Jean-Jacques Wondo Omanyundu
GÉOPOLITIQUE | 15-07-2016 06:30
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Géopolitique régionale : Katumbi bénéficierait-il des soutiens zambien et angolais ? – JJ Wondo

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu
President Banda with DRC Katanga Governor Moses Katumbi at the Umutomboko ceremony in Mwansabombwe.

Géopolitique régionale :

Katumbi bénéficierait-il des soutiens zambien et angolais ?

Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Depuis 1996, outre l’influence indéniable des pays anglo-saxons, les enjeux politiques internes de la République démocratique du Congo (RDC) sont largement tributaires des actions des acteurs géopolitiques de proxys que sont ses voisins. Une analyse transversale de la situation sécuritaire de la RDC montre à l’évidence que son talon d’Achille se situe dans sa partie orientale et méridionale. Longtemps considéré comme ayant bénéficié des soutiens de ses pairs régionaux depuis son accession au pouvoir en 2001, cette analyse s’efforce de montrer dans quelle mesure certains voisins de la RDC tentent de se défaire des alliances conclues avec Joseph Kabila au profit d’un de ses rivaux politiques, Moïse Katumbi. Est-ce le début du désaveu diplomatique de Kabila par ses ex-alliés ?
President Banda with DRC Katanga Governor Moses Katumbi at the Umutomboko ceremony in Mwansabombwe.
President Banda with DRC Katanga Governor Moses Katumbi at the Umutomboko ceremony in Mwansabombwe.

La Zambie : la base arrière diplomatique régionale de Katumbi ?

Il nous revient de plusieurs sources congolaises et zambiennes que l’ancien gouverneur de la province du Katanga, Moise Katumbi, entretient des relations très cordiales avec les nouvelles autorités zambiennes, plus particulièrement avec le président zambien Edgar Lungu qui est de la tribu bemba comme Moïse Katumbi.

Par ailleurs, Katumbi et Lungu se connaissent depuis fort longtemps lorsque Katumbi fut conseiller spécial du président Frederic Chiluba chargé des investissements. Edgar Lungu était aussi à l’époque conseiller de Chiluba chargé de la sécurité à la Présidence zambienne et fut un membre important du MMD (parti politique de Chiluba) avant de faire dissidence avec Michael Sata son mentor pour créer le front patriotique zambien qui est aujourd’hui au pouvoir. Mais Edgar Lungu a gardé des relations chaleureuses avec Moïse Katumbi.

C’est pour cela que Kabila ne se rend pratiquement pas en Zambie en visite officielle ou privée, nous précise une source proche du président congolais. « Il préfère envoyer ses émissaires (Kalev Mutond, Didier Kazadi Nyembwe ou plus récemment Jules Katumbwe Bin Mutindi et John Numbi) pour s’entretenir avec les autorités zambiennes. En plus, Kabila n’a jamais reçu ni rencontré en privé le président Lungu en RDC. Un indice qui montre des relations assez froides entre les deux présidents et aussi entre la RDC et la Zambie ».

Il est à noter que Moïse Katumbi est actionnaire dans l’une de plus grande mining de Zambie, la Kankola cooper mining (KCM), l’équicalent du MCK en RDC. Katumbi possède beaucoup d’intérêts économiques en Zambie. Pour pouvoir mieux les préserver, il est indispensable qu’il tisse et entretienne des liens très forts et voire stratégiques avec les dirigeants de ce pays qui pourrait lui servir de base arrière stratégique.

En outre, Katumbi a racheté la majeure partie des minoteries de la province zambienne du copper belt, voisine du Katanga et cela depuis un an. Il détient de ce fait le quasi-monopole de distribution de la farine de maïs et pourrait s’en servir comme une arme économique et sociale pour asphyxier le Katanga dont la population ne jure que par le « bunga », la semoule de maïs, nous précise un opérateur économique katangais[1].

Katumbi entretiendrait d’excellentes relations avec Xavier Chungu, l’ancien chef de Zambia State Intelligence Service (ZSIS), qui a démenti les rumeurs faisant état des ennuis judiciaires de Katumbi en Zambie. Des rumeurs jugées totalement infondées par M. Chungu. Chungu avait déclaré qu’il appréciait le fait que Katumbi menait librement une vie heureuse en Zambie et était en bons termes avec le gouvernement zambien. Et qu’il n’y avait pas d’interdiction à son encontre. M. Katumbi avait bien servi la Zambie pendant la présidence de Frederick Chiluba en mettant à profit ses relations d’affaires pour importer du maïs au moment de la Zambie a été confrontée à une pénurie. « Katumbi a utilisé ses propres ressources pour investir dans le maïs qui a été vendu à un prix bas en Zambie », a-t-il dit[2].

Le 8 février 2016, le président zambien Edgar Lungu a été officiellement reçu à l’Elysée par son homologue et François Hollande français. Une première depuis 33 ans après la visite à Paris, en mars 1983, de l’ancien président Zambien Kenneth, à l’invitation de François Mitterrand. Parmi les 600 paras, se trouvaient le lieutenant Benoît Puga aujourd’hui général et Chef d’état-major particulier du Président Hollande[3]. D’autant qu’en 1978, la Zambie a servi de base arrière aux gendarmes katangais du FLNC (Frontpour la libération nationale du Congo), repoussés par les éléments du Régiment étranger parachutiste français à Kolwezi[4]. « Les deux présidents ont aussi évoqué la situation de plusieurs pays africains », indique le communiqué de l’Élysée. Centrafrique, Burundi et… République démocratique du Congo, voisin immédiat de la Zambie »[5]. Déjà en Août 2015, le président Lungu avait reçu Ségolène Royal à Lusaka pour parler de la COP21. La ministre française lui avait adressé une invitation pour cette visite historique.

Mais cette visite a été très mal interprétée par les autorités congolaises, provoquant leur ire. Pour Kinshasa, il s’agissait d’un soutien affiché à l’opposition congolaise. Le débat politique en RDC se focalise essentiellement au bras de fer entre deux personnalités et aux tentatives de rassemblement de l’opposition autour de Tshisekedi et de Katumbi.

La Zambie présente aussi un enjeu stratégique pour la France qui a perdu du terrain et son influence dans la région depuis l’invasion de la RDC par ses voisins soutenus par les Anglo-saxons. La Zambie et la RDC sont surtout de gros producteurs mondiaux du cuivre, très utile pour soutenir les industries des puissances mondiales.

Vers une alliance d’intérêts entre Katumbi et l’Angola via le G7 ?

Au terme d’un conclave organisé à Kinshasa, la plateforme de l’opposition G7 a désigné le 30 mars 2016 l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, comme son candidat à la prochaine élection présidentielle en RDC.  Ce groupe des sept anciens barons du régime de Kabila au sein de la Majorité présidentielle a rejoint l’opposition en septembre 2015.

Allié stratégique des régimes Kabila depuis la chute de Mobutu, Dos Santos devra probablement arbitrer la fin du mandat de Kabila avant sa retraite politique. Il n’est pas aussi exclu que son retrait de la vie politique en 2018 ait été décidé en concertation avec les puissances tutélaires de la région de l’Afrique centrale, pour éviter notamment que plusieurs crises secouent simultanément la région ou pour lui permettre de gérer la future probable crise des deux Congo[6].

On se rappelle qu’entre 2007 et 2012, les troupes angolaises avaient occupé des villages congolais dans la province du Bas-Congo et dans le territoire de Kahemba et ses environs, dans la province du Bandundu. Le drapeau angolais y avait été hissé, sur fond de contestation du tracé frontalier. Le territoire de Kahemba dispose de cours d’eau dont les alluvions sont particulièrement riches en diamants[7].

Par ailleurs, le 13 octobre 2013, un bataillon de militaires angolais – environ 500 hommes accompagnés d’engins blindés – en provenance de l’enclave de Cabinda, avait occupé cinq localités du Congo- Brazzaville, avant de se retirer après une négociation entre les autorités des deux pays.

Plusieurs signaux indiquent que les relations entre l’Angola et le régime de Kabila ne sont pas au beau fixe ces derniers mois. A en croire Africa Energy Intelligence, « Joseph Kabila hausse enfin le ton face à Luanda sur la ZIC (zone pétrolière d’intérêts communs) en écartant de son dispositif pétrolier tous les fonctionnaires jugés proches de l’Angola. D’autres décisions lourdes de conséquences montrent qu’une tentative de rééquilibrage des relations bilatérales entre les deux pays est en cours. En cause, selon des sources proches de l’ANR (service de renseignement civil congolais), des informations faisant état du rapprochement entre Katumbi – G7 et l’Angola par l’entremise de l’amitié entre Olivier Kamitatu et Sindika Dokolo le mari d’Isabel Dos Santos[8] dont l’accession probable au pouvoir en 2017 pourrait dicter la posture actuelle de Dos Santos en faveur des alliés de sa dauphine.

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D’autre part, selon une autre information parvenue à DESC, non autrement confirmée par d’autres sources croisées, suite à la traque judiciaire de Katumbi par la justice congolaise, instrumentalisée par le pouvoir congolais encourt de stratégie politique, le ministre des Affaires étrangères angolais aurait organisé une rencontre discrète entre Carine Katumbi et Félix Tshisekedi Felix dans la capitale d’un pays scandinave. L’objectif de la réunion était de persuader Félix Tshisekedi du danger que subirait l’opposition congolaise par un Katumbi affaibli et neutralisé politiquement. Les interlocuteurs angolais auraient persuadé Felix Tshisekedi que le seul moyen de récupérer l’initiative politique et de contrer le régime de Kabila était pour l’UDPS de sceller une alliance politique ferme avec Katumbi. Le Conclave de Genval, près de Bruxelles serait une réponse à cette initiative. Pour rappel, Etienne Tshisekedi entretient d’excellentes relations avec Katebe Katoto, le grand frère de Moïse Katumbi, depuis le débiut des années 2000, lors que les deux personnalités se sont rapprochées du RCD-Goma soutenu par le Rwanda.

Lorsqu’on sait que l’Angola, dont l’armée avait sauvé le régime de Laurent-Désiré Kabila menacé dans le Bas-Congo par les armées rwandaise et ougandaise et qui a assuré la sécurité de Kabila lors de son accession au pouvoir en 2001 et lors de l’affrontement contre les éléments de la protection militaire de Jean-Pierre Bemba en mars 2007, en plus de la formation des unités d’élite de l’armée (l’ex-GSSP devenue garde républicaine) et l’ex-PIR (Police de réaction rapide), cela laisse croire que Dos Santos aura sans doute son mot à dire dans les mois à venir en RDC. D’autant que le cercle militaire actuel de Joseph Kabila est composé de généraux Jean-Claude Yav (Chef des renseignements militaires) de son cousin le général Philémon Yav (commandant de la 22ème région militaire) et du colonel Klein Yav Nawej (actuel commandant de la base stratégique GR de Kibomango) et d’autres anciens gendarmes katangais ainsi que leurs descendants exilés en Angola où ils maintiennent encore d’excellents des contacts avec leurs ex-mentors[9].

L’enjeu minier toujours au centre des enjeux stratégiques et politiques en RDC

Dans une analyse antérieure, nous avons montré comment l’enjeu minier reste invariablement au centre des préoccupations stratégiques des puissances mondiales en RDC[10].

Le secteur minier reste le principal levier de croissance conjoncturelle en RDC. Dominé par la filière cuivre, il représente 35 % du PIB, selon la chambre des mines de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Or la conjoncture internationale est marquée par la chute des prix des principaux minerais en RDC comme en Zambie. La production de cuivre a connu une forte hausse ces dernières années en RDC, passant de 309 610 tonnes en 2009 à plus de 1 million en 2014. Les principaux gisements sont situés dans les nouvelles provinces du Haut-Katanga et du Lualaba, où ils sont exploités généralement par une poignée de grands opérateurs anglo-saxons : l’américain Freeport-McMoRan (Tenke-Fungurume Mining), le suisse Glencore-Xstrata (KCC et Mutanda Mining), le kazakh Eurasian Natural Resources Corporation (Boss Mining) et le chinois Minmetals Limited (MMG Kinsevere)[11].

Cependant, depuis dix mois, ce secteur est en pleine recomposition des cartes stratégiques avec l’arrivée de nouveaux investisseurs. Il s’agit notamment du groupe français Necotrans auquel Katumbi a vendu ses parts et actions au sein de la Mining Company Katanga[12]. Par ailleurs, en mai dernier, le groupe minier américain Freeport-McMoRan a vendu au chinois China Molybdenum (CMOC), pour 2,65 milliards de dollars (2,32 milliards d’euros) en numéraire, sa participation majoritaire dans la mine de cuivre et de cobalt de Tenke Fungurume en RDC[13].

Par ailleurs, « bien que l’Angola entretienne des relations cordiales avec l’ensemble des pays de la sous-région, on observe, depuis la défaite militaire de l’UNITA en 2002, et à mesure que la situation sécuritaire interne de l’Angola se stabilise, des velléités d’une politique internationale et sécuritaire ambitieuse, parfois ambigüe et agressive dans son environnement géographique immédiat ou au-delà. Au risque d’installer l’Angola dans le rôle de puissance militaire encombrante pour ses voisins et partenaires. Par le passé, et notamment dans la deuxième moitié des années 1990, les interventions des troupes angolaises en dehors des frontières du pays avaient été justifiées par des considérations purement sécuritaires : en effet, les pays voisins, principalement la Zambie et les deux Congo, ont continué de servir de base arrière aux rebelles hostiles au gouvernement de Luanda. Au début des années 2000, l’Angola semblait opérer un glissement dans sa stratégie militaire, vers une approche sécuritaire de type expansionniste. En effet, au-delà des préoccupations sécuritaires initiales – liées à la situation d’instabilité qui prévalait dans les deux Congo à la fin des années 1990 – les interventions militaires ultérieures de l’armée angolaise dans ces deux pays, semble aussi répondre à des motivations géoéconomiques. La présence des ressources pétrolières dans les zones frontalières entre l’Angola et la RDC, par exemple, pourrait expliquer la récurrence de tensions, car le tracé des frontières est source de polémiques »[14].

Confronté à une crise pétrolière sans précédent qui risque de provoquer des troubles socio-politiques graves, l’Angola peut être tenté de chercher des bouffées d’air financières au-delà de ses frontières. Les relations diplomatiques assez moroses avec Kinshasa, peuvent l’inciter à conclure de nouvelles alliances avec l’opposition congolaise.

On se rappelle qu’entre 2007 et 2012, les troupes angolaises avaient occupé des villages congolais dans la province du Bas-Congo et dans le territoire de Kahemba et ses environs, dans la province du Bandundu. Le drapeau angolais y avait été hissé, sur fond de contestation du tracé frontalier. Le territoire de Kahemba dispose de cours d’eau dont les alluvions sont particulièrement riches en diamants[15].

En effet, plusieurs signaux indiquent que les relations entre l’Angola et le régime de Kabila ne sont pas au beau fixe ces derniers mois. A en croire Africa Energy Intelligence, « Joseph Kabila hausse enfin le ton face à Luanda sur la ZIC (zone pétrolière d’intérêts communs) en écartant de son dispositif pétrolier tous les fonctionnaires jugés proches de l’Angola. D’autres décisions lourdes de conséquences montrent qu’une tentative de rééquilibrage des relations bilatérales entre les deux pays serait en cours. En cause, selon des sources proches de l’ANR (le renseignement civil congolais), des informations faisant état du rapprochement entre Katumbi – G7 et l’Angola par l’entremise de l’amitié entre Olivier Kamitatu et Sindika Dokolo, le mari d’Isabel Dos Santos, pressentie pour succéder à son père[16].

Conclusion

Une chose est sûre, les nombreuses tractations politiques tous azimuts constatées ces derniers mois dans les différents camps politiques congolais nous promettent une rentrée politique de septembre de tous les dangers. Les récentes pressions diplomatiques focalisées totalement sur Kabila et son régime, ne font que le confiner vers la porte d’une sortie inéluctable. Les choses pourraient se précipiter dans un sens ou dans l’autre bien avant la fin du mandat de Kabila prévu le 19 décembre 2016. Pratiquement isolé diplomatiquement, en manque de soutien politique populaire majeur dans le pays et avec une guerre latente des généraux, tout porte à croire que les jours de Joseph Kabila à la tête de la RDC semblent comptés. A l’instar de Mobutu, nous craignons que sa garde républicaine ethnique ne lui soit d’aucun secours. En effet, l’analyse transversale des coups d’état ou des assassinats de chefs d’Etat en Afrique démontre qu’ils sont généralement le fait des organes de sécurité proches du président. Pourtant, la plupart de ces chefs d’Etats sont protégés par des troupes qui leur sont très proches sur le plan ethnique.

Le discours désespéré, extrémiste et « antiimpérialiste » de Kabila, pendant qu’il envoie Kikaya Bin Karubi supplier les Etats-Unis, ne séduit pas les Congolais. Au contraire, ce discours l’isole davantage et le repousse dans son dernier retranchement, à l’instar de Saddam Hussein ou de Kadhafi, voire de Gbagbo, sacrifiés par les puissances mondiales impitoyables et dont seuls les intérêts financiers comptent au-delà des discours en trompe-l’œil sur les droits humains et la démocratie. Malgré le soutien hypocrite de ses faux alliés russes, chinois et égyptiens, tous membres du Conseil de sécurité (CS) de l’ONU, Kabila n’est plus qu’un président résolument seul[17], maintenu dans un coma politique par une pléthore de courtisans opportunistes – nationaux et étrangers – prêts à tourner casaque au moment venu. La résolution 2277 du CS de l’ONU et celle du 23 juin 2016, adopté à l’unanimité (dont la Chine, la Russie et l’Egypte qui lui vendent du vent), reconduisant et durcissant pour une période d’un an les sanctions concernant la RDC, en témoignent.

Dejà en 2014, dans l’analyse intitulée : « Joseph Kabila, le compte à rebours a-t-il commencé? », nous signalions que la question de l’après-Kabila était déjà sur la table de discussion des milieux diplomatiques actifs en RDC « … car agacés et fatigués de dépenser depuis plus de 13 ans leurs énergies à maintenir en vie un régime métastasé sur tous les plans. Un signe que les temps commencent à changer. Ainsi, dans la plupart des chancelleries, l’on se focalise davantage sur l’après Kabila, c’est-à-dire l’échéance 2016 que de s’activer à maintenir en vie un régime dans un état clinique de coma politique végétatif irréversible. Kabila étant devenu « diplomatievore », il émousse l’énergie de la communauté internationale qui a d’autres chats à fouetter ailleurs, dans d’autres points chauds de la planète, notamment dans le voisinage direct de la RDC (RCA, Mali, Nigeria, Soudan du Sud, Burundi…) ».[18]

Ce sont là des signes des temps (de la fin), si pas le chant du cygne ! A moins d’adopter une posture désespérée de kamikaze politique de type djihadiste[19].

Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Références

[1] http://afridesk.org/fr/kabila-et-katumbi-engages-dans-une-guerre-economique-fatale-enquete-desc/.

[2] https://www.lusakatimes.com/2016/02/24/zambian-government-not-after/.

[3] http://m.parismatch.com/Actu/Politique/Le-president-zambien-recu-a-l-Elysee-910023.

[4] Lire Les Armées au Congo-Kinshasa. Radioscopie de la Force publique aux FARDC, 2è Ed. 2013, p.89. En effet, après l’épisode de Shaba I au cours duquel les Tigres katangais ont attaqué l’ex-Katanga par l’Angola en 1977, cette fois-ci en 1978, ils reviennent à la charge. Ils n’attaquent plus à partir de l’Angola, mais par la Zambie et occupent la ville de Kolwezi, poumon économique du Zaïre, où demeuraient de très nombreux Occidentaux (SHABA II). Le régime zaïrois reprendra cependant rapidement le contrôle grâce aux interventions militaires montées par la France et par la Belgique pour protéger leurs expatriés. En effet le 19 mai 1978, la France, avec l’appui technique de la Belgique, mirent au point en faveur du régime de Mobutu – soutenu par le monde capitaliste – une opération militaire baptisée « LEOPARD » ou « BONITE ». Cette opération vit les paras français du 2ème Régiment étranger de parachutistes (REP) de la Légion étrangère sauter sur Kolwezi. Appuyés par un bataillon du régiment de commandos belges, ils parvinrent à libérer des expatriés pris en otages par des rebelles katangais du FLNC qui assiégèrent la ville minière de Kolwezi.

[5] http://m.parismatch.com/Actu/Politique/Le-president-zambien-recu-a-l-Elysee-910023.

[6] http://www.politico.cd/prospectives/2016/03/27/jean-jacques-wondo-langola-risque-detre-faiseur-futur-roi-congolais.html.

[7] Luntumbue & Wondo, « La posture régionale de l’Angola : entre politique d’influence et affirmation de puissance », GRIP, Bruxelles, 3 juin 2015 http://www.grip.org/fr/node/1760#sthash.QrI9Usk6.dpuf.

[8] http://www.politico.cd/prospectives/2016/03/18/langola-vers-leltsinisation-de-lalternance-pouvoir-limpact-rdc-part-1.html.

[9] http://www.politico.cd/prospectives/2016/03/27/jean-jacques-wondo-langola-risque-detre-faiseur-futur-roi-congolais.html.

[10] http://afridesk.org/fr/le-duel-kabila-katumbi-la-continuation-de-lenjeu-geopolitique-en-afrique-jj-wondo/.

[11] Muriel Devey Malu-Malu, « En RDC, le cobalt et cuivre font (toujours) grise mine », Jeune Afrique, 05 novembre — Mis à jour le 10 novembre 2015.

[12] http://www.radiookapi.net/2015/11/10/actualite/economie/rdc-necotrans-rachete-mining-company-katanga-de-moise-katumbi.

[13] http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5N18657J.

[14] Michel Luntumbue et Jean-Jacques Wondo, « L’Angola : entre politique d’influence et affirmation de puissanceGRIP – 16 avril 2015. http://afridesk.org/fr/l-angola-entre-politique-dinfluence-et-affirmation-de-puissance-grip-m-luntumbue-et-jj-wondo/#sthash.giaCXbJQ.dpuf.

[15] Michel Luntumbue et Jean-Jacques Wondo, « L’Angola : entre politique d’influence et affirmation de puissance – GRIP – 16 avril 2015.

[16] Jean-Jacques Wondo : « L’Angola risque d’être le faiseur du futur roi congolais », 27 mars 2016 in http://www.politico.cd/prospectives/2016/03/27/jean-jacques-wondo-langola-risque-detre-faiseur-futur-roi-congolais.html.

[17] http://afridesk.org/fr/joseph-kabila-un-president-resolument-seul-jj-wondo/.

[18]  http://afridesk.org/prospective-joseph-kabila-le-compte-a-rebours-a-t-il-commence-jj-wondo/.

[19] http://afridesk.org/fr/rdc-kabila-est-plus-quengage-dans-une-lo  gique-guerriere-contre-les-congolais-jj-wondo/.

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3 Comments on “Géopolitique régionale : Katumbi bénéficierait-il des soutiens zambien et angolais ? – JJ Wondo”

  • Cette analyse vient conforter ma position sur le fait que Moïse Katumbi est une véritable équation pour le président Joseph Kabila.Avant le départ de Katumbi, le chef de l’Etat Congolais espérait baliser son chemin paisiblement pour un troisième mandat tirant profit de l’éventuelle condamnation de Jean Pierre BEMBA, de la santé fragile de Tshisekedi provocant le débauchage au sein de l’udps, le MLC et au sein d’autres formations politiques. Les choses ne ce sont pas passées comme prévues. Katumbi quitte le navire avec une attitude d’humilité et respect envers Tshisekedi qui l’adopte pratiquement, Tshisekedi réapparaît avec l’adhésion de l’ensemble de l’opposition, Kabila attendait compter sur ses voisins, mais il se rend compte que Katumbi a une longueur d’avance dans ses relations d’affaires avec ces États. Katumbi devient un nouvel enjeux auquel il faut soigner les relations pour ces États. Si Katumbi active tous ses réseaux régionaux et occidentaux, Kabila ne tiendra vraiment plus… Les jours avenir seront riches en événements.

  • Kat Nawej

    says:

    Il reste l’acquisition de la Tanzanie pour isoler complètement tout soutien zimbabwéen, l’Afrique du Sud étant déjà acquis.

    • Jacques

      says:

      Ce sont des analyses biaiser et sans concrete conclusion. Pourquoi Moise doit se presenter avec katebe aux affaire étrangère française quai d’orsay publiquement si tous les stratégie sont aussi positive tell que vous le dites. L’afrique du sud reste un allié majeur de Kabila, tanzanie, zimbabwe. Pourquoi vous omettez de mentionner le lobby juif aus USA qui a fais littéralement echec a la proposition de la liste de sanction qui na pas pu passer seul Kanyama en sort . juste faire un petit coucou a l’opposition. Congo Brazzaville a aussi des fortes cartes en france et peut aussi peser si pas deja pour un assoupissement de pression avec son petrole qui est son joker. A l’interne la carte de la division des katangais et visible est joue en occurence a l’avantage du Raiis. La Jordanie son rôle de baliseur vers des liens solide avec le proche orient. En plus la carte du successeur qui peu conduire a une course qui d’ailleurs emplifie le vouloir des proches de ce glissement pour leur permettre d’en trouver un. Le Rwanda qui egalement joue un role majeur dans le rapport de force aux enjeux de l’est. La leçon c’est la syrie, les enjeux politiques ne sont jamais static et nul ne guarranty avec fermeter la victoire diplomatique. A la fin de l’histoire c’est les elections qui mettent fin au spéculation politique. Donc je crois que les enjeux sont enormes et le Raiis ne pas malade comme Mobutu le fus ni ne gère par decree. 15 ans de reigne partager peuvent aussi etres sont atout majeur au moment auportun qui pourrons lui ramener cette objective d’etres le premier président a rendre le tablier a un chef elu. Sauf seulement pas en Decembre 2016 mais d’ici 2 ans. Juste une analyse différente de la votre.

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