Jean-Jacques Wondo Omanyundu
POLITIQUE | 09-10-2015 13:31
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Les défections des G7, Katumbi et GR présagent-elles la fin de Joseph Kabila ? – JJ Wondo

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Eléments de la GR en patrouille

Les défections des G7, Katumbi et GR présagent-elles la fin de Joseph Kabila ?

Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Les jours passent et se ressemblent pour Joseph Kabila qui, depuis le début de cette année 2015, est pratiquement un homme seul. Le président congolais en fin mandat présidentiel est à la fois confronté au refus de la population de le voir briguer un troisième mandat anticonstitutionnel, au refus de l’opposition de vouloir s’asseoir avec lui autour d’une table des négociations aux contours flous, à l’isolement diplomatique de ses parrains occidentaux qui l’ont fait roitelet en RDC, à une défection des 250 éléments de sa garde au Katanga et à la fronde au sein de son propre camp présidentiel qui a vu des poids lourds comme Kamitatu, Mwando Nsimba, Lumbi Okongo et surtout l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, prendre le large d’une majorité présidentielle qui tangue. Bientôt, ce sera au niveau de l’armée et des services de sécurité qu’il faudra s’y attendre à coup sûr  comme en atteste notre dernière livraison[1].

Katumbi G7

Les choses s’accélèrent-ils en RDC avec la fronde de Katumbi ? Brève analyse

L’actualité en RDC et dans les chancelleries intéressées par ce pays tourne autour de la démission de Moïse Katumbi du parti présidentiel, le PPRD, et du gouvernorat du Katanga. Cette démission, qui n’est pas en soi une surprise pour quiconque suit de près l’actualité de la RDC, a été à maintes fois prédite par les analyses de DESC. Nous pouvons par exemple citer cet extrait d’une analyse publiée le 30 janvier 2014 : « Les personnalités congolaises à tenir à l’œil en 2014 »  où j’écrivais : « Lorsque j’avance que la surprise proviendrait intra-muros, du camp du pouvoir, Moïse est certainement l’un de ceux par qui la page des Kabila pourrait définitivement se tourner. Il le dit souvent, ce n’est pas par hasard que mes parents m’ont donné le nom de « Moïse ». En plus, lorsqu’il déclare que le conseil que je peux donner aux présidents africains est de savoir quitter le pouvoir à temps. Qui pourrait encore douter des ambitions présidentielles de ce fils de l’ethnie Bemba (du sud du Katanga) aux origines juives ? »[2].

Toujours en 2014, à propos de Katumbi, dans l’analyse « Moïse Katumbi, l’alternance ou l’alternative à Kabila ? » nous avons écrit : « Ayant senti le roussi venir à l’échéance 2016, Katumbi s’est stratégiquement mis à l’écart en 2011, pour s’émanciper de toute contrainte, obligation et loyauté politiques en 2016 lorsque sonnera la fin du mandat de Kabila, afin de mieux sauter lorsque viendra son tour. Depuis, par de petites phrases assassines, l’homme ne cesse d’afficher ses ambitions, dans les cercles fermés qui le côtoient. Sans viser directement Kabila, il a déclaré ceci : « le conseil que je peux donner aux présidents africains est de savoir quitter le pouvoir à temps ». Plus récemment, l’homme s’est dit être mal à l’aise à la tête d’une province où les élections n’ont pas été organisées à l’échéance prévue… Dans d’autres cercles encore plus fermés, Katumbi aurait même déclaré : « si Kabila se permet de se maintenir au pouvoir en 2016, il n’aura ni à affaire aux congolais, ni à Tshisekedi encore moins à Kamerhe ou à Bemba, mais bien « à moi-même ». Suivez le regard de DESC… »[3].

Plus récemment, dans une analyse feuille de route, je récidivais encore en ces termes, parlant de Katumbi qui se profilerait comme : « Candidat indépendant du grand rassemblement avec l’ambition d’éclater (ou rassembler) à la fois la Majorité présidentielle (MP) et l’opposition en remodelant le paysage politique ? C’est le scenario qui semble se profiler actuellement, à en croire certaines sources proches de l’ancien gouverneur du Katanga.

En effet, ce n’est plus un secret que Moïse Katumbi Chapwe va se lancer dans la course à la succession de Joseph Kabila comme candidat indépendant avec l’ambition de rassembler la majorité des partis et mouvements membres de la MP et des partis modérés de l’opposition »

(…) Par ailleurs, Katumbi va plus que certainement bénéficier des soutiens au sein du PPRD et de la Majorité présidentielle (MP), notamment dans les milieux des Kinois (proches de Francis Kalombo) ou du journaliste Zacharie Bababaswe qui sont considérés comme étant des grands chantres de la MP. Dans les mois à venir, il faudrait s’attendre à l’éclatement de la Majorité présidentielle »[4].

Si cette défection était un secret de Polichinelle, sa survenance mérite néanmoins qu’on s’y penche un tout petit peu pour tenter de décrypter la suite des événements.

C’est effectivement vers le grand rassemblement de tous les Congolais que laisse entrevoir le message de Katumbi posté sur son compte twitter : « C’est ici pour moi l’occasion de lancer un appel à toutes les forces vives de la Nation, société civile, partis politiques de la majorité comme de l’opposition, hommes et femmes, jeunes et vieux, sans oublier les congolais de l’étranger, pour qu’ensemble nous mettions un terme au découragement, à la résignation et au fatalisme, en sauvegardant notre jeune démocratie ».

Comme nous l’avons également annoncé, la RDC rentre dans une période de turbulences politiques qui pourrait emporter le régime Kabila.

Pourquoi cette annonce maintenant ?

D’abord parce qu’il fallait se débarrasser de toute contrainte politique et partisane [5]. Ensuite, d’après des calculs politiques et diplomatiques, notamment des Occidentaux qui soutiennent Katumbi, il faut éviter la répétition de la situation du Burundi en RDC. Il faut donc aller vite et empêcher Kabila de gagner du temps et de mettre tout le monde devant le fait accompli, par un glissement techniquement inévitable. Ainsi, il faut tout faire pour « mettre Kabila hors d’état de nuire la démocratie » nous lâche une source diplomatique.

C’est pourquoi, se sentant isolés diplomatiquement par leurs parrains Occidentaux, Paul Kagame et Joseph Kabila se sont lancés dans un théâtre diplomatico-sécuritaire pour tenter de rééditer l’opération Umoja wetu 2 dans le Nord-Kivu en voulant précipiter la matérialisation des accords de Lemera avant qu’ils ne perdent le contrôle de la situation.

Selon une source diplomatique à New-York : « La pression américaine et de Ban-Ki-moon est très forte contre le président Kabila et son entourage… C’est le découragement total au sein de la délégation congolaise. La rencontre entre Raymond Tshibanda et Ban-Ki-moon a été un coup de massue qui est venu assommer tous les maigres espoirs  diplomatiques de Kabila ».

Ainsi, l’annonce de Moïse Katumbi – qui travaille avec le Groupe des sept cadres (G7) de la MP récemment exclus de la plateforme et plus que probablement avec Vital Kamerhe – et la rencontre entre Katebe Katoto, le frère aîné de Katumbi et Etienne Tshisekedi à Bruxelles[6] sont des signaux clairs qui indiquent que les choses risquent de s’accélérer, sinon de s’emballer d’ici à la fin de l’année 2016.

Il nous revient de source sûre de l’ONU que les ex-parrains de Kabila et de Kagame n’attendront pas que ces deux présidents en fin de règne[7] mettent en chantier leur projet d’une éventuelle opération militaire conjointe Umoja wetu 2 ou celui du référendum, pour agir.

Bref décryptage du message de Katumbi

Le message de Katumbi est plus qu’un réquisitoire contre la gouvernance de Joseph Kabila. D’abord, il confirme la volonté de maintien au pouvoir de Joseph Kabila. En tant qu’ancien haut cadre du PPRD, il est mieux placé et était mieux introduit pour en connaître les intentions cachées de Kabila. Ce n’est pas pour rien que dans son message, plutôt pondéré dans les détails, il déclare : « Au moment où nous peuple congolais, entrons dans la dernière ligne droite du dernier mandat constitutionnel du Président de la République, les faits indiquent que depuis bientôt un an, tout est mis en œuvre pour ne pas respecter la Constitution en entretenant retard, flou et illisibilité du cycle électoral et en élaborant une stratégie de glissement des dates des scrutins… ».

Ensuite, Katumbi se dresse contre les violations des droits humains et la gouvernance du régime de Kabila marquée par le non-respect du principe de l’Etat de droit. L’Etat de droit est une notion au cœur de la bataille politique d’Etienne Tshisekedi, le plus populaire des politiciens congolais, comme pour lui faire un appel de pied, en condamnant le régime Kabila en ces termes : « … comment accepter l’absence de l’Etat de droit ? Le recul généralisé des libertés individuelles, la hausse du niveau de l’intolérance politique dont la nation est victime, sont à bannir ».

Enfin, son message d’espoir lancé au peuple congolais est venu clouer le ‘congopessimisme’ né de la gouvernance belligène et paupérisant du kabilisme qui a causé plus de 6.000.000 des morts en plus d’abandonner des dizaines de millions de congolais dans la rue et la misère la plus abjecte. « Je suis convaincu qu’il n’y a pas de fatalité et qu’en dépit d’une histoire tragique, les Congolais ne sont pas condamnés de vivre d’échecs en échecs ».

La désertion des 250 GR, est-ce le début de la fin de l’ère Kabila ?

Les événements en cours au sein de l’armée semblent procéder du même mode opératoire que celui de l’achat des généraux ex-FAZ en 1996 et 1997. La Garde républicaine divisée, ne semble plus être en mesure d’assurer totalement la sécurité de Kabila et nous l’avions prédit en juillet 2014 lorsqu’on a démontré que le pilier sécuritaire est toujours le premier à trahir et à détaler au moment de se battre[8]. C’est particulièrement dans les milieux de certains barbouzes katangais de l’entourage direct de Kabila dans l’armée, la police et l’ANR, malgré le faux loyalisme qu’ils semblent lui témoigner à le poussant à l’extrémisme et au suicide politique, que le ver semble bien s’installer dans le fruit.

Selon notre informateur FARDC au Katanga : « Les déserteurs sont introuvables pour le moment car ils ont abandonné leurs tenues militaires et ont traversé la frontière zambienne. Ils ne sont pas encore rattrapés pour l’instant. La frontière zambienne est poreuse (près de 1000 Km de frontière commune) et avec une armée zambienne faible et en sous effectifs[9], c’est normal que les déserteurs passent dans les différents sentiers, loin des postes des frontières officiels (Sakania et Kasumbalesa). On a renforcé des patrouilles frontalières par le déploiement d’un régiment commandos et un renfort du 323ème bataillon commandos (formé par les belges à Kindu) de la 31ème brigade commandos de la force de réaction rapide (FRR), basée à Kindu (Maniema). Aucun missile Manpads (Man-Portable Air Defense Systems SAM-14 et SAM-16) n’a été retrouvé ».

Par ailleurs, le commandant du 16ème régiment GR, le Lieutenant-colonel Yves Kitenge ainsi que le commandant du 4ème bataillon, Alain Ngoyi Bonzwa, du Camp Kimbembe sont aux arrêts et transférés à Kinshasa depuis le mardi 6 octobre 2015. Mais le commandant fugitif Kilo et la compagnie qui a déserté sont toujours introuvables. Le chef de l’ANR[10], Kalev Mutond et Jean-Claude Yav (Chef des renseignements militaires) se trouvent déjà à Lusaka, la capitale de la Zambie pour informer les autorités zambiennes de cette disparition inquiétante et exiger leur collaboration. Le général Ilunga Kampete, le commandant de la GR, est toujours au Katanga.

Joseph Kabila isolé politiquement et diplomatiquement

Ainsi, il nous revient d’un recoupement de plusieurs sources nationales et internationales de faire la synthèse suivante pour tenter d’expliquer ce qui va se passer.

Joseph Kabila a perdu politiquement[11] et diplomatiquement pour prétendre rester encore au pouvoir. Il n’a presque plus de cartes à jouer, presque plus! Mais selon l’analyste Boniface Musavuli, la situation désespérée dans laquelle se trouve Kabila fait de lui un redoutable danger, à l’instar d’une bête traquée qui se replie au fond de sa tanière. Toute la question est de savoir comment les Congolais doivent s’y prendre face à un homme décidé à jouer le tout pour le tout[12].

La communauté internationale occidentale – particulièrement Washington, Londres, Paris et New-York (ONU) – ne soutient plus Joseph Kabila. Et l’intérieur a cessé de l’appuyer depuis sa réélection frauduleuse de 2011 qui l’a condamné à la mort politique. La révolte populaire de janvier 2015 réprimée dans le sang par la Garde républicaine et la police; le refus de l’opposition de souscrire au dialogue préconisé par Kabila la récente fronde intérieure du G7 ainsi que la démission de Katumbi sont un coup mortel. Lambert Mende portera bientôt l’estocade à Joseph Kabila. Au moment opportun, selon une source diplomatique, le ministre des Communications Lambert Mende, « fidèle à son ‘caméléonage’ politique, va faire une déclaration fracassante avant de lâcher le ‘petit’. Cela étonnera plus d’un, mais c’est le realpolitik congolais. La carte de l’armée pour se maintenir au pouvoir ne marchera plus ». La désertion des éléments de la GR à Lubumbashi n’est que le début d’une saignée qui pourrait sonner le glas du régime de Kabila, bien avant même la fin de son dernier mandat en cours.

Par ailleurs, les infiltrations de l’armée par des officiers des ex-CNDP et ex-RCD rwandais ne parviennent plus à influencer les groupes patriotiques et nationalistes au sein des FARDC. De plus, les populations Congolaises en général et du Kivu en particulier sont devenues un obstacle majeur à toute opération militaire impliquant la présence de l’armée rwandaise sur le sol congolais, même si lors des négociations à Kigali, James Kabarebe a tenté de forcer la partie congolaise à accepter et à signer une déclaration mentionnant clairement la mise en place d’une opération militaire conjointe FARDC-RDF. Les points de presse des deux ministres de la Défense laissent transparaître ce malaise. L’armée ne tirera plus sur les citoyens. La police n’en parlons même plus. Bisengimana est en sursis et est confronté à une contestation intérieure menée par Célestin Kanyama, pointé par Human Rights Watch[13]. Kanyama se plaint d’être la seule victime de la machine à tuer de Kabila alors que son patron, Bisengimana, n’est nullement inquiété. Quant à l’ONU, elle constitue des dossiers prêts pour la CPI, dans lesquels plusieurs hauts officiers militaires, de la police et des renseignements (ANR) sont nommément identifiés. Dernièrement Martin Kobler a déploré le nombre croissant de violations des droits de l’homme liées au processus électoral en RDC[14].

Pour une source diplomatique de l’ONU, la déstabilisation viendra encore de l’Est car c’est la seule et dernière carte aux mains du duo Kagame-Kabila pour perturber les jeux. Techniquement le Rwanda va encore tenter d’attaquer la RDC[15] sous couvert de cet accord flou que James Kabarebe a sciemment divulgué au monde entier sur internet sans le consentement de la partie congolaise. Mais la communauté internationale veille au grain comme en témoigne les récentes informations diffusées par la Radio Okapi[16].

Par ailleurs, derrière le prétendu « nouveau chapitre» dans les relations entre le Rwanda et la RDC[17], il s’agit plutôt pour Kagame et Kabila de s’unir contre leurs maîtres occidentaux qui veulent en finir avec ces « bad guys », ex-« golden boys » des Grands-Lacs. Et l’extrait de cette déclaration imposée à l’ex-ministre de la Défense, l’affairiste pasteur Aimé Ngoy Mukena, qui insiste sur la capacité des deux gouvernements à mener ce rapprochement de leur propre chef, sans que ne soit résolu préalablement le lourd contentieux judiciaire entre les deux pays du fait des agressions fréquentes de la RDC par le Rwanda, l’atteste : « Nous ne refusons pas l’appui [de la communauté internationale, Ndlr]. Mais nous voulons aussi dire qu’en tant que pays souverains, pays amis, pays frères, nous sommes capables de résoudre nos propres problèmes ». Une position partagée par James Kabarebe, qui qualifie cette rencontre de « moment historique ». « Ce qui nous manquait était l’esprit nouveau, que nous avons désormais. Bien sûr, nous ferons face à des défis. Il y a tellement de perturbateurs et nous devons nous en protéger jalousement, car ce que nous faisons est essentiel pour la sécurité de nos peuples ».

Parlant de la volonté américaine de vouloir voir Kabila quitter effectivement le pouvoir en novembre 2016, notre source diplomatique s’explique en ces termes : « Nous sommes sous une seule mouvance. Celle d’Obama. Je pèse bien ma phrase, celle d’Obama. Aux brebis galeuses de l’armée on leur rappellera que cela peut prendre du temps mais s’ils choisissent le désordre ils finiront à la CPI. C’est une question de temps. Et comme vous le savez, ils sont nombreux, des officiers affairistes à goûter aux plaisirs de villes et ne tiendront pas longtemps en brousse. D’autres n’aimeront pas revivre l’exil humiliant des généraux ex-FAZ. L’époque des rébellions est révolue car les mêmes robinets fournisseurs des rébellions sont ceux qui sont clos. Des menaces bien ciblées se feront sur certains commandants de l’armée et chacun à la hauteur de sa peur. Ils ont tous des enfants étudiants à l’extérieur, presque tous. Tous ces collaborateurs de Kabila sont tous recensés et listés ainsi que leurs biens et avoirs placés dans les paradis fiscaux« .

Enfin, la déroute récente du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) burkinabè suite notamment à la détermination de sa société civile conduite par le Balai citoyen et à l’alignement diplomatique international en faveur de l’alternance démocratique au Burkina Faso[18], constitue un cas d’école qui ne manquera pas de produire les mêmes effets en RDC, comme nous ne cessons de le prédire dans nos publications[19] .

Conclusion

Si la fin de Kabila se profile tout doucement à l’horizon 2016, les Congolais ne doivent pas se réjouir à l’avance dans une euphorie soporifique tant qu’ils ne seront pas effectivement maîtres de leur propre destin commun. Tous cherchent la chute de Kabila, tous aiment le Congo, mais tous ne recherchent pas bien sûr le bien-être et la sécurité des Congolais. C’est le moment pour tous les Congolais d’être les acteurs, les artisans du changement qu’ils souhaitent pour leur Nation et non du changement qu’on leur impose par l’extérieur. Autrement, nous allons de nouveau assister à des pleurs et des grincements des dents, et continuer avec nos lamentations, des théories parfois insensées de l’éternel complot contre la RDC et des « ingetas » sur le net. La société civile, les mouvements sociaux, citoyens, patriotiques, de résistance des combattants congolais, dits de changement doivent s’inspirer de l’exemple du Balai citoyen burknabé. Ils doivent à un certain moment joindre leurs efforts et faire synergie avec des mouvements citoyens des jeunes comme la LUCHA (Lutte pour le changement)[20], très active à l’Est de la RDC ou le FILIMBI[21] à Kinshasa et d’autres mouvements estudiantins ou de jeunesse congolais engagés dans la lutte pour l’émergence d’une véritable démocratie et d’un Etat de droit en RDC.

Jean-Jacques Wondo Omanyundu / Exclusivité DESC

Références

[1] http://afridesk.org/une-nouvelle-rebellion-des-elements-de-la-gr-en-gestation-au-katanga-jean-jacques-wondo/.

[2] http://afridesk.org/dossier-special-les-personnalites-congolaises-a-tenir-a-loeil-en-2014-jj-wondo/#sthash.pIvtn58w.dpuf.

[3] http://afridesk.org/moise-katumbi-lalternance-ou-lalternative-a-kabila-jean-jacques-wondo/#sthash.p7JR9Uxa.dpuf. Ecouter aussi : http://www.dw.com/fr/rdc-katumbi-lib%C3%A8re-la-voie-pour-2016/a-18752032.

[4] http://afridesk.org/ma-lecture-2-rdc-2016-equations-et-les-hommes-en-vue-jean-jacques-wondo/#sthash.Dg9QklIn.dpuf.

[5] http://www.dw.com/fr/rdc-katumbi-lib%C3%A8re-la-voie-pour-2016/a-18752032.

[6] http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/vers-la-connexion-tshitshi-katebe-contre-le-glissement-en-rdc.

[7] http://afridesk.org/exclusif-le-debut-de-la-fin-du-regne-de-kagame-le-golden-boy-des-americains-en-dix-points/.

[8] http://afridesk.org/kabila-peut-il-compter-sur-sa-garde-republicaine-pour-affronter-loccident-et-la-population/.

[9] IISS Military Balance: Zambian Army : ACTIVE: 15,100 (Army 13,500 Air 1,600) – Paramilitary: 1,400 ; RESERVE 3,000 (Army 3,000). In common with many of the continent’s armed forces, Zambia’s struggle with ageing equipment, limited funding and the challenges of maintaining ageing weapons systems. As a landlocked nation, there is no navy, but a small number of light patrol craft are retained for riverine duties. The air force has a very limited tactical air-transport capability, but the armed forces have no independent capacity for power projection.

[10] Agence nationale de renseignement.

[11] Notamment par le refus de l’oppostion d’accepter la formule du dialogue qu’il propose et les manifestations de janvier 2015 contre le projet de loi électorale consacrant le glissement. Ecouter aussi : http://www.dw.com/fr/rdc-katumbi-lib%C3%A8re-la-voie-pour-2016/a-18752032.

[12] http://afridesk.org/rd-congo-2016-les-derniers-atouts-de-kabila-boniface-musavuli/#sthash.mNmaTBue.dpuf

[13] http://afridesk.org/human-rights-watch-accable-de-nouveau-le-general-kanyama-et-le-pprd/.

[14] http://www.unmultimedia.org/radio/french/2015/10/rdc-lonu-sinquiete-de-la-deterioration-du-respect-des-droits-de-lhomme-a-lapproche-des-elections/#.VheWvGvYhc4.

[15] http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/attaque-contre-un-camp-militaire-dans-lest-de-la-rdc-au-moins-3-morts.

[16] https://www.google.be/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0CB4QFjAAahUKEwiFuPfAzZ7IAhUJfxoKHVcYB80&url=http%3A%2F%2Fwww.radiookapi.net%2F2015%2F09%2F30%2Factualite%2Fsociete%2Frutshuru-les-militaires-nont-pas-abandonne-leurs-positions-selon-larmee&usg=AFQjCNF_fK3xnF2ja38TY0cl9eOxK3KV-Q.

[17] http://www.radiookapi.net/lu-sur-le-web/un-nouveau-chapitre-dans-les-relations-entre-le-rwanda-et-la-rdc.

[18] JJ Wondo, « Le Burkina Faso et son armée mis au pas par le Régiment de sécurité présidentielle ? » http://www.grip.org/fr/node/1822#sthash.4vnUXIIe.dpuf.

[19] http://afridesk.org/autopsie-de-la-revolution-citoyenne-burkinabe-j-ziambi-k-jj-wondo/.

[20] http://afridesk.org/la-lucha-la-lutte-pour-le-changement-pas-le-terrorisme-local-voices/.

[21] http://afridesk.org/sous-les-tirs-de-desc-filimbi-ekoki-ca-suffit-ca-ne-peut-plus-durer/.

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10 Comments on “Les défections des G7, Katumbi et GR présagent-elles la fin de Joseph Kabila ? – JJ Wondo”

  • PAULIN NGOY MUSANS

    says:

    Bonjour monsieur Jean-Jacques Wondo

    Votre analyse est tres interressante et profonde. Cependant, je voudrai que vous puissiez me rassurerun peu. Votre source relative a la desertion des 250 soldats de la GR, est elle fiable? Est ce que cela n’est il pas une machination du pouvoir en place pour arreter Moise Katumbi? Les fugitifs pouvaient passer par la ville Kipushi qui est a 30 kms de lubumbashi, il y a une voie de sortie vers la Zambie. Le fait d’avoir abandonner leurs uniformes n’est il pas une diversion. Si c’est reel , alors c’est que le pire est a craindre pour nous habitants de lubumbashi. Merci pour vos infos et vous etes bien branches..
    Paulin Musans

  • Kandolo

    says:

    Je pense que le pouvoir veut malicieusement faire passer cela pour une machination de sa part afin de limiter l’hémorragie au cas où car s’ils avouent que c’est vrai, étant donné la mauvaise ambiance au sein de l’armée et le mécontentement grandissant dans les rangs des troupes cela pourrait avoir un effet contagion. Je crois que cette défection est réelle et et effectivement le pire est à craindre pour. ..Kabila

  • Makutu Lidjo

    says:

    Une recomposition de la scène politique est en marche et c’est de bonne guerre. L’actuelle majorité parlementaire pourrait être demain l’opposition ou une partie d’entre elle majorité de demain ou opposition. C’est même dans la logique du scrutin proportionnel que nous avons librement choisi.
    Toutefois, malgré la mauvaise humeur au sein des troupes armées, je vois mal les congolais suivre aveuglément un éventuel coup de force perpétré par les forces armées après avoir connu avec ses conséquences l’épisode Afdl. Qui ne suspecte pas ici en Rdc que l’armée, la police et les renseignements soient infiltrés ? un coup de force risque fort bien de se terminer en pétard mouillé. Mais je sens que le prochain ou la prochaine hôte du palais de la nation sera une personne qui connait bien les arcanes des institutions pour y avoir évolué. Je vois mal aujourd’hui un inconnu ou une inconnue avoir la confiance de nous autres congolais. L’épisode de l’Afdl et de l’ovni Joseph Kabila sont encore trop frais dans nos têtes.

  • kat

    says:

    Nous avons quatre piliers traditionnels des pouvoirs publics au Congo qui se sont révélé chacun être inefficace et insoucieux de la population: étatique, ecclésiastique, économique et coutumier. Compter sur un seul, nous mènera toujours droit à l’échec. L’église avait des écoles, des hôpitaux, fournissait l’eau, l’électricité (rurale), l’emploi, etc. se faisant fournissait des emplois décents permettant aux employés de bien vivre et prendre soin de leurs familles dans la dignité. L’État avait des écoles, des hôpitaux, des entreprises, etc., faisait autant que l’Église. Lovanium-Kin catholique, Kisangani protestante et Élisabethville Étatique. Les sociétés fournissaient autant de service… Le coutumier, les chefs de terre veillaient jadis aux besoins élémentaires du peuple. Avec une modernisation, il jouerait un rôle équivalant aux autres paliers du pouvoir. Si les uns et les autres se ressaisissent, il y aura équilibre. On peut donc se passer d’autres pouvoirs défaillants. Ils perçoivent chacun impôts & taxes, dîme & offrandes, dividendes, et tribut qui doivent leur permettre de mieux s’organiser. De fonds en comble, nous avons besoin d’une réforme intégrale de la société dans son ensemble. Les changements épidermiques ne nous permettront pas de sortir de l’auberge.Nous vivons le délitement du bumfumu de tous les niveaux et toutes catégories.

  • MPIKA

    says:

    Mon cher JJ

    C’est avec beaucoup d’intérêt que je suis vos analyses concernant la Défense et Sécurité du Territoire. Il n y a que des naïfs qui ne se donnent pas le courage pour ne pas dire de la peine pour cerner la portée combien réelle des informations mis à leur disposition.

    Je tiens à vous féliciter pour les recherches et analyses très pertinentes que vous continuez à mettre à la disposition de la classe politique congolaise ainsi qu’à tous les lecteurs intéressés à mieux comprendre les tenants et aboutissants des réalités sur ce qui se passe en RDC. C’est un devoir sacré qui doit continuer à animer vos capacités intellectuelles et militaires.

    Je souscris à votre conclusion. Le compte à rebours indiquant la fin du règne de la « Kabilie », est bel et bien en marche. Toutefois, l’objectif final reste le déboulonnement de tout le système ayant été mis en place dans le cadre de l’infiltration et noyautage de toutes les Institutions de la RDC y compris les Forces Armées.
    Les prochains dirigeants doivent remplir les conditions d’éligibilités telles que prévues par la Constitution si réellement ils y adhèrent à la loi fondamentale. Tout Congolais aura le devoir de connaître « qui est qui » pour éviter une ième imposture des dirigeants au sommet de l’Etat Congolais. Dossier à suivre.

    • Venant de vous mon cher aîné d’armes Major Mpika, une des fiertés militaires de l’armée congolaise, cela ne peut que me motiver à persévérer dans cet humble travail patriotique. « On est ensemble mon major… » . Merci de tout cœur pour vos compliments à notre égard et au travail collectif de DESC.

  • mathy Tkm

    says:

    je félicite l’auteur de cet article il a fait les bons analyses..

  • Jasiri wabuza

    says:

    vraiment felicitation pour le courage dela publication de l’article nous avons bcp,bcp,bcp a contribuer pour le pays mais toujours la mamure tombe dans les mains foutrons ,escrots,ethiquettes,et les gens qui ne raisonne que de leur ventre pour le future.

  • sulutani la passion du Congo

    says:

    Desc et Compatriote Wondo vous faites un travaille très remarquable sur le plan médiatique et cela sonne l’éveil du peuple congolais. et pour vous paraphraser je suis jaloux de notre révolution qui une fois de plus risque de nous être ravi comme cela fût le cas par le passé avec l’avénement de l’Afdl de triste mémoire qui avait estempillé notre notre révolution de la Cns. aujourd’hui G7 avec tous qu’il y a comme de traite passe dans notre camp après avoir narguer deux décénies durant et compte sur notre naïvette pour revenir aux affaires à l’aube de 2017 qui de la tétrise oui à l’opposition hautentique et non aux opportunistes de tout bord. si Mende changer de camp c’est pour être pasteur ou bien fervant chretien. mabe eleki ye

  • Jasiri wabuza

    says:

    Cher compatriotes bien qu’ilya ceux qui vont s’opposer de mon avis, je ne cesserais jamais de le dire au congolais patriotes et qui ont sousis de notre terre et sa richhesse. Nous temoignerons tjrs des betises quand on se confie tjrs a n’importe qui au fur et a mesure il s’emble avoir son influence personnel base sur ou soit sa relation avec les occidentaux ou soit sur sa richesse ou son anciennete dans des differents regime;sans toutefois evaluer la personne lui-meme soit disant candidat a la presidence.
    partant des analyses et des etudes faites, pour remedier la R.D.C dela situatuion qu’il a tjrs connu depuis les annees 60:
    1.Le congo a vraiment besoin immediat d’un chef plein del’amour du tout le territoire congolais.
    2.un chef qui la connaissance sur les originalites des tous les tribus qui forment lanation.
    3.un leader responsable qui connait a quoi sert toutes les richesses qui nous ont ete donnees par Dieu le createur et comment les congolais peuvent beneficier de cette richesse du niveau national a l’international.
    Au contraire de ca nous demererons tjrs victimes dela pauvrete,ignorance et malheureux de l’obscurite mentale jusque ala fin du monde. Et surtout si ns ns mettons a apuyer n’importe qui tel qu’on a fait a mobutu et a ce type kanambe les gens qui s;enrichissent eux-meme et leur patrons colons les occidentaux en meme temps tel gens ils contaminent cette maladie aux leurs entourage telque kizenga,kengo,mende et bcp d’eux qu’on ne peut meme pas se souvenir leur noms,voila pourquoi tjrs on a la descendance des dirgeants escrots,stupides, gourmands,malfaiteurs et mecreants qui ne pensent qu’a leur propre interets et non a l’interet ou l’avenir des generations congolaise encours de se naitre.en plus aucun de ces voleurs n’investi dans le pays, c’est tjrs a l’etrangers c’est vraiment honteux,choquant et desolant pour une grande nation telque le congo et sa population.

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