Jean-Jacques Wondo Omanyundu
POLITIQUE | 04-05-2013 01:12
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Éphémérides Grands-Lacs – Semaine du 27 avril au 3 mai 2013

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Par Jean-Claude Willame
Professeur émérite UCL
Membre de l’équipe de coordination Afrique Centrale Amnesty International-Belgique Francophone

Mobile : +32.(0)475.20.01.23

https://sites.google.com/site/chronologiesafriquecentrale/

Éphémérides G.L. – Semaine du 27 avril au 3 mai 2013

RESUME : En RDC, dans l’attente du déploiement de la brigade d’intervention de la MONUSCO et alors que l’envoyée spéciale de l’ONU est arrivée à Kinshasa et que le Rwanda lui promet de collaborer à l’accord-cadre d’Addis-Abeba (RDC_18), le M23, qui est accusé de racket et de meurtres à Kiwanja et dans une localité proche de Goma (RDC_2) (RDC_7_1), a nommé deux administrateurs de territoire à Rutshuru et Nyiragongo (RDC_7) et menace d’attaquer Goma, Beni et Butembo (RDC_4), paraît en fait être sur la défensive. Il a établi une base près d’une position de la MONUSCO et d’un camp de déplacés, très probablement pour dissuader ses combattants de se rendre suite à l’annonce de l’arrivée de la brigade d’intervention (RDC_5) : effectivement, deux officiers supérieurs se sont déjà rendus aux FARDC cette semaine, tandis que certains de ceux qui se sont réfugiés au Rwanda disent ne plus vouloir combattre (RDC_6). Sur le plan politique, le M23 annonce qu’il ne reprendra pas les négociations de Kampala si un accord de cessez-le-feu n’était pas signé (RDC_10_1).

Toujours au Nord Kivu, le chef d’une milice qui occupe plusieurs villages dans le territoire de Beni et qui se serait coalisé avec le M23 menace lui aussi de prendre le chef-lieu de ce territoire (RDC_1) où un officier supérieur des FARDC a été arrêté pour collaboration avec l’ADF-NALU (RDC_3).

En Province Orientale, des affrontements entre un groupe rebelle et les forcées armées ont eu lieu dans le territoire d’Aru, à la frontière avec l’Ouganda et le Sud-Soudan (RDC_8).

Dans le domaine politique, la loi sur la nouvelle CENI a été enfin promulguée par le Chef de l’Etat à la satisfaction de l’opposition et de la majorité, bien que le président de l’UNC, Vital Kamerhe, regrette que cette CENI ne soit pas entièrement composée d’experts indépendants (RDC_10). Par ailleurs, le gouvernement s’est engagé à réaliser un recensement de la population avant de distribuer l’an prochain des cartes d’identité (RDC_9). Enfin, selon Jeune Afrique, un climat délétère règne au sein de la majorité présidentielle comme le démontre la dernière motion de censure à laquelle le gouvernement a échappé : le secrétaire général du PPRD aurait menacé de se joindre à l’opposition et aurait été rappelé à l’ordre par le  Chef de l’Etat (RDC_10_2).

Dans le domaine de la justice, quatre éditeurs de journaux ont été arrêtés pour « chantage » à l’égard du président de l’Assemblée nationale : ils « menaçaient » de publier des informations compromettantes sur le président (RDC_13). De son côté, l’ONG Journalistes en danger dénonce de nombreuses atteintes à la liberté de la presse : elle estime que le prétexte de la guerre et la paranoïa sécuritaire cachent désormais des motifs qui servent à réduire au silence des médias qui gênent. (RDC_13_1). Dans le domaine de la justice militaire, un procès à l’encontre d’un commandant des FARDC pour crimes de guerre s’est ouvert à Mitwaba : ce commandant serait accusé d’avoir exécuté 14 Maï-Maï dans cette région (RDC_11). Dans le procès en appel du meurtre de Floribert Chebeya et de son chauffeur, la cour militaire a entendu le colonel Denis Mukalay qui proclame son innocence (RDC_12).

Dans le domaine économique, une ONG congolaise dénonce la jungle minière qu’est devenu le territoire de Walikale (RDC_14), tandis que Global Witness déplore l’octroi de permis forestiers artisanaux à des compagnes industrielles en violation de la loi congolaise (RDC_16). Dans le domaine des finances publiques, le ministre du Budget fait état d’un niveau de recettes de plus de 4 milliards $ tout en regrettant que ce niveau ne reflète pas le potentiel fiscal du pays (RDC_15).

Dans le domaine des relations extérieures, la Belgique a autorisé l’envoi d’une centaine d’instructeurs pour encadrer la formation d’un troisième bataillon de para-commandos (RDC_17)

Au Burundi, l’Assemblée nationale a adopté en deuxième lecture une loi sur la presse qualifiée de « liberticide » par les journalistes burundais (BUR_1).

 BURUNDI

Justice, Droits de l’homme…

(BUR_1) AFP – 29/4

L’Assemblée nationale du Burundi a adopté en deuxième lecture lundi une loi sur la presse qualifiée de « liberticide » par le syndicat des journalistes burundais, pratiquement sans retoucher le texte voté en première lecture.

Cette loi a été adoptée en l’absence de 17 députés issus du parti Uprona, sortis de l’hémicycle parce qu’ils estimaient que le président de l’Assemblée leur avait refusé la parole. Ces députés entendaient eux aussi exprimer leur « désaccord » avec un texte « liberticide », a déclaré à l’AFP le président du groupe parlementaire Uprona, Bonaventure Gasutwa.

Le parti au pouvoir, le Cndd-FDD, domine très largement la chambre basse du Parlement burundais, avec 81 députés sur 106. Il domine aussi largement le Sénat. Le projet de loi avait été adopté en première lecture par les députés le 3 avril et les sénateurs le 19.

« Cette loi sur la presse va maintenant être envoyée chez le président (Pierre Nkurunziza) pour promulgation, nous l’appelons à le renvoyer (… devant le Parlement) car elle signifie la mort de la presse libre dans notre pays, si elle est appliquée en l’état », a insisté M.Gasutwa devant la presse.

Cette nouvelle loi restreint notamment la protection des sources, « si ces dernières rentrent sous le coup des infractions en matière de sécurité de l’Etat, de l’ordre public, du secret de la défense ». Elle prévoit aussi que ce soit le Conseil national de la communication (CNC), nommé par l’exécutif, qui accorde ou retire aux journalistes la carte de presse.

Ce projet de loi a été dénoncé par la société civile burundaise, les principales organisations internationales, plusieurs pays occidentaux, qui l’ont qualifié de « liberticide ».

Un sénateur très influent du parti au pouvoir, Gélase Ndabirabe, a justifié sa dureté par le fait que « les journalistes burundais ont laissé tomber depuis 2010 leur métier pour celui de politiciens », en occupant la place laissée par les leaders d’opposition qui ont fui le pays après les élections générales de 2010 et les violences qui ont suivi.

Lundi, plus de 7.000 personnes avaient signé une pétition lancée par les professionnels burundais des médias depuis cinq jours, et qui appelle le chef de l’Etat à ne pas promulguer le projet de loi, a indiqué à l’AFP l’Union burundaise des journalistes (UBJ).

Le président burundais a 30 jours pour promulguer la loi ou la renvoyer devant le Parlement.

Lire aussi sous :

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iIGmd3Dh3jPv3I8j9mwZFxduuquA?docId=CNG.5355e93bf324a836ec0d097f4bc660f4.1d1

RDC

Sécurité, Armée…

          Kivu

(RDC_1) Radio Okapi – 27/4

Le Mouvement pour la restauration de la démocratie au Congo (MRDC), du général autoproclamé Hilaire Kombi, menace de prendre la ville de Beni et la cité d’Oicha, dans le territoire de Beni, selon la société civile du Nord-Kivu. Le vice-président et porte-parole de cette structure affirme que ce groupe armé a encerclé ces deux entités. De son côté, l’administrateur du territoire de Beni prévient que l’armée est prête à toute éventualité. 

Le vice-président et porte-parole de la Société civile du Nord-Kivu, Omar Kavota, a expliqué que le MRDC occupe depuis quelques semaines plusieurs villages et localités du territoire de Beni, dans le Nord-Kivu. Depuis vendredi 26 avril, il est positionné dans la brousse de Palmba, une palmeraie de la localité de Mbau, à 25 Km au nord-est de la ville de Beni et 5 Km de la cité de Oicha, prêt à prendre d’assaut ces deux entités, a-t-il ajouté. 

Selon Omar Kavota, ces troupes, environ deux milles hommes, ont coalisé avec les Maï-Maï du colonel Eric Kenzo. Ils auraient aussi bénéficié d’un soutien logistique du mouvement rebelle du M23.

La société civile du Nord-Kivu appelle les FARDC et les casques bleus de la Monusco à la vigilance.

Des sources locales à Mbau et Oicha ont aussi confirmé ces informations, rejetées par contre par le général Hilaire Kombi lui-même. Il affirme, quant à lui, que son mouvement est encore à l’étape de «planification des opérations militaires prioritaires».

De son côté, l’administrateur du territoire de Beni, Amisi Kalonda, a aussi confirmé ces informations. Il assure que l’armée est en alerte et prête à toute éventualité.

Lire aussi sous :

http://radiookapi.net/actualite/2013/04/28/nord-kivu-le-maire-de-beni-appelle-la-population-au-calme/

(RDC_2) Radio Okapi – 27/4

Des hommes supposés membres du M23 ont tué deux motards dans la nuit du vendredi à samedi 27 avril à Kanyaruchinya dans la province du Nord-Kivu. Samedi matin, un groupe important de jeunes hommes et de femmes venus de cette localité située à près de 10 Km de Goma attendent la levée de corps des deux motards devant la morgue de la ville. La population qui a livré cette information dénonce le racket permanent des paysans par les miliciens du Mouvement du 23 mars.

Selon les témoignages recueillis, les motards ont été abattus dans une habitation vers 20 heures locales. Les hommes armés leur auraient exigé une somme d’argent qu’ils ne possédaient pas.

La population de Kanyaruchinya hausse le ton : « Nous, population, nous souffrons beaucoup, nous ne pouvons plus accéder à nos champs librement, on nous frappe par le M23. Et surtout, nous, les motards, lorsque nous retournons à la maison après le travail, ces miliciens nous ravissent notre argent. Celui qui ne possède pas le montant exigé est tué ». Les habitants de cette localité se plaignent de l’absence des militaires. Ils demandent l’implication de l’état congolais avant que le pire n’arrive : « Nous demandons à l’Etat de prendre ses responsabilités. Puisque ici, il n’y a aucun militaire. Et comme la brigade d’intervention va venir qu’elle fasse vite. Si elle traîne le pas, la population risque d’être exterminée et pourtant, c’est cette population que la brigade va venir aider et sécuriser ».

(RDC_3) Radio Okapi – 28/4

Un officier supérieur  des Forces armées de la RDC (FARDC), lieutenant-colonel Kalala Njibu, a été arrêté à Beni depuis cinq jours. Il est accusé de collaborer avec  la rébellion ougandaise de l’ADF/Nalu, responsable de plusieurs exactions contre la population civile de cette partie du Nord-Kivu. L’officier incriminé nie tout lien avec les rebelles ougandais.

Tout serait parti de l’enlèvement, la semaine dernière, de plus de quarante personnes dans les villages de Mamundioma et Totolito dans le territoire de Beni. Selon le commandant intérimaire du premier secteur des FARDC dans ce territoire, colonel Richard Bisamaza, à la suite cet enlèvement, les militaires congolais ont arrêté  un rebelle ougandais de l’ADF-Nalu sur le téléphone de qui ont été retrouvés plusieurs numéros de téléphone dont celui du commandant arrêté. À en croire la même source, c’est le même officier qui avait entamé des négociations pour obtenir la libération du rebelle arrêté.

Le colonel Richard Bisamaza affirme que c’est pendant l’audition du lieutenant-colonel Kalala Njibu que sa collaboration avec la rébellion ougandaise a été établie. Il aurait ravitaillé ces rebelles en vivres et aurait fait de l’exploitation du bois à leur profit.

Le commandant intérimaire du premier secteur des FARDC à Beni assure que l’incriminé sera transféré devant la justice « pour y répondre de ses actes ».

Une source de la société civile locale a confié à Radio Okapi que plusieurs officiers des FARDC collaboraient avec des groupes armés dans cette zone.

(RDC_4) Xinhua – 30/4

La M23 menace d’attaquer les villes de Goma, de Béni et de Butembo, dans la province du Nord- Kivu, a affirmé lundi le président de la société civile du Nord-Kivu, Thomas D’Aquin, dans une déclaration à la presse.

D’après M. D’Aquin, cette information est vérifiable et vérifiée, affirmant que des véhicules remplis d’armes et des munitions s’étaient rendus samedi dernier vers les positions du M23 de Kibati, et que des déploiements de combattants du M23 avaient été observés dimanche dans cette région. Il a appelé les autorités nationales et la communauté internationale à prendre des dispositions pour protéger la population civile.

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a déclaré pour sa part qu’il avait été informé de ces menaces et que les dispositions avaient été prises à cet effet.

(RDC_5) Radio Okapi – 30/4

Les responsables du Mouvement du 23 mars ont établi depuis quelques semaines une base à Kiwanja au Nord-Kivu. Celle-ci est à côté du camp des déplacés et à trente mètres de l’entrée principale d’une position des casques bleus de la Mission onusienne en RDC. Selon plusieurs sources, le but est de dissuader des éléments de ce mouvement rebelle à se rendre à la Monusco.

Depuis le début du mois d’avril, quatre-vingt-sept rebelles du M23 se sont déjà rendus à la Monusco dans le territoire de Rutshuru. Ils ont été regroupés à la section Désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinstallation (DDRRR) de la mission onusienne à Goma. Les mêmes sources affirment que les combattants positionnés à cet endroit ont tiré, dimanche 28 avril, sur deux policiers qui voulaient se rendre avec leurs armes aux Casques bleus de la Monusco. Aucun d’eux n’a été blessé. Ils ont réussi à accéder à l’intérieur du camp de la Mission des Nations unies. Malgré cette disposition, plus de dix autres combattants du M23 se sont rendus, au courant de cette semaine aux Casques bleus, précisent ces sources

Les responsables du M23 démentent ces informations. Pour eux, la position du M23 la plus proche est à quelque huit cents mètres de la base des Casques bleus.

Quelques usagers de la route Rutshuru-Goma ont indiqué que les rebelles du M23 auraient pris d’autres dispositions en installant depuis environs deux semaines, deux autres barrières à Rubare et Munigi. C’est pour rechercher des combattants en fuite. 

Lire aussi sous :

http://www.lesoir.be/235454/article/actualite/fil-info/fil-info-monde/2013-05-01/rdc-rebellion-du-m23-veut-empecher-ses-hommes-deserter

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iPy_XqX4y5yHQGE5kq_2QY37LiBg?docId=CNG.8910769a80637ca083e6abf270313d6f.6b1

(RDC_6) Radio Okapi – 1/5

Le colonel Nzala Ngomo et le major Isaac Ngandu, deux officiers du Mouvement du 23 mars se sont rendus aux Forces armées de la RDC. Ils ont été présentés mercredi 1er mai devant la presse à Goma au Nord-Kivu. Selon eux, ils ont réintégré l’armée régulière « parce que les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles au sein du M23 ».

« Les gens n’ont plus le moral. Ils n’ont pas de salaire. Ces responsables du M23 nous trompent et font inutilement tuer les militaires. Il n’y a aucun avenir dans ce mouvement armé », a déclaré le colonel Nzala Ngomo, ancien commandant du 41ème bataillon commando.

Le colonel Nzala Ngomo avait été fait prisonnier par le M23 à son entrée à Goma [au mois de novembre 2012]. Lui et plusieurs autres officiers des FARDC avaient été amenés de force au camp militaire de Rumangabo, à 50 kilomètres au Nord de Goma, dans le territoire de Rutshuru.

Le colonel Nzala Ngomo a fui mardi 30 avril et est arrivé tard dans la soirée à Goma pour se rendre aux FARDC. Il a appelé tous les autres officiers à « se battre pour le pays ». « Pour ceux qui me suivent en ce moment, je leur dis, que moi je suis bien ici [aux FARDC]. Je n’ai aucun problème. Vous devez quitter [le M23] et venir ici pour que nous construisions ensemble notre pays », a affirmé e colonel Nzala Ngomo.

Quant au major Isaac Ngandu, c’est depuis une semaine qu’il a déserté la première brigade du M23 à Kanyaruchinya. Ancien du 802ème régiment à Masisi, le major Isaac Ngandu avait intégré la première Brigade du M23 dans le secteur de Kibumba et Kanyaruchinya, en territoire de Nyiragongo. Au sein du M23, il était du S2 [chargé des renseignements].

Lire aussi sous :

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iPy_XqX4y5yHQGE5kq_2QY37LiBg?docId=CNG.8910769a80637ca083e6abf270313d6f.6b1 

(RDC_7) Radio Okapi – 1/5

Le Mouvement du 23 mars a nommé de nouveaux administrateurs à la tête des territoires de Nyiragongo et Rutshuru. Selon la décision rendue public mercredi 1er le territoire de Nyiragongo sera administré par Gaspard Karemera. Il sera secondé par Daniel Manganzini et Janvier Rwagati, respectivement chargés des finances et des questions politiques. À Rutshuru, Pascal Azamukunda Rubumba est désigné administrateur, en remplacement de Benjamin Mbonimpa à la tête de ce territoire, qui est placé au secrétariat exécutif du M23.

Le porte-parole de la société civile du Nord-Kivu, Omar Kavota, qualifie ces nominations de provocation. « Nous dénonçons ces nouvelles nominations du M23 qui ne font que renforcer une administration parallèle en province du Nord-Kivu. Et par cet acte nous réalisons que le M23 est en train de cracher sur les efforts de pacification et témoigne de sa détermination de balkaniser et de déstabiliser cette province », a déclaré Omar Kavota. Selon lui, le fait que le mouvement rebelle continuer à renforcer ses positions fait croire que ces territoires sont des pays qu’il administre. « C’est pourquoi, nous voudrions prendre à témoin, Madame Robinson l’envoyée spéciale de l’ONU dans cette région, parce que nous pensons qu’il s’agit là, d’un acte de provocation que le M23 est entrain de réaliser. Et nous appelons la CIRGL, les Nations Unies et le gouvernement congolais à ne pas rester indifférents face à cet acte de provocation », a interpellé Omar Kavota.

(RDC_7_1) Radio Okapi – 2/5

Des présumés rebelles du M23 sont accusés d’avoir abattu, mercredi 1er mai, deux jeunes bûcherons qui regagnaient leurs habitations autour de 20 heures locales dans la cité de Kiwanja, à 75 km au Nord de Goma (Nord-Kivu). Selon des sources locales, l’incident s’est produit lors d’une tentative de pillage de ces présumés rebelles au quartier Buturande.

Des sources de la société civile du Nord-Kivu accusent ces rebelles d’avoir tiré sur ces jeunes sans aucune raison. Selon les mêmes sources, ces éléments présentés comme étant ceux du M23 ont arrêté quatre autres jeunes qui vivent près du lieu de l’incident. Ces jeunes ont été par la suite relâchés ce jeudi matin après avoir payé une amende de 5 dollars américains chacun. 

Les habitants du quartier Buturande affirment qu’une dizaine de minutes avant la tuerie, plusieurs coups de feu ont été entendus, pendant environ 30 minutes. Une allégation que le groupe rebelle rejette et indique que ces jeunes ont trouvé la mort lors d’un échange des tirs avec des bandits armés. Le porte-parole militaire du M23, Vianney Kazarama, explique que leurs hommes s’étaient rendus à Buturande pour empêcher un vol armé et «ils ont été pris sous les tirs nourris de ces bandits». D’après Vianney Kazarama, c’est durant cet échange de tirs que les deux victimes ont été atteintes par des balles perdues, et sont mortes sur le champ.

          Province Orientale

(RDC_8) Radio Okapi – 30/4

Trois miliciens et un militaire ont été tués le lundi 29 avril à Loliga dans des affrontements qui ont opposé l’armée congolaise et des miliciens. Les FARDC avaient lancé la veille une offensive contre des groupes armés actifs dans le territoire d’Aru (Province Orientale) à la frontière avec l’Ouganda et le Soudan du Sud.

Des sources locales indiquent que les affrontements à Loliga ont duré plus de trois heures. Le commandant des FARDC en Ituri, le colonel Fall Sikabwe affirme que les militaires ont récupéré deux armes des miliciens. La même source explique que l’objectif de l’offensive des FARDC est de sécuriser la frontière avec l’Ouganda et le Soudan du Sud et de neutraliser les groupes armés qui multiplient les attaques contre l’armée et les habitants de cette partie du pays.

Les militaires sécuriseraient actuellement plusieurs villages dont Lendi, Bazue et Sita qui étaient la cible d’attaques des hommes armés. Les affrontements de ces derniers jours n’auraient pas occasionné de mouvements de la population qui avait déjà fui leurs habitations à cause des attaques des miliciens.

Le vice-gouverneur de la Province Orientale qui avait conduit la délégation congolaise à cette rencontre avait accusé des groupes armés de commettre des actes de vandalisme dans cette partie du continent.

Au début du même mois, le commissaire de district assistant de l’Ituri, Rustique Avo Eka, a déclaré que des groupes armés se formaient dans les territoires ougandais et sud-soudanais pour « déstabiliser la RDC ».

Vie politique…

(RDC_9) Belga – 27/4

Le gouvernement de Kinshasa s’est engagé à réaliser un recensement de la population de la RDC et à commencer à produire l’an prochain des cartes d’identité pour les quelque 70 millions d’habitants de cet immense pays, qui en sont dépourvus depuis des décennies, a rapporté samedi la radio onusienne Okapi.      

Le ministre congolais de l’Intérieur, Richard Muyej, a affirmé vendredi au Sénat que les cartes d’identité seront disponibles en RDC dès 2014. « La priorité a été accordée au recensement scientifique qui se prépare et qui se fait. Mais dans l’entre-temps, nous essayons de réunir toutes les conditions pour que les Congolais puissent, d’ici l’année prochaine, commencer à avoir leurs cartes d’identité », a assuré M. Muyej en réponse à une question orale du sénateur – et ancien ministre des Affaires étrangères – Raymond Ramazani Baya sur l’inexistence des cartes d’identité dans le pays depuis une trentaine d’années, alors qu’il s’appelait encore Zaïre. 

Le ministre du Plan et Suivi de la Mise en oeuvre de la Révolution de la Modernité, Célestin Vunabandi, a pour sa part déjà indiqué que la RDC prépare un recensement général de sa population, qui devrait se dérouler entre 2013 et 2015 et coûter 123 millions de dollars.   

En 2011, la population de la RDC était estimée à environ 70 millions d’habitants en fonction du taux d’accroissement global moyen de la population estimé à 3% lors du recensement scientifique datant de … 1984.    

Selon Radio Okapi, M. Ramazani a dénoncé l’incapacité pour le gouvernement de produire des cartes d’identité et de procéder à un recensement général qui, selon lui, devrait permettre au pays de se doter d’un fichier d’Etat reprenant des données démographiques indispensables à sa gestion.

Nombre de Congolais se servent, en guise de pièce d’identité, de la carte d’électeur qui a été distribuée avant les élections de 2006 et de novembre 201

Lire aussi sous :

http://radiookapi.net/actualite/2013/04/28/rdc-le-ministre-du-plan-confirme-le-recensement-general-de-la-population-pour-2014/ 

(RDC_10) Radio Okapi – 28/3

Le chef de l’Etat a promulgué, samedi 27 avril à Lubumbashi (Katanga), la nouvelle loi portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Au terme de ce texte, la Ceni comprend treize membres et elle est dotée de deux organes à savoir: l’assemblée plénière et le bureau.

Parmi les treize membres qui composent la Ceni, six sont issus de la majorité présidentielle dont deux femmes et quatre de l’opposition dont une femme. Les trois autres membres proviennent de la société civile.

Le bureau de la nouvelle Ceni est composé de six membres et son président sera issu de la société civile. Le vice-président, le rapporteur-adjoint et le questeur de cette institution électorale seront issus de la majorité tandis que le rapporteur et le questeur- adjoint proviendront de l’opposition politique. Deux femmes feront partie du nouveau bureau en raison d’une de la majorité et de l’autre de l’opposition.

L’assemblée est donc l’organe de contrôle et d’orientation où les différentes décisions seront délibérées.

Il est demandé à l’Assemblée nationale de tout faire pour l’installation de nouveaux organes de la Ceni dans un délai de 45 jours à compter du samedi 27 avril où cette loi a été promulguée.

L’Assemblée nationale avait adopté, depuis décembre 2012, le projet de loi, modifiant la loi du 28 juillet 2010 qui créait la Ceni.

Lire aussi sous :

http://radiookapi.net/actualite/2013/04/29/rdc-la-majorite-lopposition-saluent-la-promulgation-de-la-loi-modifiant-la-ceni/

http://radiookapi.net/actualite/2013/04/29/rdc-les-etapes-qui-precedent-linstallation-du-futur-bureau-de-la-ceni/

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130429174425/joseph-kabila-interview-vital-kamerhe-cenivital-kamerhe-en-rdc-la-ceni-devrait-etre-composee-d-experts-independants.html

(RDC_10_1) AFP – 2/5

La rébellion Mouvement du 23 mars (M23) a déclaré jeudi à l’AFP qu’elle reprendrait les pourparlers de paix à Kampala « si et seulement si » le gouvernement congolais signait avec elle un accord de cessez-le-feu.       

« Sur le terrain, les FARDC (Forces armées de la RDC) et les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, rébellion hutu) avancent sur deux axes et nous ne savons pas avec quelles intentions », a affirmé Bertrand Bisimwa, président politique du M23. « Notre délégation », dont une partie était rentrée en RDC pour raisons familiales « ne pourra retourner à Kampala que si – et seulement si – le gouvernement accepte de signer immédiatement un accord de cessez-le-feu avec nous pour cesser cette escalade militaire sur le front ».     

M. Bisimwa affirme que les FARDC et les FDLR avancent sur un premier axe reliant Goma, la capitale du Nord-Kivu, et Kanyarucinya, une ville à une dizaine de kilomètres plus au Nord. Selon lui, le deuxième axe de progression de l’armée congolaise et de la rébellion hutu relierait Tongo et Mabenga, deux localités situées au Nord de Goma. 

(RDC_10_2) Jeune Afrique – 2/5

La motion de censure déposée le 15 avril à l’Assemblée contre le gouvernement Matata Ponyo n’a finalement pas été votée. Explications…

Climat délétère en RDC au sein du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), principale composante de la majorité présidentielle, après le dépôt au Parlement, le 15 avril, d’une motion de censure destinée à renverser le gouvernement Matata. Il paraît acquis que c’est un député de l’Union pour la nation congolaise (UNC), le parti de Vital Kamerhe, qui en est à l’initiative. Mais, selon des sources concordantes, il a reçu l’appui d’Évariste Boshab, le secrétaire général du PPRD.

Toujours selon les mêmes sources, Boshab a ensuite approché Aubin Minaku, le président de l’Assemblée nationale, afin d’obtenir son soutien. Étonné par la démarche, ce dernier en a aussitôt informé le président Joseph Kabila. Lequel, après avoir convoqué Boshab, l’a mis en garde : « S’il arrive quoi que ce soit à Matata, je dissoudrai l’Assemblée nationale. » Il ne restait plus aux comploteurs qu’une solution : faire machine arrière.

Justice, Droits de l’homme…

(RDC_11) Radio Okapi – 27/4

Le procès qui oppose le ministère public au commandant second du 43e bataillon des FARDC basé à Mitwaba au Katanga, le capitaine Guisha Matone et de quatre de ses gardes du corps a débuté jeudi 25 avril au tribunal militaire, garnison de Kipushi. Les militaires sont poursuivis pour crime de guerre. Ils auraient exécuté sommairement quatorze présumés Maï-Maï au mois de juillet de l’année dernière. Cette première audience a été consacrée à l’identification des parties.

Les militaires avaient été arrêtés et transférés à la prison de Kipushi, accusés d’avoir tué des miliciens Mai-Mai. Ceux-ci avaient attaqué la mine de cassitérite, près du village Dilenge et tué trois militaires en Juin dernier. Selon des témoignages recueillis sur place, il s’agissait des gardes de corps du capitaine Guisha Matone qui exploitaient la cassitérite pour son compte.

Le capitaine Guisha avait alors organisé une offensive pendant laquelle il avait arrêté quatorze personnes présumées Mai-Mai au village de Dilenge, et les avait acheminés à Mitwaba. Le 2 juillet, la cité de Mitwaba a été attaquée par des Maï-Maï. Le commandant second du 43ème bataillon des FARDC conduit les quatorze personnes arrêtées à 17 Km de Mitwaba, sur la route allant vers Manono. C’est là où les victimes auraient été sommairement exécutées et leurs corps enterrés dans une fosse commune. Le 11 juillet, une commission d’enquête venue de Lubumbashi s’est rendue à Mitwaba. Les corps des victimes sont exhumés et enterrés dignement.

(RDC_12) AFP – Belga – 30/4 

La Haute cour militaire a entendu mardi à Kinshasa l’un des principaux suspects de l’assassinat en 2010 du militant congolais des droits de l’homme Floribert Chebeya Bahizire, le colonel Daniel Mukalay, l’un des huit policiers rejugés en appel, a-t-on appris auprès des avocats.

« Après s’être retirée pour délibérer sur les incidents soulevés par les parties civiles, la Cour a décidé qu’elle avait été valablement saisie », a déclaré à l’AFP Me Richard Bondo, qui représente les familles de M. Chebeya et de son chauffeur, Fidèle Bazana Ebadi, dont le corps n’a jamais été retrouvé. L’avocat a estimé qu’il y avait eu mardi « vice de procédure », en expliquant: « la Cour a violé l’article 74 du code de procédure pénale qui veut que, pour commencer à instruire, il y a la lecture des PV (procès-verbaux) et qu’on demande aux prévenus pourquoi ils sont en appel ». « La Cour est passée outre, et a commencé directement à instruire sur le fond », en entendant le colonel Daniel Mukalay, a relevé Me Bondo, par ailleurs président d’Avocats sans Frontières en République démocratique du Congo (RDC).        

L’un des avocats du colonel Mukalay, Me Jean Marie Kitwanga, a pour sa part souligné qu’il attendait « l’acquittement pur et simple » de son client. « Nous estimons qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments et même l’instruction qui a commencé aujourd’hui l’a démontré », a-t-il dit. La prochaine audience est prévue le 7 mai.          

Le 23 juin 2011, en première instance, la cour militaire de Kinshasa avait condamné à mort le colonel Mukalay, numéro 2 des services spéciaux de la police, ainsi que trois policiers jugés par contumace car en fuite. Un autre avait été condamné à la prison à perpétuité et trois avaient été acquittés. Tous sont rejugés depuis le 19 juin 2012 mais le procès a subi de longues interruptions.

Lire aussi sous :

http://www.rfi.fr/afrique/20130501-affaire-chebeya-nouvel-interrogatoire-principal-suspect

(RDC_13) Radio Okapi – 1/5

Les éditeurs des journaux Le Monde, Le Réseau, Le Monitor et Le Futur paraissant à Kinshasa ont été arrêtés le mardi 30 avril sur ordre du cabinet du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Ce dernier a lui-même livré l’information à l’ouverture d’une séance plénière à la chambre basse du Parlement. Les quatre journalistes sont accusés de « chantage » sur le président de l’Assemblée nationale.

Selon Aubin Minaku, les éditeurs de ces périodiques ont contacté ses services depuis plus de cinq jours pour demander une audience. Ils se sont présentés le lundi 29 avril à son cabinet avec des calques de leurs journaux et ont menacé de publier des informations  « compromettantes » le concernant.

« Le premier article qui devait être publié dans le journal Le Réseau, [était titré] : « Le président de l’Assemblée nationale pris la main dans le sac ». Le deuxième article: « Aubin Minaku creuse la tombe de l’Assemblée ». Troisième article du journal Le Monde: « Le président Minaku le plus médiocre des présidents », a expliqué Aubin Minaku.

De leur côté, les journalistes incriminés disent s’être présentés au cabinet du président de l’Assemblée nationale pour vérifier des informations en leur possession.

À en croire Journaliste en danger (Jed), une ONG de défense de la liberté de la presse, les quatre éditeurs ont été interpellés à la sortie du bureau d’Aubin Minaku par des agents du parquet conduits par le procureur général de la République. « Sans entrer dans le fond de cette affaire, JED déplore la rapidité avec laquelle ces journalistes ont été arrêtés et demande que ces personnes puissent bénéficier de leur présomption d’innocence jusqu’à l’aboutissement des enquêtes judiciaires en cours », a indiqué cette ONG dans un communiqué rendu public mardi dans la soirée.

De son côté, l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) condamne l’arrestation des quatre journalistes. Son président, Momat Mwana Sompe, se dit « indigné ». « Je m’élève contre cette arrestation parce que le pays s’achemine vers la dépénalisation des délits de presse. Si le cas était avéré, on devrait transférer ce cas-là à la structure compétente qui est la commission de discipline qui juge les pairs. C’est ça les dispositions qui nous régissent actuellement », a-t-il affirmé, ajoutant : « Il dit qu’il y a eu tentative d’escroquerie, donc c’est lui qui estime qu’il y a eu tentative. Pourquoi ne pas s’adresser à une institution qui régit la presse qui est l’UNPC ? C’est ça que nous regrettons ».

Lire aussi sous :

http://radiookapi.net/actualite/2013/05/02/rdc-des-journalistes-demandent-la-liberation-de-leurs-confreres-arretes-pour-chantage-sur-aubin-minaku/

(RDC_13_1) Radio Okapi – 3/5

L’ONG Journaliste en danger (Jed) dit avoir recensé cinquante-deux cas de violations des droits d’informer et d’être informé en RDC entre janvier et mai 2013, soit une moyenne de trois cas d’atteinte à la liberté de la presse chaque semaine. Ce chiffre est contenu dans une lettre ouverte publiée vendredi 3 mai à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse sur le thème : « Parler sans crainte : assurer la liberté d’expression dans tous les médias ».

Pour cette association de défense des droits des journalistes, il y a une tendance à la baisse en termes de nombre d’atteintes à la liberté de la presse, par rapport à la même période de l’année 2012, où elle dit avoir dénombré soixante-quatre cas d’attaques contre des journalistes. « Cette pseudo tendance à la baisse, en termes de nombre d’attaques contre les journalistes et les médias, trouve en réalité son explication dans la censure et l’autocensure auxquelles sont confrontés les journalistes au quotidien », a indiqué Jed, appelant les médias à briser les chaînes de la censure et de l’autocensure.

Dans sa lettre ouverte, l’ONG fait aussi état de la dégradation constante du climat de travail des journalistes en RDC, en parlant de « la mise sous coupe réglée de la presse et des médias congolais par des pouvoirs politiques et financiers ». « La République Démocratique du Congo, qui porte bien son nom de « République Démocratique », affiche un tableau sombre avec quatre journalistes derrières les barreaux, deux chaînes de télévision proches de l’opposition fermées depuis la fin des élections du 28 novembre 2011, un journal suspendu depuis plus d’une année, et deux films documentaires réalisés par des journalistes censurés et interdits de diffusion. Le tout, en toute illégalité et impunité », estime Jed dans sa lettre.

Pour cette ONG, le prétexte de la guerre et la paranoïa sécuritaire cachent désormais des motifs inavoués qui servent à réduire au silence des médias qui gênent, ou à se débarrasser des journalistes qui dérangent.

Lire l’article entier sous :

http://radiookapi.net/actualite/2013/05/03/rdc-jed-recense-52-cas-datteinte-la-liberte-de-la-presse-en-cinq-mois/

Économie, Finances

(RDC_14) Courrier International – 26/4

La « malédiction des matières premières » continue de frapper à l’Est de la RDC. Riche en minerais divers (or, coltan, cassitérite, lithium), le territoire de Walikale est en train de devenir une véritable « jungle minière » selon une ONG congolaise.

Le Bureau d’Etudes, d’observation et de coordination pour le Développement du territoire de Walikale (BEDEWA) tire la sonnette d’alarme sur l’exploitation illicite et sans limites des ressources minières de la région. D’après Prince Kihangi Kyamwami, secrétaire général de l’ONG, « les corrupteurs, les corrompus et les fraudeurs tirent d’énormes bénéfices, sans aucune contrepartie pour les communautés locales affectées ». Il dénonce également « des taxes légales et illégales perçues » dont la destination des recettes « reste inconnue ».

Lire l’article intégral sous :

http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/04/26/rdc-la-jungle-miniere-de-walikale.html

(RDC_15) Radio Okapi – 29/4

La RDC a réalisé près de 3 612,7 milliards de Francs congolais (4 347 826 086 dollars américains) des recettes courantes en 2012.  Ces recettes provenant des régies financières ont été de l’ordre de soixante-quatre milliards de Francs congolais (69 565 217 de dollars américains) en 2011, soit un accroissement de plus de cinq mille pourcent. Ces chiffres ont été livrés lundi 29 avril par le vice-premier ministre, et ministre de Budget, Daniel Mukoko Samba, au cours d’une conférence de presse sur les assises nationales sur le coulage ou la fuite des recettes publiques qui se tiendront du 2 au 4 mai prochain à Kinshasa.

« Plusieurs réformes ont été mises en œuvre au sein de nos régies financières pour renforcer leurs capacités de mobilisation des recettes. Et ces efforts se sont traduits par l’augmentation régulière des recettes courantes », a déclaré Mukoko Samba.

Il s’est cependant plaint que le niveau des recettes mobilisées et canalisées dans les caisses de l’Etat ne reflète pas le potentiel fiscal ou la capacité contributive de l’Etat. « Le niveau des recettes mobilisées et effectivement canalisées dans les caisses de l’État ne semble pas refléter le potentiel fiscal ou la capacité contributive de notre pays. Cet écart entre le potentiel fiscal et les réalisations des recettes par les administrations fiscales constitue un manque à gagner pour l’État et le prive d’une partie des ressources qui devraient contribuer à la satisfaction des besoins de nos populations », a ajouté Mukoko Samba.

(RDC_16) Radio Okapi – 1/5

Dans un rapport intitulé « L’exploitation forestière de l’ombre » et publié le 30 avril dernier, l’ONG internationale Global Witness dénonce l’octroi des permis forestiers artisanaux à des compagnies industrielles en RDC, au Cameroun, au Ghana et au Libéria. Ces permis artisanaux, conçus pour promouvoir les petits exploitants forestiers et satisfaire les besoins locaux, sont alloués à des compagnies industrielles, ouvrant « la porte à une exploitation forestière à grande échelle particulièrement lucrative et qui échappe à la surveillance des autorités », indique le rapport.

« Nous avons constaté qu’en RDC, des douzaines de permis de coupe artisanale ont été alloués entre 2010 et 2012 principalement à des compagnies industrielles, violant les lois congolaises d’une dizaine de manières différentes », explique Alexandra Pardal, responsable des campagnes européennes à Global Witness.

« Il s’agit d’une tendance très inquiétante – des compagnies forestières entrent en collusion avec des fonctionnaires corrompus pour contourner les lois destinées à les empêcher de décimer les forêts et d’abuser ceux qui y vivent », regrette-t-elle.

Alexandra Pardal invite les autorités congolaises à lutter contre l’abus de l’utilisation des permis artisanaux. « Si les décideurs européens et africains ne prennent pas des mesures urgentes, les permis de l’ombre risquent de devenir le cheval de Troie par lequel le bois illégal est importé dans l’UE et considéré comme légitime. Les importateurs doivent effectuer des contrôles accrus de leurs chaînes d’approvisionnement pour s’assurer de la provenance exacte de leur bois et de la légalité du permis utilisé pour l’obtenir », ajoute-t-elle.

Dans un précédent rapport publié en octobre 2012, la même ONG avait déjà dénoncé le pillage des forêts congolaises et déploré l’anarchie dans l’attribution des permis d’exploitation forestière.

Rappelant que la loi congolaise exige que seules des personnes physiques congolaises, puissent exploiter la forêt de manière artisane, le rapport avait fait état des permis artisanaux attribués à des compagnies étrangères qui pénètrent dans les forêts munies d’équipements lourds tels que des bulldozers et des chargeuses de billes.

Une autre ONG, Greenpeace a également dénoncé en mars 2013 l’exploitation illégale du bois en RDC, décrivant un secteur forestier qui échappe à la surveillance du gouvernement et occasionne des pertes financières au trésor public.

Relations extérieures

(RDC_17) Belga – 26/4

Le Conseil des ministres (de Belgique) a donné vendredi son accord à l’envoi d’une petite centaine d’instructeurs belges durant six mois en RDC pour encadrer la formation d’un troisième bataillon commando de l’armée congolaise et l’état-major de brigade qui chapeautera cette unité et les deux autres bataillons déjà formés, a-t-on appris de source gouvernementale.           

Le gouvernement avait déjà approuvé le principe de la formation de ce 323ème bataillon en décembre dernier en avalisant les projets d’engagements opérationnels pour 2013 proposés par le ministre de la Défense, Pieter De Crem. Il a donné vendredi son feu vert final à l’envoi de 90 militaires à Kindu, le chef-lieu de la province du Maniema, pour encadrer la formation du 323ème bataillon UUR durant six mois et de dix autres durant deux mois pour se charger de l’état-major de brigade qui doit « coiffer » les trois bataillons, a-t-on précisé au ministère de la Défense. Cette formation sera en partie appuyée par des instructeurs congolais issus des 321ème et 322ème bataillons.        

Le démarrage effectif des activités à Kindu était subordonné à la satisfaction de conditions préalables de la part des autorités congolaises, comme le recrutement de personnel apte, une formation de base et un soutien logistique « adéquat » dans tous les domaines (transport, logistique, logement, nourriture, armement, munitions, matériels et équipements). Qui sont désormais remplies, selon la Défense.

Les deux premiers bataillons URR avaient été formés par des instructeurs belges, déjà à Kindu, respectivement à cheval sur 2008 et 2009 pour le 321ème et entre octobre 2011 et mars 2012 pour le 322ème.

Selon le ministère de la Défense, un groupe d’une petite vingtaine de militaires belges est déployé en quasi-permanence au camp de Lokandu, à 55 km de Kindu, pour une mission de « coaching » de l’arrière-garde des 321ème et 322ème bataillons.

(RDC_18) Radio Okapi – 28/4

L’envoyée spéciale de l’Onu pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, est arrivée dimanche 28 avril dans la soirée à Kinshasa où elle entame une tournée régionale consacrée à la mise en œuvre de l’accord d’Addis-Abeba sur la paix dans l’est de la RDC. Par cet accord, onze pays africains se sont engagés à soutenir les efforts pour la pacification de cette partie du continent en proie aux groupes armés depuis environ deux décennies.

À son arrivée, rapporte l’AFP, l’ancienne présidente irlandaise a été accueillie par le chef de la Mission de l’Onu en RDC, Roger Meece, et par le vice-ministre congolais en charge de la Coopération internationale, Dismas Magbengu.

Mary Robinson devrait séjourner en RDC jusqu’au 5 mai prochain. À Kinshasa, elle doit s’entretenir avec le chef de l’Etat, le ministre des Affaires étrangères, des hauts responsables de la Monusco ainsi que des représentants de la société civile et de la communauté internationale.

Le 30 avril, l’ex-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme se rendra à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Elle doit ensuite se rendre au Rwanda, en Ouganda, au Burundi et en Afrique du Sud, avant d’achever sa mission au siège de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba, en Ethiopie, selon un communiqué de l’Onu.

Le même communiqué indique que Mary Robinson va entamer des discussions avec les responsables de tous les pays signataires de l’accord d’Addis-Abeba. Elle doit notamment déterminer « comment traduire ce nouvel accord encourageant en actions tangibles et en coopération à même de mettre un terme » aux violences dans la zone.

L’accord d’Addis-Abeba, dont Mary Robinson a été nommée pour soutenir l’application, interdit notamment aux pays voisins de la RDC de soutenir les mouvements rebelles qui sévissent dans l’Est du pays depuis près de deux décennies.

Lire aussi sous :

http://congosiasa.blogspot.be/2013/04/the-politics-of-intervention-brigade.html

http://radiookapi.net/actualite/2013/04/29/rdc-mary-robinson-rencontre-joseph-kabila/

http://www.acpcongo.com/index.php?option=com_content&view=article&id=17391

http://radiookapi.net/actualite/2013/05/02/kigali-promet-mary-robinson-sa-cooperation-pour-appliquer-laccord-cadre-daddis-abeba/

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