Kabila, Elie Kayitura, un rwandais de l’ANR et la Démiap

prêts à frapper en Europe via des tueurs à gage

Après avoir tenté plusieurs cyberattaques contre DESC, qui continuent infructueusement jusqu’à ce jour une procédure judiciaire mort-née contre nous, suite à la publication sur la couverture de notre dernier ouvrage sur les FARDC de la photo du feu Général Lucien Bahuma à qui nous avons rendu hommage, Kabila et sa police politique ne désarment pas. Cette fois-ci, c’est notre tête et celle des collaborateurs de DESC qui sont mises en jeu.

Déjà par le passé, nous savions que pour atteindre ces cibles hors du Congo, Kabila avait déclaré à son proche entourage sécuritaire qu’il n’était pas bête pour utiliser un congolais. Avec des tueurs à gages des ex-pays de l’Est, il pouvait faire l’affaire en douceur sans être soupçonné[1]. A propos de cyber attaque dont DESC a été victime à deux reprises en juillet 2015, voici ce que nous a déclaré une source militaire conglaise : « « Toi et Desc, vous êtes devenus des éléments subversifs selon le régime, surtout ton dernier article sur la tentative de mutinerie généralisée à Kinshasa a mis le boss très en colère, et il tonne sur tout le monde, c’est pour cela que Desc est ciblée »[2].

Pourquoi Kabila, qui soi-disant déclare vouloir un dialogue apaisé, veut nous éliminer ?

Alors qu’il appelle ses opposants au dialogue pour assurer des élections apaisées, pourtant ce qu’il recherche au travers de ce dialogue fait partie de ses prérogatives constitutionnelles de chef de l’Etat, c’est-à-dire assurer le bon fonctionnement des élections, nous avons démontré le côté bipolaire du président Kabila dans une récente analyse où nous avons mis en doute sa crédibilité dans son initiative de dialogue. Nous sommes appuyés sur des faits précis des actes posés ces derniers mois par Kabila qui ne cessait de sur équiper sa Garde républicaine et d’en recruter 8 000 autres nouveaux éléments qu’il compte jeter dans la rue contre la population en cas de contestation populaire de son maintien au pouvoir au-delà de l’échéance de son mandat en cours[3]. Ces informations dont nous attendons en vain la contrevérification ont été jugées attentatoires au plan Enigma mis en place par le régime de Kabila pour se maintenir au pouvoir par la force, à l’échéance de son mandat présidentiel en cours.

Elie Kayitura, l’homme de sales besognes de Kabila en Europe

Une source de l’Agence nationale de renseignement (ANR), le service des renseignements civils congolais, nous informe que Kabila et ses collaborateurs des renseignements militaires (communément appelé la Démiap) et l’ANR veulent dépêcher en Europe, si ce n’est pas encore fait, un certain Elie Kayitura avec pour mission précise d’attenter à notre vie (Jean-Jacques Wondo) ainsi qu’à celle des collaborateurs de DESC. Un de nos collaborateurs au Canada a récemment décliné l’offre d’un rendez-vous suspect avec un proche du régime de Kabila dans sa ville de résidence.

Voici la description qui nous a été faite de cet agent de l’escadron de la mort de Kabila :

« Elie Kayitura est un personnage extrêmement dangereux. Il a des connexions dans les mafias de l’ex-Europe de l’Est (Serbie, Bulgarie, Russie) qui sont bien implantés au nord de la France (Lille) et dans ton pays d’accueil Belgique (Liège). C’est l’homme de sale besogne du régime de Kabila à l’extérieur. Il se rend souvent en Europe avec des fausses identités. Rares sont les personnes qui connaissent son visage, tellement que ce monsieur est discret et agit malignement. Moi, je t’avoue honnêtement ne l’avoir rencontré qu’une seule fois, il y a 3 ans en 2012 après les élections de 2011. »

« Pour eux (les collaborateurs du boss), c’est toi (Jean-Jacques Wondo) et ton site DESC qui sont en train de faire échouer le dialogue du boss par vos analyses percutantes. Tu déranges fortement leur planning du glissement en révélant au public les plans ultras-secrets de conservation du pouvoir de JK (Enigma)« .

Elie Kayitura est un personnage très proche de Kabila. Il est le directeur de la « Troisième direction de l’ANR. c’est la Direction subversions et opérations clandestines, selon notre source. « Elle surveille la presse nationale et étrangère, et entretient de nombreuses taupes qui pullulent dans les réseaux sociaux et les fora de discussion sur internet. C’est cette direction qui aide l’ANR/extérieur dans la surveillance des opposants à l’étranger, comme toi (JJW) par exemple, et à infiltrer les mouvements congolais des combattants congolais.

Moi JJW : Ce Kayitura est rwandais? Je savais que JK fait recours à des tueurs à gage des Balkans ?

Contact: « OK je suis content que tu aies déjà l’information. Ce n’est pas responsable de ma part de ne pas t’informer de cet état de choses. Il se présente comme un mushi de Ngweshe, territoire de Walungu au Sud-Kivu, mais en réalité c’est un hutu rwandais ». A l’instar de l’analyse de la personnalité de Kabila faite par l’ancien magistrat Jean-Bosco Kongolo, il s’agit d’une personne qui a très peu d’attaches et d’empathie avec le Congo et les Congolais[4], donc un homme qui peut tuer froidement sans état d’âme.

Voilà le réflexe machiavélique d’un régime aux abois qui, au lieu de s’en prendre à l’inefficacité de ses services de renseignements, incapables de verrouiller leur dispositif sécuritaire, tente désespérément de s’en prendre à DESC. La faille est à trouver dans la porosité et la défaillance de leurs dispositifs de renseignements militaires et civils qui nous permettent avec une facilité déconcertante d’avoir accès aux informations classés « top secrets ».  Si la bande à Jean-Claude Yav et Kalev Mutond était réellement efficace au Congo, elle aurait déjà retrouvé la trace de plus de 200 militaires de la GR évaporés dans la nature avec tous les moyens de l’Etat que Kabila a mis à leur disposition pour les repérer. Soit ces services sont incompétents ou alors ils sont complices et vont bientôt trahir leur chef, comme ce fut le cas avec les généraux de Mobutu en 1997. Nous avons de sérieuses indications  que Yav et Kalev savent très bien où se trouvent ces déserteurs du camp Kimbembe, mais établissent de faux rapports à leur chef pour faire diversion. Plutôt que de porter la responsabilité de leur échec ou de leur prochaine trahison de leur chef, c’est vers DESC qu’ils essayent de se décharger pour le distraire.  A l’instar du Rwanda qui recourt aux escadrons de la mort, le régime de Kabila ne pouvait mieux faire que de cloner le système qui l’inspire[5]. Mais un adage belge dit « Qui me cherche me trouve !»

Des personnes bien identifiées de l’ANR en charge de ce dossier

L’opération menée par Elie Kayitura a été planifié par le directeur de l’ANR/Extérieur, Hussein Kololo. Depuis que Kabila n’est plus en odeur de sainteté avec l’Occident, il a renforcé l’ANR/Extérieur en faisant appel à Georges Monga, alias « Estimé », qui est le directeur des opérations de l’ANR. La direction des opérations est la 5ème direction de l’ANR. La mission de l’ANR extérieur, en plus de la surveillance des Congolais de l’étranger, est de surveiller également les chancelleries étrangères, la MONUSCO, les organismes internationaux, les ONG étrangères implantées en RDC. Par ailleurs, nous avons reçu plusieurs informations convergentes selon lesquelles la même Direction des opérations subversives utilise ses sources officielles pour fournir insidieusement des fausses informations sur les opposants congolais à une organisation dite de « la résistance congolaise », très active en Europe. Le but de cette démarche de désinformation bien connue les professionnels de renseignement est de diviser les dissidents au régime en les opposant subtilement les uns contre les autres. Et l’ANR est en train de réussir son coup dans les milieux des combattants mais aussi dans l’opposition en jouant sur la naïveté et le déficit d’analyse dont fait preuve certaines organisations de la résistance – certaines fonctionnant comme des sectes – dont les publications contradictoires, très peu structurées et argumentées, font des émules auprès d’une certaine diaspora émotive et incapable d’analyser en profondeur de manière objective et impartiale les événements en cours en RDC.

Colonel Bashonga, Directeur de cabinet de l’Administrateur général de l’ANR Kalev Mutond et œil de Kabila à l’ANR. C’est un mushi de Bukavu. C’est M. Bashonga qui est chargé de traiter le dossier de l’UDPS au sein de l’ANR depuis 2010. Ses proches le traitent d’un homme sérieux et assez intègre qui ne verse pas dans les mensonges inutiles ou dans des bêtises. Il a Félix Tshisekedi dans sa visière, il suit tous ses mouvements et infiltre ses contacts et certains de ses collaborateurs à Kinshasa et en Europe qui « seraient achetés ». C’est Bashonga qui gère également les autorisations de sortie à l’étranger des ministres. Il fut conseiller juridique du président Kabila lorsque ce dernier était chef d’état-major de la force terrestre avant l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, de 1998 à 2001. Ensuite Une fois désigné président de la république en 2001, Kabila va affecter Bashonga à l’ANR comme conseiller juridique de tous les AG de l’ANR : Didier Kazadi Nyembwe, Mira Ndjoku, Daruwezi, avant d’être promu directeur de cabinet de l’actuel AG de l’ANR, Kalev Mutond. C’est un magistrat diplômé en droit de l’Université de Lubumbashi (Unilu).

D’autres informations concernant le fonctionnement de l’ANR

Le directeur de l’ANR/intérieur, le professeur Jules Katumbwe gère les partis politiques de l’opposition, les ONG nationales, les églises plus particulièrement l’église catholique où ils utilisent des abbés taupes, ainsi que les entreprises publiques et privées.

A propos de l’église catholique, des sources concordantes nous font état des menaces subies par certains évêques de la CENCO, à suite du durcissement de ton de l’église catholique contre une éventuelle violation de la constitution par le président Kabila en 2016. La vie de certains d’entre eux serait en danger, après la coupure du signal internet de la CENCO. Leurs proches collaborateurs auraient même reçu des menaces clairs de la part des agents de l’ANR. Plusieurs chancelleries internationales en sont informées.

Notons par ailleurs que le professeur Jules Katumbwe Bin Mutindi  est le Directeur provincial de l’ANR pour Kinshasa.

Liste des personnes qui seraient mises en cause en cas d’une forfaiture contre un membre de DESC

Joseph Kabila : Président de la république et commandant en chef des armées dont dépendent les services de sécurité. C’est lui qui donne le feu vert pour les opérations sensibles.

Général François Olenga : Chef d’état-major privé de Kabila. C’est l’actuel bras droit militaire de Kabila qui lui conseille sur les options stratégiques et opératiques à prendre en matière de sécurité militaire. Il a sous ses attributions l’autorité directe et fonctionnelle de la GR et des renseignements militaires. Le général Olenga s’était rendu le 25 novembre soir à Kiev en Ukraine, par Air France via Paris sur invitation du ministère Ukrainien de la Défense. Après sa mission, il s’était rendu à sa résidence de Francfort en Allemagne afin de prendre quelques jours de vacances avec sa famille. Son retour au pays était prévu cette semaine du 7 décembre 2015.

Général Jean-Claude Yav Kabej, un lunda de l’ex-Katanga, ancien directeur des renseignements militaires (la Démiap), est l’adjoint du général Olenga à la maison militaire du chef de l’Etat congolais. Selon notre source, il aurait déclaré avoir à tout prix ma tête comme trophée à pendre dans son bureau. C’est lui qui valide toutes les missions d’exécutions des personnes encombrantes.

Général Kalev Mutond, un lunda de l’ex-Katanga, Administrateur général de l’ANR : le service de renseignement civil. Un homme de confiance.

Georges Monga, Directeur des opérations de l’ANR. Il reçoit ses ordres directement de Kabila qu’il rencontre pratiquement tous les jours pour faire rapport.

DESC appelle les Congolais de l’étranger à la grande prudence et interpelle les responsables des pays d’accueil

DESC conseille à ses membres et à d’autres congolais ciblés par les services congolais, de faire comme nous, de prendre respectivement contact avec les services de police de leur lieu de résidence pour bénéficier d’une surveillance policière discrète mais aussi avec les services de sûreté intérieure pour signaler les menaces éventuelles dont elles pourraient être victimes.

Nous demandons aussi aux services de sécurité des pays qui Occidentaux, actuellement sous extrême menace terroriste, de prendre les dispositions nécessaires pour empêcher ces agents et des tueurs à gage à la solde des pays ayant recours au terrorisme de l’Etat et entretenant des liens avec le Soudan et l’Iran, d’opérer librement en cette période d’alerte rouge. Au niveau de la Belgique, nous avons eu l’occasion de signaler ces pratiques à la surêté de l’Etat et aux Services généraux de renseignement et sécurité (SGRS) de l’armée. C’est l’occasion pour nous de leur rappeler leur obligation et d’en informer à leurs collègues des pays partenaires. Car ces tueurs peuvent également rater leurs cibles et toucher des personnes innocentes ou occasionner des dégâts collatéraux nuisibles à leurs ressortissants.

Nous prenons ces menaces au sérieux car plus récemment, un agent de l’ANR/Extérieur évoluant sous le pseudonyme de Pascal Debré Mpoko dans les fora de discussion congolais, a proféré des menaces à peine voilées contre notre personne et d’autres Congolais de la diaspora qui dénoncent les forfaitures commises en RDC par les régimes des Kabila depuis 1997[6]. Mais nous ne reculerons jamais dans notre travail d’éveil de la conscience patriotique congolaise !

Voilà l’état d’esprit d’un régime qui veut aller au dialogue apaisé d’un côté alors qu’il est prêt à lâcher des anges de la mort contre ses contestataires. Ceux qui aideront Kabila à se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat actuel seront comptables au titre de complice ou coauteur de la forfaiture qu’occasionneront ses escadrons de la mort en RDC et à l’étranger. C’est à 3h20 du matin que nous venons de conclure ce flash qui nous est parvenu de toute urgence, sacrifiant une fois notre sommeil pour la cause du Congo!

Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Références

[1] Restauration de DESC après une cyberattaque menée par la Démiap (FARDC) – See more at: http://afridesk.org/fr/restauration-de-desc-apres-une-cyberattaque-menee-par-la-demiap-fardc/#sthash.ACZFnLms.dpuf.

[2] See more at: http://afridesk.org/fr/restauration-de-desc-apres-une-cyberattaque-menee-par-la-demiap-fardc/#sthash.ACZFnLms.dpuf.

[3] http://afridesk.org/fr/rdc-kabila-est-il-credible-dans-sa-proposition-de-dialogue-national-jean-jacques-omanyundu/.

[4] http://afridesk.org/fr/passation-de-pouvoir-en-rdc-larticle-70-de-la-constitution-ne-prete-a-aucune-confusion-jb-kongolo/.

[5] http://afridesk.org/fr/kabila-otage-de-son-entourage-militaire-katangais/. Lire aussi Rtbf.be, Des escadrons de la mort venus du Rwanda actifs en Belgique? http://www.rtbf.be/info/monde/afrique/detail_des-escadrons-de-la-mort-venus-du-rwanda-actifs-en-belgique?id=9048522.

[6] https://blogs.mediapart.fr/freddy-mulongo/blog/221115/rdc-buzoberie-outranciere-terroriste-criminel-moyibi-et-baladocrate-debre-mpoko-kin-key-mulumba.