Opinion de Jehu Seke.
« La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive1 »
Ma perception sur ce qui prévaut en RDC :
L’intérieur comme l’extérieur du pays sont suspendu au lèvre de Nangaa2 : suivra t il ou non la vérité des urnes.
Le 30 décembre 2018, la nation congolaise, dans sa condition actuelle, s’est exprimé dans des bureaux de vote. L’Élection présidentielle, est une consultation-décision. Dès lors, les trames d’actions au dessus du bureau de vote ne devrait plus être qu’une succession des simples formalités remontant vers le haut la décision prise dans la bureau de vote.
Hélas, en RDC ce qui devrait être ne l’ est jamais , du moins jusqu’à présent.
Le vote est un acte politique.
Je définis la politique comme étant le commerce des âmes, la gestion de l ‘âme du père. L’âme du père est l’interaction de l’âme et du corps de l’homme qui produit le mouvement. Ainsi la politique commande la mouvement de l’homme. C’est ce que d’autre qualifie de pouvoir temporelle. Il s’agit d’une matière éminemment religieux. Les actes qui y sont posés, sont toujours duals. Nous avons des paires comme l’invisible et son visible, le caché et son apparent, l’irrationnel et son rationnel, etc. Cela peut être visualisé par le modèle simplifié du schéma ci-après.
Les deux éléments de cette dualité peuvent en phase[état de justice ] ou en déphasage[état d’injustice ]. C’est ici aussi la mesure du niveau des intervenants dans la sphère politique. Plus l’on mairesse cette dualité, plus l’on est grand politiquement, plus l’on est en mesure d’influer sur le cour des choses, plus l’on est en mesure de décrypter les événements.
Les puissances occidentales ont pris un ascendant sur le reste du monde grâce à leur grande maîtrise de cette dualité, que l’on peut aussi qualifié de science de l’homme.
Le nœud combat politique pur tourne autour de l’alignement de ces deux éléments. Au gré des intérêts des uns et des autres, ils poursuivent l’état de phase ou de déphasage. Le juste est celui qui poursuit l’état de phase. Sa persévérance et sa fermeté finissent toujours par lui donner gain de cause.
L’homme à un propension animale vers l’ injustice, le bas étage, la facilité, l’éphémère. La poursuite de la justice, le niveau,le solide n’est pas chose aisée.
C’est pourquoi il y a lieu d’encourager et de motiver le juste par un discours qui éclaire son horizon et renforce sa foi dans la cause qu’il défend.
Dans le combat la neutralité n’existe pas. On peut adopter un posture de neutralité mais la stature(siège de sincérité) ne connaît pas la neutralité. Et c’est la stature qui compte. La stature suit une logique binaire : 1 et 1=1 [ |1et0=0 0et 1=0| 0et0 =0 ]. Le 1et0 ou le 0et1 sont des postures qui au finale donner 0.
Dans le cas qui nous concerne, la nation congolaise est repartie en deux camps : le camp des justes et celui des injustes.
Il est impératif de dire clairement quel est le camp de la justice et quel est le camps de l’injustice. De sorte que chacun réponde en connaissance de cause des actes qu’il pose en ce moment crucial de l’histoire de notre pays.
Dans la perspective décrite ci-haut, l’acte politique (vote,prise de position, conciliabules,arrangement, alliance etc.) n’est pas anodin. Il a un sens et des conséquences. Car il est écrit : « La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive »
Ainsi la vérité des urnes ne saurait pas cette fois ci être retenue captive.
Nous connaissons tous celui qui a gagné l’élection présidentielle et attendons de la CENI de ne prononcer que son nom. Tous ceux qui d’une manière ou d’une autre participeraient à l’altération de la vérité des urnes se projetteront eux même dans le camps des injustes et n’auront que l’échec,la colère et le feu comme récompense.
Quelqu’un me dira, on triche toujours dans ce pays. En en 2006 , en 2011 et même bien avant, on trichait et pourquoi pas cette fois ci ?
Je lui répondrai , Ceteris paribus sic stantibus les paramètres de l’élément du haut ( voir modèle ci-dessus, qu’on peut aussi appelé méta-donné) de 2018 différent en tous points égards de ceux des années antérieures.
Quelles sont les différences de l’époque actuelle des précédentes :
« La construction d’un pays est un combat multidimensionnel. Certaines combattent dans l’élément d’en bas, d’autres dans l’élément du haut et d’autres encore font le va et vient entre les deux éléments. Ce qui comptent ce que chacun connaisse la part qu’est la sienne et s’en acquitte fidèlement pour qu’au final le pays aile de l’avant »
Le système de référence a changé :
Dès la création de ce pays en 1885, l’autochtone(l’indigène) était dépouillé de son humanité. On l’a fait passer de l’état du sujet du droit vers celui de l’objet du droit. En clair on l’a fait devenir une chose. On éleva sur lui un leadership dont l’essence était de le charger. C’est ce que j’appelle le seigneur qui charge le peuple. Ceci se passe dans l’élément du haut.
Entre 1885 et 1960, les deux éléments étaient phases, l’indigène était traité ici bas en conformité d’avec son état du haut,d’où les atrocités que l’on sait de cette période.
Dès 1960, on a provoqué un état de déphasage. Le traitement d’en bas commençait à différer d’avec l’état du haut sans qu’on ai pu changer quoi ce soit dans l’élément du haut : c’est le règne de l’illusion ou de la posture.
Bien évidemment des combats se succédèrent depuis 1960, pour changer l’élément du haut dans le sens du traitement d’en bas afin parvenir à l’état de phase.
Mais tant qu’il n’y avait pas alignement entre ces deux éléments, la nation congolaise est dans une situation d’injustice. L’aspiration à la justice ne pouvait pas triomphé à cause du seigneur qui charge le peuple et qui régnait sur la nation.
Les élections d’avant celle de 2018 se sont déroulés dans ce contexte. Ceux qui revendiquaient la vérité des urnes à cet époque était en contre sens à cause du référentiel qui se trouvait dans l’élément du haut qui était en faveur de l’injustice, du mépris du peuple etc.
Au aujourd’hui la situation est tout autre :
Un autre seigneur, d’une autre essence,d un autre leadership, s’est installé dans l’élément du haut et a enfermé dans une cage le seigneur qui charge le peuple. L’essence du nouveau seigneur est de prendre en charge le peuple. Nous passons donc du seigneur qui charge le peuple à celui qui prend en charge le peuple. La présence du nouveau seigneur fait rebasculer l’autochtone de l’état de l’objet du droit à celui du sujet du droit.
L’environnement politique a changé :
C’est le temps de la stature, de l’effectivité
Force à la justice, force au droit, force à la vérité.
Vers la Fin de l’impunité , vers la fin de la corruption,vers la fin de la pusillanimité etc…
L’une des conséquences du nouvel environnement est que :
Le soutien d’en haut va maintenant dans le camps de la justice et La punition de l’injustice est ouverte.
Les puissances qui dominent le monde, par leur grande maîtrise de la dualité de l’acte politique que j’ai décrit ci haut, voient la situation de la RDC exactement comme je viens de vous le décrire.
Comme ils aiment leur pays , ils vont soutenir le camp de la justice le camps de la justice. Ils ne connaissent que trop bien la nature de la force qui a réinjecté le nouveau seigneur en RDC et ils ne vaudront certainement pas avoir affaire avec lui.
L’erreur de KABILA et de son intelligentsia est de ne pas réaliser qu’ils n’ont affaire à la population congolaise mais bien avec la force qui a remodelé l’élément du haut par la réapparition du nouveau seigneur.
Dans leur aveuglement, ils continuent de s’accrocher aux veilles recettes et méthodes du seigneur qui charge le peuple, sans se rendre compte que celui -ci est devenu caduc, obsolète , inutile.
De même qu’ils ont été surpris du raz de marée exprimé autour du vainqueur de cette élection présidentielle et de l’ampleur du rejet de leur candidat, de même qu’ils seront surpris de l’ampleur de la violence qui risque de se déchaîner contre eux en RDC s’ils persistent dans leur égarement.
Chose que nous ne souhaitons pas et que nous voulons éviter mais qui se produira si la vérité des urnes n’est pas respecté.
Que le camp de la justice ne se laisse pas troubler par la rhétorique mensongère de la FCC et de ses éventuels alliés. Quand on crache contre le sens du vent cela vous revient au visage et c’est qui va leur arriver s’ils ne respectent pas la justice.
Les effervescence qui s’observent en république démocratique du Congo sont des différents cycles d’un mouvement de révolution engagé de longue date et dont les effets seront de plus en plus pressent jusqu’à l’application totale de l’état de phase tel que représenté dans le modèle ci-dessus.
Que tout en chacun se procure le prisme adéquat pour parvenir à voir au mieux cette dualité et être encore plus efficace dans sa contribution pour le triomphe de la justice dans notre pays .
« Nul n’est venu au monde avec le Congo dans sa poche pour faire de ses frères ses esclaves. Que celui qui aime la mort que la mort s’attache lui. »
Que le Dieu Créateur nous vient en aide et bénisse le Congo et les congolais.
SEKE JEHU.
1Ce maxime est tiré de la Bible dals l’épitre de Paul aux romains chapitre 1, verset 18.