La France doit cesser de poursuivre son soutien militaire au régime de Kabila
Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Alors que des voix s’élèvent de plus en plus, même au sein de l’opinion française, pour exiger une position claire et ferme de la France vis-à-vis du processus électoral en RDC, des sources militaires congolaises convergentes nous informent de l’intensification des soutiens militaires français au régime de Kabila. Ce, durant une période de forte polarisation de la crise politique marquée par l’obstination de Kabila à se cramponner coûte que coûte au pouvoir en faisant recours à la force. Comme les deux précédentes manifestations, du 31 décembre 2017 et du 21 janvier 2018, la manifestation du 25 février 2018, à l’appel du CLC (Comité Laïc de Coordination) a été réprimée dans le sang. Les forces de sécurité ont encore occasionné, de manière préméditée, la mort des civils sans défense, comme en témoigne l’assassinat de l’activiste pro-démocratie et intellectuel Rossy Tshimanga Mutombo[1], à la suite d’un usage excessif et disproportionné de la force.
Le présent article vise à dénoncer la poursuite de la politique de coopération illisible de la France en faveur du régime Kabila sur les plans militaire et économique.
Macron interpellé par la société civile française sur son soutien militaire au régime de Kabila
Dans une libre rubrique au quotidien Le monde, Clément Boursin, responsable Afrique à l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), avait déjà appelé en 2017 le président Macron à ne pas abandonner en cours de mandat les sociétés civiles africaines et leurs aspirations à la démocratie : « ll faudra que la France soit plus à l’écoute de la société civile et de la jeunesse africaines » et aux « aspirations démocratiques des citoyens d’Afrique ». Mais que fera-t-il lorsque les dictateurs africains feront du chantage économique et politique ? Quand ils taxeront la France d’ingérence dans leur souveraineté et de néocolonialisme ? Continuera-t-il à entendre les légitimes aspirations démocratiques venant d’Afrique ? »[2].
Dans une récente tribune au quotidien Le Monde du 24 février 2018, un collectif des acteurs de la société civile française, parmi lesquels Clément Boursin, a de nouveau interpellé le président français en ces mots : « Monsieur Macron, entendez enfin l’appel des démocrates congolais ». Dans cet appel réquisitoire, ils rappellent au président français que : « Face aux crimes du pouvoir, les Congolais appellent à la solidarité internationale et à la condamnation de leurs bourreaux. En janvier, la Belgique a ainsi décidé de suspendre son programme bilatéral de coopération avec la RDC, tandis que le Parlement européen demandait à l’Union européenne (UE) et à ses États membres de « donner la priorité au respect des droits de l’homme », saluait « le recours ciblé à des sanctions » et invitait l’UE à « envisager d’utiliser des moyens supplémentaires »[3].
Et le collectif d’indexer le double langage diplomatique de la France : « (…) A la suite de la répression du 21 janvier 2018, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué que « la France condamn[ait] fermement les violences commises par les forces de sécurité ». Mais notre pays peut-il condamner les violences commises par l’État congolais sur sa population tout en continuant, dans la plus grande opacité, à apporter un soutien – via sa coopération militaire et policière – aux auteurs de ces mêmes violences ? »[4].
En s’interrogeant sur le contenu réel de la coopération militaire avec la RDC, le Collectif demande au président français d’annoncer la suspension immédiate de toute coopération policière et militaire française avec la RDC pour fragiliser l’appareil répressif auquel ils font face et isoler politiquement le régime qui ordonne de les réprimer violemment. D’autant que la politique ambiguë de la France en RDC est perçue comme un soutien au pouvoir en place, tant par les manifestants que par les barons du régime, à l’instar de son ministre de la défense qui se vantait en avril 2017 de la coopération militaire « très étroite » entre son pays et la France. Aujourd’hui, à cause du manque criant de transparence à ce sujet, nul ne sait réellement ce que recouvre cette coopération[5]. Combien de coopérants militaires et policiers sont dépêchés ? À quel poste ? Les officiers militaires ou de police congolais qui participent aux formations prodiguées ou appuyées par la France (par exemple au sein des formations de l’entreprise française Themiis) sont-ils ceux qui ordonnent de réprimer toute manifestation ? Les matériels utilisés dans cette répression brutale proviennent-ils de fournisseurs français soutenus dans le cadre de cette coopération ? »[6].
Un point de presse creux, vague et très peu convaincant du Quai d’Orsay
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères est resté très superficiel dans son point de presse du 28 février 2018 : « La coopération de sécurité et de défense conduite par la France en RDC a connu une diminution ces dernières années et a été adaptée au regard de l’évolution de la situation intérieure. Elle a été réorientée vers l’aide à la formation des cadres de l’armée congolaise, en dehors de toute activité opérationnelle. Dans le domaine de la sécurité intérieure, aucun coopérant français n’intervient dans des activités liées, de près ou de loin, au maintien de l’ordre. La France exerce un contrôle rigoureux sur les exportations d’armement. Les autorisations de licence sont délivrées sous la responsabilité du Premier ministre après avis de la Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG). La délivrance des autorisations se fait dans le strict respect des obligations internationales de la France »[7].
Pourtant sur le terrain, on constate plutôt un accroissement de la présence militaire française, notamment sous-forme de l’outsourcing militaire en sous-traitant certaines activités militaires aux sociétés militaires privées (SMP) comme la société française THEMIIS.
Le recours aux services des sociétés militaires privées offre des avantages multiples à certains gouvernements qui emploient des mercenaires. Les « soldats » privés ne sont pas redevables devant les tribunaux militaires et leur contrat est renouvelé en fonction des résultats obtenus…[8]; la nécessité de posséder un moyen d’application discret de la politique étrangère des grandes puissances sans justification par le gouvernement ; la possibilité de mener des opérations de type militaire sous couvert d’une organisation privée, permet une meilleure autonomie d’action et la baisse de contrôle des contribuables nationaux; la non utilisation de militaires et donc la réduction des risques associés susceptibles de choquer l’opinion publique (Vietnam, Somalie, etc.) et la possibilité de garder les forces spéciales pour d’autres missions.
Relevé des activités commerciales et de la présence militaire directes et indirectes de la France en RDC
Ainsi et comme nous l’avions révélé, depuis l’élection d’Emmanuel Macron à la tête de la France, la Cellule Élysée ne cesse de remuer ciel et terre pour permettre à Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir. En contrepartie, le régime dictatorial congolais offre une série de contrats aux firmes françaises, dont le consortium Total, dans une période économique assez difficile pour la France. Quoique privatisés, les apports fiscaux de Total France et des firmes concernées qu’ils génèrent en France, soulagent considérablement les finances publiques françaises moroses. Mais, ils permettent également, par les nouveaux emplois générés par cet élargissement des activités de ces firmes, d’augmenter le pouvoir d’achat afin de booster la croissance économique française en berne. Faut-il rappeler que depuis son arrivée à l’Élysée, le baromètre économique de la gouvernance de Macron est très peu reluisant comparativement à ses promesses électorales[9].
En RDC, les entreprises françaises se montrent bizarrement actives dans un environnement politico-économique des plus incertains et volatils. C’est le cas par exemple du rachat en avril 2016 par Orange France de l’opérateur Oasis qui opérait sous le label de Tigo. Il y a aussi le projet de la chaîne de télévision Canal+ qui, à travers sa succursale Canal Olympia, veut installer des salles de cinéma en 2018 à Kinshasa et dans les grandes villes du pays. De même, les groupes français Bolloré, Castel, CFAO confortent progressivement leurs business en RDC[10]. La filiale française de la firme hollandaise Gemalto, qui a remplacé Zetes pour la fourniture de matériel d’enregistrement des électeurs et du fichier électoral dans le cadre d’une procédure d’offre réfractaire aux lois et les règles sur les marchés publics, est pointé par certaines sources internes de la CENI d’être responsable des retards enregistrés dans le processus électoral.

Un activisme militaire suspect
Comme on l’écrivait, la France se montre militairement très entreprenante à l’égard du régime dictatorial de Joseph Kabila. On peut citer notamment la formation des officiers supérieurs et généraux congolais par la firme de sécurité privée, fonctionnant en outsourcing de la Défense française dans le cadre du Collège de hautes études de stratégie et de défense (CHESD).
Le CHESD est une initiative née d’une collaboration entre la firme de sécurité privée française, Themiis, et l’état-major général des FARDC. Installée à Paris depuis fin 2015, l’École de sécurité privée Themiis (« The management institute for international security ») a signé un contrat avec la RDC avec pour objectif d’assurer la formation, à partir du 29 février 2016, de 150 généraux de l’armée congolaise, les FARDC dont le niveau moyen était jugé médiocre et loin en deçà des standards internationaux. Themiis est co-fondé par Gilles Rouby, ancien général de corps d’armée français, en charge pendant une vingtaine d’années des dossiers de l’OTAN et de l’Union européenne au ministère français de la Défense, et Camille Roux, consultante en management du risque[11].
Mais l’Institut THEMIIS ne s’est pas arrêté là. Le 8 janvier 2018, l’École supérieure d’administration militaire (ESAM) des FARDC a été inaugurée à Kinshasa, sous s direction. THEMIIS s’occupe désormais de la formation des brevetés d’administration militaire (BAM). Ainsi, « durant neuf mois, une trentaine de généraux français y dispenseront une formation en ressources humaines et en finances aux lieutenants-colonels, colonels et commissaires de l’armée congolaise. »[12] Une armée qui ne cesse de se distinguer sur le terrain de la répression des populations sans aucun examen éthique de conscience de la part des autorités françaises qui sous-traitent cette formation à THEMIIS. « Parmi ces intervenants, Philippe Chalmel, directeur des études de l’Esam et ancien sous-directeur des ressources humaines de l’état-major des armées françaises, Jean-Paul Martial, patron de la Mutuelle nationale militaire, Jean-Yves Lauzier, ex-directeur général des écoles de l’armée de terre, et Jean-Paul Michel, ex-chef de la mission Eusec en RD Congo »[13].
L’autre aspect de la consolidation des relations sécuritaires entre la France et la RDC consiste à la formation et l’équipement des troupes de réserve de la Garde républicaine[14], la garde prétorienne de Joseph Kabila, à Kamina dans l’ex-Katanga. La France dispense aussi une formation des administrateurs militaires congolais.
Pour renforcer l’efficacité opérationnelle de l’ANR, la police politicienne du régime dictatorial de Kabila, les agents de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure de la France) ont conclu un partenariat avec l’ANR pour former des agents de renseignements congolais aux techniques d’espionnage et d’opérations undercover de shadowing d’infiltrations des milieux hostiles du régime de Kabila et de filature des personnes dérangeantes du régime. Paris est devenu le poste stratégique avancé du dispositif des renseignements du régime de Kabila au sein de l’Union européenne. Encore plus récemment dans le courant du mois de février 2018, des agents de l’ANR sont venus en formation en France auprès de la DGSE, selon une source dirigeante de l’ANR.
Par ailleurs, les informations à notre disposition font état d’un projet en cours de finalisation entre la France et la RDC pour un nouveau partenariat de formation et d’entrainement des éléments de la LENI (Légion nationale d’intervention, ex-Police de réaction rapide : PIR) sur le modèle de la Gendarmerie nationale française et de la GIGN, l’unité d’élite de Gendarmerie.
Enfin, il faut relever l’apport technologique impressionnant des firmes françaises (SYT Technologies basée à Nîmes et Thales Communications & Security) dans les domaines des télécommunications au profit des FARDC et de la présidence congolaise.
La Firme PERENCO au cœur des activités militaro-économiques franco-congolaises
Depuis 2017, les experts militaires français dispensent la formation et l’équipement des unités navales des FARDC. C’est le cas par exemple du financement par la firme pétrolière franco-britannique PERENCO[15] d’un programme de modernisation de la marine militaire congolaise. Cette entreprisse qui exploite le pétrole à Moanda, a financé la réparation et la remise à niveau, par l’entreprise MW AFRITEC SPRL,[16] de 8 escorteurs de fabrication chinoise du type 062 Shanghaï 2 stationnés à Boma et à Banana. PERENCO a récemment financé l’acquisition de 2 vedettes rapides RPB-20 par la marine militaire congolaise. Ces navires sont déjà opérationnels à Banana. Les forces navales françaises ont également construit et équipé une station de surveillance maritime ultra moderne avec une variété de radars de surveillance maritime à Yema, dans la périphérie de Moanda. Ce centre de surveillance maritime est opérationnel depuis octobre 2016, selon une source experte de la force navale congolaise.
C’est ainsi qu’il nous revient des sources militaires dans le Bas-Congo, que le dernier séjour de Joseph Kabila à Moanda, au Bas-Congo, en début février 2018, n’avait pas qu’un caractère économique. Il y avait aussi un volet stratégique militaire passé sous silence par les médias. L’on se rappelle même que son cortège avait occasionné un grave accident de circulation causant des morts civils et des blessés parmi ses éléments de protection rapprochée.

En effet, du 11 au 13 février 2018, au cours de son séjour à Moanda, Joseph Kabila avait assisté à un exercice militaire entrepris par les Fusiliers Navals Français et Congolais au large de Banana sur la côte Atlantique. Ces manœuvres militaires se sont déroulées en présence de l’ambassadeur de la France en RDC, Alain Rémy, de l’attaché militaire français à Kinshasa ainsi que des autorités civiles et militaires de la RDC. Mais cet événement est curieusement passé sous la couverture de l’inauguration des plateformes pétrolières de la firme franco-britannique PERENCO. Notons que le gouvernement congolais a prolongé jusqu’en 2040 le contrat d’exploitation pétrolière dans la zone offshore Atlantique de Moanda.
Ces manœuvres militaires ont été couvertes par la justification des exercices militaires contre la piraterie internationale dans le Golfe de Guinée. Pourtant, cette piraterie sévit plus vers les côtes de l’Afrique de l’Ouest qu’en Afrique centrale. Surtout que la côte Atlantique RD congolaise, large de seulement 36 kilomètres d’accès à l’océan Atlantique, est loin d’être affectée par cette criminalité organisée. On est là en face d’un argument qui cache d’autres motivations sous-jacentes.
D’après nos sources FARDC, ces manœuvres ont impliqué la présence du patrouilleur français de haute mer Lieutenant de vaisseau Lavallée. On peut lire ce qui suit sur le site de la Marine Française :
« Après une première visite non fructueuse par la marine angolaise le 19 février, le Centre des Opérations Maritimes Banana (République Démocratique du Congo) a aussitôt été averti du comportement suspect du chalutier. Le Centre Régional de la Sécurité Maritime de l’Afrique Centrale a parallèlement sollicité un soutien d’image satellite auprès du commandant en chef pour l’Atlantique pour assurer le suivi du navire qui se dirigeait vers les eaux territoriales congolaises. L’analyse radar a permis à la marine congolaise de relocaliser, d’intercepter et de visiter le navire dans la matinée du 20 février. Relâché après un simple avertissement, le Centre Régional de la Sécurité Maritime de l’Afrique Centrale a ordonné aux différents Centre des Opérations Maritimes de la région de continuer à suivre le chalutier qui semblait faire cap vers le Congo…[17]. Il y avait également l’intervention d’un avion militaire français en provenance de Libreville qui a transporté 14 militaires français vers la base militaire de Kitona (BAKI), le 12 février 2018. DESC a reçu plusieurs témoignages formels et concordants des militaires congolais casernés dans cette base.

Ces activités militaires se sont déroulées dans une zone géostratégiquement très sensible, dans les eaux maritimes communes avec l’Angola. Or à la suite de l’obstination de Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir par le recours à la force violente, l’Angola ne cesse de lui faire pression pour qu’il quitte le pouvoir après avoir organisé les élections. Tout cela, sur fond de velléités d’agression militaire. La tension militaire entre les deux pays est très palpable. L’Angola a déjà déployé ses troupes le long de la frontière congolaise[18].
Rappelons que le 03 août 2017, le 2103ème régiment de surveillance ainsi que les 141ème et 142ème bataillons spéciaux de recherche et des actions en profondeur (CRAP) ont terminé leur formation à la base de Kitona et ont été déployés dans la zone frontalière avec l’Angola. Par ailleurs, Kinshasa a déployé un total de 25 batteries de défense anti-aériennes le long du fleuve Congo entre le secteur de Mbudi (Mont-Ngafula vers le Bas-Congo) en aval du fleuve Congo, à l’ouest de Kinshasa, et le secteur de Kwamouth, à l’est de Kinshasa dans l’ancienne province du Bandundu. Le commandement est confié au colonel Abdallah Kayumba, commandant du 17ème régiment d’artillerie de la Garde républicaine. Ces batteries antiaériennes sont des unités mixtes composées d’éléments du régiment d’artillerie de la Garde républicaine et du régiment d’artillerie de la 1ère Zone de défense/FARDC, dirigée par le général Gabriel Amisi Tango Four. Ce régiment est stationné au Camp Sonankulu à Mbanza-Ngungu, l’ex-camp EFATBL (Ecole de formations des troupes blindées) dans le Bas-Congo. Il est assisté par le lieutenant-colonel Pekos Mbumb, qui est le commandant du régiment d’artillerie de la 1ère Zone de défense /FARDC[19].
L’enjeu géoéconomique reste en filigrane un mobile sous-jacent de cette escalade diplomatique discrète entre Luanda et Kinshasa. Les tripartites Angola – Congo – Brazzaville et RDC de décembre 2017 et de février 2018 en témoignent. Nous y reviendrons dans une prochaine analyse. D’après François Misser, un expert en géopolitique de l’énergie qui s’intéresse au dossier pétrolier congolais, le bloc offshore Atlantique d’intérêt commun entre l’Angola et la RDC comprendrait 3 milliards 600 millions de barils de pétrole de réserve dont la moitié reviendrait au Congo. La part globale du Congo devrait en principe rapporter à la RDC une somme financière estimée par les experts à 200 milliards USD. Des 500 000 barils/jour déjà pompés par l’Angola, la part de la rente pétrolière devant revenir au Congo a été évaluée à 11 milliards USD.
Conclusion
DESC ne cesse de se poser la question sur cet activisme militaro-diplomatique atypique de la France en faveur d’un président hors mandat dont le régime ne fait qu’accentuer la répression des citoyens congolais. Il est plus que temps que la France change son fusil d’épaule pour accompagner activement les populations congolaises à expérimenter dans la paix leur première alternance démocratique au pouvoir. Le soutien aveugle au régime de Kabila risque de revenir un jour comme un boomerang contre la France. Il n’est jamais trop tard pour faire des choix éthiquement judicieux, cher Président Macron !
Jean-Jacques Wondo Omanyundu / Exclusivité DESC
PS : Nos publications sur les activités avérées de la France en RDC nous valent des menaces que nous prenons très aux sérieux, connaissant leur origine !
Références
[1]http://afridesk.org/fr/flash-desc-assassinat-de-rossy-tshimanga-general-sylvano-kasongo-policiere-carine-directement-impliques/. Ou http://afridesk.org/fr/rossy-mukendi-intellectuel-martyr-25-fevrier-2018-b-musavuli/.
[2] « M. Macron a une position clé pour assainir les relations du prisme de la Françafrique », LE MONDE, Le 19 mai 2017. http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/05/19/m-macron-a-une-position-cle-pour-assainir-les-relations-du-prisme-de-la-francafrique_5130709_3212.html?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1495211491.
[3] http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/24/monsieur-macron-entendez-enfin-l-appel-des-democrates-congolais_5262135_3212.html.
[4] http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/24/monsieur-macron-entendez-enfin-l-appel-des-democrates-congolais_5262135_3212.html.
[5] http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/24/monsieur-macron-entendez-enfin-l-appel-des-democrates-congolais_5262135_3212.html.
[6] http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/24/monsieur-macron-entendez-enfin-l-appel-des-democrates-congolais_5262135_3212.html.
[7] https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/republique-democratique-du-congo/evenements/article/rdc-q-r-extrait-du-point-de-presse-28-02-18.
[8] Karel Vereycken, « Mercenaires sans frontières, les « chiens de guerre » de la mondialisation financière », http://www.agora-erasmus.be/Mercenaires-sans-frontieres-les-chiens-de-guerre-de-la-mondialisation_03141.
[9] L’ascension et la chute d’Emmanuel Macron, 5 novembre 2017. https://vpolitique.com/lascension-chute-demmanuel-macron/.
[10] Jean-Jacques Wondo Omanyundu, « Jusqu’où la France veut aller dans son soutien militaire au régime de Kabila ? », DESC, 024 décembre 2017. http://afridesk.org/fr/jusquou-macron-veut-aller-soutien-militaire-regime-de-kabila-jj-wondo/.
[11] JJ Wondo, « La Françafrique newlook de Macron au chevet de Joseph Kabila ? », Dossier spécial, DESC, 9 octobre 2017. http://afridesk.org/fr/diplomatie_francafrique_newlook_de_macron_au_chevet_de_j_kabila_doc_special/.
[12] http://www.jeuneafrique.com/mag/509805/politique/rdc-lecole-superieure-dadministration-militaire-inauguree-a-kinshasa/.
[13] http://www.jeuneafrique.com/mag/509805/politique/rdc-lecole-superieure-dadministration-militaire-inauguree-a-kinshasa/
[14] JJ Wondo, « Françafrique newlook de Macron au chevet de Joseph Kabila ? », DESC – 6 septembre 2017 – http://afridesk.org/fr/diplomatie_francafrique_newlook_de_macron_au_chevet_de_j_kabila_doc_special/.
[15] http://multinationales.org/Perenco-en-RDC-quand-le-petrole.
[16] http://www.mwafritec.com/products.
[17] Le LV Lavallée au côté des marines du golfe de Guinée, in http://www.colsbleus.fr/articles/10424.
[18] https://afrique.lalibre.be/3444/rdc-langola-deploie-son-armee-sur-la-frontiere-congolaise/.
[19] JJ Wondo, « La guerre, ce sera certainement la continuation du glissement de Kabila par d’autres moyens », DESC, 20 octobre 2017. http://afridesk.org/fr/guerre-sera-certainement-continuation-glissement-de-kabila-dautres-moyens-jj-wondo/.
2 Comments on “La France doit cesser de poursuivre son soutien militaire au régime dictatorial de Kabila – JJ Wondo”
Makutu Lidjo
says:D’accord pour que l’Angola fasse des pressions à Kabila de quitter le pouvoir sans violence mais l’Angola comme vous le dites dans votre article a des préoccupations avec la Rdc qui sont économique mais aussi sécuritaire. Mais L’Angola croit -elle sincèrement que les congolais vont continuer à rester silencieux au sujet du dossier du pétrole. L’Angola veut pousser Kabila qui est certes hors mandat à partir pour le remplacer par qui ? Certainement un poulain à eux comme a réussi à faire le Rwanda et que fera ce poulain ? et bien il va protéger les intérêts de Luanda en Rdc. Un adage dit clairement que les états n’ont pas d’amis mais que des intérêts. Si Luanda peut défendre ses intérêts en Rdc et alors que dire de Paris ? Paris agit de même. Et nous congolais dans tout ça. Continuerons nous à nous lamenter ou commencerions nous à agir en fonction de nos intérêts bien compris. J’insiste sur les mots « nos intérêts bien compris ».
GHOST
says:REMPLACER KABILA PAR UN SYSTEME ET NON UN « HOMME »…
Avec tout le respect pour les femmmes congolaises, ce concept de « placer » un « homme » au pouvoir devrait-être depassé sans doute? La lutte actuelle au Congo consiste á mettre fin au concept « homme fort ».. La lutte actuelle vise á faier accèder aux congolais la notion du « système » qui gère l´État. c´est á dire la démocratie avec ses « pouvoirs » classiques.
L´exit de Kabila ne devrait pas signifier l´entré en fonction d´un « homme fort » dont les parrains seraient un pays voisin… Quelqu´il soit ce pays voisin.
Les congolais devraient établir des « priorités ».. La priorité maintenant est l´exit de Kabila et la mise en place d´un système de gouvernement démocratique.
Les congolais ne doivent pas « disperser » leur energie en faisant plusieures guerres en même temps. La question du pétrole á l´Ouest ou á ´Est peut attendre…
Les relations avec les pays voisins peuvent aussi attendre car la lutte la plus importante est la démocratisation du Congo.