Le retour d’Aimé Ngoy Mukena à la Défense renforce le verrouillage du système sécuritaire congolais par Joseph Kabila
Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Depuis l’accession au pouvoir du président Félix Tshisekedi, il y a sept mois, tout semble indiquer que c’est en réalité Joseph Kabila qui continue à gérer complètement, non seulement le dispositif sécuritaire national, mais aussi l’entourage sécuritaire de son successeur. Cela s’illustre par la reconduction quasi identique de la hiérarchie militaire des FARDC laissée par Kabila et de l’état-major particulier de Félix Tshisekedi qui reprend à un officier près les mêmes personnes ayant appartenu à l’ancienne maison militaire de Kabila[1]. Pourtant, le président Tshisekedi avait la latitude de se constituer un cabinet militaire privé[2] pouvant lui permettre d’élaborer des stratégies qui lui auraient probablement permis de disposer d’un certain imperium susceptible de conforter ses prérogatives régaliennes en matière de défense et de sécurité en tant que commandant suprême des forces armées et de la police. Le fait de laisser le ministère stratégique de la Défense nationale être contrôlé par le FCC de Kabila qui reconduit un fidèle qui a occupé ce poste lors de la répression violente des manifestants de janvier 2015 indique que le président Tshisekedi se résigne à diriger un pays sans réel contrepouvoir de renverser le rapport de forces en sa faveur en cas de confrontation éventuelle avec Kabila, inévitable si réellement Félix Tshisekedi veut réussir son mandat. Cette sorte de capitulation conforte les informations reçues par DESC d’une source présidentielle selon lesquelles lors de leur rencontre avant la proclamation des résultats par la CENI, Tshisekedi avait demandé à Kabila d’assurer sa sécurité personnelle[3].

Ngoy Mukena, un passé sulfureux de parrain recruteur de maï-maï Bakata Katanga
Aimé Ngoy Mukena, l’ancien gouverneur du Katanga de 2001 à 2004 et professeur de philosophie à l’Université de Lubumbashi, est un Mulubakat originaire du groupement de Kabumbulu, collectivité de Mulongo en territoire de Malemba Nkulu dans la province du Haut-Lomami. Membre du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Joseph Kabila, il a été auparavant ministre de la Défense nationale et des anciens combattants entre 2014 et 2015 pour occuper le poste de ministre des Hydrocarbures, successivement dans les gouvernements Matata II, Badibanga et Tshibala. Son retour à la Défense augure un resserrement des lignes autour de Kabila qui n’entend pas céder d’un pouce le domaine sécuritaire.
Aimé Ngoy Mukena est connu pour avoir créé et approvisionné en 1999 des milices armées de la province, avec le général John Numbi alors commandant de la 6ème région militaire (Katanga). Il retrouve ce poste stratégique pour la survie politique (et militaire ?) de Joseph Kabila cinq ans après l’avoir quitté.
Aimé Ngoy Mukena est l’oncle du seigneur de guerre Kalenga Ngwele alias Makabe dont John Numbi est le cousin. Un autre chef Maï-Maï Ngwena connu couramment sous le nom de Tshinja Tshinja est le beau-frère du nouveau ministre de la Défense. Il est à la base de la création des milices qui pullulent au Katanga[4].
Ngoy Mukena avait milité pour l’intégration des milices qu’il entretenait au Katanga dans le processus de brassage en 2004. Ngoy Mukena a été également actif dans la création des Forces d’autodéfense populaires (FAP) en 1999, sous l’impulsion de Laurent-Désiré Kabila pour contrer l’avancée spectaculaire de la coalition RCD-Goma et APR (l’armée rwandaise) au Katanga par trois axes (Moba-Pweto, Kabalo-Manono et Nyunzu-Kongolo). Selon International Crisis Group, Aimé Ngoy Mukena avait reçu de la part du gouvernement central la mission de s’occuper de la formation paramilitaire et de l’équipement des FAP[5]. Selon le témoignage d’un ancien responsable d’une de ces milices : « Ces groupes armés étaient au départ des milices officielles avant de sombrer dans la criminalité et le cannibalisme suite à leur abandon par le gouvernement central à la suite de l’assassinat de Mzee Laurent Désire-Kabila. Depuis, ils sont devenus des électrons libres, des tueurs et des assassins sans objectif et sans idéologie, si ce n’est de massacrer froidement et sans état d’âme leurs propres frères du Katanga. Mais Ngoy Mukena s’en défend toujours ».
En effet, c’est vers la fin 1998 et le début 1999 que plusieurs groupes des Maï-Maï du Katanga ont été créés sous la supervision des autorités provinciales, notamment Aimé Ngoy Mukena. Mais ces groupes, après avoir été abandonnés par leurs géniteurs, se sont retournés contre le gouvernement central en se livrant aux attaques contre les populations locales[6]. Human Rights Watch a largement documenté les crimes de guerre commis par ces groupes en recommandant au gouvernement congolais d’initier des poursuites contre les auteurs de ces crimes, mais comme d’habitude, les autorités congolaises se sont montrées complaisantes envers ces criminels. Les combattants Maï-Maï sous les ordres de Kyungu Mutanga, alias Gédéon, et un autre leader Maï-Maï, Makabe Kalenga Ngwele, ont également tué, violé et abusé des centaines de civils depuis 2002, selon un rapport de HRW. Dans plusieurs cas, les Maï-Maï ont torturé publiquement leurs victimes avant de les tuer et de les cannibaliser lors des cérémonies publiques visant à terroriser les populations[7]
La lutte de leadership, la soif du pouvoir et la faillite du gouvernement congolais de contrôler ses structures paramilitaires qu’il avait armées, entraîneront des scissions dans différents mouvements Maï-Maï qui s’identifiaient chacun à des seigneurs de guerre bien spécifiques. C’est ainsi, qu’il y en aura plusieurs qui sèmeront la terreur et la désolation dans leurs axes respectifs qu’ils contrôlaient et dirigeaient administrativement. C’est le cas du fameux Ngwena connu couramment sous le nom de Tshinja Tshinja du fait de sa cruauté dans le territoire de Kabongo, Bakanda Bakoka, Gédéon Mutanga dans l’axe Mitwaba-Manono-Pweto, Makabe Kalenga Ngwele, Nvwende, etc.
Selon des sources militaires au Katanga et un rapport d’experts des Nations unies, les Maï-Maï Bakata-Katanga, regroupés au sein du CORAK et MIRA, étaient des structures pilotées en sous-mains par le général John Numbi. Ce dernier s’en servait comme moyen de pression sur le président Kabila et son régime. Une source sécuritaire présidentielle avance que le général Numbi menaçait de lâcher ces milices qu’il avait créées et armées lorsqu’il commandait l’ancienne sixième région militaire de l’ex-Katanga entre 1999 et 2001 s’il n’était pas réhabilité dans ses fonctions ou s’il n’obtenait pas de compensations adéquates[8].
Selon des sources militaires du Katanga : « Les Maï-Maï appelés communément Bakata-Katanga[9] (= diviser le Katanga), un groupe armé sécessionniste qui luttait pour que l’on sépare le Katanga du Congo, ont été entretenus par d’abord par le président Laurent-Désiré Kabila, puis par Joseph Kabila. Ils étaient notamment supervisés par le général John Numbi en 2011, en promesse d’un retour aux affaires après les élections, dans le but de s’en servir comme plan B au cas où Etienne Tshisekedi gagnerait les élections[10]. L’objectif était de permettre à Kabila de se replier sur le Katanga pour revendiquer l’indépendance du Katanga, avec le soutien de Gabriel Kyungu. C’est le général John Numbi qui a organisé l’évasion de Gédéon Kyungu, en septembre 2011, sur instructions du président Kabila, en dépit de la vaine promesse faite par le gouverneur Moïse Katumbi d’offrir 100.000 $ US à quiconque livrerait Gédéon aux mains des autorités judiciaires ».
Cependant, la réélection très contestée de Joseph Kabila en 2011, n’a pas permis au Katanga de basculer dans la violence. Kabila réélu, n’a pas récompensé financièrement ni politiquement les Bakata-Katanga. Le général John Numbi n’a pas non plus été réhabilité. Il aurait maintenu contact avec les Bakata Katanga. Mécontents de ne pas être récompensés, le 23 mars 2013, 400 Maï-Maï Bakata Katanga se sont insurgés dans la ville de Lubumbashi, pourtant protégée par la Garde républicaine (GR), qui assure la protection du Président Kabila. Le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi et la MONUSCO parviendront à obtenir leur reddition[11].
Un chantre kabiliste pro Kagame qui a fabriqué l’identité katangaise de Joseph Kabila
En décembre 2015, Jeune Afrique a diffusé sur son site une vidéo dans laquelle on voit Aimé Ngoy Mukena, alors ministre des Hydrocarbures, affirmer le plus sérieusement du monde qu’il avait été chargé de créer et construire l’image de Katangais de Joseph Kabila, lui donnant même le surnom de « Kabange ». « Joseph [Kabila] cherchait quelqu’un qui construise son image [de] Katangais et fils [du] Mzee [Laurent-Désiré Kabila]. Vous pouvez poser la question au président actuel : d’où est venu le surnom de ‘Kabange’ ? Il nous avait dit qu’il est jumeau et nous lui avons rétorqué que chez nous, on appelle les jumeaux Kyungu et Kabange », avance-t-il. Dans le même extrait, Aimé Ngoi Mukena soutient également qu’il avait la mission de « donner » au président de la République « son patelin » dans le Katanga pour couper court aux rumeurs selon lesquelles il ne serait pas Congolais, renchérit Jeune Afrique[12].
[su_youtube url= »hyoutu.be/DtuPDwLdPUAhttps://youtu.be/DtuPDwLdPUA. » title= »Ngoy Mukena explique comment il a fabriqué l’identité katangaise de Kabila »]
Plus tard, lors d’une visite à Kigali en tant que ministre de la Défense, le 24 septembre 2015, Aimé Ngoy Mukena déclarera sans ambages que le président rwandais Paul Kagame est « un homme providentiel ». Une visite au cours de laquelle il a rencontré son homologue rwandais, James Kabarebe. C’était la première rencontre de ce type entre des ministres de la Défense de la RDC et du Rwanda depuis juin 2012, juste avant que les relations entre les deux voisins ne se soient tendues en raison des troubles provoqués par la rébellion du M23. Kinshasa et les Nations unies accusaient alors Kigali de jouer un rôle déstabilisateur dans l’est de la RDC, écrivait RFI[13].
Le retour de Ngoy Mukena compromet la réforme des FARDC et sa montée en puissance
Le retour à la Défense nationale de Ngoy Mukena, un ex-responsable du recrutement des milices armées, conforte également l’idée de statu quo dans la réforme de l’armée. Ngoy Mukena a à son actif un bilan passé plutôt négatif, n’ayant pas réussi à achever l’implémentation des différents plans de réforme de l’armée. Ce come-back est un signal négatif du fait de la méconnaissance du secteur de la Défense par un ministre qui ne serait pas prédisposé à professionnaliser l’outil militaire en vue de la montée en puissance effective des FARDC.
Cette nomination intervient au moment où la réforme des FARDC est pratiquement au point mort et que l’Est du pays est à nouveau le théâtre d’opérations d’innombrables groupes armés. Ce retour est également une marche en arrière et un mauvais signal adressé à tous les hommes de rang qui espéraient qu’un ministre compétent, empathique et rompu aux questions de la défense puisse prendre leur situation à bras le corps. Malheureusement, Kabila, qui dicte à Tshisekedi la politique de défense nationale, reste cohérent par rapport à sa stratégie du passé en privilégiant ses intérêts politiques personnels par le choix d’un homme très controversé pour conduire la défense de l’Etat. Pire encore, le président Tshisekedi, en acceptant un ministre de la Défense « incompétent » au sein de son tout premier gouvernement, étale là sa méconnaissance de ce secteur stratégique pour la réussite de son mandat. Plutôt que d’être à la merci de Kabila qui l’encercle militairement, il aurait dû, avec un peu plus d’intelligence stratégique, consulter habilement des experts indépendants, non inféodés à Kabila, pour se renseigner davantage avant de donner son aval sur un ministre lui imposé par Kabila. Ce, d’autant que la Défense reste un des domaines de collaboration entre le Président et le gouvernement et non un domaine d’exclusivité de la majorité gouvernementale dominée par le FCC.
Conclusion
En RDC, depuis l’assassinat de Patrice Lumumba, nous assistons à une sorte de théologie prétorienne où le sécuritaire prime sur le politique et le juridique. Selon Carl Schmitt dans la Théologie politique, « Est souverain celui qui décide en dernier lieu de la situation exceptionnelle »[14]. En RDC, malgré l’alternance politique apparente au sommet de l’Etat, c’est bien Joseph Kabila qui dicte le sécuritaire, et par conséquent l’issue ultime de la dialectique politique.
Avec un ministre de la Défense katangais kabilophile, outre le contrôle de l’ensemble du pays par ses indéfectibles partisans, Kabila tient particulièrement à continuer à régner sur le Katanga où s’est replié son adversaire politique le plus redouté, Moïse Katumbi, l’homme qui a mené une campagne diplomatique très agressive qui l’a poussé à renoncer au « troisième penalty » (troisième mandat). Le Katanga reste une région stratégique sur le plan économique où le clan Kabila fait la main basse en contrôlant des pans entiers des secteurs miniers et agricoles. La perte du Katanga, où Katumbi fait une démonstration populaire de force, pourrait également entraîner la neutralisation effective de Kabila. Or Kabila a besoin de ses fidèles lieutenants pour gérer la RDC et le Katanga de main de fer en vue de parer à toute éventualité. Aimé Ngoy Mukena en est un et n’aura des comptes à rendre qu’à Kabila, à l’instar de la ministre de Portefeuille qui refuse d’appliquer les nominations opérées par Tshisekedi à la SNCC.
Ainsi, avec un secteur de la défense verrouillé par Kabila, le président Tshisekedi apparaît comme un général sans troupes. En effet, croire en la seule alternance politique factice non soutenue par une alternance fonctionnelle et structurelle au niveau du Haut commandement militaire et du ministère de la Défense, est une illusion qui ne permettra pas au président Tshisekedi de s’affranchir de la tutelle de son prédécesseur. Kabila reste le véritable maître du jeu politique du mandat de Tshisekedi aussi longtemps que leur deal sera activé et défendu par Tshisekedi et ses militants. En fin de compte c’est Tshisekedi qui serait le grand perdant à moyen et à long termes pour avoir signé un pacte politique avec celui qui incarne le mal congolais de ces 20 dernières années, en creusant son propre caveau politique.
Jean-Jacques Wondo Omanyundu / Exclusivité DESC
Références
[1] JJ Wondo, Spécial DESC : Qui sont les sécurocrates qui ‘encerclent’ Félix Tshisekedi ? – DESC, 27 juin 2019. http://afridesk.org/special-desc-qui-sont-les-securocrates-qui-encerclent-felix-tshisekedi-jj-wondo/.
[2] JJ Wondo, Félix Tshisekedi, un président en liberté sous surveillance de Kabila ? – DESC, 21 mars 2019. http://afridesk.org/felix-tshisekedi-un-president-en-liberte-sous-surveillance-jj-wondo/.
[3] JJ Wondo, Comment Joseph Kabila compte asphyxier militairement Félix Tshisekedi ? – DESC, 27 février 2019
[4] http://afridesk.org/fr/whos-who-lex-recruteur-des-milices-aime-ngoy-mukena-ministre-de-la-defense-nationale-desc/.
[5] http://www.operationspaix.net/DATA/DOCUMENT/5578~v~Katanga__La_crise_oubliee_de_la_RDC.pdf.
[6] http://publicinternationallawandpolicygroup.org/wp-content/uploads/2011/04/wcpw_vol01issue12.html.
[7] http://publicinternationallawandpolicygroup.org/wp-content/uploads/2011/04/wcpw_vol01issue12.html.
[8] JJ Wondo, RDC : Quelle analyse faire de la reddition de Gédéon Kyungu, le chef des Bakata-Katanga ? DESC, 4 novembre 2016. http://afridesk.org/fr/rdc-quelle-analyse-faire-de-la-reddition-de-gedeon-kyungu-le-chef-des-bakata-katanga-jj-wondo/.
[9] Les Bakata-Katanga ont semé la terreur dans la zone de la province du Katanga communément appelé le « triangle de la mort » qui concerne les trois Territoires : Mitwaba- Pweto- Manono. On signale plus des 500.000 déplacés ou réfugiés internes au Katanga des suites des violences dues aux groupes armés dans cette province. La plupart de ces déplacés sont pris en charge par le PAM (Le Programme alimentaire mondial) alors que la province du Katanga aligne des chiffres records de productions des matières minières dont les retombées financières profitent à des entreprises étrangères et à une minorité des dirigeants politiques nationaux et provinciaux du cercle politique fermé de Joseph Kabila.
[10] Selon une source des renseignements militaires : « John Numbi connait très bien où se trouvent la plupart de dépôts secrets d’armes et de munitions que Laurent-Désiré Kabila avait entreposés au Katanga. Ce, en prélude d’un éventuel repli à Lubumbashi au cas où les rebelles du MLC et du RCD-Goma prenaient Kinshasa qui était une option à ne pas écarter. En effet, lors de la deuxième guerre d’agression du Congo de 1998 – 2002, le MLC et les ougandais étaient positionnés à Makanza (à 900 km de Kinshasa). En même temps, les unités les plus avancées du RCD-Goma et de l’armée rwandaise étaient positionnées à Idumbe sur l’axe Kole – Dekesse, soit à plus ou moins 1000 km de Kinshasa. Vu que la capitale était sous la menace directe des deux fronts, Laurent-Désiré Kabila avait ordonné à John Numbi de préparer des bases de repli dans l’ex-Katanga avec l’installation des caches d’armes secrètes dans l’optique d’armer toute la population katangaise valide et active pour combattre les Rwandais et les rebelles dans le cadre de la guerre qu’il qualifiait d’être longue et populaire. Numbi qui connait ces dépôts et caches d’armes du bout des doigts et par cœur, les a utilisés par la suite pour armer les Maï-Maï Bakata Katanga pendant la guerre contre le RCD-Goma appuyé par l’armée rwandaise entre 1998 – 2003 ; mais aussi après pour ses propres intérêts politiques ».
[11] JJ Wondo, Le général John Numbi planifie un complot pour empêcher le retour de l’opposant Katumbi en RDC, DESC, 11 avril 2019.
[9] https://www.jeuneafrique.com/284914/politique/rdc-video-refait-surface-met-ministre-de-lhydrocarbure-lembarras-vis-a-vis-de-kabila/.
[12] http://www.rfi.fr/afrique/20150925-nouveau-chapitre-relations-entre-le-rwanda-rdc.
[13] Emmanuel Tuchscherer, p. 25-42, Le décisionnisme de Carl Schmitt : théorie et rhétorique de la guerre, http://journals.openedition.org/mots/15642.