DÉFENSE & SÉCURITÉ GLOBALE | 23-12-2022 08:45
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FARDC – La loi de programmation militaire : vers une amorce de la réforme de l’armée ?

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Le Génaral Christian Tshiwewe (Chef d'état-major général des FARDC), le Président Félix Tshisekedi et le Général en retraite Gilbert Kabanda (ministre de la Défense)

L’ordonnance-loi portant programmation militaire (LPM) des Forces armées de la RDC (FARDC) a été adoptée par Gouvernement de la RDC le 16 août 2022. Cette loi, une première dans l’histoire de l’armée congolaise, intervient dans le cadre de la réforme l’armée. Selon le Gouvernement congolais, cette Loi de programmation militaire constitue « un acte d’engagement de toute la Nation afin de permettre à l’armée de développer ses capacités opérationnelles. En effet, doter le pays de cette Loi est un atout pour faire face à l’insécurité et aux menaces émergentes multiformes ». Cette loi répond à la nécessité et à l’importance pour la RDC de disposer d’un outil légal de planification des dépenses en matière militaire pour prévoir les investissements importants en vue de la montée en puissance des FARDC.

Une loi financière pluriannuelle qui jette les bases de la reprise du plan de réforme de l’armée

Une loi de programmation militaire est une loi financière pluriannuelle qui fixe les échéances des crédits de paiement relatifs aux dépenses d’équipement et de développement des Forces Armées. Elle définit dans le cadre des lois budgétaires la tranche du budget réservée au développement et à l’équipement des Forces Armées. Elle détermine les séquences et le rythme des opérations ou des achats à effectuer pour atteindre les objectifs précis de développement des Forces Armées.  Cette loi est censée fixer des prévisions budgétaires pluriannuelles pour sa modernisation et sa montée en puissance. La LPM fait donc une projection sur les efforts financiers à fournir par l’Etat congolais pour son armée sur un horizon de 4 ans.

Le Gouvernement congolais estime que l’entrée en vigueur d’une Loi de Programmation marquera un tournant dans la prise en charge des besoins de l’armée congolaise afin de lui permettre de répondre adéquatement aux enjeux du moment et ainsi d’atteindre les objectifs fixés par le Plan de la réforme de l’Armée amorcé depuis 2009. Dans une récente interview accordée à un média français, le président Tshisekedi a déclaré que cette loi devrait permettre de « mieux prendre en charge les besoins de l’armée congolaise en portant une attention particulière et son fonctionnement ».

Cette loi, selon un document de présentation du Ministère de la Défense, poursuit deux objectifs principaux :

  • Doter les FARDC des équipements majeurs ;
  • Développer les capacités opérationnelles des forces armées.

Selon le texte du projet de cette loi, le Gouvernement congolais envisage de mettre à la disposition des Forces Armées un budget de 9 305 138 332 318 FC (Neuf mille trois cent cinq milliards cent trente-huit millions trois cent trente-deux mille trois cent dix-huit Francs congolais) pour une période de quatre ans tel que reparti dans le tableau ci-dessous :

DOMAINE2022202320242025TOTAL%
1Rationalisation RH665 542 950 361691 792 109 207586 058 776 119 498 078 391 4822 441 472 227 16926,24
2Formation67 284 833 54249 866 458 18678 642 550 32334 358 442 844230 152 284 8962,47
3Equipement1 308 651 300 9021 207 925 254 1481 345 126 960 826516 183 301 4874 377 886 817 36347,05
4Infrastructure414 744 229 078417 920 492 073313 716 241 804307 460 341 8041 453 841 304 75915,62
5Opération128 287 656 000128 287 656 000128 287 656 000128 287 656 000513 150 624 0005,51
6Production militaire166 575 618 25774 954 721 247 23 918 581 32023 186 153 309288 635 074 1323,10
  TOTAUX 2 751 086 588 139 2 570 746 690 8622 475 750 766 3921 507 554 286 9269 305 138 332 318 

Il s’agit d’un budget cumulatif réparti annuellement de manière dégressive avec un pic d’environ 1,330 milliard de dollars US en 2022 dont la moitié sera consacrée à la rationalisation des ressources humaines.

Cette loi s’articule autour des six axes de programmation des activités de l’armée[1]. Il s’agit notamment de :

  • La rationalisation de la gestion des ressources humaines
  • La formation et l’entrainement des militaires
  • L’équipement militaire
  • Les infrastructures militaires
  • Les opérations militaires
  • La production militaire.

La première vague des actions de l’exécution de cette loi pour l’exercice 2022 a débuté depuis le 16 août 2022. Elle concerne notamment le recrutement général de 18.200 hommes et le démarrage de l’industrie militaire. Un autre volet concerne la mise en place d’une industrie de production des équipements militaires en RDC.

Cependant, si nous saluons l’effort de doter les FARDC d’une loi de programmation militaire, nous ne pouvons par ailleurs que déplorer son élaboration opaque sous forme de loi d’habilitation décidée unilatéralement par le Gouvernement congolais sans débat au parlement. En effet, plusieurs députés nationaux étaient contre l’idée de donner au gouvernement la possibilité de légiférer sur cette matière sans qu’elle ne fasse l’objet d’un débat parlementaire.

Une planification budgétaire conséquente censée répondre aux besoins de base de la défense

L’analyse des montants alloués à la programmation militaire sur une période de quatre ans laisse transparaître une volonté du ministre de la Défense de prendre en compte les besoins réels des FARDC, une armée pléthorique et dépourvue de moyens logistiques adéquats.

Avec une planification de 1,330 milliard USD pour 2022, on constate une augmentation impressionnante des prévisions budgétaires annuelles des FARDC, comparativement aux années précédentes.

Lors des travaux parlementaires sur lévaluation de l’état de siège, il avait démontré noir sur blanc, chiffres à l’appui, la modicité du budget militaire de la RDC qui ne permettait pas de soutenir les opérations militaires. Le budget militaire de la RDC pour l’année 2021 était très insignifiant, soit environ 295 500 000 dollars pour 2021, en très nette baisse par rapport aux années précédentes.

C’est cette tendance à la baisse, constatée depuis 2018 selon le tableau-ci-dessous, qu’il fallait stopper.

Avec plus d’un milliard USD pour 2022, nous sommes très largement au-dessus de la demande du Chef d’état-major général des FARDC, le général d’armée Mbala. Ce dernier avait demandé au Parlement d’allouer annuellement à l’armée la somme de 595 000 0000 USD, soit plus de double du budget du budget 2021 pour couvrir entre autres les dettes de l’armée et l’acquisition de matériels en vue de sa montée en puissance[2].

Le fait d’allouer annuellement 300 millions USD aux ressources humaines devrait également permettre d’augmenter les soldes et les primes des militaires qui restent insignifiants et qui sont souvent détournés par leur hiérarchie. Ce qui entraîne notamment une démotivation des troupes au combat. Cela est illustré par le tableau barémique ci-dessous qui reprend les barèmes salariaux des FARDC auxquels on a ajouté plus ou moins 10 dollars US en moyenne par soldat, selon une source Administration militaire des FARDC.

Echelle barémique des FARDC en juillet 2022

Conclusion : une programmation militaire ambitieuse qui doit être concrétisée financièrement

La promulgation de l’ordonnance-loi portant programmation militaire est une étape essentielle dans le cadre de la reprise du plan de réforme de l’armée, (2009-2025). Cette loi financière pluriannuelle semble refléter une réelle volonté politique pour la modernisation et la montée en puissance des FARDC.

Cependant, dans un pays qui fait continuellement face à plusieurs formes de menaces, à l’est comme actuellement à l’ouest dans le conflit intercommunautaire entre les Teke et les Yaka, les défis restent énormes. En effet, le Rapport de synthèse des auditions sur l’évaluation de l’état de siège élaboré par la Commission défense et sécurité de l’assemblée nationale de la RDC en août 2021 mentionne entre autres les arriérés des frais de fonctionnement ; les faibles moyens financiers et logistiques ; l’inexistence d’unités de réserve, l’irrégularité de la prise en charge sanitaire et la prime des militaires au front ; la problématique de la maîtrise des effectifs de l’armée sur le terrain des opérations[3].

Les budgets alloués actuellement à l’armée congolaise sur quatre ans constituent selon nous et en toute objectivité, une bonne amorce pour la réforme de l’armée en vue de répondre aux besoins de défense efficace du territoire congolais. La LPM aux ambitions d’un grand Congo fort militairement, stable et prospère ; doté d’une armée à haute intensité d’action et de dissuasion dans une région agitée où il subit continuellement les agressions de ses voisins.

Toutefois, face aux difficultés financières multiples que rencontre la RDC, nous restons assez sceptique quant à la mobilisation de ce budget pluriannuel au profit de l’armée. Notre crainte est que cette loi de programmation risque de rester un vœu pieux s’il n’est pas concrétisé par un effort financier important du Gouvernement congolais qui devra effectivement allouer à l’armée ce budget conséquent destiné aux dépenses réelles en capital afin de couvrir ses besoins multiples. D’autant qu’il y a eu un précédent avec la loi n° 13/034 du 24 décembre 2013 portant programmation de la mise en œuvre de la reforme de la police nationale congolaise (PNC) pour la période de 2014 a 2017, dont les modalités d’exécution n’ont jamais été appliquées. Pourtant, pour les FARDC, il s’agit d’une loi essentielle à la réforme de l’armée et à sa modernisation. En effet, ce budget doit permettre aux militaires congolais de mener une vie décente et de travailler dans des conditions optimales afin de leur permettre de mieux assurer l’intégrité territoriale de la RDC.

Au-delà de cet acte de bonne intention, nous jugerons la bonne foi du Gouvernement congolais par les engagements financiers concrets qui seront dégagés et mis à la disposition des FARDC pour permettre leur montée en puissance. Au vu des menaces sécuritaires auxquelles est confrontée aujourd’hui la RDC, à l’est comme à l’ouest, il est urgent que la défense et la sécurité de la RDC deviennent concrètement une priorité absolue qui n’a pas de prix, sans lesquelles il n’y aura ni stabilité ni émergence de ce pays appelé à jouer un rôle géostratégique de premier plan en Afrique médiane.


Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Analyste et expert des questions de défense et de sécurité

Références

[1] https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/05/21/loi-de-programmation-militaire-2022-2025-le-gouvernement-veut-permettre-a-larmee-de-developper-ses-capacites-operationnelles.html/109094/.

[2] Assemblée nationale de la RDC, Rapport de synthèse des auditions sur l’évaluation de l’état de siège, août 2021.

[3] Assemblée nationale de la RDC, Rapport de synthèse des auditions sur l’évaluation de l’état de siège, août 2021, p.5.

3

3 Comments on “FARDC – La loi de programmation militaire : vers une amorce de la réforme de l’armée ?”

  • GHOST

    says:

    AMBITION ? LA CONFIGURATION DES INFRASTRUCTURES DE LA FORCE PUBLIQUE
    La rationalisation de la gestion des ressources humaines
    La formation et l’entrainement des militaires
    L’équipement militaire
    Les infrastructures militaires
    Les opérations militaires
    La production militaire.
    1. INFRASTRUCTURES
    Pourquoi vouloir former, entrainer et équiper les militaires congolais en continuant avec la configuration des bases et casernes héritées de la Force Publique?
    Pour rendre facile la compréhension, tous les congolais constatent qu´en 25 ans des agressions á l´Est, notre pays n´a toujours pas compris qu´une « défense de proximité » exige plus au moins 2 grandes bases militaires du format de Kitona ou Kamina á l´Est (Kisangani et Kindu). Ces infrastructures vont raccourcir le temps de réaction, faciliter les rotations des troupes et augmenter la supériorité logistique pendant les opérations.
    Souhaiter, former et équiper les militaires congolais en continuant á utliser les infrastructures héritées de la Force Publique est un non sens, quand les menaces permanentes contre le territoire congolais sont situées á l´Est où on ne trouve aucune grande base militaire.
    Comment recruter et motiver les jeunes congolais á servir dans l´armée nationale, si la priorité n´est pas les logements pendant et après la formation ?
    Pouvons-nous assurer la défense du Congo sans construire des nouvelles bases et casernes militaires configurées en fonction des menaces d´agression extérieure ?

  • GHOST

    says:

    LMA

    Dossier de presse de la Loi de programmation militaire 2019-2025 (calameo.com)

    JJ Wondo a largement expliqué à quoi sert une LPM.

    Comparaison n´étant pas raison, mais on apprend beaucoups sur une LMA en lisant la loi francaise. On apprend qu´en France, dès le début des années 2000, le champ de la LPM a été élargi á tous les moyens qui contribuent á la défense de la Nation y compris les *effectifs, la masse salariale et les dépenses de fonctionnement rélative au soutien des armées.

    REFLEXION STRATEGIQUE

    Contrairement á la France, la RD Congo ne base pas la LPM sur une réflexion stratégique qui prend en compte le contexte international et l´évolution des menaces.

    Pour tous les congolais, cette absence d´une réflexion stratégique est étrange quand notre pays est victime des agressions extérieures depuis 25 ans.

    Comme JJ Wondo le souligne plusieures fois, cette LPM congolaise ne répond pas aux menaces et aux enjeux identifiés par la réflexion stratégique.

    Dossier de presse de la Loi de programmation militaire 2019-2025 (calameo.com)

    QUOTIDIEN DU SOLDAT

    Tous les congolais savent que le “quotidien du soldat” congolais qui habite dans des bases et casernes militaires vétustes héritées de la Force Publique ne figure pas dans la LPM.

    En France, pour la premiére fois la LPM prend soin d´apporter rapidement des réponses á la situation actuelle des armées. Dans cette LPM, on indique explicitement q´il faut améliorer le quotidien du soldat, á savoir les conditions de vie et de travail du personnel militaire et leurs familles. Au Congo, nous devrons nous inspirer de cette LPM sincère, réaliste et cohérente.

    Contrairement á la LPM en France, notre LPM ne semble pas traiter les difficultés du passé, améliorer le présent et préparer l´avenir. Même si une LPM s´inscrit dans une logique de planification financière, ne pas comprendre que le “quotidien du soldat” qui exige la construction des bases militaires au lieu de continuer á compter sur les bases militaires de la FP rend presque inutile la LPM congolaise.

    Toutes ces années pendant les agressions militaires extérieures, les dirigeants congolais continuent de parler de Kitona, Kamina et Kinshasa. Et pourtant, construire des bases militaires en vue d´assurer une défense de proximité, rendre facile les rotations des troupes et une réaction rapide des forces est la premiére priorité dans une LPM.

    LPM OPACITE ET DEFICIT DEMOCRATIQUE

    La LPM congolaise indique qu´il faut recruter 18 200 hommes, JJ Wondo indique explicitement que la maîtrise des éffectifs n´exite pas au sein de l´armée congolaise.

    Pendant les mandats de l´ex président Kabila, l´UE a tentée d´aider le Congo á accèder … via le programme EUSEC qui a instauré l´identification des membres de l´armée. Ce programme n´a pas atteint son objectif et la LPM ne semble pas souhaiter s´inspirer d´EUSEC.

    Comme JJ Wondo le souligne, la “loi d´habilitation” décidée par le gouvernement est un déficit de démocratie. L´une des raisons de ce déficit est qu´un rapport de la commission défense du Parlement avait accusé d´avoir détourné 65 % du budget de l´état de siége et il n´ya jamais eu une planification. Il existe une volonté explicite du gouvernement de ne jamais associer le Parlement dans la LPM.

    ENRICHIR LA LPM

    Agence d´acquisition de l´armement

    Notre LPM parle d´une industrie militaire dans un pays “sous-industrialisé”. Ne faut-il pas commencer par la création d´une agence d´acquisition de l´armement á l´exemple de la Suède (FMV) ou la Direction générale de l´armement (France) ?

    Offset

    Compensation industrielle — Wikipédia (wikipedia.org)

    Pour quelle raison le concept “offset” qu´est la compensation industrielle ne figure pas dans notre LPM?

    Collaboration avec les universités nationales

    Quelle est la place des facultés des technologies dans l´ambition d´avoir une industrie militaire? Paradoxalement, la LPM ne parle pas d´une collaboration avec les universités nationales non seulement dans le cadre de l´industrialisation, mais aussi dans la compensation industrielle et la formation technique des militaires congolais.

  • MAKOLO MUSASA

    says:

    Nous appuyons et encourager la République du Congo de renforcer la loi de programmation militaire LPM par l’apport du secteur suivant
    1/ Mise en place de l’industrie militaire capable de fournir des matériels dont notre armées pouvait avoir besoin
    a: Développer la recherche et développement en Mécanique, Électricité, Électronique, Electro-mecanique , Informatique , Télécommunication …
    B/ Faire appel et mobiliser tous nos savants et scientifiques délaissés éparpiller dans le monde et au Congo et les assigner des objectifs a atteindre pour renforcer la défence nationale et la sécurite
    2 Mise en place des nouvelles infrastructures capables d’apporter de recettes en améliorant LMP
    _ des nouvelles bases militaires et des logements du ministère de la Défence pouvant être louer par les fonctionnaires
    – Constructions par Génie Civile de l’armée des routes national (RN) et Autoroutes à péages pour faciliter l le désenclavement du Congo

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