L’essentiel de l’actualité hebdomadaire commentée par DESC
Semaine du 28 juillet au 02 aout 2014
L’actualité de la semaine a été dominée notamment par la campagne de sensibilisation pour la révision de la Constitution lancée par le Parti du peuple pour la reconstruction, le PPRD, et la Réaction immédiate de l’Opposition pour contrer cette initiative de la Majorité présidentielle (MP). Mais aussi le sommet Etats-Unis – Afrique qui se tiendra du 4 au 6 août prochain, aux Etats-Unis.
Le parti présidentiel, le PPRD, se lance dans la révision de la constitution
L’annonce du lancement par le du Parti du peuple pour la reconstruction, PPRD de la campagne de mobilisation de tous leurs militants à la révision constitutionnelle a été faite le 28 juillet dernier par son Secrétaire général, le professeur Evariste Boshab, au cours d’une matinée politique animée par ce dernier. L’Opposition quant à elle, hostile à cette idée de revoir la Constitution, réplique en convoquant un grand rassemblement populaire ce lundi 4 Août afin de mobiliser l’opinion congolaise contre cette initiative de la MP.
Le Forum des As a révélé que le PPRD, formation politique phare de la Majorité présidentielle, s’inscrit dans la démarche de révision constitutionnelle parce que la Loi fondamentale du 18 février 2006, elle- même, prévoit les différents mécanismes de sa modification. Aussi, le Secrétaire général de ce parti de la Majorité estime-t-il que s’incruster dans cet interstice, est une manière de respecter la Constitution.
La Prospérité a rapporté : « Sans tenir sa langue en bribe, il a présenté la position du PPRD par ce bout de phrase lapidaire : ‘le PPRD tirera toutes les conséquences entre une Constitution liée, en son temps, à la paix de brave entre belligérants et, une Constitution dont la mission est de faire de notre pays un Etat émergent’, dixit Evariste Boshab ».
Et journal Le Phare d’ajouter : « lorsqu’un tel message émane de la direction politique du parti phare de la Majorité Présidentielle, cela implique forcément la mise au pas de tous ses partenaires membres de la famille politique du Chef de l’Etat. »
En réaction aux propos des animateurs de la MP, Evariste Boshab, Aubin Minaku, et Richard Muyej, prônant la révision constitutionnelle pour conserver le pouvoir, a écrit Le Phare, les tenants de l’Opposition, ont résolu de faire bouger le cocotier. Dans une rencontre avec la presse le mardi 29 juillet 2014, à la paroisse Notre Dame de Fatima, considérée comme le symbole de la lutte pour l’alternance démocratique en RDC, Bruno Mavungu de l’UDPS, Jean-Bertrand Ewanga de l’UNC, Martin Fayulu des FAC, accompagnés de Mwenze Kongolo et Pascaline Kudura…, ont, dans une déclaration commune, annoncé un grand meeting, ce lundi 4 août 2014, à la place Sainte Thérèse à N’djili.
« Le but de cette manifestation est de mobiliser le peuple congolais contre la révision de la Constitution que la Majorité présidentielle tient à matérialiser, après avoir, plusieurs fois, émis cette intention, à travers des déclarations, interviews, émissions, voire des écrits dans la presse », fait savoir La Tempête des Tropiques.
Evoluant toujours en cavalier seul, pour des raisons qui lui sont propres, Le MLC, parti de Jean-Pierre Bemba a aussi pour sa part levé le ton et donné sa position face à ce projet du PPRD. Le Potentiel revient sur la déclaration de Thomas Luhaka, Secrétaire général du MLC, qui souligne : « A ce sujet, nous tenons à attirer l’attention des membres de la majorité présidentielle sur le caractère dangereux de la révision des dispositions verrouillées énumérées dans l’article 220 de notre Constitution ». Le Forum des As fait savoir qu’à cette allure, la session parlementaire de septembre annonce des étincelles dans l’air. Le projet de révision constitutionnelle soulève des vagues.
« C’est dans ce climat de vive tension électorale que l’Opposition a donné rendez-vous au souverain primaire pour le premier round de sensibilisation ce lundi 04 août 2014 à la Place Sainte Thérèse, dans la commune de N’Djili », a noté Le Phare. D’après Africa : News « Pour rester au pouvoir pendant longtemps, il faut du courage et de la détermination ».
Cette sortie médiatique du PPRD qui dévoile enfin ce que les analystes les plus sérieux redoutaient a sonné comme une ombre de choc auprès de plusieurs observateurs naïfs qui voyaient en Kabila un vrai démocrate. Un secret de Polichinelle pour DESC qui, dans la plupart de ses publications, n’a jamais accordé un moindre crédit à un président autocrate, au passé nébuleux et entaché de crimes et assassinats. Un président qui, au lieu de promouvoir les principes de la démocratie et de l’Etat de droit, s’est évertué à escamoter la démocratie de toute sa substance pour en faire une para-démocratie.
Laissons DESC rappeler que La « para-démocratie » peut être définie comme un régime politique présentant les parures d’une démocratie mais son exercice pratique reste marqué par un comportement autocratique ou dictatorial. Dans une para-démocratie, généralement une Constitution consacrant l’indépendance des trois pouvoirs constitutionnels : Législatif – Exécutif (Présidence) – Judiciaire – est en place, des élections sont organisées assez régulièrement, les droits et libertés fondamentaux des citoyens sont garanties dans la législation nationale. Cependant, les dirigeants au pouvoir instrumentalisent et pervertissent ces institutions, truquent les élections et mettent en place une gouvernance clientéliste et un système d’intégration verticale des élites qui, selon Jean-Philippe Peemans, favorise le renforcement des « réseaux de pénétration ethno-centralisatrice ». Ce, avec souvent pour finalité de se maintenir ad vitam aeternam au pouvoir et de conserver leurs privilèges sociaux… En bref, il s’agit d’un régime de type dictatorial qui utilise un lexique et des outils de la démocratie pour sauver les apparences. (http://afridesk.org/la-para-democratie-une-chape-de-plomb-au-developpement-de-lafrique-post-independance-jj-wondo/).
Pourquoi cette annonce anticipée de la révision de la constitution alors que l’opinion attendait de voir le président et sa majorité mettre l’accent sur le gouvernement de cohésion nationale censée, selon eux, ramener la sérénité et apaiser les esprits ? Est-ce, par cette décision cavalière du PPRD, en attendant sa confirmation de forme par la MP, Kabila enterre définitivement les recommandations des concertations nationales et son souhait émis à plusieurs fois d’aboutir à une cohésion nationale ? Est-ce que parce que le petit jeu de cache-cache des partisans de Kabila n’en était plus vraiment aux yeux d’une population au vu des déclarations confusionnelles des kabilistes et qu’il n’y avait plus moyen de faire autrement, face à une opinion publique qui ne cesse d’exiger que le président puisse se prononcer sur son avenir politique, après son discours décevant du 29 juin, face à la nation, qu’ils se sont résolus de lâcher un ballon d’essai pour jauger l’humeur de l’opinion nationale et internationale?
Est-ce que cette manœuvre de la MP en faveur de la révision constitutionnelle à tout prix, sans un débat national préalable, ne traduit-elle pas une peur du camp présidentiel de faire l’objet des règlements de comptes et d’autres actes de représailles envers son chef et ses partisans dont la gouvernance kleptocratique et ultra-répressive a laissé de profondes blessures auprès des populations qu’ils ne sont pas parvenues à réconcilier via un dialogue franc pour la cohésion nationale ? Une cohésion qui ne peut se réaliser sans justice.
Certes, aucune constitution au monde n’est immortelle. Comme soutiennent certains analystes, la révision constitutionnelle fait partie du jeu démocratique et ne doit pas être une question taboue pour autant qu’elle s’opère en stricte conformité des modalités prévues à cet effet, notamment en respectant scrupuleusement les dispositions dites intangibles de ladite constitution. Lesquelles dispositions ne doivent pas être interprétées par analogie à d’autres constitutions du monde qui, elles, n’ont pas été élaborées dans les mêmes contextes sociopolitiques et sécuritaires que celui de la RDC. Un pays qui reste encore à ce jour un pays non totalement pacifié et encore sous perfusion de la communauté internationale, la MONUSCO. Ce qui fait craindre le retour des démons du passé, si jamais Kabila et sa MP s’entêtent à faire le forcing qui sera considéré comme étant un cpou d’état constitutionnel consécutif à un hold-up électoral.
Pour rappel, Evariste Boshab a déclaré le 29 juillet 2014 ce qui suit : « En ce qui concerne la révision constitutionnelle…, le PPRD réaffirme sa position constante selon laquelle lorsque le peuple vous confie un mandant pendant une période déterminée, c’est pour que vous puissiez procéder également aux réformes institutionnelles nécessaires (…) La Constitution de la République Démocratique du Congo elle-même a prévu la manière dont elle peut être modifiée. S’incruster dans cet interstice, c’est aussi respecter la Constitution. (…) Et donc, tout Etat qui se respecte doit pouvoir tirer les conséquences de l’évolution de la mentalité pour que la logique institutionnelle soit en harmonie avec les aspirations de la population. Dans ce cadre, le PPRD tirera toutes les conséquences entre une Constitution paix de brave entre belligérants et une Constitution dont la mission est de faire de notre pays un Etat émergent. (…) Le PPRD… affiche clairement sa volonté d’encourager les institutions de la République à parachever les réformes pour que l’élan de la reconstruction ne puisse souffrir une quelconque interruption. L’homme qui fait détient également le pouvoir de défaire. Telle est la thèse que défendra le PPRD partout, afin que les aspirations du peuple soient respectées. Ce peuple que d’aucuns se réclament être les porte-paroles n’a donné mandat qu’à ses élus et garde aussi la possibilité de s’exprimer directement par la voie du référendum…»
M. Boshab oublie, en plus de son interprétation de manière sophiste et erronée de la Constitution et d’un parallélisme incongru fait par rapport aux réformes institutionnelles belges, que les élus auxquels il fait allusion, pour modifier la Constitution, ont été majoritairement nommés par Mulunda, Lumanu et lui à l’issue d’une élection chaotique décriée partout. Il oublie que tous les rapports objectifs des élection ont reconnu que : « L’organisation et la gestion chaotiques des élections du 28 novembre 2011 par la CENI ont engendré une crise de légitimité sans précédent dans l’histoire de la RDC. »
Dans son diatribe, Boshab semble confondre la légitimité et la légalité. DESC lui rappelle qu’un pouvoir légitime est un pouvoir dont le titre est juste tandis qu’un pouvoir légal est un pouvoir dont l’exercice est juste. La légitimité est la perspective d’où se place d’ordinaire le titulaire du pouvoir, c’est-à-dire le peuple dont l’élection a été volée le 28 novembre 2011. La légalité est la perspective d’où se place d’ordinaire le sujet, le gouvernant. Pour un peuple, la légitimité du pouvoir est le fondement de son devoir d’obéissance, la légalité du pouvoir est la garantie principale de son droit de ne pas être opprimé et du devoir de l’autorité de ne pas violer la loi, notamment la constitution du pays.
M. Boshab doit se rappeler que dans un régime où les institutions sont illégitimes s’instaure une crise de confiance du fait de la rupture du contrat social entre les gouvernants illégitimes mal ou non élus et le souverain primaire, le peuple. L’autorité se replie sur elle-même et se coupe du peuple. Le désenchantement s’installe alors par la perte de confiance dans l’action politique des gouvernants.
Par ailleurs, lorsqu’il fait allusion aux réformes institutionnelles en Belgique, il doit savoir que ces réformes ne visent pas les modes de scrutins ni la durée des mandats des élus, mais bien le transfert des compétences du niveau fédéral (national) vers les entités fédérées (Régions et Communautés). Ainsi, les réformes institutionnelles belges poursuivent la finalité de vider le pouvoir central (fédéral ou l’exécutif national) d’un maximum de compétences, c’est-à-dire, l’affaiblir, en ne lui laissant que quelques compétences régaliennes. Ainsi, le Roi des Belges voit son pouvoir de plus en plus dépouillé au fur et à mesure qu’on avance avec les réformes institutionnelles.
Ce qui n’est pas le cas en RDC, si l’on doive faire le parallélisme avec la Belgique, puisqu’il faut comparer les choses comparables, le projet de révision de la constitution voulu par Boshab et sa bande poursuit un objectif contraire car, tout se fait à l’envers. Les réformes constitutionnelles voulues par la MP visent la ‘surprésidentialisation’ et personnification du pouvoir du président au détriment du parlement et de la justice. De la sorte, les rapports de force entre les trois pouvoirs constitutionnels sont sciemment déformés grâce à un mécanisme politique insidieux rendant asymétrique l’équilibre démocratique entre ces trois pouvoirs. L’on constate que depuis 2006, l’essentiel du pouvoir a été confisqué par le Président de la République (et ses différents cabinets occultes) et le Gouvernement auxquels sont assujettis les pouvoirs législatif et judiciaire.
Ces réformes, contrairement à la Belgique, visent également à renforcer et à concentrer le maximum de pouvoirs sur une personne et autour de l’exécutif central, à partir de Kinshasa, au détriment de la décentralisation territoriale et administrative voulue par le constituant de 2006. Déjà, le principe de transfert des compétences vers les futures 26 provinces prévues par la constitution de 2006 a été charcuté par la révision unilatérale de 2011.
Une folie de tout faire à contre courant des options prises par la constitution promulguée le 18 février 2006 et qui avait pour ambition, suivant l’exposé des motifs et les travaux parlementaires, d’assurer à la fois la stabilité, l’efficacité de l’Etat congolais ainsi que les libertés démocratiques créatrices d’idées et de progrès. Or vouloir modifier la constitution, à des fins autres que celles voulues en 2006, c’est ramener le chaos et l’instabilité politique aux conséquences graves das un pays encore placé sous perfusion de la communauté internationale sur le plan sécuritaire.
A voir l’effervescence affichée par les bonzes et laudateurs de la MP, l’on croit avoir affaire à une pratique que Dieudonné Musibono Eyuk’anki qualifie de « mascarade qui consiste à propulser au sommet de l’Etat des dirigeants fabriqués qui n’ont pour seul intérêt que l’accès rapide et facile aux richesses du pays. Des dirigeants sans vision claire ni projet de société autour desquels on crée des mythes où tout est fait pour montrer qu’ils travaillent bien alors qu’ils sont incapables d’établir clairement aucun bilan à la fin de chaque exercice budgétaire. » Mus par la corruption et l’appât du gain, les pseudos intellectuels Congolais et leurs courtisans occidentaux, avec leur presse y comprise, qui défilent à la cour des « petits princes nègres », développent du sophisme pour défendre leur « messie » devant l’évidence de l’échec du bricolage (Cité in Les Armées au Congo-Kinshasa).
Ces dirigeants, écrit pour sa part le professeur Kadony Nguway Kpalaingu de l’UNILU, ont eux-mêmes « une double personnalité en conflit permanent. La personnalité externe qui lit le discours prêt-à-porter élaboré par des techniciens pour faire plaisir au sens et provoquer les émotions des auditeurs. Cette personnalité couvre une autre, interne mais profonde, qui s’oppose au contenu du discours prononcé par la personnalité externe. Généralement, c’est le cas fréquent, le contenu du discours s’oppose à sa pratique sociale et à son vide culturel dû à l’absence d’une bonne éducation de base en famille, à l’école, à l’université et voire à un déficit de formation » militaire classique (cas de Mobutu et des Kabila père et fils)… (KADONY Nguway Kpalaingu, « Reconstruction de l’Etat : défi de la décentralisation et de la gouvernance locale de la 3ème République Démocratique du Congo, in Les Défis de la Consolidation de la Paix en RDC), Africa Peace Reaserch Series numéro 2, University of Bradford, 2008, pp.55-56 –
Et de poursuivre : « la pratique des acteurs congolais est caractérisée par le manque de sens de responsabilité. Le discours qu’ils prononcent, les programmes d’action ne trouvent pas généralement leur concrétisation dans le monde physique. Ainsi, dans le langage populaire congolais la politique est synonyme de mensonge, d’intrigues et de champs d’assassinats. C’est le corollaire de l’inculture qui domine les membres de la société congolaise et qui fait qu’une fraction de la population se hisse au-dessus de la loi ou encore se considère co-égale à la loi. « Ce comportement pathogène est fréquemment observé en RD Congo chez ceux qui exercent certaines fonctions politico-administratives, leurs alliés et les membres de famille agissent souvent de la même façon. Ils violent la loi sans gêne… » ( KADONY Nguway Kpalaingu cité in Les Armées au Congo-Kinshasa).
Comment ne pas être d’accord avec cette description intemporelle d’une catégorie de politiciens congolais, connus pour leur malhonnêteté, leur manque d’éthique politique et leur soif effrénée de l’argent, faite en 1962 par le journal Présence Congolaise : « …le titre de député était devenu l’objet de la dérision publique, et que c’était le terme que l’on utilisait maintenant pour désigner un voyou et un vaurien » (L’opinion publique et le Parlement national, Présence Congolaise, 3 novembre 1962).
Selon l’opinion publique majoritaire, la déclaration du Secrétaire générale du PPRD n’est pas une surprise pour le peuple congolais. Changer la constitution c’est aussi la respecter c’est vrai, dit-elle, mais dans le cas d’espèce la majorité au pouvoir veut seulement privilégier les intérêts égoïstes et mafieux d’un groupe au détriment de la population congolaise. Ce n’est pas l’intérêt général qui est poursuivi dans ce projet. Et l’opinion de se poser la question: Est-ce le fait de modifier la Constitution, un document fondamental pour un Etat, à chaque étape importante devant témoigner de la maturité politique c’est la respecter ou l’affaiblir? Et bizarrement, cela se passe toujours à l’approche des élections.
Le Sommet Etats-Unis – Afrique : sommet de tous les dangers?
Les journaux de la capitale congolaise se sont également penché sur l’annonce de la tenue du 4 au 6 aout prochain du Sommet Etats-Unis – Afrique sous l’invitation du Président américain Barack Obama.
Le Potentiel s’interroge sur le caractère même de ce sommet : «Que peut-on attendre concrètement du sommet Etats- Unis/Afrique? Pourquoi cette mobilisation? Que sortira-t-il de Washington ? ». Espérons qu’il ne s’agira pas seulement du commerce et de l’économie. Parce que, chaque fois que les intérêts économiques sont confrontés avec les questions de démocratie et des droits de la personne, c’est souvent les intérêts économiques qui prennent le dessus au détriment de la démocratie et des droits de la personne. « Sommet de Washington : RDC, des opposants invités chez Obama ! », a fait savoir pour sa part La Prospérité, qui a indiqué qu’aux dernières nouvelles, Clément Kanku wa Tshibwabwa, Coordonnateur National de la Plateforme ‘’Union pour la Nation’’ et, en même temps, Président National du ‘’MR’’, serait en route pour Washington. Il n’y sera pas seul. Dans la foulée, l’on signale que quelques figures de l’Opposition feraient le même mouvement vers les USA. Vital Kamerhe, de l’UNC, Fayulu Martin, de l’Ecidé, sont parmi les noms les plus cités, dans ce sens. L’UDPS y dépêcherait un représentant.
Tout le monde aura les yeux tournés vers Washington où se tiendra du 4 au 6 Aout prochain, le sommet de Washington. Rencontre du président Américain avec les dirigeants Africains. De quoi sera-t-il question lors de ce sommet ? Il faut peut-être attendre le début du sommet pour en savoir d’avantage.
DESC se limite pour l’instant à ces quelques titres évoqués dans la presse kinoise sur ce sommet en renvoyant nos lecteurs à relire attentivement nos eu dernières publications sur les stratégies développées par Kabila face au discours américain à propos de la fin de son mandat en 2016.
Par ailleurs, DESC reviendra, bien sûr, dans une analyse exclusive réservée à ce sommet, sur les enjeux et les retombées de cette rencontre décrite d’historique par le président Obama. Il s’agira pour DESC d’analyser si l’alternance voulue par Obama n’est pas juste un slogan de bonne intention, éloignée de la réalité politique africaine.
Mais avant cela, DESC commencera dès le lundi 4 août, une série d’analyses inédites pour tenter de décrypter l’acharnement du président américain sur Kabila et cerner la personnalité de Obama, un personnage politique, parfois jugé et condamné hâtivement, à tort ou à raison, sans réellement comprendre qui se cache derrière ce personnage politique et qui influencent notamment sa politique (africaine).
One Comment “L’essentiel de l’hebdo commenté par DESC – Semaine du 28 juillet au 02 aout 2014”
Timothee TSHAOMBO SHUTSHA
says:LA SOUVERAINETÉ D’UN PEUPLE, c’est aussi lors que ce même peuple peut mettre fin aux mandats de ses dirigeants en plein exercice, si ceux-ci se détournent de sa volonté…et là, le Peuple Congolais doit s’exprimer.
Je viens de parcourir l’article exclusif de DESC sur l’essentiel de l’actualité de la semaine en RDC. Bien que long, chaque phrase avait sa raison d’être, vu la sensibilité de la question.
En effet, je tiens à rappeler de prime abord, et Jean Jacques Wondo l’a relevé, que nous avons déjà au début de l’année, signalé et dénoncé en même temps, les intentions de Joseph Kabila de demeurer au pouvoir par un coup d’Etat constitutionnel. Nous y avons consacré plus d’un article paru ici sur DESC. A l’époque, tous les ténors de la majorité de Kabila nous répondaient que cette question n’était nullement à l’ordre du jour, car le Chef de l’Etat est en plein mandat et que ce qui lui porte au cœur n’était que son programme de la modernisation du pays. Que cela n’est que procès d’intention. Je pose maintenant la question: OU EN SOMMES-NOUS?
Ayant brisé le silence, le SG du PPRD Boshab, dont je connais personnellement le tempérament, va obliger les sociétaires de le Majorité dite Présidentielle, à faire leurs déclarations d’adhésion à la démarche, synonyme de loyauté et soutient à leur guide Kabila, pour continuer à mérité les facilités et avantages… C’est ici que les voix vont se lever, l’ors qu’on connait la liberté d’esprit de plus d’un leader membre d’abord du PPRD, mais qui ne font aucune déclaration à ce sujet, ainsi que ceux de la MP, dont notamment Olivier Kamitatu qui, vous vous rappelé, a clairement dit au Burkina Faso si je ne m’abuse, « qu’on ne doit pas lier et condamner l’avenir de toute une nation autour d’un seul individu ». Ces genres de propos sont claires et signalés au sein de la famille politique de Joseph Kabila. Il faut ajouter sur cette liste le Mouvement social pour la Renouveau (MSR), qui, il faut le rappelé, a suspendu entre fin Juillet-début août 2013 sa participation à toutes les activités à caractère politique au sein de la MP, et a annoncé le lundi 19 août 2013, avoir levé sa décision de suspendre sa participation aux rencontres et activités à caractère politique au sein de la Majorité présidentielle. Ce parti, deuxième force politique de la majorité, avait suspendu sa participation aux activités de la famille politique du chef de l’Etat à la suite de la condamnation de son député Muhindo Nzangi à trois ans de prison ferme par la Cour suprême de justice pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Or, on sait que l’autorité morale si non le président du MSR n’est autre que le Conseiller Spécial de Joseph Kabila en charge de la défense et sécurité…Cela dénote un malaise profond au sein d’une même famille politique. Et beaucoup d’autres sont encore dans l’ombre, mais vont se prononcer pour ou contre, dans les prochains jours, par pression de BOSHAB.
De l’autre coté, je constate avec joie une prise de conscience des principaux partis de l’opposition pour taire leurs divergences et s’occuper du départ de Kabila. D’autres partis tant de la majorité que de l’opposition doivent se ranger sans tarder du coté du peuple. Les prochains jours serons riches en événements en RDC.