière et confié pour son exécution à des conseillers de la présidence en lieu et place du gouvernement.

Les actes de populisme sont monnaie courante tant de la part des partisans que des dirigeants du « parti au pouvoir » qui, de temps en temps, font recours à la brutalité des conducteurs des motos (Wewa) pour envahir les institutions et influencer des décisions d’État. Il convient de rappeler que l’évènement le plus populiste de ce premier mandat présidentiel de Félix Tshisekedi est celui qui eut lieu le 23 juin 2019 au Stade des Martyrs, lorsque le Président de la République, tel un sacrificateur biblique, confia la nation tout entière à Dieu en implorant son pardon pour tous les péchés commis. « Pardonne-nous d’avoir violé ta loi en adorant les hommes comme Dieu, pardonne-nous pour le culte de la personnalité ancré dans toutes les couches de notre nation. Au nom de toutes les autorités anciennes comme présentes, je demande pardon à Dieu », a imploré le chef de l’État. « En tant qu’autorité moi-même aujourd’hui, j’endosse la responsabilité de toutes nos fautes et demande pardon pour tout abus du pouvoir contre le Peuple », a-t-il martelé. Il n’a pas manqué de remercier l’Éternel pour avoir manifesté sa bonté envers la RDC, car à la place du chaos, il a permis une passation pacifique du pouvoir. « Tu m’as fait confiance en me donnant le privilège de conduire ton Peuple durant cette saison de grâce et nous t’en sommes reconnaissants. »[5]
Ce jour-là, le peuple congolais, majoritairement croyant et qui attend habituellement tout de Dieu « Nzambe akosala »[6], s’est vu délivré de la misère dans laquelle l’avait enfermé les régimes précédents. La foi ainsi renouvelée des « croyants » avait fait le bonheur des pasteurs et des prophètes, faisant croire que le temps d’accomplissement de leurs prophéties avait sonné. Depuis lors, plus rien. On est retombé dans le culte de la personnalité comme au beau vieux temps de Djalelo sans que cela n’améliore qualitativement le vécu quotidien du peuple.
Conclusion
Dans le contexte du parti unique imposé au peuple zaïrois durant 32 ans, Mobutu était le seul à parler au nom du peuple, qui lui devait tout en chantant et en dansant pour sa gloire. « Heureux le peuple qui chante et qui danse ». Grâce au multipartisme, ils sont désormais nombreux, les politiciens qui se servent du même peuple pour prétendre parler en son nom contre des adversaires au pouvoir. Une fois aux affaires, grâce aux alliances contre nature avec les mêmes adversaires d’autrefois, non seulement ces politiciens n’arrivent pas à réaliser un dixième de leurs promesses de campagne, ils en annoncent de nouvelles plus irréalistes que les premières, comme pour se moquer de ce peuple incapable de lever son petit doigt pour siffler la fin de la recréation. Bien au contraire, des hommes et des femmes instruits s’en mêlent avec des théories aussi sophistes que clivantes, selon leur appartenance ethnique, tribale ou partisane, pour soutenir sans scrupules celui ou ceux qu’ils avaient combattu hier au détriment de l’intérêt général. A qui la faute si le pays tourne en rond? C’est malheureusement ce qui arrive lorsque le populisme favorise l’opportunisme et le culte de la personnalité, des ingrédients nécessaires aux violations récurrentes de la Constitution et à la dérive totalitaire.
Jean-Bosco Kongolo Mulangaluend
Juriste et Criminologue
Références
[1]In https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/populisme#.
[2] L’Union sacrée créée du temps de la Conférence nationale souveraine comprenait l’UDPS comme parti phare ayant comme alliés tous les autres partis qui avaient pour ambition déclarée, d’en découdre avec le régime de Mobutu. L’Union sacrée de la nation (USN), Mise sur pieds à l’initiative de Félix Tshisekedi, avait pour objectif de rompre avec l’alliance FCC-CACH pour donner au Chef de l’État une majorité parlementaire qui lui est favorable. L’adhésion à cette plateforme sans idéologie ne se justifie que par le besoin pour les leaders politiques de se positionner.
[3] Landry Amisi, « 2023 : le CNC de Pius Muabilu mobilise déjà pour la réélection de Félix Tshisekedi » in https://ouragan.cd/2022/02/2023-le-cnc-de-pius-muabilu-mobilise-deja-pour-la-reelection-de-felix-tshisekedi/.
[4] Au pouvoir depuis 1965, Mobutu, qui a déjà imposé la terreur, voit tout l’intérêt de soutenir à moindres frais un projet qui pourrait lui permettre d’être le premier sur le continent à lancer son propre satellite et ainsi surveiller ses voisins belliqueux. Il octroie à l’Otrag un territoire de 100 000 km2 – l’équivalent de l’Allemagne de l’Est – dans la province du Katanga « avec droit de jouissance intégral pour cinquante ans ». Commence alors une incroyable aventure pour une quarantaine d’ingénieurs et de techniciens aux allures de Robinson Crusoé, qui installent, en pleine jungle, sur un plateau surplombant de 1 400 mètres la vallée de la Luvua, une base de vie fleurant bon les années hippies avec saucisses grillées, minishorts et marijuana. Mobutu octroie à l’Otrag un territoire de 100 000 km2 – l’équivalent de l’Allemagne de l’Est – dans la province du Katanga « avec droit de jouissance intégral pour cinquante ans ». LUNA BEACH/FRANK WUKASCH/ARTE. Pour sa proximité avec l’Équateur, « le choix du Zaïre était logique, raconte Frank Wukasch, ami ingénieur et associé de Lutz Kayser. Mais sur le plan diplomatique, cela allait être catastrophique ». L’Otrag se trouve bientôt pris entre les feux de Moscou et de Washington en pleine guerre froide, avec la France en embuscade. C’est tout l’intérêt du film de démêler les fils de la manipulation de deux blocs engagés dans un combat géopolitique titanesque, qui aboutira, pour l’Otrag, au désastre. In https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/02/23/une-fusee-pour-mobutu-un-reve-spatial-brise-par-la-geopolitique-de-la-guerre-froide_6030565_3246.html.
[5] L’Avenir, 24 juin 2019, In https://groupelavenir.org/tout-en-demandant-pardon-pour-tous-les-peches-felix-tshisekedi-confie-la-rdc-a-dieu/
[6] Dieu pourvoira miraculeusement à nos besoins.
One Comment “Limites et conséquences du populisme dans la gestion de l’État en RDC – JB Kongolo”
Nsumbu
says:Mais c’est quoi exactement le populisme ?