L’hebdo commenté par DESC
Semaine du 19 au 23 mai 2014
Quatre sujets majeurs ont été sélectionnés par DESC dans sa synthèse de la revue de la presse hebdomadaire de cette semaine. A savoir : La rencontre médiatisée du président congolais Joseph Kabila avec son homologue français François Hollande, le nouvel épisode dans l’affaires des expulsés de la RDC du Congo-Brazzaville, La conclusion du rapport médical relatif à la mort de Morgan, le chef de la milice Simba dans l’Ituri et enfin l’exclusion d’Albert Moleka, directeur de cabinet et porte-parole de Tshisekedi de l’UDPS
La Rencontre Joseph Kabila et François Hollande à l’Elysée.
Le face-à-face de 50 minutes entre les Présidents Joseph Kabila et François Hollande qui s’est tenu le mercredi 21 mai 2014 à l’Elysée, a eu comme menu les questions relatives à la situation sécuritaire en Centrafrique, les Grands Lacs et le renforcement des échanges économiques entre les deux Etats.
Le Potentiel informe que sur le plan bilatéral, les deux chefs d’Etat ont échangé sur la nécessité de développer et de diversifier les échanges économiques et humains entre les deux pays dans des secteurs des transports, des infrastructures ou encore de la gestion durable des ressources naturelles.
Axe RDC-France : Kabila-Hollande, des liens se resserrent ! C’est la une du journal La Prospérité, un quotidien réputé pour son militantisme visant particulièrement à vanter les actions positives du pouvoir, rarement ses ratés, tout en se réclamant indépendant. C’est ainsi que ce journal a précisé de relever que les deux hommes d’Etat (Ndlr Kabila et Hollande) regardent désormais dans la même direction dans la quête permanente de la paix ainsi que pour la maîtrise de la situation sécuritaire et politique dans l’ensemble de la Région des Grands Lacs.
Kinshasa-Paris : le grand dégel, tel est la Une du Phare, un journal proche de l’opposition, qui, tout en reconnaissant l’évolution positive des relations entre les deux présidents, s’est appesanti sur la tension qui a régné entre les deux chefs de l’Etat à la veille du sommet de la Francophonie de Kinshasa en octobre 2012. Cependant, pour ce journal, le seul message qui a particulièrement réchauffé les cœurs des Congolais, c’est celui du président français qui a appelé à l’intangibilité des frontières de la RD Congo.
La Tempête des Tropiques a pour sa part relevé la déception du grand public qui s’attendait à un flot d’informations pour avoir de quoi se mettre sous la dent dans les commentaires qui allaient s’ensuivre. Mais en l’absence de grande tempête médiatique similaire à celle du passage de Kerry à Kinshasa, le quotidien s’est résolu à renvoyer les pro et les anti Kabila dos à dos. C’est plutôt le sommaire communiqué officiel de la présidence de la République française, sanctionnant la rencontre entre les deux personnalités… qui a retenu l’attention de ce quotidien dans son titre : Séjour mi-figue, mi-raisin de Joseph Kabila à Paris : L’attachement de la France à la protection des libertés en RDC, a voulu toute de même rappeler le rédacteur de l’article.
Mercredi au Palais de l’Elysée. Tête-à-tête François Hollande-Joseph Kabila. C’est la manchette du quotidien du groupe L’Avenir qui note que François Hollande a rappelé, comme il l’avait fait à Kinshasa en octobre 2012, son attachement à l’intangibilité des frontières de la RDC. Il s’est réjoui des progrès obtenus dans la lutte contre les groupes armés qui sévissent dans l’Est du pays. Ce sur quoi embraye Forum des As qui évoque le triomphe de Kabila à Paris.
En analysant les différents sujets évoqués dans la presse écrite congolaise sur la rencontre de deux présidents, l’on peut se rendre compte que chaque journal analyse cette actualité selon ses sensibilités politiques. Ceux du pouvoir, à l’instar du Forum des AS, estiment que c’est un point de plus en faveur de Joseph Kabila qui, il y a quelques temps auparavant, entretenait un rapport exécrable avec François Hollande. Ce dernier, en 2012 lors du sommet de la francophonie en RDC ,était prêt à boycotter cette rencontre. Et même durant son séjour dans la capitale congolaise, Kinshasa, le président français a eu un comportement diplomatique condescendant envers son hôte congolais.
Pour certains politiciens de la majorité, cette visite de Kabila à Paris est une stratégie de Hollande pour relever sa cote de popularité en chute libre dans son pays. François Hollande voulait mettre en lumière l’action et l’engagement de la France en Centrafrique ainsi que les questions économiques par le fait d’inciter les investisseurs français à aller entreprendre en RDC, un pays en pleine mutation macroéconomique. Malheureusement, en scrutant la presse française et parcourant les grands quotidiens français ayant pignon dans la rue et faiseurs de l’opinion publique en France : Le Monde, La Libération,… DESC n’a trouvé aucun article évoquant cette visite de Kabila à Paris passée inaperçue dans les médias français et par ricochet auprès de l’opinion publique qui détermine la cote de popularité du président normal. Par contre, ce n’était pas le cas avec la visite bien médiatisée en France du président angolais, Eduardo Dos Santos.
Alors que le pouvoir célèbre le triomphe de Kabila à Paris, l’opposition semble plutôt déçue de cette rencontre. Elle qui s’attendait à ce que le président français évoque des questions touchant à la politique intérieure de la RDC, notamment la non modification de la constitution en faveur d’un troisième mandat successif pour Kabila. Que nenni, le novice François Hollande de 2012 n’est plus aujourd’hui que l’ombre de lui-même tant il fait face à la dure réalité du pouvoir et de la Françafrique qui a vraisemblablement la peau dure (c’est-à-dire en lingala « Mokongo ya koba » : carapace de tortue).
Dans son interprétation sélective et subjective de l’objet de la rencontre, l’opposition congolaise s’est contentée de relever que le président français a demandé sur un ton amical, à son homologue congolais, Joseph Kabila, de respecter la constitution et à ne pas briguer un nouveau mandat fin 2016, selon un fonctionnaire non autrement identifié de l’Elysée. ‘‘Il lui a dit sur un ton amical et non pas comme l’a fait John Kerry’’. Selon l’Elysée, le président français a rappelé l’attachement de la France à « la protection des libertés politiques, à la lutte contre les violences sexuelles, à la stabilité des institutions et à la défense des droits humains en RDC, conformément aux différentes résolutions adoptées par le conseil de sécurité des Nations Unies« .
Cependant, une image a attiré l’attention de DESC est la place protocolaire occupée par l’omniprésent et l’omni-éloquent ministre des Médias, Lambert Mende, lors des échanges officiels entre les deux délégations. Ce dernier était assis directement à gauche de Kabila, pendant que l’atone ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda était à sa droite. Est-ce à dire que le président de la RDC, a-t-il définitivement perdu son latin présidentiel et est-il mis sous tutelle ? On devrait, en principe, s’attendre à voir les ministres ou d’autres officiels qualifiés et concernés par les sujets évoqués de la rencontre.
DESC pense notamment au ministre de la Défense nationale, Alexandre Luba Ntambo, fut-il pharmacien de formation, ou le chef d’Etat-major général des FARDC, Didier Etumba, habilités pour traiter des questions liées à la situation sécuritaire en RCA, vu que le souhait de la France était de voir la RDC augmenter le nombre de son contingent militaire en RCA. C’est plutôt Mende qui s’est trouvé sur tous le fronts politiques, diplomatiques et médiatiques de cette visite assez atypique dans l’organisation et le protocole. Peut-on parler de la « Bouteflikanisation » du pouvoir de Kabila ?
La suite de la saga des expulsions des ressortissants de la RD Congo de Brazzaville
A propos de ce sujet qui continue à faire la une de la presse kinoise, le Forum des As souligne que Brazzaville viole toutes les conventions en rapportant que le samedi écoulé, le nombre d’expulsés congolais de Congo-Brazzaville a atteint le chiffre assommant de 121.000 personnes et indique que chacune des victimes a connu son martyr. Ni le passage du président du sénat, Léon Kengo Wa Dondo a fait effet. C’est ce qui explique qu’il a fait instaurer unilatéralement l’obligation de détenir un passeport avec un visa accordé par l’ambassade du Congo-Brazzaville pour toute traversée du pool Malebo.
L’Avenir rapporte au sujet de l’Opération « Mbata ya Bakolo » que les conséquences se font désormais sentir à Brazzaville. Le Potentiel renseigne quant à lui que le Congo impose le « passeport », la RDC exige aux Brazzavillois le « visa » pour se rendre à Kinshasa…
Nous revenons sur cette affaire parce qu’elle prend des proportions diplomatiques incompréhensibles. Qu’est ce qui se cacherait derrière toutes ces décisions que les autorités brazzavilloises prennent ? C’est la question qui revient sur les bouches des tous les congolais. Malgré les missions de bons offices infructueuses des émissaires de Kabila, Brazzaville durcit le ton jusqu’à imposer un visa pour entrer sur son territoire.
Le gouvernement congolais par le canal de son ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, s’est dit surpris de cette décision qu’il qualifie d’unilatérale de la part du Congo-Brazzaville. Réciprocité oblige, à son tour, Kinshasa exige aussi un visa pour entrer en Rd Congo mais avec moins d’exigence que le Congo Brazzaville qui, lui vous demande en plus du visa, une lettre d’invitation, une réservation d’hôtel, un compte bancaire….
Pouvons- nous conclure que les relations sont en train d’être rompues entre les deux pays ? Certains diraient oui, et d’autres non. Comment comprendre que les autorités de Brazzaville n’accordent aucune considération a toutes les démarches entreprises par Kinshasa pour essayer de trouver une solution à ce problème d’expulsion ? Ce qui est vrai, un mauvais vent souffle sur les deux capitales les plus rapprochées du monde. Peut-être pas, disent certains analystes qui pensent plutôt que tout cela fait partie d’une stratégie coordonnée des plus hautes autorités de deux Congo. Qui sait si derrière cette réciprocité d’exigence mutuelle de passeport estampillé de visa, les deux pouvoirs visent par un subtil jeu à contrôler le flux d’émigrés échappant à leur contrôle effectif et respectif ?
Est-ce s’agit-il d’une subtile manœuvre de fichier tous ses opposants qui se cachent réciproquement de l’autre côté de la frontière quand on sait que la déstabilisation de Kinshasa s’opère toujours à partir d’une base arrière à Brazzaville. Réciproquement, en 1997 ce sont les ex-FAZ et autres Brazza-congolais installés à Kinshasa qui ont été récupéré par les milices qui ont sévi dans la guerre civile opposant le président Lissouba et le rebelle Sassou ?
Rebondissement dans l’affaire Morgan : Morgan est mort des suites de tortures
Selon le rapport médical établi par des médecins des FARDC, Morgan a été torturé avant de mourir, informe La Tempête des Tropiques. Le chef milicien Paul Sadala alias Morgan a effectivement été tué, alors qu’il répondait positivement à l’appel à la reddition lancée par Kinshasa, pour pacifier la partie orientale de la RDC. Telles sont les conclusions de la première phase de l’instruction judiciaire réalisée sur les circonstances qui ont entouré la mort de ce rebelle. Cette phase s’est clôturée le lundi 19 mai, à Bunia.
Le Forum des As révèle de son côté que le corps de Morgan a été inhumé à Bunia, après la réalisation de la première phase de l’enquête. Au cour de cette enquête, le commandant de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri, le général Fal Sikabwe et certains éléments de sa garde rapprochée ont été auditionnés nous renseigne ce quotidien. Car, après la mort de Morgan, le député provincial Joseph Ndiya, avait mis en cause des militaires congolais. Il les accusait ces d’avoir abattu le chef milicien.
Le Phare pense qu’il faut attendre le dépôt du rapport complet de l’enquête judiciaire et surtout la réouverture du procès y afférent du fait que le responsable de l’enquête judiciaire a déclaré détenir des éléments nécessaires pouvant aboutir à des poursuites judiciaires. Il se fait que pendant 34 jours, l’opinion a été convaincue que Morgan était décédé des suites des blessures au cours d’un accrochage entre lui, ses hommes et les éléments des FARDC dépêchés pour les escorter vers la ville de Bunia pour y transiter en attendant d’être transférés vers un centre de formation militaire.
Ces premières révélations sur la mort de Mort de Morgan viennent contredire la version officielle donnée par le gouvernement congolais, par la voie du tonitruant ministre Mende. Selon ce dernier, Morgan était mort des suites des blessures au cours d’un accrochage entre lui, ses hommes et les éléments des FARDC. Encore un mensonge !!!!!!
Il est tout de même surprenant de constater la rapidité avec laquelle les conclusions de la première phase de l’enquête judiciaire sur les circonstances qui ont entouré la mort de ce rebelle ont réalisées. D’autant qu’en RDC, il ne faut pas trop compter sur les enquêtes qui, pour la plupart, n’aboutissent jamais. Il s’agit là d’une performance fort encourageante et l’opinion devrait soutenir ces genres d’action.
Cependant, il ne faut pas surtout perdre de vue que d’autres enquêtes, plus importantes aux yeux de l’opinion publique que celle sur la mort de Morgan semblent étouffées ou mises sous silence par une main judiciaire ? politique? noire. Il s’agit entre autres de l’attaque mortelle du colonel Mamadou Ndala. Une enquête dont, depuis la disparition de ce vaillant officier des FARDC, l’autorité ne parle alors que ce dernier a été tué avant Morgan et malgré la surmédiatisation de cette attentat. Comment expliquer cela ? Est-ce un problème des moyens qui manquent pour enquêter sur cette affaire ? Est-ce que parce qu’on ne veut pas que l’on connaisse la vrai raison de sa mort qui pourrait révolter les congolais ? Est-ce un manque de volonté politique ? Le gouvernement congolais devrait également faire diligence afin de fournir à l’opinion les conclusions de l’enquête sur la mort de Mamadou Ndala.
Il en est de même des tueries du 30 décembre 2013 à Kinshasa, au Maniema et au Katanga dont les organisations des droits de l’homme parlent de plus d’un massacre de plus de 300 morts alors que le pouvoir se barricade dans un mutisme qui frise la complicité.
Albert Moleka limogé de ses fonctions au sein de L’UDPS
La Prospérité titre : Ça brûle à l’UDPS, Tshisekedi chasse Albert Moleka ! Il n’a plus de titre, ni qualité, pour engager Etienne Tshisekedi et l’UDPS explique le quotidien de Mont Fleuri qui précise que C’est par une note circulaire que les instances dirigeantes de ce parti, ont choisi de mettre les points sur les ‘’i’’, en brisant le mythe qui, depuis un certain, entourait l’état de relations devenues tumultueuses entre le leader maximo et son Directeur de Cabinet…
La Tempête des tropiques a fait aussi un gros titre à la Une à ce sujet : Etienne Tshisekedi écarte Albert Moleka. Il ne peut plus parler au nom de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) dont il est désormais ancien membre de son cabinet. « Albert Moleka n’est plus habilité à engager ni Estienne Tshisekedi Wa Mulumba ni la fille ainée de l’opposition en RDC », pouvait-on lire dans les colonnes de ce quotidien.
Autocratie au sein du parti d’Etienne Tshisekedi ou tribalisme ? Qu’est ce qui se passe dans ce grand parti politique de l’opposition congolaise? Comment peut-on gérer les affaires du parti comme si on gérait sa maison ? Il y a beaucoup de frustration ressentie au sein de l’UDPS, notamment parmi les cadres non ressortissants de la province du président Tshisekedi, semble-ton percevoir ça et là. Après la mise à l’écart de Jacqmain Shabani, l’ancien secrétaire Général de ce parti qui incarne la lutte pour la démocratisation, c’est au tour d’Albert Moleka de faire les frais de ce parti qui donne l’impression de fonctionner de manière plus dogmatique que démocratique. C’est-à-dire un parti dont le fonctionnement interne est contraire à ses aspirations les plus profondes d’instaurer la culture démocratique en RDC. Car la démocratie favorise la promotion du dialogue, de la conciliation au lieu de la division et l’exclusion. Malheureusement, l’UDPS est un parti réputé pour ces Fatwa à l’encontre de toute voix dissonante à celle du Mulopwe ou de son entourage direct. Qu’en deviendra-t-il lorsque l’UDPS accédera un jour au pouvoir et devrait s’associer avec d’autres tendances politiques qui ne partagent pas les mêmes convictions idéologiques et partisanes qu’elle ? N’est-ce pas que la promotion de culture démocratique commence à la porte de son propre parti et non ailleurs ?
A l’approche de l’année fatidique de 2016, d’autres exclusions du genre sont attendues à coup sûr. Le parti du lider maximo traverse une zone de turbulence depuis son échec à accéder au pouvoir effectif (impérium) en 2011. Ainsi, dans une sorte de guerre de succession qui ne dit pas son nom, les démons de la division qui caractérise ce parti reviennent sept fois plus forts avec le risque de réduire l’UDPS en lambeaux, comme l’a trouvée le sphinx de Limété après sa longue période de convalescence en 2010. Période où le parti était déchiré dans une guerre de leadership entre Alexis Muatanda et Beltchika, tous deux entre temps écartés à leur tour par le seul maitre à bord. L’UDPS, à l’instar d’un autre parti dirigé par un autre président à vie, le PALU d’Antoine Gizenga, semble miné par une sorte de coterie tribale en son sein. Il y a quelques mois, le PALU a exclu certains de ses membres les plus influents, affaiblissant de fait ce parti qui fut une des révélations des élections de 2006.
A l’allure où vont les choses, avec le retrait probable de Tshisekedi de la scène politique, l’UDPS risque de devenir l’ombre d’elle-même si son autorité continue à exclure et diviser au lieu de rassembler autour de sa personne.
Que reproche-t-on à Albert Moleka ? Après un recoupement des informations auprès des militants de l’UDPS, il semble qu’on accuserait Albert Moleka d’avoir accepté le poste de premier ministre que le pouvoir lui aurait proposé (conditionnel). Mais selon d’autres indiscrétions, Albert Moleka n’était pas apprécié par un groupe de cadres de l’UDPS (originaires du Kasaï) qui estimaient que Moleka avait une grande emprise sur le président et qu’il fallait à tout prix trouver un moyen de le mettre hors de portée de Tshisekedi. Albert Moleka est considéré par des analystes comme un des rares hauts cadres compétent de l’UDPS. Intègre, travailleur, constant, modéré et conciliant, ce profil très alléchant commençait à intéresser plusieurs chancelleries occidentales qui verraient en lui un des plus sérieux dauphins de Tshisekedi. Moleka a impressionné positivement plus d’un interlocuteur lors des différentes tractations diplomatiques qui ont émaillé élections de 2011. Ce qui n’a peut-être pas plu à certains caciques et autres proches du lider maximo qui estiment que l’UDPS est une affaire clanique, voire tribale ou une affaire de potes, les faucons du parti.
C’est le comble avec les partis politiques en RDC qui fonctionnent sur base de la personnification, se résumant et s’identifiant à la personne et l’entourage du président. Le parti c’est le chef, démocratie ou non ! Et lorsque ce dernier meurt par exemple, il s’en va avec son parti. Ce ne sont pas le MNC de Lumumba, le MPR de Mobutu, le PRP de LD Kabila ou l’UFERI de Jean Nguz karl-i-Bond qui me contrediront. Les considérations ethno-tribales et ethniques prennent trop souvent le pas sur les compétences. Et à voir l’opacité dans laquelle l’UDPS fonctionne aujourd’hui, l’on peut prévoir que ce parti va droit au mur.
Et l’occasion pour DESC de conclure en rappelant que la lutte politique poursuivie par tout parti vise un seul objectif, la conquête du pouvoir. On exerce le pouvoir pour améliorer le bien-être général de ses concitoyens. Faire la politique sans atteindre ces objectifs c’est passer à côté de son combat politique. L’exemple du combat politique et la grandeur humaine de Nelson Mandela doivent interpeller plus d’un en RDC. C’est sur cette exhortation finale que DESC propose à l’UDPS, de prendre le temps de faire une introspection de son fonctionnement en relevant ce qui a fait par exemple qu’elle soit passée à côté du pouvoir qui lui était prédestiné en 2011 car les seules tricheries ne suffisent malheureusement pas pour tout excuser ou expliquer. Dans des scrutins où tout le monde savait d’avance qu’il y aurait une mascarade électorale, le parti devrait en tenir compte dans sa stratégie car le pouvoir comme l’impérium ne se donne pas sur un plateau d’or mais il se conquiert.
One Comment “L’hebdo commenté par DESC : Semaine du 19 au 23 mai 2014”
Kabébé HM
says:Merci Jean-Jacques pour tes analyses tant cohérentes que pertinentes. C’est un travail de qualité et hautement pédagogique pour nos compatriotes véritablement engagé(e)s dans le combat pour l’avènement d’un Etat de droit dans Notre Congo ainsi que pour tous ceux désireux de comprendre la problématique RDcongolaise.
Cependant, lorsque tu avances « On exerce le pouvoir pour améliorer le bien-être général de ses concitoyens » permets-moi de te faire remarquer : sauf en RDC où l’exercice du pouvoir est devenu synonyme d’un enrichissement rapide et sans raison, et, l’occasion de distribuer des postes clefs aux cousins, cousines, concubines et amis n’ayant aucune compétence dans les matières dont des responsabilités leur sont confiées.