L’ANR, un Etat dans l’Etat
Analyse d’une administration nationale de la police politique au service de Joseph Kabila
Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Alors que la RDC s’achemine vers la date du 23 décembre 2018, censée marquer l’organisation des élections présidentielle, législatives et provinciales, on constate un peu partout, sur l’ensemble du territoire congolais, une recrudescence des actes de violence, d’arrestations illégales et extrajudiciaires commis par les agents de l’Etat parmi lesquels les agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR), le service de renseignement civil national de la RDC. La présente analyse décrypte le fonctionnement de ce service de terreur dont la politisation extrême l’a dévoyé de ses missions régaliens de sûreté nationale pour devenir un service de répression privé de Kabila, omniprésent en RDC, qui joue le rôle de police politique dans le but principal de maintenir le régime de Kabila au pouvoir par le recours aux moyens de contrainte illégaux.
Genèse de l’ANR sous Laurent-Désiré Kabila
Les changements de régime en RDC sont souvent synonymes de changement de dénominations de l’armée, de la police, des services de sécurité et d’autres organes régaliens et institutionnels. Créé au début de 1997, en tant que service de renseignements de la rébellion de l’AFDL, L’Agence Nationale de Renseignements’ (ANR) a remplacé en mai 1997, l’ex-‘Service National d’Intelligence et de Protection’ (SNIP) du régime de Mobutu – lequel avait été renommé, depuis décembre 1996, ‘Direction Générale de la Sûreté Nationale’ (DGSN). L’ANR est chargée d’assurer la « sécurité intérieure et extérieure » de l’Etat.
Aux côtés de l’ANR, LD Kabila va également créer un nouveau service de renseignements militaires dénommé DEMIAP (Détection Militaire des Activités Anti-Patrie) en remplacement à l’ex-‘Service d’Action et de Renseignements Militaires’ (SARM) sous Mobutu. Sur papier, ce service de renseignements militaires dépend – du moins formellement – de l’Etat-major des ‘Forces Armées Congolaises’.
Durant la même période, LD Kabila va créer la Direction Générale de Migration (DGM), en remplacement à l’ex-‘Agence Nationale d’Immigration’ (ANI) sous Mobutu. Ce service sera chargé de la fonction de police des étrangers ainsi que des contrôles frontaliers, mais placé sous tutelle de l’ANR, mais avec une large autonomie d’action.
LD Kabila va également créer un nébuleux service spécial appelé Direction Spéciale d’Investigation et de Renseignement (DSIR), dépendant de l’ANR. La mission principale de la DSIR, à en croire les organisations des droits de l’homme de l’époque, était de cibler, d’intimider, voire d’arrêter les journalistes, les activistes des droits de l’homme ainsi que les opposants politiques au régime de LD Kabila.
Tous ces services fonctionnaient dans un cafouillage total, parfois avec des règlements de comptes entre eux. De même que le commandement de l’armée n’obéissait à aucun principe de commandement pyramidal et fonctionnel des unités. Ces dysfonctionnements seront à la base de la débâcle des FAC lors des lancements des rébellions du RCD-Goma le 2 août 1998 et du MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo, deux mois plus tard. A son assassinat, LD Kabila ne contrôlait qu’environ 40 % du territoire national, notamment grâce à l’appui des armées Etats de la SADC, dont l’Angola et le Zimbabwe principalement.
Rôles de l’armée, de la police et l’Agence nationale de renseignements
Depuis 2011, la RDC est dotée d’un cadre juridique permettant aux FARDC, à la PNC ainsi qu’aux autres services de sécurité de fonctionner suivant des critères démocratiques respectant les règles de l’état de droit et conformément aux dispositions de la Constitution congolaise. Les missions des FARDC et de la PNC sont respectivement et distinctivement définies par la loi organique n° 11/012 portant organisation et fonctionnement des forces armées et la loi organique n° 11/013 portant organisation et fonctionnement de la police nationale, promulguées le 11 août 2011.
L’article 187 alinéa 2 de la Constitution de 2006 déniât globalement les missions des FARDC en ces termes : « Elles ont pour mission de défendre l’intégrité du territoire national et les frontières. Dans les conditions fixées par la loi, elles participent en temps de paix au développement économique, social et culturel ainsi qu’à la protection des personnes et de leurs biens ».
Selon l’article 2 de la loi organique sur la police : « la Police Nationale est un service public, civil, accessible, à l’écoute de la population et unique chargé de la sécurité publique, de la sécurité des personnes et de leurs biens, du maintien et du rétablissement de l’ordre public ainsi que de la protection rapprochée des hautes autorités […] ».

L’ANR, un puissante machine de guerre politique au service de Joseph Kabila
Le décret-loi n° 003-2003 du 11 janvier 2003 portant création et organisation de l’Agence nationale de renseignements (ANR), la définit dans ses articles 1er, 2 et 3 comme un service public doté de l’autonomie administrative et financière, placé sous l’autorité du président de la République. Elle a pour mission de veiller à la sûreté intérieure et extérieure de l’État[1].
Comme ses prédécesseurs, l’ANR cumule les fonctions de service de renseignement intérieur et extérieur. Placée, durant la présidence de Laurent-Désiré Kabila, sous la direction du Comité de sécurité d’État, l’ANR retrouve une certaine autonomie avec l’avènement de Joseph Kabila, mais reste intégrée à la Présidence de la République. À noter, par ailleurs, qu’à la différence des autres institutions et forces de sécurité congolaises, l’ANR n’a jamais été concernée par l’obligation d’intégration de membres des ex-forces rebelles congolaises (MLC, RCD-Goma, etc.) prévue par les accords de Pretoria de 2003[2].
En effet, le décret-loi n° 003-2003 du 11 janvier 2003 portant création et organisation de l’ANR lui octroie notamment les attributions suivantes :
- la recherche, la centralisation, l’interprétation, l’exploitation et la diffusion des renseignements politiques, diplomatiques, stratégiques, économiques, sociaux, culturels, scientifiques et autres intéressant la sûreté intérieure et extérieure de l’État;
- la recherche et la constatation, dans le respect de la loi, des infractions contre la sûreté de l’État;
- la surveillance des personnes ou groupes de personnes nationaux ou étrangers suspectés d’exercer une activité de nature à porte atteinte à la sûreté de l’État;
- la protection de l’environnement politique garantissant l’expression normale des libertés publiques, conformément aux lois et règlements;
- l’identification dactyloscopique des nationaux;
- la recherche des criminels et autres malfaiteurs signalés par l’organisation internationale de la police criminelle, INTERPOL;
- la collaboration à la lutte contre le trafic de drogue, la fraude et la contrebande, le terrorisme, la haute criminalité économique ainsi que tous autres crimes constituant une menace contre l’État ou l’humanité.
L’article 4 du même décret précise les compétences territoriales de l’ANR qui exerce ses activités sur l’ensemble du territoire national et à l’extérieur du pays[3].
L’ANR qui compte un effectif d’peu plus de 12.000 agents et environ 50.000 informateurs au pays et à l’étranger, est structurée comme suit:
- l’Administrateur général;
- l’Administrateur général adjoint;
- les Départements;
- les Directions centrales et provinciales;
- les Stations extérieures.
Les directions centrales et provinciales sont subdivisées en divisions, bureaux, antennes et postes territoriaux selon le cas. La direction et la station sont dirigées par un cadre de l’Agence nationale de renseignements revêtu au moins du grade d’administrateur adjoint, et nommé et, le cas échéant, relevé de ses fonctions par le Président de la République, sur proposition de l’administrateur général. Les divisions et les bureaux sont dirigés respectivement par les chefs de division et des chefs de bureau, nommés et, le cas échéant, relevés de leurs fonctions par le Président de la République, sur proposition de l’administrateur général. Le cadre organique de l’Agence nationale de renseignements y compris le cabinet de l’administrateur général est fixé par décret du Président de la République.
Sur le plan structurel, l’ANR comprend les départements suivants, à la tête desquels se trouve un administrateur principal (AP):
- le Département de la Sécurité Extérieure (ANR/DSE) est chargé du renseignement extérieur :
- Direction des Operations et Planification
- Direction des Actions
- Direction Recherches et Études
- Direction Technique
- le Département de la Sécurité Intérieure (ANR/DSI) est responsable du renseignement intérieur et de la sécurité de l’État et travaille en collaboration avec les services concernés du parquet et de la police nationale; le département s’organise en directions provinciales et en directions spécialisées, à l’instar de la Direction spéciale des investigations et recherches (DSIR), unité soupçonnée d’être impliquée dans l’arrestation de journalistes et d’opposants politiques[] :
- Direction des Renseignements Généraux
- Direction des Opérations
- Direction du Contre-espionnage
- Direction des Études et Recherches
- Direction de l’Identification
- Direction Technique
- Direction des Investigations
- le Département d’appui (ANR/DA) constitue les services généraux de l’ANR et est notamment chargé de l’appui logistique aux services « déconcentrés » dans les provinces.
- Direction des Services Généraux
- Direction Medicale
- Académie de Renseignements et Securité
- Centre de Télécommunications, Informatique et Documentation
L’Agence nationale de renseignements est dirigée par un administrateur général (AG), qui dépend directement du président de la République. Il est secondé dans sa tâche par un administrateur général adjoint et par des administrateurs principaux. Le tout-puissant Kalev Mutondo en assure la direction. Il est assisté par Roger Kibelisa. Tous les deux sont sous sanctions de l’Union européenne depuis 2016 et des Etats-Unis pour le premier.
Le fonctionnement actuel de l’ANR est illustratif des méthodes des polices politiques caractéristiques des régimes totalitaires en Europe de l’Est du 20ème siècle[4]. En effet, la police politique est une organisation étatique secrète chargée à la fois du renseignement et de la répression, aux fins purement politiques, des dissidents en dehors du respect du cadre légal national et en violation des règles de l’État de droit. Elle agit en toute autonomie sans aucun contrôle judiciaire, de manière opaque. La police politique recourt à une pléthore d’espions internes. Elle peut aussi employer des agents provocateurs pour inciter des adversaires politiques à exécuter des actes illégaux contre le régime ou faire recourt à des informateurs civils recrutés un peu partout pour :
surveiller des leaders de protestation ou des dissidents politiques au régime ;
surveiller et réprimer des mouvements étiquetés subversifs par le régime en place ;
surveiller et neutraliser des groupes dits révolutionnaires ;
surveiller, intimider et réprimer la presse, les auteurs des publications jugées subversives ;
s’intéresser aux incidents, rumeurs, mouvements d’idées, leaders d’opinion, attitudes pouvant avoir des répercussions sur l’état d’esprit des populations, etc.
Pour ce faire, la police politique étend ses activités dans l’ensemble du territoire, infiltre toutes les institutions de l’Etat, les entreprises publiques, les organismes internationaux évoluant dans le pays. Elle est aussi chargée de détruire tous mouvements jugés hostiles et dangereux pour le régime en place, notamment les journalistes, les défenseurs des droits humains, les opposants les étudiants activistes, les jeunes activistes, etc.
Le fonctionnement actuel de l’ANR, qui fait un maillage complet de l’ensemble du territoire congolais, ne diffère pas des services mentionnés ci-dessus. Il n’existe aucune structure étatique, paraétatique, ou même des agences internationales établies en RDC qui ne disposent en leur sein des agents de l’ANR. L’ANR est réputée dans les arrestations arbitraires extrajudiciaires, les tortures ainsi que dans d’autres actes graves de violations des droits humains en toute violation des droits et libertés fondamentaux des citoyens garantis par la constitution à l’égard de toute personne jugée hostile au régime de Joseph Kabila. Elle a également infiltrée les chancelleries étrangères et retourné plusieurs agents et diplomates internationaux pour les amener à prendre des avis ou des décisions en faveur du régime de Joseph Kabila.
En effet, nous pouvons citer le cas des articles mis en ligne par les journaux belges, La Libre Belgique du 19/12/2011 et De Morgen du 21/12/2011 faisant état d’un document interne de l’ANR, dont nous étions la source, émis par le directeur provincial de l’ANR pour Kinshasa, à l’époque, M Jules Katumbwe Bin Mutindi. Cette note interne relate de façon détaillée l’implication de ce service d’Etat, censé être apolitique, à la réélection de Joseph Kabila en 2011, en utilisant certaines méthodes interdites par la Convention de Vienne de 1961 qui régit les relations consulaires en matière d’inviolabilité des ambassades. La note ordonnait un certain nombre de directives sur la manière dont l’ANR devrait contrôler le cycle électoral dans la capitale à cause du « risque d’un vote sanction contre le pouvoir en place ». On pouvait y lire : « prendre en charge toutes les représentations diplomatiques et celles des organisations du système des Nations unies en vue de connaître les contacts étrangers des candidats tant à la présidentielle qu’aux législatives nationales » ; « infiltrer toutes les représentations pour démasquer les activités pouvant déstabiliser l’élection du chef de l’Etat et des membres de sa famille politique. » (…) « Nous devons nous mobiliser pour cette journée (d’élections présidentielle et législatives) afin d’encadrer et de conduire les électeurs aux urnes pour voter le chef de l’Etat (sic) et les candidats députés nationaux de sa famille politique », tout en chargeant la division de contre-espionnage de « prendre en charge les observateurs étrangers »[5].
On peut également citer le cas récent des documents appelés « Congo Files » qui concernent une enquête menée par plusieurs médias occidentaux[6] sur des milliers de pages de documents confidentiels des Nations unies relatifs à l’assassinat de deux experts mandatés par le Conseil de sécurité. Michael Sharp et Zaida Catalan avaient été chargés d’enquêter sur les violences en République démocratique du Congo[7]. Les « Congo Files » documentent les pistes et options levées par les enquêteurs ainsi que les multiples entraves qu’ils ont rencontrées entre mars 2017 et septembre 2018. Cette enquête pointe des « irrégularités » dans l’enquête interne de l’ONU dans cette affaire et des collusions possibles entre certains responsables de l’ONU et les autorités congolaises. En effet, ces milliers de pages révèlent qu’il aurait pu s’agir d’un piège impliquant des agents de l’Etat congolais, que les Nations unies enquêtaient sur cette éventualité et auraient choisi de taire ces informations pour ne pas se brouiller avec Kinshasa[8]. Il apparait clairement que l’ANR a joué un rôle déterminant dans l’assassinat de ces deux experts.
Principaux responsables de l’ANR
Kalev Mutond, Administrateur général de l’ANR
En RDC, diplomatie et renseignement intérieur vont de pair pour protéger le « raïs ». Kalev Mutond, le puissant chef de l’Agence nationale de renseignement, verrouille la forteresse de l’intérieur[9]. Ce Tshokwe du Lualaba, dans le secteur de Lufupa dans le territoire de Kolwezi, est le stratège et l’homme de confiance de Joseph Kabila. Alors que l’Etat et les services d’administration publique sont en déliquescence en RDC, Kalev Mutond est parvenu à mettre en place une administration parallèle de l’ANR, plus efficace que les structures administratives nationales et provinciales de la RDC, qui quadrille toute la république. Kalev Mutond est considéré par plusieurs observateurs comme étant la deuxième personnalité la plus puissante du pays après Joseph Kabila, un dur parmi les faucons du régime. C’est le discret homme des missions délicates de Kabila dont il tient l’échafaudage du régime.
Roger Kibelisa Ngambaswi : Administrateur principal, Chef de département de la sécurité intérieure
Roger Kibelisa est originaire de la Tshopo dans l’ancienne Province-Orientale. C’est le numéro deux de l’ANR et responsable direct des arrestations illegales, extrajudiciaires des opposants, particulièrement des combattants de l’UDPS du quartier Matshipisha à Lubumbashi, des activistes des droits de l’homme, des journalistes et des jeunes militants des mouvements citoyens. Il gère les cachots situés sur l’avenue Baudouin (ex- Trois Z) à Gombe. Les arrestations de Madame Bernadette Tokwaulu en 2016, de l’activiste Christopher Ngoy, de Diomi Ndongala, de Jean-Claude Muyambo, etc. ont été opérées sous sa supervision directe. Roger Kibelisa est sous sanction de l’Union européenne jusqu’en décembre 2019, pour atteinte grave aux droits humains et arrestations illégales. En 2016, Kibelisa s’est rendu au Katanga avec une équipe d’enquêteurs afin de nettoyer et démonter ce que l’ANR qualifiait de “réseau de Moïse Katumbi au sein des services de sécurité et dans les services administratives du Katanga”.
Consul Numbi Kalala : Administrateur principal, Chef du département de la sécurité extérieure
Le consul Numbi est responsable des activités externes de l’ANR. Pendant un temps, il a collaboré directement avec les agents français de la DGSE. Il a des contacts réguliers avec les responsables du service de renseignement et de contre-espionnage espagnol, le CNI (Centro Nacional de InteligenciaI: Centre national de renseignement). L’Espagne est sa porte d’entrée et celle des agents extérieurs de l’ANR dans l’UE pour traquer les figures marquantes et dérangeantes du régime au sein de la diaspora congolaise.
Georges Monga – Directeur des opérations de l’ANR
Georges Monga alias « Estimé » est le directeur des opérations de l’ANR[10], dirigée quasi exclusivement par les Katangais. C’est un mulubakat de Kabalo au Tanganyika. Il dépend directement de Kabila auquel il fait rapport quasiment tous les jours. Son épouse est établie à New-York et sert d’agent de liaison local pour certaines missions de lobbying aux Etats-Unis.
Jules Katumbwe Bin Mutindi : Conseiller principal à la Présidence de la République en charge de la sécurité intérieure
Jules Katumbwe Bin Mutindi est un Mulubakat et cousin germain du puissant général John Numbi. Il occupait auparavant le poste de directeur général de l’ANR/Intérieur et de directeur provincial de l’ANR/Kinshasa en 2011.
Avec une situation pré-explosive au Katanga depuis 2015, outre la sur-militarisation de cet-ex-province, il y a également un déploiement massif du dispositif de l’ANR et des services de sécurité présidentielle où Jules Katumbwe a installé son QG, à Lubumbashi, pour suivre régulièrement les opérations de plus près de traque des jeunes de l’Ensemble et plus récemment de la plateforme LAMUKA dirigée par Martin Fayulu, soutenu principalement par Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi. C’est Katumbwe qui a mené les actions de traque en 2016 des jeunes de la JUNAFEC de Gabriel Kyungu et des militants de l’UDPS du quartier chaud de Matshipisha à Lubumbasha, ainsi que leur transfert à Kinshasa où ils sont détenus aux cachots de la Direction des opérations, chez Georges Monga, située en face de la Primature (siège du Premier ministre). D’autres prisonniers sont détenus au cachot clandestin de l’ANR/intérieur situés dans la commune de Gombe près de la Place « Royal » sur l’avenue Lubefu ou sur l’avenue Mwene Ditu au numéro 17. C’est également Katumbwe qui était chargé d’infiltrer et de « retourner » certains anciens proches de l’opposant Moïse Katumbi au Katanga.
Colonel Bashonga Directeur de cabinet ou Conseiller juridique de Kalev Mutond / ANR)
Le Colonel Bashonga est le directeur de cabinet de Kalev Mutond et l’œil de Kabila à l’ANR. C’est un Mushi de Bukavu. C’est un ancien magistrat diplômé en droit de l’Université de Lubumbashi. Très discret, ses collaborateurs le décrivent comme étant un « homme sérieux, travailleur et assez intègre, qui ne verse pas dans les mensonges inutiles, dans des rapports complaisants ou dans des bêtises ».
C’est Bashonga[11], assisté de Georges Monga et en collaboration avec Félicien Lukusa, le chef analyste de l’ANR, qui gèrent tous les dossiers politiques des opposants à Kinshasa. Ils sont chargés d’infiltrer les grands partis ou coalitions d’opposition, d’y débaucher des cadres et d’en acheter d’autres au service du régime de Kabila. Alors que Monga gère principalement l’UNC depuis 2011, Bashonga, lui, est chargé de traiter le dossier de l’UDPS au sein de l’ANR depuis 2010, du Rassemblement depuis 2016 et de l’Ensemble récemment, sous la direction de Maître Jean Mbuyu, le Conseiller spécial chargé de la sécurité de Joseph Kabila et coordonnateur du Conseil national de sécurité.
La stratégie de ces collaborateurs de Kabila était focalisée sur une fixation viscérale sur Félix Tshisekedi, le président l’UDPS, depuis 2015. Ensemble, ils observent, suivent et analysent tous les mouvements de Félix Tshisekedi. Ils infiltrent et approchent ses contacts directs et indirects ainsi que certains de ses collaborateurs à Kinshasa, en Afrique du Sud, en Amérique du Nord, particulièrement au Canada, et en Europe, dont plusieurs « seraient achetés » par le régime depuis l’épopée des négociations secrètes d’Ibiza et de Venize. Les débauchages des Samy Badibanga, Joseph Kapika et de Bruno Tshibala sont à mettre à l’actif de ce groupe. Et ça ne semble pas encore fini. Bruno Tshibala a séjourné en début décembre à Paris, envoyé par Kalev Mutondo, où il a rencontré quelques cadres de l’UDPS dans le but d’initier des démarches d’unification de l’UDPS après le 23 décembre 2018. Il est à préciser qu’à ce jour, nous ne disposons d’aucune preuve formelle et irréfutable de la collusion entre le régime de Kabila et Félix Tshisekedi. Cependant, DESC dispose des informations documentées assez détaillées sur certains cadres de l’UDPS et certains de ses contacts qui sont en collusion avec le régime de Kabila et ont reçu la mission d’influencer les décisions de Félix Tshisekedi en vue de l’éloigner de « l’emprise de Jean-Pierre Bemba et de Moïse Katumbi » dans l’objectif de diviser davantage l’opposition congolaise.
Félicien Lukusa : Chef analyste de l’ANR
Félicien Lukusa est le responsable du bureau chargé des analyses au sein du département de la sécurité intérieure de l’ANR. Lukusa assume également les fonctions de Conseiller principal au ministère de l’intérieur chargé de la sécurité depuis 2010, à l’époque où M. Richard Muyej, l’actuel gouverneur du Lualaba, était ministre de l’Intérieur. C’est l’un des stratèges de l’ANR qui a conçu plusieurs scénarios d’éloignement de Félix Tshisekedi de Moïse Katumbi, comme le démontre la note technique de l’ANR ci-dessous du 20 mars 2017, publiée par DESC [12], qui se passe de tout commentaire.
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Joseph Kulewa Mutindi REDOCA au Lualaba plus puissant que le directeur provincial Bruno Salumu Mwenda
Le directeur provincial de l’ANR dans le Lualaba est Bruno Salumu Mwenda, originaire de Maniema. C’est un juriste formé à l’université de Lubumbashi. Mais sur le terrain, c’est plutôt le Redoca (directeur provincial de l’ANR chargé des opérations et renseignement, Joseph Kulewa Mutindi, le frère cadet de Jules Katumbwe bin Mutindi, est l’œil et le bras sécuritaire de Kabila dans le Lualaba. La province du Lualaba reste très stratégique pour le régime de Kabila compte tenu de son importance économique. Ce n’est pas pour rien que le candidat Martin Fayulu a été interdit de campagne dans cette riche province minière issue du démembrement du Katanga où règne souvent des tensions interethniques[13].
Elie Kayitura : l’ange de la mort de l’ANR/Extérieur
Elie Kayitura, connu également sous le nom d’Elie Lungumbu, car agissant sous plusieurs identités différentes avec des passeports différents est un ange de la mort d’origine rwandaise au service de Joseph Kabila pour des missions périlleuses en Occident particulièrement. « Il se présente comme un mushi de Ngweshe, du territoire de Walungu au Sud-Kivu, mais en réalité c’est un hutu rwandais », nous dit une source de l’ANR qui précise également : « ‘Elie’ est «très proche» Néhémie Mwilanya Wilondja, le directeur de cabinet adjoint de Joseph Kabila des questions juridiques »[14]. Il est le directeur de la « Troisième direction de l’ANR chargée des actions subversives et des opérations clandestines, selon notre source. « Elle surveille la presse nationale et étrangère, et entretient de nombreuses taupes qui pullulent dans les réseaux sociaux et les fora de discussion sur internet. C’est cette direction qui aide l’ANR/extérieur dans la surveillance des opposants à l’étranger et à infiltrer les mouvements congolais des combattants congolais dont elle est parvenue à diviser et à anéantir les activités en Europe. En décembre 2015, après mon (Jean-Jacques Wondo) retour de la rencontre citoyenne de Gorée, où j’étais le modérateur principale, Elie Kayitura avait reçu une mission précise d’attenter à ma vie en Europe. D’autres agents de l’ANR comme Robert Mbumba dit Roby et M. Mulegwa Zihundula ont travaillé dans ce même projet[15]. Cette menace devient imminente, avec acuité, selon les informations reçues d’une source proche du Conseil national de sécurité à Kinshasa. Elle concerne également quelques collaborateurs de DESC.
Responsables provinciaux de l’ANR
Ce tableau est établi sur base de l’ordonnance présidentielle n° 15/050 du 14 juillet 2015 portant nomination des Directeurs provinciaux et des Directeurs provinciaux adjoints au sein de l’Agence Nationale de Renseignements, en sigle « ANR[16]
Provinces | Directeur Provincial (REDOC) | Directeur Provincial chargé des opérations et renseignements REDOCA | Directeur Provincial chargé de l’administration et logistique REDOCA |
Kinshasa | Kakudji Kazadi Raphael | ||
Kinshasa Tshangu | Tuzolana Siya Jim | ||
Kinshasa Mont-Amba | Keleku Tshibasu Gisèle | ||
Kinshasa Funa | Kabulo Lubaba Dieudonné | ||
Kinshasa Lukunga | Lukunga : Zekpele Mondombe | ||
Bas-Uélé (Buta) | Bofuki Ngoy Gary | Kawe Lumu Jean | Tshibwabwa Kamayi Felly |
Equateur (Mbandaka) | Mpetembe Tshitoko Joseph
| Pero Kumaketh Gratien | Mwaluke Kasambwe Clémence |
Haut-Lomami (Kamina) | Nkieri Ntangamu J.Pierre | Ngoy Mwadi Henri | Tofina Amisi Pascal |
Haut-Katanga (Lubumbashi) | Nzita Bamana Gaspard | Kasongo Tshikala alias Skoda | Ilunga Tshibangu Mik |
Haut-Uélé (Isiro) | Ndjango Mfunganzam Benjamin | Tshimwang Tshombe Jean-Paul | Makila Kamundala Valentin |
Ituri (Bunia) | Banza wa Banza Jean Marc | Nkulu Kiluba Darius | Aganano Nkonganga Lydie |
Kasaï-Central (Kananga) | Ntanga Sakrine Albert | Kombozi Monginda J. François | Kamasono Mwanza Bertin |
Kasaï (Tshikapa) | Mbalini Mbe Gola Jean | Kalwa Kapungwe Elie | Kidicho Bilimba Bernard |
Kasaï-Oriental (Mbuji-Mayi) | Mweze Kirhembe Louis | Kyomba wa Kyomba Laurent | Fikili Mambo Camille |
Kongo Central (Matadi) | Lupoko Ngyemen Max | Tshikut Kapend François | Mundi Mulenga Julie |
Kwango (Kenge) | Masanzi Takubusoga Joséphine | Mwelwa Chabala Israël | Tabany Latiyo Charles |
Kwilu (Bandundu-Ville) | Kanyembo Kafweku Jacques | Monene Mopeka Christine | Ngoie Mulemba Samson |
Lomami (Kabinda) | Ngadjole Musingo Rustique | Lungungu Kilau Kelly | Lamine Yangama Denise |
Lualaba (Kolwezi) | Salumu Mwenda Bruno | Kulewa Mutindi Joseph | Udaga Manano Delphin |
Mai-Ndombe (Inongo) | Ndakola Muhima Césaire | Ilunga Lukusa Jean-Marie | Otshudi Omokoko Gabriel |
Maniema (Kindu) | Boketshu Lokiyo Roger | Tsongo Lambya Gilbert | Kibuni Mokoli Gertrude |
Mongala (Lisala) | Mpoyi wa Mpoyi Justin | Ipuka Nzamba Casimir | Dilangu Intole Thomas |
Nord-Kivu (Goma) | Tambidila Sita Bienvenu | Nsenga Basepa Wiba | Ntange Bokole Joseph |
Nord-Ubangi (Gbadolite) | Sokola Bikoko Henri | Kambulu Mwambenu Sylvain | Koyanyango Wabwa Ignace |
Sankuru (Lusambo) | Matazaba Likenge Aimé | Lubo Lua Kibambe | Powa Otete |
Sud-Kivu (Bukavu) | Moleko Mumba Antoine | Kyungu Kyata Guylain | Kamba Waya Annie |
Sud-Ubangi (Gemena) | Ilunga Banza Jean Claude | Nkohe Batetsa Philippe | Mubiala Loma Stéphane |
Tanganyka (Kalemie) | Kitoko Litombo Bernard | Muboma Dialopa Faustin | Amuri Pyana Lubembo Gustave |
Tshopo (Kisangani) | Mutalenu Mungwendje | Ikoli-I-Losolo Jean Paul | Mununu Kimbedika Régine |
Tshuapa (Boende) | Kalambayi Mazamba Joseph | Tando Massya David | Bopolo Dambe Thomas |
Conclusion
A la différence de l’administration publique et de l’armée, l’ANR – et les services de sécurité de Kabila – fonctionne parfaitement. Joseph Kabila y veille méticuleusement d’autant plus qu’il cède souvent à la paranoïa. Les divers organismes en charge de la sécurité, dont les chefs font rapport directement à Kabila, forment un cercle au centre duquel se trouve Joseph Kabila qui peut ainsi mieux les contrôler ou les manipuler. A mesure que Joseph Kabila se conforte au pouvoir depuis 2001, l’ANR, devenue un Etat dans un Etat, renforce missions : avertir le « Raïs » du moindre danger potentiel, voire utopique ; déjouer d’éventuels complots ; arrêter les opposants qui seront battus, torturés ou abandonnés dans les culs de basse-fosse ; pousser à l’exil les opposants ou contestataires encombrants ; éliminer sans ménagement les plus dangereux ou supposés tels ; acheter les opposants ; maintenir la population en état de terreur. L’ensemble du dispositif de sécurité, très efficace, repose sur un large réseau d’informateurs nationaux et de la diaspora congolaise. Tous émargent du budget de la présidence et agissent parfois avec l’aide des services amis telles que la DGST (Direction Générale de la Surveillance du Territoire) de la République du Congo, le DMI (Directorate of Military Intelligence), le service de renseignement militaire qui informe le haut commandement de l’armée et le ministère de la Défense[17] au Rwanda où se rendent régulièrement Kalev, les généraux Jean-Claude Yav et Kahimbi, ainsi que la DGSE française[18]. Paris est devenue la plaque tournante de l’ANR au sein de l’UE.
Au moment où le processus électoral en RDC entre dans une phase critique, nous avons trouvé important de porter un regard attentif sur la structure et le fonctionnement de l’ANR qui reste la cheville ouvrière du régime autocratique de Joseph Kabila en RDC. L’ANR aide ce régime à perpétuer à tout prix l’ordre politique actuel, avec ou sans élections. Cela passera par une répression sans précédent des contestataires du régime après les parodies d’élections qui se profilent. D’où notre appel à la vigilance et aux pressions diverses de la population congolaise, des organisations des droits de l’homme, des organes de presse et des partenaires internationaux de la RDC sur les personnes mentionnées dans ce texte.
La mauvaise conception et utilisation des services des renseignements en RDC, voire en Afrique noire, souvent dépendant de la présidence de la république, fait qu’ils finissent par devenir des services prétoriens et personnels au service de l’individu politique Président. Il faudrait dès lors revoir dans l’avenir l’organisation et le fonctionnement de l’ANR, la placer sous-tutelle directe du ministère de la Justice ou du ministère de l’Intérieur et en limiter drastiquement ses compétences. Cela permettrait de réduire des dérives dictatoriales, de lutter efficacement contre l’impunité dans les échelons supérieurs de l’Etat et de renfoncer le fonctionnement de l’Etat de droit.
Jean-Jacques Wondo Omanyundu/ Exclusivité DESC
Références
[1] Cf. www.leganet.cd/Legislation/Droit%20Public/Ordre/DL.11.01.2003.htm.
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_nationale_de_renseignements.
[3] Cf. www.leganet.cd/Legislation/Droit%20Public/Ordre/DL.11.01.2003.htm.
[4] On peut donc définir de manière résumée la police politique A l’instar de la Gestapo (1933-1945) sous Hitler ou de la Stasi dans la défunte République démocratique d’Allemagne, l’une des principales missions de la police politique est de neutraliser ou d’éliminer toute opposition au régime au en place.
[5] La même technique devra être appliquée lors des élections provinciales de 2012 et des locales de 2013, ajoute l’orateur. Et de conclure : « En vous donnant ces assignations, j’ose croire que chacun d’entre nous s’attellera à ce travail afin de prouver notre loyauté au chef de l’Etat et à sa famille politique. » Voilà les pratiques d’un service d’Etat, censé être apolitique, mais instruit pour s’impliquer dans la fraude électorale planifiée et ayant même recours à certaines méthodes interdites par la Convention de Vienne de 1961 qui régit les relations consulaires en matière d’inviolabilité des ambassades.
[6] RFI, Le Monde, Foreign Policy, Süddeutsche Zeitung et la télévision suédoise SVT.
[7] http://www.rfi.fr/afrique/20181127-congo-files-enquete-unpol-derange-onu-rdc-kasai-experts-meurtre.
[8] http://www.rfi.fr/afrique/20181129-reaction-consternations-apres-revelations-congo-files.
[9] http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/09/01/rdc-barnabe-kikaya-voix-du-president-kabila-et-pilier-d-un-regime-qui-ne-veut-pas-finir_5179819_3212.html.
[10] Agence nationale de renseignements.
[11] C’est également Bashonga qui gère les autorisations de sortie à l’étranger des ministres. Il fut conseiller juridique du président Kabila lorsque ce dernier était chef d’état-major de la force terrestre avant l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, de 1998 à 2001. Ensuite Une fois désigné président de la république en 2001, Kabila va affecter Bashonga à l’ANR comme conseiller juridique de tous les AG de l’ANR : Didier Kazadi Nyembwe, Mira Ndjoku, Daruwezi, avant d’être promu directeur de cabinet de l’actuel AG de l’ANR, Kalev Mutond.
[12] JJ Wondo, Notes techniques confidentielles de la stratégie de Joseph Kabila contre ses opposants, DESC, 6 avril 2017. http://afridesk.org/fr/exclusivite-desc-notes-techniques-confidentielles-de-la-strategie-joseph-contre-ses-opposants/.
[13] En effet, dans la province du Lualaba, il y a six ethnies, les Lunda-rund, les Tshokwe, les Ndembo, les Minungu, les Luvale et les Basanga. Mais ils s’opposent souvent entr’eux et le pouvoir kabiliste en profite pour accentuer ces divisions. On assiste parfois à des affrontements interethniques, particulièrement entre les Ndembo et les Lundas dans le territoire de Dilolo. Ces violences se soldent généralement par des cas de morts d’hommes, de pillages des biens, des incendies de maisons et des déplacements des populations, comme au Nord-Katanga avec les violences contre les pygmées.
[14] http://afridesk.org/fr/flash-kabila-elie-kayitura-un-rwandais-de-lanr-et-la-demiap-prets-a-frapper-en-europe-jj-wondo/.
[15] http://afridesk.org/fr/le-regime-de-kabila-traite-t-il-avec-la-mafia-albanaise-en-belgique-blanchiment-des-capitaux-et-tueurs-a-gage-jj-wondo-2/.
[16] Journal Officiel – Banque de Données Juridiques – 2015.
[17] Ce service adresse directement ses rapports les plus confidentiels au président Paul Kagame. Les rapports du DMI (rédigés en anglais), révèlent quatre centres d’attention: l’ennemi aux frontières du pays, l’ennemi intérieur, les organisations non gouvernementales (ONG) et, enfin, l’armée rwandaise elle-même. Son attention est particulièrement consacrée aux menées subversives aux frontières, notamment avec la RDC, mais aussi avec l’Ouganda et le Burundi ces derniers mois.
[18] Jusqu’il y a peu, l’ANR était considéré par les experts français de l’Elysée comme étant le pilier du régime de Kabila. Pour la renforcer, les agents de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure de la France) ont conclu un partenariat avec l’ANR. Cet accord vise la formation, en France, des agents de renseignements congolais aux techniques d’espionnage et d’opérations undercover de shadowing d’infiltrations des milieux hostiles du régime de Kabila et de filature des personnes dérangeantes du régime. Paris est devenu le poste stratégique avancé du dispositif des renseignements du régime de Kabila au sein de l’Union européenne. Lire JJ Wondo, Jusqu’où la France veut aller dans son soutien militaire au régime de Kabila ?, 24 décembre 2017. http://afridesk.org/fr/jusquou-macron-veut-aller-soutien-militaire-regime-de-kabila-jj-wondo/.
2 Comments on “L’ANR, un État dans l’Etat : la police politique au service de Joseph Kabila – JJ Wondo”
Radiotvingeta
says:Que vous dire cher JJW si ce n’est que vous remercier. Dommage que tous ces tueurs considérés comme assassins dans l’ombre, ne soient pas punis ? Maintenant que nous avons leurs noms, l’après Kabila ne sera pas un cadeau pour nombreux parmi eux. On viole à l’Est depuis 17 ans ces gangsters se terrent dans Kinshasa et font semblant comme si ils travaillaient. Unissons nos efforts, chaque dans sa profession et donnons le meilleurs de nous-même pour sauver la RDC et donner un eu de l’espoir à notre peuple.
Jean
says:Félix fait l’intérim de kabila.