Pourquoi Joseph Kabila doit partir ?
Les Réseaux et couloirs de trafics d’armes :
Cas du Sankuru dans le Kasaï Oriental
Par TSHAOMBO SHUTSHA Timothée,
Journaliste indépendant, Analyste politique et Ancien chargé de Mission du Président Joseph Kabila
Généralement les vainqueurs écrivent l’histoire des vaincus. Ils déforment ainsi les faits historiques à dessein pour des fins politiciennes afin de servir leurs intérêts et ceux de leurs mandants : « Les plus puissants !». C’est le cas du Congo ex-Zaïre depuis toujours, mais de plus en plus flagrant au cours des vingt dernières années, dans les crises les plus récentes qui se sont succédé dans la région des Grands-Lacs… Mais en tant que patriote, nous nous sommes résolu désormais de mettre sur la place publique des vérités que nous connaissons pour besoin de l’histoire.

Dans l’acte I,
Plusieurs analyses ont été rendues publiques par notre rédaction, www.DESC.wondo.org, montrant noir sur blanc comment le Président Kabila ne peut plus , sous quelque prétexte que ce soit, se présenter à l’élection Présidentielle de 2016 par le fait que le pacte social qu’est la constitution le lui interdit. Point n’est besoin pour nous de rappeler à nouveau combien cette question occasionne répressions, assassinats, arrestations arbitraires, et tant d’autres abus et atteintes aux droits et libertés des citoyenscongolais par le pouvoir de Kabila. Cette question fait l’objet de levée de boucliers au sein de la classe politique tant au pays qu’à l’étranger, impliquant également les acteurs internationaux.
De précédentes analyses de DESC ont souligné et mis en cause le régime congolais, soupçonné de se livrer à un trafic d’armes international : http://afridesk.org/la-rdc-est-elle-devenue-la-plaque-tournante-du-trafic-darmes-vers-le-zimbabwe-desc/.
Dans le présent article, nous allons épingler, preuves à l’appui, une autre raison qui milite en faveur du départ, à tout prix, du président Kabila du pouvoir à la fin de son mandat en 2016.
Le Général Amisi dit Tango Four et son réseau du Sankuru dans le Kasaï
Qui est le Général AMISI dit Tango Four ?
En toute honnêteté, nous ignorons sa genèse dans l’armée tant au sein des FAZ sous Mobutu que dans les FAC sous Mzee Laurent Désiré Kabila. Mais nous avons été édifié par l’article de M. Jean Jacques Wondo, paru le 02 Octobre 2014, sur le Général AMISI, décrivant son parcours et son intégration dans l’armée loyaliste congolaise. (http://afridesk.org/whos-who-le-general-amisi-tango-four-le-boucher-du-kivu-jj-wondo/).
Ceci étant dit, cet officier a eu vent en poupe entre 1998 et 2002 au sein du groupe rebelle créé par le Rwanda, RCD-Goma, suite aux opérations de massacres des congolais qu’il a menées à l’Est du Congo. DESC l’a bien rappelé dans son article cité ci-haut. Gabriel Amisi Kumba et son mouvement, appuyés par les troupes rwandaises, ont affronté à Kisangani le MLC de Jean-Pierre Bemba, appuyé par les troupes ougandaises entre Mars et Mai 2002. A la fin de ces affrontements, les troupes du RCD-Goma, se sont déchainées sur les populations civiles, les réprimant dans le sang depuis Kisangani jusque que dans les villages au fin fond de la Province Orientale.
Après le processus du dialogue inter-congolais entre 2002 et 2003 auquel participe son mouvement le RCD-Goma, ce dernier s’est mué en parti politique. Le RCD-Goma prit la direction de la commission politique défense et sécurité de la RDC, sous la vice-présidence d’Azarias Ruberwa entre 2003 et 2006. Durant cette période, le Général Amisi resta curieusement très actif entre Kinshasa et l’Est du pays où il a régné en maître. On le voit plus proche du président Kabila pendant toute la transition et même plus tard car nommé actuellement comme commandant de la ^1ère Zone de défense couvrant la partie occidentale du pays, généralement très hostile au président kabila.
Ceci suscita les interrogations de plus d’un observateur, lorsqu’on sait combien « Mzée Laurent Désiré Kabila », a peiné jusqu’au sacrifice suprême contre ce mouvement de sous-traitance, créé par le Rwanda au service des multinationales occidentales et anglo-saxonnes. Joseph Kabila le sait très bien. Mais pourquoi cet officier aussi bien trempé dans le pillage des minerais et dans les massacres des civils innocents à l’Est du pays, Amisi donc, est-il resté plus proche du Chef de l’Etat malgré les concessions faites suite au processus de transition issu des négociations ?
Sankuru : Un des couloirs illégaux de passage d’armes vers l’Est du Congo entre 2004 et 2010
Nous constatons malheureusement que ce trafic semble méconnu ou ignoré par la Commission Nationale de Contrôle des Armes Légères et Petites Calibres (CNC-ALPC).
Des Faits accablants:
Je suis affecté comme coordinateur des aéroports et Chargé de mission du ministre des Transports du gouvernement de transition, Joseph Olenghankoy au Sankuru, dans le Kasaï-Oriental. J’installe la toute première station radio rurale dans la cité de Lodja, peuplée d’environ 300 000 habitants au cœur du Sankuru en fin 2004, et je deviens en même temps correspondant de RTG@, une télévision qui émet sur satellite depuis Kinshasa jusqu’à ce jour. Je cumulais un peu de tout, c’est ça aussi le Congo.
En effet, journaliste au Sankuru, avec une radio qui émet localement sur FM et qui faisait voix d’autorité, j’avais à la fois un pouvoir et une certaine notoriété dans le milieu, c’est une innovation. C’est ici que je découvre quelques activités nébuleuses dont les faits ont attiré mon attention en tant que journaliste et représentant du Ministre.
Tenez :
1. Deux commerçants Atetela dont je connaissais les rapports avec les milieux d’affaires et militaires Rwandais depuis l’époque de l’occupation du RCD-Goma au Sankuru, avaient chacun une agence de fret aérien. Ils affrétaient indépendamment, l’un de l’autre, un avion. L’un d’entre eux, dont je tais le nom, opérait chaque weekend avec des avions russes, dont un de type Antonov-29, qui atterrissait tôt le matin ou tard la soirée à Lodja et décollait la même soirée ou tôt le matin selon le cas. Cet avion qui appartientau propriétaire de la société d’aviation GOMAIR, un jeune homme d’affaires rwandophone, bien installé au Congo, proche aux deux chefs d’Etats congolais et rwandais, faisait la liaison entre l’Est du Congo (Goma), Gisenyi au Rwanda et le centre du Congo, (Lodja) au Sankuru dans le Kasaï. Il amenait des produits manufacturés de petits commerçants du Sankuru, et repartait avec de l’huile de palme de Lodja pour le Rwanda.
J’ai toujours voulu réaliser un reportage complet des activités de cette agence le plus officiellement possible… atterrissage, déchargement, chargement, ainsi que des interviews car j’avais eu vent de mes sources sûres, qu’une partie de la cargaison de l’avion était toujours chargée nuitamment par des hommes, avec ou sans uniforme militaire, alors que l’avion n’était jamais affrété pour une quelconque mission de l’armée. Le reste des choses, notamment l’huile de Lodja etc., était alors chargé visiblement le matin. Pourquoi cette situation ? Qu’est-ce qu’on chargeait réellement la nuit ? Quelle était la nature et le contenu des colis dont le chargement dans l’avion ne pouvait s’effectuer que la nuit et par des hommes en uniformes ? A qui appartenaient les colis ? Et les autorités locales, le commandant de l’aéroport de Lodja étaient-elles au courant de cette situation ? L’autorisaient-elles ? Les autorités de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la Province du Kasaï-Oriental et celles du Gouvernement central étaient-elles au courant de cette situation ? Voilà une série de questions qui taraudaient ma curiosité au point de faire de cette affaire mienne.
J’avais donc ouvert une enquête en tant que représentant du Ministre et journaliste
2. Il faut signaler déjà ici deux faits :
Primo : Le Sankuru a connu plusieurs troupes militaires tant loyalistes et ses alliés dont les Zimbabwéens, Soudanais, que rebelles dont RCD-Goma, ainsi que des groupes des milices Maï-Maï de deux obédiences.
Secundo : Il y a eu plusieurs déploiements d’hommes et des livraisons d’armes par les différentes factions en conflit dans le Sankuru jusque dans les fins fonds des villages. Des armes ont même été distribuées aux populations civiles.
Nous avons approché plus tard quelques anciens hauts cadres du RCD-Goma dans le cadre de nos différentes missions au Cabinet du Chef de l’Etat. Ils nous ont avoué plus tard sans trop de détails qu’il y a eu effectivement des exactions commises sur les populations civiles congolaises par le Général Amisi Tango Four et ses hommes, mais aussi du trafic d’armes, des minerais et autres ressources de l’Est du Congo dont il est le commanditaire au Sankuru, mais au service de la hiérarchie… Seulement, nous ont-ils avoué, « personne ne sait contrôler ces réseaux et cela échappe à l’ADM, entendu, Administration Militaire… car très puissant. »
Seulement, le renforcement de la MONUC, actuellement MONUSCO (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo), avec ses agences dont le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) et le GRIP (Groupe de Recherche et d’Information sur la Paix), etc. rendaient quelques fois la vie difficile aux réseaux mafieux de trafic d’armes et aux groupes armés, qui sont au service de certains officiers des FARDC dont le Général Gabriel Amisi et son réseau rwandais, à cause du contrôle dans des petits et grands aéroports de l’Est du pays.
C’est ainsi qu’il fallait pour ces réseaux maffieux, ouvrir d’autres couloirs de ravitaillement d’armes par des lignes où les avions étaient le moins contrôlés par les agences Onusiennes à leurs arrivées à Goma. Le cas des avions en provenance de Lodja au Sankuru, dont question.
Et mon enquête ?
Il faut rappeler qu’en tant que représentant du ministre des Transports et journaliste, j’avais accès facile aux installations de la RVA-Lodja, la Régie des voies aériennes. Les habitants du Sankuru en général et ceux de Lodja en particulier qui me lisent à travers ces lignent le savent et peuvent l’attester. Je combinais donc mes recherches sous une double casquette, celle de journaliste et de l’œil du Ministre, le contexte post-conflit l’exigeait.
La Découverte du trafic
M. Tshaombo interviewant le colonel Mahata, à l’époque commandant brigade infanterie au Sankuru
Une des recommandations du dialogue inter-congolais exigeait le brassage et l’intégration de toutes les troupes rebelles afin de former une armée nationale, les FARDC. MAG, une agence Onusienne, était chargée du ramassage, transport et destructions des armes issues des groupes rebelles et milices. Une commission mixte était donc composée entre la CONADER (Commission Nationale de Démobilisation et Réinsertion), et les officiers de la région.
C’est ici que le colonel Mahata, (1ère photo interview avec moi), commandant Brigade du Sankuru entre 2003 et 2006, ainsi que le Major Justin Gereh (4ème photo reportage que j’ai réalisé), commandant du Bataillon d’infanterie, tous installés à Lodja et anciens officiers de l’ex-mouvement rebelle RCD-Goma appuyé par le Rwanda, détournaient une grande partie des armes ramassées par l’opération de la CONADER et les renvoyaient vers Goma par cette agence de leur ami. L’aviateur de Lodja, étaitt-il complice ou non ? je n’en sais rien. Le Général Obed, (2ème photo en interview avec moi), un Tutsi, ex-officier issu du RCD-Goma, était le commandant de la 5ème Région Militaire entre 2003 et 2006, pour les deux Kasaï. A ce titre, il supervisait donc cette opération et effectuait des missions officielles au Sankuru afin d’évaluer les opérations et coordonner avec MAG et CONADER de la destruction. J’ai eu accès au dossier. Le renseignement militaire au Sankuru a fait rapport au Général Obed, Commandant 5ème région militaire sur cette situation, mais aussi à l’état-major général des FARDC sur cette affaire. Obed était donc parfaitement au courant de tout ce qui se passait. J’ai alors cherché à avoir des informations précises sur la fiabilité de ces opérations au Sankuru. C’est ici que j’ai approché à cet effet un des deux éléments du renseignement militaire affectés à Lodja.
Ce jeune Katangais dont je tais le nom était un Kadogo de Mzee Laurent Désiré Kabila, un tireur d’élite formé au Zimbabwe et en Chine, qui était très dégouté des opérations secrètes que menaient les ex-officiers du RCD-Goma contre le FARDC.
Il m’a alors donné la précision sur toute la situation, en me révélant anticipativement le passage secret du Général AMISI à Lodja à la suite du passage d’OBED qui, en quelque sorte, balisait le chemin. En somme, les instructions étaient données par Tango Four (surnom du Général Amisi), pour qu’un triage des armes encore en bon état soit fait et que ça soit soigneusement gardé « pour lui ». Selon ma source, ces armes repartaient par avion à partir de Lodja, le centre de stockage, vers Goma pour un usage qui échappait à toute la hiérarchie militaire de FARDC, mais dont seuls les généraux Gabriel Amisi Tango Four et Obed savaient la destination finale et l’usage qu’on en faisait.
M. Tshaombo Avec le général Tutsi Obed, à l’époque commandant 5 ème région militaire (Kasaï-Oriental)
Notre source de la DEMIAP, Détection Militaire des Activités Anti-Patrie, nous signala également le rôle que jouait le Commandant de l’Aéroport de Lodja, de l’époque, dans ces opérations. Ce dernier, rwandais de son état, use nommait RUSUNGU. Ce monsieur était nommé commandant de l’aéroport de Lodja par le mouvement rebelle RCD-Goma d’Azarias Ruberwa au Sankuru entre 1999 jusqu’en 2006. Après avoir réuni la majeure partie des informations, nous avons convoqué, sous ma conduite, une réunion toutes affaires cessantes, avec les agents et cadres de tous les aérodromes du Sankuru à Lodja. Nous avons tenu cette réunion au bureau du traitre commandant RUSUNGU dont question, à l’aéroport de Lodja, au début 2006. Après lui avoir montré ferment sa participation à cette activité de haute trahison à notre peuple, nous l’avons suspendu séance tenante (mesure conservatoire). Nous en avons en suite fait rapport à Joseph Olenghankoy, alors Ministre des Transports, de qui nous dépendions. Ce dernier a confirmé ma décision en instruisant la direction Générale de la RVA à Kinshasa de pourvoir au remplacement. Entre-temps, le Colonel Mahata et le Major Justin Gereh, les deux officiers facilitateurs des opérations secrètes à Lodja furent mutés vers l’Est du Pays.
Malheureusement Joseph Olenghankoy quitta le Gouvernement quelques mois plus tard et donc notre mission aux aéroports du Sankuru prit fin. Mais malgré cette situation, nous nous sommes décidé de poursuivre nos enquêtes, cette fois-ci en tant que journaliste, à nos risques et périls. Seulement notre radio fut incendiée lors des élections de Juillet 2006 et nous étions contraints de quitter Lodja, mais content d’avoir rendu à notre patrie un service désintéressé pour les besoins de l’histoire.
Et Joseph Kabila dans tout ça… ?
Le rapport de toutes ces combines lui a été remis par le Ministre Joseph OLENGHANKOY qui en a fait sa préoccupation personnelle. Ensuite, lorsque nous étions nommé au Cabinet du Chef de l’Etat en qualité de Chargé de mission, nous y avons consacré une place importante dans nos rapports de Juillet et celui de novembre 2006, faisant état du réseau de Laurent Kunda Batware au Kasaï à la fois au sein de l’armée comme au sein de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR).
J’ai eu deux entretiens personnels avec le Président de la République à ce sujet. Mais sans aucun résultat. Pouvoir discrétionnaire… (Je réserve la suite prochainement). Et qu’en 2009, nous étions sollicité par le Gouvernement provincial du Kasaï-Oriental, encore en fonction, afin de donner certaines informations sur ce réseau… Mais nous n’avions plus l’odeur de sainteté aux cotés du Dieu le Père, le tout puissant Chef de l’Etat, car notre activité devenait nuisible, nous a confié par la suite un de ses collaborateurs des services de renseignement.
Ce qu’il faut retenir est que le Général Amisi a commencé le trafic d’armes, y compris le couloir du Sankuru qui fait l’objet de cet article avant même qu’il ne soit nommé Chef d’état-major de la Force terrestre. Ainsi, blanchir et innocenter Amisi et dire qu’il n’est pas impliqué dans le trafic d’armes est une complicité ostensible. Car si beaucoup d’analystes fondent leurs critiques sur des rumeurs, eh bien ici nous sommes témoins vivants des faits…et les faits sont sacrés. Il s’agit des missions que nous effectuions avec l’argent du contribuable congolais pour son service. Alors qui dit vrai ?
Les Congolais : Un peuple seul contre tous
Le major Tutsi Justin Gereh commandant Bataillon à Lodja; tous ancien du RCD-GOMA… entre 2000 et 2006
Depuis la chute et la mort respectives de deux anciens Chefs d’Etat, Joseph Mobutu et Laurent Désiré Kabila, les Congolais assistent impuissamment à des phénomènes sociopolitiques endogènes et exogènes qu’ils ne comprennent pas, mais subissent pourtant leurs conséquences immédiates qui les condamnent à un avenir pire, s’ils ne prennent pas conscience maintenant. La raison principale de cette tragédie reste invariablement l’immensité et la diversité des ressources que regorgent le sol et le sous-sol de son pays.
En effet, les puissants du monde, dans leurs agendas de poursuivre la déstabilisation du Congo afin de continuer à piller ses ressources, multiplient des stratégies de fragilisation des institutions de la RDC, comme elles le font dans d’autres pays d’Afrique et ailleurs. Ils cooptent des dirigeants peu scrupuleux, comme leurs nègres de service et les soutiennent militairement, dans le but de réduire la capacité de perception des Congolais, poussés à la résignation à travers la terreur pour enfin les contraindre complètement au silence. Pour y parvenir, plus rien n’est à démontrer qu’ils ont amené Joseph Kabila au pouvoir, sans parler des machinations depuis des années. Celui-ci a installé en parallèle des institutions officielles de la République, un laboratoire secret pour un réel et long processus d’aliénation du peuple congolais, dans tous les domaines touchant à leur vie.
Des opérations secrètes se mènent nuit et jour sur le territoire congolais et contre son peuple. Partant de l’aliénation de notre système d’enseignement, du bradage et de la spoliation de nos richesses, du sabotage de nos valeurs socioculturelles, de la confiscation de notre système d’économie; bref, un véritable processus d’occupation du pays par le contrôle total de l’appareil politique et sécuritaire de l’Etat Congolais.
En conséquence, tous ceux d’entre les congolais qui sont au courant des moindres détails de ces odieux complots et qui pourraient prendre le courage de dénoncer et/ou réveiller la conscience nationale, sont soit éliminés physiquement, emprisonnés, empoisonnés ou contraints à l’exil. La vérité doit être cachée, selon eux.
Tous ces phénomènes se passent au vu et au su de notre Peuple, avec la complicité de la classe politique congolaise au pouvoir qui remplit les rangs de la majorité présidentielle et d’une certaine opposition factice complaisante, sans qu’il ne saisisse réellement la portée des enjeux. Il s’agit d’une sorte de recolonisation du Congo, un véritable business, une sous-traitance confiée aux pays voisins dont le Rwanda et l’Ouganda, ainsi que leurs alliés internationaux et locaux. Ce qui se passe actuellement en RDC condamnera notre pays à des conflits de longue haleine dans les années à venir. De nouveaux conflits autour de l’accès aux ressources congolaises vont embraser toute la région des Grands-Lacs si une prise de conscience collective ne s’impose pas maintenant par les populations de la région des Grands-Lacs. Selon plusieurs rapports des institutions internationales crédibles, les victimes au Congo se compteraient à environ 8 millions des morts. Mais il se fait que cela ne suffit toujours pas.
Ainsi donc, sans faire chasse à l’homme, nous espérons que l’avènement des nouvelles institutions qui seront issues des élections de 2016 seront crédibles, fortes avec des animateurs qui seront soucieux de rétablir la justice et réparer les dommages subis par les congolais, mais aussi soucieux de redonner la dignité au peuple Congolais longtemps meurtri. Chacun doit par ailleurs assumer et rendre compte de sa gestion dans la parcelle de pouvoir qui lui a été confiée au Congo.