Jean-Jacques Wondo Omanyundu
POLITIQUE | 08-07-2014 10:34
9960 | 5

Les échéances électorales et le fonctionnement des institutions en RDC : Faut-il modifier la Constitution? – Dr Florent Pumu

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Les échéances électorales prochaines et

le fonctionnement des institutions en RDC :

Faut-il modifier la Constitution?

Par Dr Florent Pumu, MD Directeur Général du think tank Kamoto Centre basé à Londres (UK)

Les jours présents et futurs en RDC constituent un cauchemar qui me rappelle l’histoire d’ ‘Une terrible nuit’ vécue par l’officier d’artillerie dans les armées de Napoléon, Paul-Louis Courier (1772-1825) alors qu’il servait en 1806 en Calabre dans le Sud d’Italie, région alors occupée par les armées françaises. C’est une histoire bien connue de ceux qui, comme moi, ont passé leur temps sur les pupitres des écoles francophones. Dans cette histoire on se rappelle ce que dit le mari à sa femme «Eh bien ! Enfin, voyons, faut-il les tuer tous deux ? A quoi la femme répondit. « Oui ».
La RDC vit les moments d’angoisse similaire : « enfin faut-il modifier la constitution-en partant des articles 220 et 70 ?» A quoi Mr Evariste Boshab et les autres caciques de la Mouvance Présidentielle actuelle répondirent« oui » or « pourquoi pas ?»

C’est vrai qu’au delà de la propension monstrueuse de « j’y suis, j’y reste » qui bouillonne les cœurs de certains de voir le président Joseph Kabila perpétuer la logique mobutienne de « 100 ans tomotombeli » il existe des raisons valables et fondamentales pour le fonctionnement des institutions de l’état justifiant à ce jour la révision de la constitution du pays. C’est vrai aussi que la peur de voir le pouvoir profiter de cette occasion pour altérer les prescrits de cette constitution pour pérenniser le régime est justifiée. Ce pouvoir a déjà fait preuve de pareilles manigances avec, par exemple, la reforme de la loi électorale qui a fait de la présidentielle un scrutin a un seul tour, manœuvre dite bien calculée en faveur du Président actuel.

De façon générale, Les articles de constitution passibles et souhaitables pour certains de modifications sont : les 2, 70, 175, 197, 220, 226 et 227.

Le cas des articles 70 et 220 est particulier. Ces deux fameux articles sont bien connus, parce qu’ils portent s notamment sur le nombre et la durée des mandats du président de la République. L’article 70 dit que « le président de la république est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Cette disposition est ringfenced comme disent les anglophones par l’article 220. Tout amendement en relation avec le 70 altérant sa facture serait une atteinte grave à la constitution et la rendrait simplement caduque. L’article 220 stipule que « La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du président de la république, l’indépendance du pouvoir judicaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle ».

Modifier ces deux articles qui se complètent serait donc une atteinte à l’esprit et au texte de la constitution et en défaut premièrement de la fonction même du Président. Les prescrits de l’article 74 disent qu’ « avant son entrée en fonction, le président de la république prête, devant la Cour Constitutionnelle, le serment ci-après : « Moi…élu président de la République du Congo, jure solennellement devant Dieu et la nation d ‘observer et de défendre la constitution et les lois de la République ». Deuxièmement aller en faux contre les articles 70 et 220 menace le caractère ‘légitime’ du parlement actuel déjà engendré par des élections jugées frauduleuses par plusieurs institutions sérieuses dont The Carter Center (www.cartercenter.org), la Mission d’Observation Electorale de L’Union Européenne et la Conférence Episcopale Nationale du Congo(www.cenco.cd).

A ce jour, nos analyses basées sur certaines informations des sources crédibles nous font croire que les articles 70 et 220 ne seront point modifiés. Cela n’empêche qu’une vigilance tout azimut de toutes les forces acquises au changement démocratique en RDC dont Kamoto Centre fait partie soit renforcée.

Dans la constitution actuelle, les articles dont la modification est surement impérative pour le fonctionnement même de la démocratie dont nous réclamons sont :

1. L’article 2 : cet article est la base du cadre juridique et institutionnel des entités territoriales. C’est en fait l’architecture de l’Etat dans son ensemble. Il dit ceci : La République Démocratique du Congo est composé de la ville de Kinshasa et des 25 provinces dotées de personnalité juridique.

Parmi ces provinces il ya des entités comme Lomami, Nord-Ubangi, Tshopo , Tshapa. Le souci de ce proposé redécoupage territorial et administratif surement inspiré de la constitution du 1er aout 1964 dite ‘de Luluabourg’ a démontré la vision opaque sur cette matière des concepteurs de la présente constitution. En réalité beaucoup de ces entités deviendraient des provinces socio-économiquement non-viables et sans infrastructures de standard respectable surtout au regard de la logique d’octroi d’une grande autonomie aux provinces. A la lumière de la présente Constitution, les compétences reconnues à titre exclusif aux provinces et celles partagées avec le pouvoir central ne sont pas les moindres. Celles-ci englobent les secteurs vitaux de la vie de la nation entre autres la fonction publique provinciale, les finances publiques provinciales et locales, l’enseignement primaire, secondaire, professionnel et spécialisé, l’agriculture et la santé.

Certains soutiennent la non- urgence de modifier cet article 2, d’autant que dans les dispositions transitoires, l’article 226 dit qu’ « une loi de programmation détermine les modalités d’installation de nouvelles provinces citées à l’article 2 de la présente constitution. En attendant, la République Démocratique du Congo est composée de la ville de Kinshasa et des dix provinces dotées de personnalité juridique : Bandundu, Bas-Congo, Equateur, Kasaï Occidental, Kasaï Oriental, Katanga, Maniema, Nord-Kivu, province oriental et Sud-Kivu »

Un point important qui nécessite la modification de la constitution est l’article 227 qui ajoute cet élément « Les provinces telles qu’énumérées par l’article 2 de la présente constitution constituent les circonscriptions électorales des sénateurs de la première législature. Et si on ajoute les prescrits des artcles104 (les sénateurs sont élus au second degré par les Assemblées Provinciales et 105 (Le sénateur est élu pour un mandat de cinq ans) on se rend compte que le respect même de l’esprit et le texte de la constitution passe par sa modification pour notamment son harmonisation. La constitution est un instrument de bon fonctionnement des institutions du pays. Elle peut en constituer une entrave comme on l’a expérimenté en RDC avec le blocage du cycle électoral de 2011 qui devrait s’étendre aux gouverneurs des provinces et les animateurs des entités décentralisées. Le mandat des gouverneurs de provinces est arrivé à terme depuis 2012. Il n’ya pas eu qu’ un problème de financement de ces élections.

2. Un autre article de la constitution que le gouvernement serait content de voire modifié est dans la section 5 qui parle des finances publiques. L’objectif principal de cet article est la décentralisation financière pour mieux stimuler la croissance économique à partir des provinces. C’est l’article 175. L’alinéa 2 de cet article dit ceci « la part des recettes à caractère national allouées aux provinces est établie à 40%. Elle est retenue à la source ». Les dispositions de cet article 175 n’ont jamais été appliquées. Le non-respect des textes légaux et réglementaires en vigueur est encore un lot familier de la RDC. En justification de cet état des affaires, les raisons invoquées sont d’ordre économique et sécuritaire (la guerre de l’Est).

Le Gouvernement central serait rendu très pauvre financièrement si 40% est rétrocédé (ou retenu a la source) aux provinces de Kinshasa, Katanga et Bas-Congo. Dans un entretien très récent accordé à Radio Okapi (20 Juin 2014), Mr Julien Paluku Kahongya, Gouverneur de la province du Nord-Kivu a jugé insignifiant la somme de 500 ou 600 000 US$ que le Gouvernement Central rétrocède chaque mois à sa province. Il dit « Nous produisons et versons actuellement 14 millions de US $ par mois dans le compte du Trésor Public. Si on devait nous donner les 40%, nous serons autour de 5 millions ou 6 millions de dollars américains. Comme il ya une sort de solidarité nationale à laquelle nous avons accédé, nous sollicitons que le Gouvernement Central nous rétrocède même 20% de notre recette, c’est-a –dire autour de 3 millions US$ le mois.

A l’heure actuelle, la rétrocession de 40% aux provinces risque de drastiquement appauvrir le gouvernement central et d’engendrer des provinces ‘super-riches’ à coté des provinces très pauvres est un argument défendable. Il est vrai que dans le souci de soutien aux provinces moins économiquement productives comme l’ Equateur et le Bandundu, il est prévu à l’article 181 la création de la caisse de péréquation qui a pour mission « de financer des projets et programmes d’investissement public , en vue d’assurer la solidarité nationale et de corriger le déséquilibre de développement entre les province et entre les autre entités territoriales décentralisées. Elle dispose d’un budget alimenté par le Trésor Public à l’occurrence de dix pour cent de la totalité des recettes à caractère national revenant à l’Etat chaque année.

Il s’avère une réalité : Malgré les artifices des concertations nationales, les résultats disputés des élections de 2011 ont généré une crise politique très profonde en RDC cristallisée par une méfiance face au pouvoir surement partagée par la majorité des Congolais au pays et à l’étranger. Modifier la constitution dans le souci de prolonger le règne du président Joseph Kabila au delà de 2016 pourra être ouvrir une boite de Pandore de la mythologie grecque. Loin des débats partisans, Il existe des articles modifiables surement pour le bien du pays.

Dr Florent Pumu, MD
Directeur Général de kamoto Centre www.kamotocentre.com

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5 Comments on “Les échéances électorales et le fonctionnement des institutions en RDC : Faut-il modifier la Constitution? – Dr Florent Pumu”

  • Cher Florent,

    Au délà des considérations égoïstes, il y a nécessité de réviser la constitution pour pallier aux insuffisances de celle-ci.

    Je note que toutes les constitutions sont révisables selon qu’il s’agit pour un peuple de faire face à certaines réalités politiques et socio-économiques à un moment donné.

    Par contre, reviser la constitution dans un contexte de crise de légitimité peut s’avèrer très dangereux pour le pays. Le pouvoir actuel est issu d’un processus électoral chaotique et constesté de tous bords. La mojorité de la population de la population n’est pas prête à accorder u crédit aux initiatives de ce leadership défaillant.

    Qui plus est, ce gouvernement qui propose la révision constitutionnelle est censé reglé les affaires courantes en attendant le gouvernement de cohésion, réviser la constitution est une affaire courante?

    Ce serait mieux d’avoir un pouvoir doté de la légitimité populaire et ainsi réviser la constitution.

    Cordialement,
    Darly KAMBAMBA, Kamoto Centre Kinshasa
    darlykambamba@live.com

  • Norbert MBU-MPUTU

    says:

    RDC: CHANGERA OU CHANGERA PAS SA CONSTITUTION ?
    Je crois que l’article du Docteur Florent a le mérite de crever l’abcès. Il fait mieux, il pose « le » vrai problème : le président Joseph Kabila entrera-t-il dans l’histoire par la grande porte de devant en inaugurant une alternance politique et pacifique au Congo, au clair mettra-t-il fin à l’ère des coups d’Etat et des chefs des guerres ou par contre sortira-t-il de l’histoire (du Congo), comme nombreux, par la petite porte de derrière ? D’ailleurs, il en est sûrement conscient. D’où, son silence ou sa méditation. Ce n’est cers pas un jeu des cartes. Et, disons les choses vraies, il n’est pas facile d’être à sa place. Il peut être un homme réellement enchaîné. Cela ne voudrait pas dire que c’est lui qui est le vrai « fondé » du pouvoir, mais, comme on doit s’attendre, il existe et il doit exister plusieurs personnes pour qui la fin du président Joseph Kabila comme chef de l’Etat signifiera aussi la vie de leur carrière politique. Et, peut-être que c’est là que se pose le problème. L’ouvrage et les témoignages d’Honoré Ngbanda et du professeur Vundwawe sont éloquents là-dessus ; notamment sur le rôle joué par exemple par « l’oncle » (la frère de Maman Bibi Ladawa) auprès de Mobutu. Les mêmes causes produisant les mêmes effets !
    Mais, aussi, au fait, le vrai problème est qu’il semble que personne ne vient vraiment au chevet de ce Congo désormais sur une corde raide : ça passera ou ça cassera ! Alors qu’il doit y avoir une place pour une troisième voie : des messieurs qui apporteront une approche nouvelle, qui diviseront la poire en deux, qui proposeront une approche qui satisfera à la fois ceux qui partiront et qui doivent comprendre que trop s’éterniser fait mal finir, et ceux qui voudraient aussi les remplacer, non pas dans une logique de « Otes-toi que je m’y mette ».
    Le ton donné par l’Eglise Catholique n’est pas loin d’arrondir les angles. Mais, il ne vient que comme réponse à la chanson entonné voici quelques mois par le secrétaire général du PPRD, le professeur Boshab, dans son gilet du constitutionnaliste. Et aussi comme contrepoids à ces refrains de ces « mouvanciers » new-look après la fameuse réunion genre « prima curia » de Kingakati. Dieu merci qu’ils ont été rappelés à l’ordre, car, ils commançaient sérieusement à faire penser à l’époque d’Imana Engulu et Tumba Matulu, acolyte d’un certain Yezu Kitenge du gouvernement du Premier ministre Jean Nguz. (Paix aux âmes des disparus). Lui-même venu remplacé Ya Mungul Kiwuta Kodo Nkombo, Ministre d’Etat ! Je ferme la parenthèse !
    Il n’est donc pas impossible que demain l’Eglise Kimbanguiste vaquent à l’opposé et que les « Eglisettes » s’en mêlent et brouillent tout simplement la donne. On est déjà habitué avec ces choses-là, si ce n’est pas l’Eglise du Christ au Congo qui viendra s’opposer aux calotins!
    Certes, toute constitution nécessite une modification, mais dans les limites du tolérable. Certes, il n’existe pas de constitution parfaite. Mais, demander ou exiger une telle modification de la part des gestionnaires actuels risque d’être mal interpréter puisqu’ils chercheront à être à la fois juges et parties. Un tel impératif peut tout simplement être dégonflé si le président Joseph Kabila donnait toutes ces assurances attendues qu’il ne se présenterait vraiment plus ; qu’il ne briguerait plus un troisième mandat, qu’il irait dans les limites acceptées ! Ce n’est pas sorcier et tout le monde y trouvera sûrement son compte : les partisans du changement de la constitution et les opposants ! Ce qui ferait travailler les uns et les autres dans une vraie cohésion nationale pour une nouvelle constitution qui ne sera plus taillée sur mesure, qui évitera les erreurs du passé. Car, à bien analyser, cette constitution a des choses à en être élaguer ou devenues caduques par le fait de l’histoire.
    Puis, leçons d’histoire lorsque les Romains devaient, au premier siècle avant Jésus-Christ, élaborer leur propre et première constitution, celle-ci fut élaborée par ceux qu’on appela les « Duodecim Viribus Res Publicae Constituendae » (Douze hommes chargée d’élaborer la constitution de la République). Car, ils avaient comme devoir de faire passer la nation romaine de la royauté à la vraie république ; c’est-à-dire faire de Rome une république pour tous ; où le pouvoir revenait réellement au peuple, pour le peuple et par le peuple. Où, on abolissait le régime des intouchables et de ceux qui mangeaient et profitaient de la mangeoire pour un partage équitable des revenus nationaux. Toute la bataille de la plèbe de la Rome antique se situait dans cet enjeu : abolir les privilèges des patriciens. C’est d’ailleurs en ces termes que se pose la question du changement ou non de la constitution au Congo-Kinshasa : que faire pour que la république congolaise appartienne à tous ?
    Pour dégonfler le débat, les mêmes Romains avaient par exemple adopté que les personnes travaillant pour une telle constitution ne puissent pas se présenter aux échéances électorales à avenir, pour éviter évidement d’être juges et parties, comme dit ci-haut.
    Devons-nous ou pouvons-nous modifier la constitution ? Oui, mais dans les limites de l’acceptable ; dans les modifications modifiables. Mais, avec les exemples passées de celle-ci taillée sur mesure, le régime de Kinshasa aurait peut-être gagné en agissant comme le Premier ministre Britannique David Cameron. Il fait un pari avec le peuple Britannique : si vous donnez à mon parti (les Conservateurs) la majorité absolue aux élections prochaines, nous soumettrons la question de l’appartenance à l’Union Européenne au référendum. La majorité au pouvoir peut appeler le peuple congolais au même scénario : si vous votez pour notre prochain candidat (à désigner) aux élections présidentielles prochaines, nous allons modifier la constitution en corrigeant les erreurs contenues !
    Au point où on en est, il y a trop d’eaux sous les ponts ; il y a risque qu’on se soit engagé dans un vrai cul-de-sac. La fragilité de la démocratie et de sortie de guerre n’aidant en rien dans un débat sans anguilles sous roches…
    Puis, il faudra aussi bien relire les leçons de l’histoire des modifications de nos constitutions. Tout le monde rappelle toujours la fameuse constitution de Luluabourg comme étant la véritable et la meilleure. Hélas, l’analyse qu’n donne David Van Reybrouck dans son récent ouvrage « Congo. Une histoire » en dit long et mérite méditation sur cette constitution de 64. Je cite : « La nouvelle Constitution accordait en outre au chef de l’Etat un pouvoir bien plus grand. Dorénavant, il régnait en maître au-dessus du Premier ministre et de son gouvernement. Le Parlement aussi avait moins son mot à dire. Quand il adoptait une loi qui ne convenait pas au président, ce dernier pouvait exiger qu’elle soit soumise à un nouveau vote, car tout le monde peut se tromper. Et pour éviter une deuxième erreur, une majorité des deux tiers était nécessaire pour rejeter l’alternative présidentielle… En cas d’urgence, le chef de l’Etat pouvait lui-même devenir législateur. Désormais les querelles opposant le président à un Premier ministre récalcitrant appartenaient aussi au passé. « Il peut également, de sa propre initiative, mettre fin aux fonctions du Premier ministre, d’un ou de plusieurs membres du gouvernement central, notamment lorsqu’un conflit grave l’oppose à eux », stipulait l’article 62 (…). Kasavubu s’était préparé un lit de roses : le pays se composait de petites entités, le Katanga était morcelé en trois provincettes inoffensives et il tenait les rênes plus fermement que jamais. C’est ce que l’on appelle diviser pour mieux régner. Il ne pouvait plus rien lui arriver. Il en était du moins convaincu. » (345)
    Au fait, la modification de la constitution de 64 fut une modification taillée sur mesure de Kasa-Vubu. Elle lui donna plein pouvoir et elle devint tout aussi un bon moyen pour le faire balayer car se croyant lui-même intouchable.
    Au clair, après les récentes modifications de la constitution, il faudra toute la prudence pour s’engager sur d’autres modifications qui donnent l’impression des gens cherchant à s’amuser avec le feu. Feu écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma se livre à une vraie leçon de l’histoire et des leçons à tirer pour les apprentis sorciers des dictateurs. Comme de la blague, ce dictateur s’est vu emporter par une dernière tentative de faux coup d’Etat monté et manqué. Certes, comparaison n’est pas raison.
    Pour le moment, il peut avoir un débat sur la constitution ; ce débat aurait pu bien commencer dès le lendemain de la soumission de celle-ci au référendum. Mais, après les dernières tentatives de modification, avec les mois qui dont normalement les derniers du pouvoir actuel, toute tentative de modification risque de sentir mauvais et susciter des passions même les plus négatives. A moins que la question ne soit posée par des messieurs sans intérêts politiques aucuns… Il y a moyen d’avoir un débat dépassionné, un débat sans passion, un débat tenant compte des questions actuelles et des leçons d’histoire…
    Wait and see…
    Norbert MBU-MPUTU, Newport (Pays de Galles, Royaume-Uni)
    Kamoto Centre

  • Dr F Pumu

    says:

    Cher Jean-Jacques,
    Merci pour la publication de cet article dans le site de DESC-WONDO. L’article a été premièrement publié dans le journal le potentiel et il a été repris dans deux autre sites: celui de 7sur7.cd et Allafrica.com qui a une base à Washington DC. J ai suis content de le voir dans ton fameux site parce que je suis convaincu qu’il est un media-hub de grande valeur. Les deux premières personnes qui ont lu mon article, grands commentateurs de la vie politique da la RDC m’ont fait une confession. Jamais elles n’avaient lu la constitution de la RDC.
    Dans Kamoto Centre nous avons une approche différente sur le Congo. C’est une politique que nous avons adopté depuis la création de cette organisation. Cet article a été écrit dans cette approche. Elle consiste à amener le débat au centre du contenu de la matière avec considération des évidences, sans parti-pris qui souvent génèrent des jugements biaisés.
    Voici ici les commentaires suscités par l’article, ‘highted and pasted’ de 7sur7.cd.
    Best regards,
    your fellow Dr Florent Pumu

    # Révolutionnaire 24-06-2014 15:19
    C’est la crise de confiance vis-à-vis du pouvoir qui a engendré cette opposition farouche à la révision de la Constitution. Cependant toute constitution est « révisable ». Mais en ce moment précis, dans cette crise de légitimité, réviser la Constitution serait très dangereux pour la république. Il est souhaitable qu’on ait d’abord un pouvoir légitime, accepté par la majorité des citoyens. Ce n’est qu’ensuite qu’on peut penser à une révision constitutionnel le. Si le pouvoir s’entête, on risque de connaître une tempête pouvant balayer le pouvoir en place lui-même. Et ce qu’on a acquis sera anihilé. La destruction de tout l’édifice national. Le principe d' »après moi c’est le déluge » est diabolique.
    # Mzaliwa Mkungilwa 24-06-2014 19:24
    Non à Joseph Kabila au-delà de 2016 mais nous devons savoir pour le bien du pays que toutes les constitutions au monde se modifient en fonction de la réalité du moment.
    L’article 217 n’est pas bon pour notre pays;il entame la souveraineté de notre pays .Cet article est à effacer complétement; il est inacceptable et inadmissible pour un pays souverain.
    # Musemakweli 24-06-2014 20:01
    L’argumentation ne mangue pas d’intérêt cependant le plus grand déficit du pouvoir actuel étant avant tout MORAL,personne n’est prêt à accorder la moindre confiance aux initiatives d’un leadership qui a choisi de gaspiller toutes les opportunités nationales au profit des intérêts d’une caste corrompue et insatiable.!!!

  • Cher Florent,

    Au délà des considérations égoïstes, il y a nécessité de réviser la constitution pour pallier aux insuffisances de celle-ci.

    Je note que toutes les constitutions sont révisables selon qu’il s’agit pour un peuple de faire face à certaines réalités politiques et socio-économiques à un moment donné.

    Par contre, reviser la constitution dans un contexte de crise de légitimité peut s’avèrer très dangereux pour le pays. Le pouvoir actuel est issu d’un processus électoral chaotique et constesté de tous bords. La mojorité de la population de la population n’est pas prête à accorder u crédit aux initiatives de ce leadership défaillant.

    Qui plus est, ce gouvernement qui propose la révision constitutionnelle est censé reglé les affaires courantes en attendant le gouvernement de cohésion, réviser la constitution est une affaire courante?

    Ce serait mieux d’avoir un pouvoir doté de la légitimité populaire et ainsi réviser la constitution.

    Cordialement,
    Darly KAMBAMBA, Kamoto Centre Kinshasa.

  • Cher Jean-Jacques,
    Merci pour la publication de cet article dans le site de DESC-WONDO. L’article a été premièrement publié dans le journal le potentiel et il a été repris dans deux autre sites: celui de 7sur7.cd et Allafrica.com qui a une base à Washington DC. J ai suis content de le voir dans ton fameux site parce que je suis convaincu qu’il est un media-hub de grande valeur. Les deux premières personnes qui ont lu mon article, grands commentateurs de la vie politique da la RDC m’ont fait une confession. Jamais elles n’avaient lu la constitution de la RDC.
    Dans Kamoto Centre nous avons une approche différente sur le Congo. C’est une politique que nous avons adopté depuis la création de cette organisation. Cet article a été écrit dans cette approche. Elle consiste à amener le débat au centre du contenu de la matière avec considération des évidences, sans parti-pris qui souvent génèrent des jugements biaisés.
    Voici ici les commentaires suscités par l’article, ‘highted and pasted’ de 7sur7.cd.
    Best regards,
    your fellow Dr Florent Pumu

    # Révolutionnaire 24-06-2014 15:19
    C’est la crise de confiance vis-à-vis du pouvoir qui a engendré cette opposition farouche à la révision de la Constitution. Cependant toute constitution est « révisable ». Mais en ce moment précis, dans cette crise de légitimité, réviser la Constitution serait très dangereux pour la république. Il est souhaitable qu’on ait d’abord un pouvoir légitime, accepté par la majorité des citoyens. Ce n’est qu’ensuite qu’on peut penser à une révision constitutionnel le. Si le pouvoir s’entête, on risque de connaître une tempête pouvant balayer le pouvoir en place lui-même. Et ce qu’on a acquis sera anihilé. La destruction de tout l’édifice national. Le principe d' »après moi c’est le déluge » est diabolique.
    # Mzaliwa Mkungilwa 24-06-2014 19:24
    Non à Joseph Kabila au-delà de 2016 mais nous devons savoir pour le bien du pays que toutes les constitutions au monde se modifient en fonction de la réalité du moment.
    L’article 217 n’est pas bon pour notre pays;il entame la souveraineté de notre pays .Cet article est à effacer complétement; il est inacceptable et inadmissible pour un pays souverain.
    # Musemakweli 24-06-2014 20:01
    L’argumentation ne mangue pas d’intérêt cependant le plus grand déficit du pouvoir actuel étant avant tout MORAL,personne n’est prêt à accorder la moindre confiance aux initiatives d’un leadership qui a choisi de gaspiller toutes les opportunités nationales au profit des intérêts d’une caste corrompue et insatiable.!!!

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