Jean-Jacques Wondo Omanyundu
GÉOPOLITIQUE | 09-03-2014 19:39
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Kabila peut-il compter sur sa Garde républicaine pour affronter l’Occident et la population ?

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Joseph Kabila peut-il compter sur sa garde républicaine pour

affronter l’Occident et la population ?

FARDC

Cet article, publié pour la première fois le 2 juillet 2014. , Lors de son séjour à Kinshasa le 3 mai 2014, le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, avait adressé une mise en garde très sévère à l’endroit de Joseph Kabila lui promettant de subir un sort plus foudroyant que ceux subis par Mobutu et L.D Kabila de la part des Etats-Unis au cas où son régime (scénario Poutine – Medvedev) ou lui, Kabila, s’entêteraient à multiplier des stratagèmes pour se  maintenir au pouvoir après décembre 2016.

Attention, qu’on ne nous comprenne pas mal, DESC, en tant que think-tank d’analyse stratégique prospective ne fait qu’interpréter les signes des temps. Nous le rappelons encore une fois de plus à ceux des lecteurs qui ne comprennent pas le sens de nos analyses descriptives qui ne sont pas nos prises de position. Ce n’est pas parce que les Etats-Unis, pour des intérêts qui leur sont propres, souhaitent le départ de Joseph Kabila qu’ils ont imposé en RDC en 2001, qu’ils se soucient du sort des pauvres Congolais ou partagent les mêmes intérêts que les Congolais. Dans ce cas, ils n’auraient pas adopté une attitude passive après le hold-up électoral de 2011 ayant maintenu Kabila au pouvoir contre la volonté du Peuple souverain congolais. Soyons clairs à ce sujet.

Comme annoncé dans nos précédentes publications, la démonstration de la force de frappe des FARDC, plutôt de la garde républicaine (GR), a bien eu lieu ce 30 juin 2014 au cours d’un impressionnant défilé militaire, voulu  dissuasif par le président Kabila. https://www.youtube.com/watch?v=C41AJZLRRKU Cette impressionnante parade militaire se situe dans une stratégie globale de Kabila visant à atteindre d’ici à l’échéance de son mandat présidentiel en 2016 trois objectifs principaux.

D’abord, le régime ne compte pas se laisser se soumettre à ce qu’il qualifie d’ « ingérence » de la communauté internationale et se dit prêt à entamer un bras de force en misant sur la stratégie de diviser cette communauté internationale pour l’amener à une situation d’impasse et de fait accompli en 2016. C’est ce qu’il a essayé en partie de faire lors de la visite de Kabila à Paris après sa rencontre avec Kerry.

Le second objectif vise à intimider et dissuader la population qui tenterait de contester dans la rue, par des manifestions publiques, les mesures impopulaires que son régime compte prendre prochainement, notamment en termes de modification de certains articles de la constitution ainsi que des modes des scrutins.

En dernier lieu, Kabila compte s’attaquer à certains acteurs politiques et de la société civile. Il s’agit là d’un faisceau d’informations convergentes, provenant des sources politiques proches de la majorité présidentielle (MP) que de nos sources sécuritaires autour du dispositif sécuritaire de Kabila, recoupées, parvenues à DESC à la suite de notre dernière publication sur les intentions du défilé militaire du 30 juin.

Kabila et la stratégie suicidaire du jusqu’au-boutisme made in Mobutu

Avec une gouvernance politique et sécuritaire autocratique, criminelle, ultra répressive et peu respectueuse des droits humains, la majorité d’analystes sont d’avis qu’une fois hors du pouvoir, c’est la porte de la CPI qui semble de plus en plus ouverte pour lui et un bon nombre de ses collaborateurs (généraux Numbi, Banze, Kalume, etc…).

Face à un avenir post-politique sombre, le clan des faucons du pré-carré présidentiel, en témoignent certains cadres ambitieux de la MP, déçus de la rencontre de Kingakati et hostiles à la prolongation du mandat de Kabila, se prépare à mettre en œuvre un plan macabre d’élimination des acteurs politiques et autres personnalités susceptibles de barrer la route à Kabila au-delà du 19 décembre 2016.

« Celui qui oublie son histoire est condamné à le revivre ». Pour rappel, sous Mobutu, alors que la même communauté internationale qui revient subitement aujourd’hui au galop en RDC après s’être assoupie durant les 13 ans de gouvernance désastreuse de Kabila, avait exigé au ‘Maréchal’ de quitter le pouvoir, ses conseillers militaires et sécuritaires lui avaient proposé deux options possibles. Nous tenons ces informations, vérifiables, des sources autorisées de la DSP de Mobutu que dirigeait le feu général Etienne Nzimbi Ngbale.

La première option, émanant comme d’habitude des colombes du régime, a proposé à Mobutu de quitter le pouvoir avant que celui-ci ne le quitte, en facilitant une bonne transition devant permettre une alternance démocratique et pacifique du pouvoir.

La deuxième option, musclée et soutenue par des faucons de son pré-carré sécuritaire civil et militaire, pour la plupart de l’ethnie Ngbandi du maréchal lui proposait ce qui suit : « Mobali akufaka munduki na maboko » ce qui veut dire qu’ « un homme, un vrai, meurt l’arme au poing », il faut écraser tous ceux qui comptent contester votre pouvoir de sorte à ne plus avoir d’adversaire en face de vous. Une liste codée des individus à ramener vivants ou morts,ouvrir le lien suivant : DSP_Liste des individus à ramener vivants ou morts :  – a été confectionnée pour mettre en application cette stratégie de la terre brûlée mise en place par la DSP (Division spéciale présidentielle), la garde prétorienne de Mobutu.

Travailler avec l’opposition et la société civile pour pousser le pouvoir à la faute

Et l’on peut constater certaines similitudes entre cette période qui ressemble à s’y méprendre à celle que vit le régime de Kabila actuellement, pas étonnant avec le retour des mobutistes dans son sillage. A l’époque, la troïka composée des Etats-Unis, la France et la Belgique, avec l’ambassadrice américaine à Kinshasa, Melissa Wells, comme tête de pont avait fait savoir à Mobutu dans son yacht présidentiel MS Kamanyola que les Etats-Unis n’ont plus besoin de lui et qu’ils feront tout pour le chasser du pouvoir s’il ne se conforme pas à leurs injonctions. Ni le maréchal, encore moins la pléthore de ses conseillers spéciaux en tout genre, n’étaient prêts à comprendre la portée de ce message qui, des années plus tard, allait plonger la RDC dans un cycle de violence macabre dont le pays peine à se relever jusqu’à ce jour. C’est le défaut d’anticipation stratégique que ne cesse de relever DESC dans ses analyses de l’histoire sociopolitique récente de la RDC.

Pour mettre leur stratégie en action, le premier acte de la Troïka était de former une coalition avec l’opposition à la tête de laquelle a trôné l’irréductible Etienne Tshisekedi, l’ancien éminence grise du MPR avec son manifeste de la N’Selé. Mais Ya Tshitshi (lire Grand frère Tshisekedi) comme l’ont affectueusement surnommé les kinois à l’époque, pouvait compter sur le potentiel de mobilisation hors normes de son ‘enfant terrible’ Joseph Olenghankoy. Il bénéficiait également d’un activisme débordant d’un certain Pierre Lumbi Okongo, actuellement conseiller spécial en sécurité de Kabila et qui a d’ailleurs eu le courage de lui dire de se mettre temporairement de côté en 2016 et l’inusable Modeste Bahati Lukwebo, l’ex-président à vie de la société civile. Tous deux étaient ressortissants du Grand Kivu (Maniema pour le premier et Sud-Kivu pour l’actuel ministre de l’Emploi de Kabila). Ce fut le début de l’époque des villes-mortes et autres manifestations publiques orchestrées par l’Occident qui paralysèrent la vie politique jusqu’à l’aventurisme militaire de l’AFDL. Ce fut l’époque du terrorisme d’Etat connu sous le nom des « Hiboux ».

Aujourd’hui, nous constatons avec effarement le pèlerinage des opposants congolais à Washington alors qu’en 2011, ils y étaient à peine reçus par des subalternes du Département d’Etat américain. Qu’est-ce qui suscite un tel engouement subit  et absurde vers les Etats-Unis, si ce n’est d’y recevoir des consignes politiques claires de former un front commun contre Kabila, autour d’une seule personne qui  plus que vraisemblablement pourrait être, Moïse Katumbi Chapwe, l’actuel Gouverneur du Katanga qui travaille déjà avec la CIA.

Comme aujourd’hui avec Russ Feingold, le président des Etats-Unis avaient dépêché auprès de Mobutu son envoyé spécial, Bill Richardson. Il s’agit là d’une fonction très importante dans l’administration américaine car l’envoyé spécial n’a d’autre mission que de transmettre noir sur blanc le message direct du président américain. Ainsi, l’ambassadeur Richardson était chargé de signifier à Mobutu ces paroles : « Il faut savoir quitter l’histoire par la grande porte ». Et quelque temps plus tard, le ministre belge des Affaires étrangères, le socialiste flamand et éphémère Secrétaire général de l’OTAN, Willy Claes, viendra publiquement enfoncer le clou en déclarant que « Mobutu est un homme du passé ».

En visite officielle en France le mai, Kabila passe la garde d'honneur en revue sans tapis rouge. Un détail diplomatique qui en dit long... En visite officielle en France le 21 mai 2014, Kabila passe la garde d’honneur en revue sans tapis rouge. Un détail diplomatique qui en dit long !

Comme Kabila aujourd’hui,  dont le choix en janvier 2001 a été téléguidé par l’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa, Mobutu, pur produit de la CIA, avait convoqué à son époque les ambassadeurs occidentaux pour leur enjoindre de respecter la souveraineté du Zaïre. Il a renchéri qu’il n’avait pas besoin des occidentaux et qu’il n’a pas besoin de leurs visas pour se rendre chez eux car il préférait rester au Zaïre ! Même s’il regrettera quelques années plus tard le fait de ne pas être convié aux obsèques de son grand ami, le roi Baudouin Ier, roi des belges. Amnésique, Mobutu s’étonnera au sommet de Biarritz en novembre 1994 d’être invité sans que le protocole ne lui assigne une place pour s’asseoir, lui qui s’était habitué à se trouver toujours au premier plan aux cotés de ses hôtes. Cela rappelle également la récente visite officielle de Kabila, reçu à l’Elysée sans tapis rouge. Il s’agit là, juste, d’un détail diplomatique qui vaut son pesant d’or dans la communication politique internationale non verbale. C’est alors que les généraux Nzimbi et Baramoto lui conseilleront une réclusion via un exil intérieur tropical doré et verdoyant en pleine forêt équatoriale à Kawele dans les environs de Gbadolité d’où il se surnommera lAigle de Kawele, lui promettant en vain d’assurer sa sécurité à Kinshasa.

Le pilier sécuritaire est toujours le premier à trahir et à détaler au moment de se battre 

Alors qu’il ne cessait de le déclarer « Après moi le déluge », Mobutu comptait effectivement à ses bérets verts de la DSP [natiaka mayele na ngai na ba bérets verts (j’ai une totale confiance à mes bérets verts), ou « oyo ekoya eya » (advienne que pourra), aimait-il à le dire] pour mettre Kinshasa à feu et à sang afin de dissuader l’occident à amener l’AFDL à Kinshasa. A ce moment, Mobutu était loin d’imaginer que ses généraux, notamment Nzimbi, Likulia, alors Premier ministre, Mahele (ministre de la Défense et Chef d’état-major général des FAZ) étaient en contact avec l’ambassadeur américain à Kinshasa, Simpson, qui leur a intimé l’ordre de demander aux troupes de ne pas se battre à Kinshasa. C’est ce qui explique la fuite de Nzimbi à Brazzaville le 16 mai 1997 après avoir harangué ses troupes de se battre jusqu’à la dernière goutte de sang. Un acte d’abandon des troupes  par un officier généra, qualifié de haute trahison et passible d’exécution par fusillade ! Au même moment, Likulia envoyait Mahele au camp Tshatsi pour calmer la DSP qui commençait à se mutiner. La suite nous le connaissons très bien. Une des plus grandes dictatures pro-occidentales, reposant sur une garde prétorienne surarmée tombait sans coup férir.

D’ailleurs lors de la révolte populaire des 19 au 21 janvier 2015, malgré l’impressionnant dispositif sécuritaire dissuasif déployé la veille, la GR et la police se sont montré inefficaces à contrer la volonté d’un jeunesse décidée à tourner la triste page des Kabila qui a causé plus de 6.000.000 de morts congolais (http://afridesk.org/kabila-profite-de-la-visite-du-president-angolais-pour-deployer-la-gr-contre-les-manifestants-jj-wondo/).

Kabila sur les pas de Mobutu

Aujourd’hui, à l’analyse des faits et gestes politiques de Kabila et son entourage, DESC constate que l’histoire semble se répéter :

– Kabila est en train de surarmer sa garde présidentielle au détriment du reste d’une armée clochardisée comme Mobutu en son temps.

– Kabila est mordu par la tentation de réviser la constitution en vue de se maintenir indéfiniment au pouvoir, malgré d’incessantes mises en garde des Etats-Unis qui l’ont fait roi.

– Kabila rejette les conseils de la bande à maître Mbuyu et Lumbi qui lui suggèrent de se retirer en 2016 et ne pas suivre la stratégie suicidaire de l’abbé Malu-Malu. Sur conseil et entêtement entre autres du général Didier Etumba, le chef des FARDC qui lui a conseillé de se maintenir au pouvoir au-delà de 2016, lui promettant de s’occuper militairement de certains opposants et de mâter toute forme de résistance populaire, Kabila se dit déterminé à rempiler en 201.

– Comme Sakombi en son temps, Lambert Mende, devenu la voix autorisée de Kabila et l’omniprésent et omnipotent super ministre de Kabila est utilisé comme l’attaquant de pointe de la propagande présidentielle.

– Dans la mire des services de sécurité présidentiels, Katumbi, Fayulu, Kamerhe et Maître Katende de l’Asadho semblent les premières cibles à neutraliser, selon plusieurs sources du pouvoir. Quant à l’UDPS, le régime travaille sérieusement pour son éclatement depuis qu’Etienne Tshisekedi a opté pour la politique du silence afin qu’elle s’auto-liquéfie en 2016. La machine est déjà en marche. Les premiers signes se font sentir avec l’affaire Moleka et d’autres cas d’achats des consciences signalées parmi certains parlementaires siégeant à l’Assemblée nationale. Le passage du pasteur Mugalu, chef de la maison civile du chef de l’Etat, à la résidence de Tshisekedi, fera encore des dégâts… Mais si cette stratégie échoue, Félix Tshisekedi et Valentin Mubake seraient alors ciblés.

A propos du modus operandi, DESC a l’information selon laquelle un groupe d’ex-FAZ et des combattants Enyeles en exil au Congo-Brazza seraient manipulés, à leur insu, par un vrai faux opposant à la solde du régime de Kinshasa. Il a été chargé par les services de sécurité d’approcher ces exilés afin de les convaincre de mener un coup d’Etat contre Kabila et ses institutions. Une fois qu’ils vont commencer à perpétrer leurs premiers actes, ils seront alors encerclés et neutralisés par la Garde républicaine. Cette dernière se servira de ce coup monté pour s’adonner à la répression à grande échelle et à la neutralisation des adversaires politiques de Kabila, toutes tendances politiques confondues (opposition-majorité) et des contestataires de son régime. Tout ceci se fera en appliquant un scénario similaire aux événements du 30 décembre 2013 à Kinshasa. Une répression sanglante des jeunes désœuvrés de la capitale, qui était planifiée comme un exercice de manœuvre militaire préparatoire (http://afridesk.org/evenements-du-30-decembre-2013-en-rdc-un-massacre-orchestre-par-le-regime-jj-wondo/) à cette répression que le régime veut dissuasive et exemplaire afin de briser toute velléité de contestation politique et populaire.

Ce que le régime Kabila ignore ou feint d’ignorer est qu’à voir la manière dont les occidentaux ont manipulé les révolutions dites du printemps arabe, ont fait tombé les dictateurs Mobutu, Kadhafi, Saddam Hussein, un bras de fer armé lui est d’avance défavorable. Plusieurs sources introduites auprès des chancelleries occidentales à Kinshasa. Ces sources nous disent que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Belgique et l’Union Européenne,  malgré position assez floue de la France, sont unanimes et intransigeants pour le départ de Kabila en 2016. La MONUSCO serait chargée d’exécuter la feuille de route. C’est ce qui explique d’ailleurs la brouille actuel entre Kobler et Kabila, notamment dans les dossiers des opération Likofi (http://afridesk.org/vers-une-guerre-de-tranchees-entre-lonu-et-kabila-jj-wondo/) ou des FDLR (http://afridesk.org/loffensive-contre-les-fdlr-en-question-et-le-renoncement-insense-de-la-monusco-jj-wondo-o/).

Si Nzimbi et Baramoto, les proches parents de Mobutu, n’ont pu tirer une balle pour défendre leur frère auquel ils devaient tout et étaient liés par le pacte du sang, ce ne sont pas des opportunistes comme Banze, Bisengimana, Etumba ou Olenga qui sauveront le soldat Kabila lorsque viendra sonner le glas.

PS: Ce n’est pas parce que les occidentaux souhaitent subitement le départ de Kabila qu’ils veulent le salut des congolais!

Jean-Jacques Wondo Omanyundu / Exclusivité DESC

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7 Comments on “Kabila peut-il compter sur sa Garde républicaine pour affronter l’Occident et la population ?”

  • Beloti

    says:

    Merci Jean Jacques. Après ta réflexion, voici ma petite contribution qui pourrait aider les Congolais tant soit peu à prendre le destin du pays en mains.
    1.Il faut se demander pourquoi Kabila tient mordicus à demeurer au pouvoir. Je pense qu’il a pris goût et qu’il représente les intérêts des tusti(Rwanda-Ouganda…) qui pensent qu’il faut continuer à humilier les Congolais car ils ne sont pas murs humainement et politiquement. Erreur.
    2. C’est la peur de connaître une descente aux enfers s’il s’en sortira vivant dans ses calculs.
    3.Il a oublié qu’avant 2001 il était mieux que maintenant. Chaque jour de sa vie comme imposteur à la tête de la RDC réduit ses jours.
    4.La colère de voir que l’histoire et tetue car comme disait quelqu’un, on ne peut balayer d’un revers de la main tous les morts rwandais du « génocide » et surtout congolais, et aucun blanc ne veut s’en dosser la responsabilité car le poids historique n’en échappent pas à l’humanité.
    5.Chaque jour il a horeur de voir les Congolais « retrouver sa fierté » et les tusti rwandais la place qu’il mérite cette fois avec le sang des miliers des congolais. D’âge en âge, on en parlera et ni Kagame, ni Kabila moins encore l’occident n’empêchera que ce drame humanitaire soit punis.
    6.Etant donné que chaque systèmre constitue à son sein les germes de sa propres destruction, les Congolais ne pouvaient pas attendre autre chose que ce qu’ils sont entrain de vivre. Car mettons de côté le débat de la nationalité de Kabila. Supposons qu’il est congolais, peut-il raiment être fier de la manière il a dirigé ses frères durant ces années? On ne donne que ce qu’on a. Et c’est là que la conclusion de ton article devient le début de ma réflexion. Il est temps de ne pas avoir d’affronter le futur du pays par des réunions pertinentes et prometteuses. C’est pourquoi nos ministaires qui se sentent vraiment congolais de sang doivent s’organiser pour aider les civils à nettoyer de fond en comble le pays de tous ces éléments nuisibles. Tenez, on a pas besoin de mille personnes pour y parvenir mais un seul vrai commando suicide convient pour libérer le pays.
    7.Un petit conseil à tous les tutsi : Pierre Péan vous demande de faire la réconciliation avec les hutus pour votre avenir si non, aucun pays ne vous acceptera plus en Afrique car tout le monde y compris les occidentaux ont compri votre méchanceté et votre manque d’humanité. Tenez, même si ça tarde à venir, les Congolais redeviendrons maîtres de leur pays. Demandez-vous ce que vous deviendrez?

  • Pst Joseph

    says:

    Je me réjouis tout simplement de votre PS. Les multinationales font et defont les gouvernements. C’est elles qui decident de la paix et de la guerre. Cet enseignement, je l’ai eu de mon prof d’Economie de Developpement en Master’s, feu Georges Ngango de nationalité camerounaise.
    Merci.

  • Je viens de parcourir votre article. Je partage largement votre analyse. Comme je l’ai souligné dans mes précédentes publications et commenté dans les vôtres, Joseph Kabila semble compter sur l’armée par la répression en sang, afin de se maintenir au pouvoir. Mais il y a une réalité au sein des FARDC dans son ensemble en RDC. C’est que Kabila a détruit personnellement l’armée Congolaise. Pas de soins aux soldats, Solde estimé pour le tout dernier soldat à 40 dollars américain,soit environs 33 Euros. Qu’est-ce qu’un soldat marié, Père de famille, fumeur etc..peut faire avec cette somme. Qu’à l’approche des festivités nationales se voir remis deux kilo de riz et un poulet avec 5 mille Francs Congolais, soit 5 dollars américain! Au mois de Février 2013, j’ai vu et touché à Kinshasa le solde d’un officier supérieur: 70 dollars américain. Le traitement social des hommes en uniforme en RDC est déplorable et discriminatoire. Les militaires Congolais en parle et Kabila le sait très bien. Il y a une profonde crise de confiance entre Kabila, Commandant Suprême des FARDC et les militaires Congolais. Ainsi il propulse, soigne, équipe d’abord la garde républicaine, et à son sein, il déverse toute la logistique entre les mains des mercenaires étrangers qui sont dans sa ceinture. La vérité est que lors de la crise qui vient, parce que Kabila semble continuer, il y aura affrontement entre d’une part: Kabila avec une partie de sa grade républicaine, dont les Rwandais et tanzaniens, Bisegimaana, Kanyama etc contre la population qui sera soutenue par les soldats Congolais décidés à faire partir Kabila. Toutes les agitation des politiciens correspondent parfaitement à la description que vous avez donné et ces vagues vont emporter aussi bien le chef que ses collaborateurs. La communauté internationale toujours versatile, va subir également et pour la première fois le courroux du peuple Congolais, si celui-ci ne se décourage pas et que son opposition s’unissait. Nous n’avons pas confiance en elle.

  • l’histoire se repete mais pas souvent de la même maniere, pour le cas precis de Kabila, toutes ces demostrations ne sont que de velleités visant à tester sa popularité qui est constamment en berne voulant un passage de force pour se maintenir il en payera seul le prix WAIT AND SEE.

  • David Mukendi-Tshibamba

    says:

    En observant et en analysant les faits actuel en RDC, j’approuve votre synthèse.
    les trois point évoqué sont déjà en train d’ être mis en place, malheureusement pour le régime de Kinshasa , les plans des occidentaux pour un après Kabila est aussi déjà en marche.
    Merci M. Wondo et à très bientôt

  • Troll

    says:

    ..AFFRONTER L´OCCIDENT?
    Cette option est-elle possible militairement parlant? Ce que l´Occident et les USA en particulier n´ont pas besoin d´une confrontation militaire « frontale » et la GR ne possede pas les capacités technologiques pour faire face á une black operation du genre que la CIA est entrain de mener dans le cadre de la guerre contre le terrorisme.
    L´arme de pointe de la CIA étant les drones et l´intelligence électronique, les chars lourds et tout système d´artillerie de saturation ne sont pas une option militaire face á la technologie militaire des USA.
    Pire, l´histoire de la RDC apprend que la CIA a toujours optée pour des solutions « soft » où les cibles sont traitées de l´interieur..Lumumba trahi par ses proches dont Mobutu, Mobutu lui même laché par ses généraux, LDK assassiné par sa garde dans son palais..sont des réferences qui devraient faire réflechir le président Joseph Kabila…
    Ce que l´arsenal des drones dont dispose la CIA possede des capacités létales très efficaces et rechercher une confrontation ..militaire n´est pas une option intelligente ni crédible.
    Saddam Hussein vendu par les membres de sa tribu, Kaddafi entrain de courir dans son propre pays avant de se faire tuer…sont les recentes réferences qui peuvent aider les gens au pouvoir á Kin á admettre qu´ils ne démontrent pas grand chose militairement parlant.

  • OMATETE

    says:

    LA SAGESSE JOUE UN ROLE PRIMORDIAL DANS LA VIE D’UN HOMME SURTOUT POLITIQUE. UNE FEMME SAGE CONSTRUIT SA MAISON MAIS LA FOLLE LA DETRUIT AVEC SES PROPRES MAINS. LES EXEMPLES NE MANQUENT PAS A CE CAS DE FIGURE MAIS QUE VOULONS-NOUS ? IL Y EN A QUI AIMENT CREUSER LEURS PROPRES TOMBES. ON NE SE BAT JAMAIS CONTRE UN COURANT D’EAU. ET ON NE PEUT JAMAIS FAIRE CONFIANCE A UN SEUL PAYS DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE CAR IL VA UN TEMPS VOUS DEPLUMER MAIS IL SUIVRA QUANT MEME SES PAIRES. J.KABILA SE TROMPE DANS TOUS LES SENS. NE SOYONS PAS TROP GOURMANDS. J.KABILA SE TROMPE DANS TOUS LES SENS. COMME IL SAIT QUE QUELQUE SOIT SA SORTIE LA PRISON L’ATTEND, RAISON POUR LAQUELLE IL CHERCHE ENTRAINER DES GENS POUR MOURIR AVEC.

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