Flash : Kinshasa sous les bruits des armes ?
DESC vient d’être informée d’intenses tirs à l’arme de guerre qui détonnent depuis ce mardi 22 juillet à partir de 13 heures au niveau du Camp Tshatshi, lieu de casernement de la garde républicaine (GR), chargée de la protection présidentielle.
L’information reste confuse et assez fragmentaire quant aux mobiles réels de ces tirs.
D’après quelques sources, dont la crédibilité reste à confirmer, c’est depuis hier dans la soirée que les coups de feu ont été entendus au niveau du Camp Kokolo, siège de la 11ème région militaire abritant également le gros de la force terrestre et une partie de la logistique de l’armée. Il semble que deux militaires de la GR auraient été trouvés égorgés au niveau du camp Kokolo. En guise de représailles, des soldats de la GR sont descendus hier lundi soir au Camp Kokolo en tirant et probablement occasionnant des victimes.
C’est ainsi qu’en ce début de cet après-midi, les soldats du Camp Kokolo sont, à leur tour, descendus au camp Tshatshi pour une expédition punitive et depuis ça tire sans cesse. Mais tout cela reste à attester.
Selon certaines sources FARDC, ce mouvement se mêlerait au mécontentement des soldats du camp Kokolo qui déclareraient être moins bien traités financièrement et socialement que leurs collègues de la GR. Ils parlent notamment de la différence des primes et des avantages reçus lors du défilé du 30 juin dernier. La haute hiérarchie militaire et les autorités politiques tentent en vain d’étouffer et de banaliser cet incident qui cacherait l’état d’esprit malsain et de frustration qui règne au sein des forces armées en donnant l’impression que tout est sous contrôle, nous signale un expert spécialisé en matière de sécurité qui était en contact direct avec un haut gradé du camp Kokolo. Cette information vient de nous être encore confirmée ce soir (17h30 heure de Kinshasa) par une autre source sécuritaire internationale à Kinshasa.
Selon le général Dieudonné Banze, commandant de la GR, « des personnes munies des armes blanches ont attaqué le camp Tshatshi mais ont été maîtrisé ».
Une source indépendante beaucoup plus crédible parle d’un commando non autrement identifié qui a attaqué ‘la poudrière’ (armurerie) du régiment blindé de la GR. Ce commando est muni des armes blanches et des armes à feu ». Jusqu’à 15h45 (heure de Kinshasa), la situation ne semble pas totalement maîtrisée selon certaines sources GR qui défendent le camp Tshatshi. Les services de renseignement de la GR s’étonnent et se posent la question : comment ce commando ait pu atteindre ce lieu stratégique (armurerie) où sont stockés les munitions et les explosifs de la GR?
DESC a par ailleurs essayé de contacter plusieurs autres sources de l’Etat-major général, du ministère de la Défense, de la présidence de la République, de la GR et d’autres services spécialisés, sans succès car c’est le silence radio.
Aux dernières informations, on signalerait des coups de feu au niveau de l’aéroport international de Ndjili. Mais en réalité ce serait la panique occasionnée par le mouvement des chars de la GR qui ont quitté Kibomango, du côté l’aéroport pour faire mouvement en direction du centre-ville pour appuyer leurs collègues du Camp Tshatshi en tirant en l’air afin d’ intimider et de dissuader la population.
Certains témoins auraient aperçus des personnes armés de bâtons, gourdins et autres armes blanches. Ce qui ferait croire au scénario des adeptes de l’Eglise du pasteur « Mukungubile » dont le procès s’ouvre ce jour en Afrique du Sud. De là à en faire un lien direct ou un alibi du régime: rien n’est clair à ce moment.
Le Beach Ngobila, le port fluvial du trafic vers Brazzaville où étaient réfugies des militaires hostiles au régime Kabila serait également fermé et on signale un dispositif sécuritaire renforcé aux abords de la prison centrale de Makala où sont détenus plusieurs militaires poursuivis pour tentatives de coup d’état.
La situation serait rentrée au calme pu après 16 heures (heure locale) et non non 15 minutes après le dé-but des tirs vers 13h30 contrairement aux fausse informations fournies par M. Mende qui se trouvait vraisemblablement à une distance respectable des scènes, bien éloigné de la réalité.
Nous reviendrons sans doute avec plus de détails sur ce sujet brulant de l’actualité prochainement dès que nous serons en possession de plus d’informations recoupées et en mesure de réaliser une analyse d’usage appropriée.
EXCLUSIVITE DESC
4 Comments on “Flash : Des coups de feu entendus à Kinshasa – Avec mises à jour régulières”
Timothee TSHAOMBO SHUTSHA
says:LA SITUATION DE COUPS DE FEUX ENTENDUS CET APRES MIDI AU CAMPS TSHATSHI A KINSHASA hante l’opinion public ainsi que les esprits de plus d’un Congolais vivant au Pays et à l’étranger. Comme vous l’avez sagement souligné en exclusivité dans cet article-flache, il nous est à ce stade difficile de donner avec force détail les contours de ces incidents, devenus familiers pendant le règne de Joseph Kabila depuis 2001, généralement en face des enjeux socio-politiques internes ou externes. S’agit-il des exercices des simulations en préparation des scénaris avenirs? Ou bien pour influencer le procès en cours en ce jour en Afrique du Sud, et de tenter d’établir un lien entre ces incidents et ceux du 31/12/2013 afin d’obtenir l’extradition des prévenus du fameux coup d’Etat de Joseph MUKUNGUBILE sus-mentionné. S’agit-il par ailleurs, des incidents déjà prévisibles, (nous l’avons évoqué dans nos articles précédents sur DESC), entre hommes en armes, vu la partialité sur le traitement, dotation, équipements et autres avantages sociaux accordés aux seuls Gardes Républicaines (GR) au détriment des autres unités des FARDC, tous CONGOLAIS, créant ainsi un fossé entre ces unités des forces Congolaises, comportement observé dans le chef du commandement suprême des forces armées? Au regard du contexte politique actuel, cette piste serait fort probable vu les tensions internes non extériorisées par les autres éléments délaissés, qui se parlent puis fort longtemps entre eux.
Mais la sagesse demande d’être patient et attendre l’évolution de la situation, du rapport des officiels, comparer à nos sources sur le terrain.
ça va se savoir.
Jean-Claude Gérard
says:Nous avons encore frais en mémoire les retombées de la discrimination faite par le Président Mobutu, à l’époque entre la DSP et les FAZ. Si tel est le cas, le résultat sera semblable à celui de Mobutu, car en principe les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Ce soir Kin est morose.
Troll
says:RDC, METTRE FIN Á LA CONFIGURATION DE LA FORCE PUBLIQUE ?
Thème absent des débats dans la classe politique et même dans la diaspora, la configuration des infrastructures militaires héritées de la Force Publique merite bien une réflexion particulière.
En moins d´un an, deux attaques contre des camps militaires dans la capitale démontre la necessité de planifier une autre configuration des bases et casernes militaires modernes, Ce que dans la philosophie militaire héritée de H M Stanley, les casernes et bases militaires ou les « postes » étaient l´expression d´une défense de « proximité » destinée á assurer la conquëte du territoire. Ce concept est actuellement mise en pratique en Afghanistan par exemple avec le concept « FOB » (Forward operating bases). Depuis les pillages dans la ville de Kin, les congolais savent que cette configuration est une source d´insécurité. Nous sommes toujours surpris de ne pas voir l´opposition se pencher activement pour la construction d´une grande base militaire moderne pouvant accueillir toutes les casernes de la capitale. Et pourtant, le plateau de bateke offre un espace stratégique pouvant rendre possible la materialisation d´un tel projet.
Si le concept « FOB » mise au point par HM Stanley est toujours d´actualité quand il faut defendre l´integrité du territoire nationale, la confirugation qui place les bases et casernes militaires dans les villes n´est plus necessaire dans le contexte de la démocratie. Il est temps de revoir l´héritage de la Force Publique.
Mustang
says:je préfère écrire sous un pseudo mais je pense qu’il s’agit là d’un scénario monté par le pouvoir en place pour procéder à l’élimination de certaines personnes qui serait »hostiles » ou représenterait un « obstacle » à un troisième mandat de Monsieur Kabila. Il faut juste attendre 2016 et le bloquer légalement, un coup d Etat n’avancera pas le pays, il veut mettre pays à feu et à sang pour décréter l’Etat d’urgence et ne pas organiser les élections….exactement ce que MOBUTU a fait avec les pillages ….mais il risque d’être emporté dans son propre jeu ….Kabila n’a pas compris que sa page d’histoire est entrain d’être tournée et qu’un passage en force risquerai de mal tourner pour lui…il doit comprendre qu’il y aussi une vie après le pouvoir ….