Les enjeux (géo-)politiques du passage du chef rebelle sud-soudanais Riek Machar et de la présence de ses troupes en RDC
Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Selon les informations parvenues à DESC, interceptant les télégrammes des renseignements militaires congolaises, on signale une entrée massive, depuis le 15 août 2016, d’environ 1000 à 1500 rebelles sud-soudanais de SPLM/IO (Sudan People’s Liberation Movement-in-Opposition) de l’ancien Vice-président sud-soudanais Riek-Machar Machar la Province congolaise du Haut-Uélé (capitale Isiro), issue du démembrement de l’ancienne Province Orientale au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces éléments rebelles armés proviennent de Juba (la capitale du Soudan du Sud) où ils ont été défaits par les troupes de l’armée gouvernementale du président Salva-Kirr. Le présent article propose d’analyser essentiellement les différents impacts sécuritaires, géopolitiques et politiques des conséquences de cet aspect de la crise sud-soudanaise en RDC et dans la région des Grands-Lacs.
La MONUSCO a signalé la présence d’environ 20 000 réfugiés sud-soudanais en RDC, « particulièrement » dans les provinces issues du démembrement de la Province Orientale. Certains éléments armés de la faction de Riek Machar [ancien vice-président du Soudan du Sud] ont traversé au niveau de la RDC. Nous avons eu à évacuer certains éléments qui étaient en très mauvais état de santé pour des raisons humanitaires », avait indiqué Félix Prosper Basse, porte-parole de la mission onusienne. La MONUSCO a aidé à transporter ces blessés en lieu sûr pour y être soignés. Ils ont été pris en charge par la mission de l’ONU « pour des raisons purement humanitaires, afin qu’ils reçoivent des soins médicaux », a expliqué le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. L’état de santé de certains était « critique« , a-t-il souligné, en estimant leur nombre « à plus de cent ». Riek Machar, blessé, avait lui-même été pris en charge par la MONUSCO en RDC avant d’être remis aux autorités congolaises, a précisé la MONUSCO.

Un coup de main de Kabila à Machar et ses rebelles
Pour information, selon nos sources, dans leur fuite, les rebelles sud-soudanais ont transité par la province sud-soudanaise de l’Equatoria avant d’entrer en RDC par les trois postes frontaliers de Aba, d’Ariwara et de Morabo situés dans le parc national de la Garamba. Aussitôt entrés en RDC, les troupes rebelles sud-soudanais ont été désarmées et regroupées par les éléments de la 3ème Zone de défense/FARDC dans des sites d’accueil en périphérie de Dungu dans la nouvelle province du Haut-Uélé. Le général Léon Mushale, commandant de la 3ème zone de défense des FARDC, et le chef des renseignements militaires FARDC, le général Jean Claude Yav, se sont rendus à Dungu pour superviser cette opération et gérer cette situation, jugée très délicate dans les contextes politique et sécuritaire fragiles actuels du pays.
De son côté, le vice-président Riek Machar avec son épouse et ses enfants, ainsi que ses proches collaborateurs, dont le général Simon Dual (chef d’état-major de la rébellion de Riek Rachar), Hamilton Lugor (son Directeur de cabinet et ancien ambassadeur du Soudan du sud à Kinshasa ), le secrétaire particulier de Riek Machar, Deng Mayar, et les gardes du corps de protection rapprochée de Riek Machar ont été installés, sur instruction du président Kabila, au DPN (Le domaine présidentiel de la Nsele), dans la périphérie de Kinshasa. C’est l’Administrateur de l’ANR en personne, Kalev Mutond, qui était chargé par le président Kabila de s’occuper de l’installation provisoire de cette délégation encombrante en RDC et d’effectuer certaines démarches administratives, logistiques et diplomatiques pour leur compte.
Dans leur fuite, le chef rebelle Riek Machar et sa délégation, ont tous abandonné leurs passeports à Juba. Les autorités congolaises ont alors entrepris des démarches utiles pour octroyer à toute la délégation des passeports diplomatiques de courtoisie à titre humanitaire de sorte à leur permettre d’atteindre Addis-Abeba, la capitale éthiopienne où Riek Machar possède des biens, propriétés, comptes bancaires et divers investissements économiques. Il est possible que cette assistance « humanitaire » ait été faite au prix des contreparties financières en faveur des autorités congolaises impliquées dans ces démarches.
La délégation de Riek Machar a finalement quitté Kinshasa le 23 août 2016 à 7 heures du matin pour Addis-Abeba via Khartoum, la capitale du Soudan par avion Boeing 767 de la présidence de la République Démocratique du Congo. Par contre, ses troupes restent toujours cantonnées à Dungu, sous la protection et la surveillance des éléments FARDC de la troisième zone de défense.
Rappel succinct de la crise au Soudan du Sud
La situation au Soudan du Sud est extrêmement dangereuse et préoccupante en termes de menace sécuritaire pour la région de l’Afrique médiane. Depuis fin 2013, le 54ème pays indépendant d’Afrique le 9 juillet 2011, à la suite de la scission du Soudan après un référendum, est confronté à une crise politique et sécuritaire permanente et sans précédent. Les nouvelles autorités du pays n’ont pas eu le temps de consolider les structures étatiques que la guerre avait commencé. Le principal enjeu de cette guerre est géoéconomique car le pays est très riche en ressources pétrolières.
Ainsi les principales causes de ce conflit sanglant, qui a causé des dizaines de milliers de déplacés, sont les rivalités politiques, ethniques ainsi que la lutte pour le contrôle des puits de pétrole. Une crise qui ne manquera pas de générer des conséquences sécuritaires transfrontalières dommageables, notamment en République démocratique du Congo. En effet, la rivalité politique entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président, Riek Machar, à l’origine de la crise militaire et politique qui secoue actuellement le Sud Soudan s’est aussi doublée de la dimension ethnique du fait de profondes divisions autour de la gestion des relations entre le Soudan et le Soudan du Sud. L’ex-vice-président Machar a toujours était favorable à la construction d’un Etat Sud-Soudanais plus proche du gouvernement de Khartoum, dont le Sud a besoin pour exporter son pétrole. Mais Le président Kiir et la plupart de ses principaux alliés politiques préfèrent nouer des relations distantes avec Khartoum.
Le Soudan du Sud est un pays de communautés multiples, dont aucune n’a de majorité absolue. Les Dinka, communauté la plus peuplée, dont fait partie le président Salva Kiir, compte environ 15% de la population sud-soudanaise qui comprend près de 10 millions de personnes. Les Dinkas sont majoritaires dans les troupes déployées à Juba, tandis que dans les régions éloignées, surtout dans le nord du pays riche en pétrole, la communauté du président perd l’avantage et d’autres groupes ethniques prennent place dans les troupes de l’armée. Ce qui fait que le gouvernement du Sud Soudan a un contrôle limité sur l’armée loyaliste, l’Armée de Libération du Peuple du Soudan du Sud (SPLA). En raison des conflits ethniques, les soldats de l’armée se retournent les uns contre les autres et s’entretuent régulièrement, comme cela s’est produit le 15 décembre 2015 au sein de la garde présidentielle.
Le Conseil de sécurité des Nations-Unies, estimant que la situation au Soudan du Sud continuait de constituer une menace pour la paix internationale et la sécurité dans la région, a adopté la résolution 1996 (2011) instituant la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) pour consolider la paix et la sécurité et contribuer à mettre en place les conditions nécessaires au développement. Suite à la crise qui a éclaté au Soudan du Sud en décembre 2013, le Conseil de sécurité, par sa résolution 2155 (2014) du 27 mai 2014, a renforcé la MINUSS et a réorienté le mandat de la Mission en donnant priorité à la protection des civils, la surveillance et les enquêtes en matière de droits de l’homme, la création de conditions d’acheminement de l’aide humanitaire et l’accompagnement de la mise en œuvre de l’Accord de cessation des hostilités. Situation au 31 mars 2016. La MINUSS déploie actuellement 16 190 hommes dont 13 783 membres du personnel en uniforme[1]. Les pays voisins de la RDC qui y déploient leurs troupes et personnels sont, en ordre de l’importance[2] :
Rwanda : 6 163 hommes
Tanzanie : 2 324 hommes
Burundi : 1 190 hommes
Zambie : 969 hommes
Congo-Brazza : 775 hommes
Ouganda : 581 hommes
Malheureusement, la RDC, malgré son armée pléthorique de plus de 145 000 hommes, ne déploie pas ses troupes au Soudan du Sud alors qu’elle est le pays le plus exposé aux impacts négatifs de cette crise. Cela est illustratif d’abord de la capacité de projection extraterritoriale nulle de cette armée[3], mais aussi de l’absence de vision et de stratégie géopolitique des autorités RD congolaises en termes d’analyse et de compréhension des enjeux géostratégiques régionaux.
Depuis la flambée de violence au Soudan du Sud en juillet 2016, occasionnant plusieurs centaines de morts, un accord de principe du Soudan du Sud sur l’envoi de casques bleus supplémentaires a été conclu le 12 août 2016 avec une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU qui s’est rendue à Juba pour convaincre le président Salva Kiir d’accepter le déploiement de 4 000 casques bleus supplémentaires, en plus des 13 000 soldats de la MINUSS déjà sur place. Au terme d’un rendez-vous avec le Chef de l’Etat, Juba a donné son consentement pour l’envoi de ces soldats, mais d’autres négociations seront nécessaires avant que ce déploiement soit effectif[4]. A l’instar de la brigade d’intervention de la MONUSCO en RDC, ce renfort militaire supplémentaire sera essentiellement constitué de soldats de la force régionale. Mais l’Ouganda, allié du président sud-soudanais Salva Kiir, a annoncé qu’il ne fournira pas de soldats à la force régionale que l’ONU envisage de déployer au Soudan du Sud, afin de ne pas prêter le flanc aux accusations récurrentes d’ingérence dans les affaires de ce pays[5].
Quels impacts possibles de cette crise pour la RDC et les Grands-Lacs ?
Sur plan sécuritaire et dans le contexte régional, les conséquences sécuritaires, dans une sous-région qui est considérée être le ventre mou de l’Afrique, pourraient être désastreuses, si on tient compte des conjonctures politiques internes des différents pays de la région des Grands-Lacs en proie aux crises politiques préélectorales et postélectorales (Burundi, Ouganda, RDC) et une probable crise en gestation au Rwanda suite à un changement de la Constitution permettant à Paul Kagame de se présenter aux prochaines élections présidentielles. Les pays de la sous-région, notamment la RDC, l’Ouganda et la fragile Centrafrique sont les premiers à être directement exposés à une crise sécuritaire régionale.
Plusieurs scénarii possibles, résultant de la présence de ces troupes rebelles, sont envisageables :
Le premier scénario est celui, pour Riek Machar, de se servir de la RDC comme base-arrière pour tenter de relancer la guerre contre le Soudan du Sud à partir de la RDC. Comme on le sait, la majorité des rebellions s’appuient souvent sur le soutien des pays voisins pour lancer leurs offensives. Dans ce cas, cela constituerait un casus belli et un motif légitime des autorités du Soudan du sud pour attaquer le Congo, dans une zone déjà instable et en proie à une pléthore des milices armées au gré des alliances et mésalliances opportunistes et parfois antithétiques. Nous pourrions alors imaginer la suite des événements et les conséquences catastrophiques en RDC dont l’armée peine à sécuriser sa partie orientale depuis vingt ans.
Le second scénario est que, conscient de son infériorité militaire et privé d’appuis militaires extérieurs, Riek Machar ou ses troupes, lassées et désespérées, peuvent se résoudre à abandonner la lutte armée dans leur pays et décider de s’installer durablement en RDC en cohabitation avec leurs frères ethniques. Une cohabitation qui pourrait devenir à terme un poids pour la population congolaise régionale qui supporte déjà une cohabitation indésirable des autres groupes armés étrangers qui prétendent se battre contre les gouvernements de leurs pays. Il s’agit des ADF et des LRA contre l’Ouganda ainsi que des FDLR contre le Rwanda. Pourtant dans les faits, ils s’enracinent durablement sur le sol congolais en devenant des bourreaux des populations congolaises.
L’installation des troupes rebelles SPLM/IO de Riek Machar au Nord de la RDC peut également amener l’Ouganda, en soutien au président Salva Kirr, mais convoitant toujours la région nord-est de la RDC dans une perspective géoéconomique pour Kampala de réinvestir cette zone[6], à mener des actions militaires en RDC contre ces rebelles encombrants. Cela avec le risque d’internationaliser le conflit avec une possible entrée en jeu de Khartoum et des combattants islamistes Al-Shabaab qui se seraient déjà signalées en RDC ou à ses portes[7]. Il ne faut pas surtout perdre de vue le fait que Riek Machar est un farouche ennemi du président ougandais Yoweri Museveni qu’il a accusé en janvier 2014 d’essayer de l’assassiner. Cela veut dire qu’un déclenchement de la contre-offensive des rebelles de SPLM/IO de Machar à partir du sol congolais, amènerait ipso facto les armées du Soudan du Sud, la SPLA[8], et son alliée, l’armée ougandaise, les UPDF[9], à franchir la frontière congolaise et « se retrouver dans les rues d’Isiro, voire à Bunia. Un peu comme l’armée de Kagame à la poursuite de ses « copains » des FDLR», paraphrase ironiquement l’analyste Boniface Musavuli.
En effet, la RDC se trouve donc être le pays de la région le plus exposé à cette menace d’embrasement comme base de repli et de refuge des perdants de cette guerre. Par l’envoi des militaires ougandais au Soudan du Sud, Kampala pourrait aussi en profiter pour traquer à partir du Nord les rebelles du LRA et le résidu des combattants de ce qui reste encore des ADF, en menant des opérations militaires sur deux axes : Axe Nord-sud (à partir du Soudan du sud) et Axe Est-Ouest, (à partir de l’Ouganda) afin de prendre ces forces rebelles en étau. Pour ce faire, il n’est pas exclu que l’Ouganda fasse recours aux éléments du M23 réfugiés chez lui après leur défaite en RDC en 2013. Ce, dans une ultime et subtile stratégie possible d’occuper d’abord la zone Ituri – Beni au Nord-est du Nord-Kivu avant et d’élargir leur rayon d’action vers le Sud et tenter de récupérer ses anciennes positions perdues du fait de sa défaite contre les FARDC appuyées par la MONUSCO, en novembre 2013. D’autant que lorsque l’on parle de l’Ouganda, le Rwanda n’est pas loin. Les deux pays développent une stratégie commune de mutualisation négative des efforts diplomatiques et militaires pour imposer leur hégémonie régionale. Notons que le pays de Kagame dispose de la plus forte contribution militaire africaine de l’ONU au Soudan du Sud, soit 6163 hommes dont : 5130 militaires, 999 policiers et 34 experts militaires.
Autre impact géostratégique international des conséquences de la crise du Soudan du Sud, étant donné la forte implication des Etats-Unis, dans le démembrement du Soudan en faveur de la création de cet État, est la crainte de voir (re)surgir d’autres visées géostratégiques qui menacent de déstabiliser de nouveau cet espace régional en cette période critique de fin de mandat du président Kabila. En effet, il y a actuellement une centaine d’éléments de forces spéciales américaines depuis cinq ans dans le Nord-Est de la RDC, déployés officiellement à la recherche d’un Joseph Kony et quelques centaines de ses combattants de la LRA, une rébellion devenue complètement insignifiante aujourd’hui. Ainsi, cette présence américaine dans une RDC qui entre effectivement dans une zone de turbulence dont l’issue risque effectivement de ressembler à un scénario hybride politique, sécuritaire et géoéconomique. En effet, les forces spéciales américaines commises à la traque du chef de la LRA, Joseph Kony, pourraient être mobilisées et renforcées pour poursuivre d’autres objectifs en RDC.
Last but not least, pour DESC, une autre menace inquiétante de cette situation est que le régime de Kabila peut être tenté de recourir aux rebelles de Riek Machar à des fins politiques intérieures en RDC, particulièrement durant cette période de fortes tensions politiques liées à la fin du mandat du président Kabila. Selon certaines indiscrétions, ces miliciens sud-soudanais sont pour la plupart de l’ethnie Zande et Alur, vivant à cheval entre la RDC et le Soudan du Sud – conséquence du partage absurde de l’Afrique au Traité de Berlin en 1885. Ils parlent la même langue et pratiquent les même us et coutumes que leurs frères Zande et Alur de la province du Haut-Uélé. Ceci pourrait faciliter leur dissimulation et indentification aux Congolais. De plus, ce sont des combattants aguerris et chevronnés qui peuvent toujours être exploités dans la future crise congolaise qui se profile.
Kinshasa a-t-elle ouvertement pris position pour Machar contre Kirr ?
S’il paraît hâtif de répondre clairement à cette réponse, un vent favorable au Soudan du Sud a fait parvenir à DESC un document d’une correspondance officielle entre l’état-major général des FARDC et les homologues de l’armée du Soudan du sud. Le courrier, daté de février 2016, fait mention du refus policé ou diplomatique du chef d’état-major général des FARDC, le général d’armée Didier Etumba Longila, de donner suite favorable à une invitation de son homologue sud-soudanais du SPLA.
Est-ce que ce refus présage le soutien actuel de Kinshasa au rebelle Riek Machar ? La question reste posée. Comme on peut s’en rendre compte, cette présence encombrante des rebelles du SPLM/IO de l’ancien Vice-président sud-soudanais Riek-Machar dans la Province congolaise du Haut-Uélé est une nouvelle couche de lasagne qui vient de s’ajouter dans le paysage sociopolitique et géopolitique actuel de la RDC, déjà très complexe, en cette période de tous les dangers. Il suffit d’une étincelle pour que la grenade RDC s’embrase et cela peut provenir de tous les côtés. Maintenez bien vos ceintures attachées, le pays de Lumumba continue de traverser une zone dangereuse de turbulences !
Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Consultant et analyste des questions politiques et sécuritaires de la RDC et sa région
Exclusivité DESC
Références
[1] 12 120 soldats, 187 observateurs militaires et 1 476 policiers.
[2] Effectifs de la MINUSS au 31 mars 2016.
[3] http://afridesk.org/fr/les-fardc-sont-elles-reellement-la-10eme-armee-la-plus-puissante-dafrique-jj-wondo/.
[4] http://www.rfi.fr/afrique/20160905-soudan-sud-accepte-deploiement-casques-bleus-supplementaires-minuss.
[5] http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/08/12/l-ouganda-ne-participera-pas-a-la-force-regionale-au-soudan-du-sud_4982095_3212.html.
[6] Alphonse Maindo Monga Ngonga, « La républiquette de l’Ituri » en République démocratique du Congo : un Far West ougandais, Revue Politique africaine, 2003/1 (N° 89). http://www.cairn.info/revue-politique-africaine-2003-1-page-181.htm.
[7] https://afridesk.org/fr/dossier-special-sur-les-traces-du-djihad-islamique-en-rdc/.
[8] Armée de Libération du Peuple du Soudan du sud.
[9] Uganda Peoples’ Defence Forces.
One Comment “Enjeux (géo)politiques du passage du chef rebelle sud-soudanais Riek Machar et de la présence de ses troupes en RDC – JJ Wondo”
GHOST
says:¤ PROTECTION DES FRONTIERES ?
Heureusement pour les congolais, dans le Rassemblement (opposition) ils ont un ex ministre de la Défense qui avait apporté une approche très importante dans le programme des réformes de l´armée au Congo*
En effet, le « vieux » Mwando N´simba est l´un des rares ministre de la Défense qui s´est penché sur ce que doit-être la mission principale de l´armée au Congo: la protection des frontières*
La présence d´une armée rebelle sud-soudanaise sur le territoire congolais nous ramene (une fois de plus) vers l´histoire tragique de la guerre au Rwanda et ses conséquences au Kivu comme mr JJ Wondo le souligne.
Á une semaine de la fin du dialogue, il est pratiquement impossible d´imaginer ce que le futur de la RDC va être…mais la présence des militaires sud-soudanais devrait inciter une fois de plus les ccongolais á se pencher intensivement sur la proposition de Mwando N´simba: la Défense de la RDC commence á ses frontières et non dans la capitale ou les grandes villes du pays*
Tant que nous allons continuer á refuser de comprendre que la configuration des infrastructures militaires héritées de la Force Publique est insufisante pour assurer la protection du territoire national, tant que nous allons refuser d´admettre que la formation d´une armée nationale forte commence par une nouvelle configuration des bases militaires en fonction des menaces militaires en provenance des pays voisins, tant que nous n´allons pas commencer par investir dans la construction des bases militaires á l´Est avant de penser á des recrutements ou des distributions des grades…nous allons revivre la tragedie du Kivu..
Dans une semaine, si l´opposition fait entendre raison au pouvoir en place et les ongolais peuvent élire le nouveau président au mois de novembre..nous allons revenir sur le programme militaire du vieux Mwando N´simba..