Jean-Jacques Wondo Omanyundu
DÉFENSE & SÉCURITÉ GLOBALE | 09-02-2018 20:55
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Les éleveurs de vaches « banyamulenges » ou l’application du stratagème du cheval de Troie à l’ouest de la RDC ? – JJ Wondo

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Les éleveurs de vaches « banyamulenges » ou l’application du stratagème du cheval de Troie à l’ouest de la RDC ?

Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Dans l’une de mes deux contributions dans l’ouvrage collectif, « Les Congolais rejettent le régime de Kabila »[1], j’ai fourni une série d’informations troublantes qui prouvent que M. Joseph Kabila est un cheval de Troie du Rwanda au Congo-Kinshasa, en plus de servir, à l’époque, les intérêts des néolibéraux. Cet article tente de privilégier l’hypothèse plausible d’infiltration rwandaise dans la partie centrale et occidentale de la RDC par des hommes armés banyamulenges déguisés en éleveurs de vaches en vue d’y renforcer leur présence militaire.

Le récit du « Cheval de Troie » dans la mythologie grecque

En effet, selon le récit de la mythologie grecque du cheval de Troie : « Après dix ans de siège et de combats inutiles, les Grecs, sur les conseils d’Ulysse, décident d’introduire dans la ville de Troie un énorme cheval de bois dans lequel ont été dissimulés des guerriers. Mais – et là se situe le principe du stratagème – il fallait amener les Troyens à le placer eux-mêmes dans l’enceinte de leur cité. Ce qu’Ulysse réalise par opération de désinformation : un de ses marins feignant d’avoir été abandonné, raconte aux Troyens que cet étrange objet est une offrande destinée à garantir aux Grecs la protection des dieux pendant le voyage de retour, mais il est pour cela nécessaire qu’il demeure sur la plage. Et les Troyens, installant le cheval dans leurs enceintes, activent le mécanisme fatal ayant conduit à leur invasion. Car une fois la nuit tombée, des guerriers cachés dans l’ouvrage en bois purent sortir en silence et ouvrir les portes de la ville pour l’assiéger. »

Le Rwanda et son éternelle tactique de bouclage et encerclement des territoires congolais par des éléments infiltrés

L’opinion se rappellera qu’après la rupture de l’alliance entre Laurent-Désiré Kabila et le Rwanda, le 2 août 1998, les troupes rwandaises, sous la direction de James Kabarebe, chef d’état-major fraîchement déchu des FAC[2] déclenchent la deuxième guerre du Congo en ouvrant deux fronts : l’un à l’Est de la RDC à Goma par la création du RCD-Goma et l’autre via un impressionnant pont aérien au Bas-Congo en occupant et en sabotant le barrage hydroélectrique d’Inga afin de mieux contrôler la capitale frondeuse. De l’autre côté, Jean-Pierre Bemba Gombo, avec le soutien militaire de l’Ouganda, crée la rébellion du MLC (Mouvement de Libération du Congo), le 30 septembre 1998 dans les anciennes provinces de l’Equateur et Orientale. Les gouvernements des pays voisins venaient de ré-agresser la RDC au motif que ce pays venait d’instaurer la dictature alors que dans leurs pays respectifs, le processus démocratique caractérisé par l’alternance au pouvoir n’a jamais décollé. Deux coalitions armées multiétatiques africaines vont se trouver en face dans cette guerre, d’où le terme de « Première Guerre mondiale africaine »[3].

Dans la partie ouest du pays, Kinshasa, le Bandundu et le Bas-Congo s’étaient réveillées encerclées par des miliciens tutsis rwandais déguisés en civils et commandés pour renverser le président congolais et prendre le pouvoir militairement à .Kinshasa.

La présence des éleveurs « banyamulenges » dans le Bandundu et aux environs de Kinshasa renvoie à la « tactique de bouclage et encerclement» utilisée par l’AFDL en 1996-1997. Ce procédé d’encerclement des villes à conquérir, précédé par des infiltrations et des bombardements préalables par des tirs nourris d’artillerie de campagne, ressemblait identiquement à celle utilisée généralement par le FPR pendant sa conquête du Rwanda en 1994. C’est la même tactique appliquée par le M23 lors de la prise de Goma en novembre 2012[4].

En effet, lors du déclenchement de la deuxième guerre du Congo en août 1998, les troupes rwandaises du RCD-Goma avaient été aéroportées depuis Goma jusqu’à Kitona dans le Bas-Congo, grâce au pont aérien de plus de 1500 Km mis en place par James Kabarebe. Leur objectif était de progresser vers Kinshasa à partir de l’axe Ouest (Route de Matadi). Simultanément et dans le cadre d’une « manœuvre coordonnée »[5], un autre groupe s’était déjà infiltré dans les quartiers populaires de l’axe Est (Route vers le Bandundu) de la capitale (Kingasani, Ndjili, Masina…) dans le but d’isoler la capitale d’Est en Ouest pour resserrer l’étau en faisant jonction par la suite.

Dans les manuels de tactique militaire des pays de l’OTAN, une attaque coordonnée est une opération offensive minutieusement préparée impliquant plusieurs unités déployées en des points (zones de rassemblement) différents pour converger vers un même objectif ou cible ennemie à occuper. Il s’agit d’une attaque méthodique où la coordination des forces engagées est très poussée et les délais sont consacrés au déploiement et à la ré-articulation des éléments de combat et d’appui afin de faire usage au mieux de leurs possibilités.

Pour le cas des événements de 1998, la mobilisation générale et la vigilance populaire des kinois a mis en déroute les infiltrés rwandais et assimilés dans les quartiers populaires situés à l’Est de Kinshasa. Alors que sur le front Ouest de Kinshasa, ce fut le recours à l’expertise de certains officiers généraux et supérieurs des FAZ, mis anticipativement à la retraite par Laurent-Désiré Kabila, qui a permis de reconquérir le Bas-Congo. Cela s’est réalisé grâce à un plan opérationnel conçu intégralement par ces ex-FAZ. Ce plan consistait en une opération tenaille avec deux Forces : l’une partant de Moanda pour conquérir Kitona, base arrière de l’ennemi, pour progresser ensuite vers Boma et Matadi. La deuxième Force était partie de Kinshasa pour faire jonction avec la première à Matadi dans le but de prendre les agresseurs en étau[6]. Ces unités avaient également bénéficié de l’appui aérien angolais qui a fixé les forces rebelles rwandaises. Au cours de la première année de cette nouvelle guerre, les forces alliées sont parvenues à stopper également la progression et l’offensive des rebelles et de l’armée rwandaise à l’est de la RDC. Ces succès ont contribué à la signature de l”Accord de Lusaka, conclu en Juillet 1999[7].

Kabila et son Rwanda maternel : un amour fusionnel obsessionnel

Lorsqu’on analyse de près cette affaire des éleveurs banyamulenges transplantés dans le Bandundu et dans les parages de Kinshasa qui défraie la chronique, il y a des similitudes troublantes qui laissent croire en un subtil remake de l’opération rwandaise ratée de 1998.

Par ailleurs, il faut rappeler que Joseph Kabila a fait appel aux ex-rebelles rwandophones du M23 pour réprimer les manifestations de décembre 2016 afin de se maintenir au pouvoir par la force[8] et que depuis son accession au pouvoir il a toujours mené une politique jugée trop accommodante envers Kigali[9].

En effet, pour le Rwanda, Joseph Kabila reste un maillon indispensable de sa stratégie de domination régionale. Son maintien au pouvoir à tout prix en RDC reste vital pour ce petit pays des Mille Collines[10]. Kabila est vu par l’oligarchie tutsie au pouvoir au Rwanda comme le « dernier empereur chinois de l’empire des Grands-Lacs » en RDC. Son départ du pouvoir pourrait faire écrouler tout le stratagème de puissance régionale incomplète mis en place par le Rwanda[11].

Cette stratégie obsessionnelle rwandaise visant à maintenir et à entretenir, par tous les moyens et subterfuges possibles, un double dispositif politique, accommodant à la tête de la RDC, et sécuritaire instable en RDC, répond principalement à des objectifs géoéconomiques[12]. L’objectif pour Kigali est de dicter son agenda politique en RDC afin d’en retirer des rentes de cette économie de guerre. Cela permet au Rwanda, non seulement d’augmenter des revenus financiers, mais aussi d’éviter de faire à face à deux fronts susceptibles d’imploser le régime rwandais : le front sociopolitique[13] et le front socio-économique[14].

Ainsi, pour Kabila qui entretient avec Kagame une sorte de pacte criminel[15] dans une relation obsessionnelle décrite en psychiatrie de « personnalité dépendante », identique aux relations développées par les couples pédophiles belges et français : Marc Dutroux-Michelle Martin et Michel Fourniret – Monique Olivier[16]. Un Kabila totalement sous influence de Kagame dont il peine à s’émanciper car profondément convaincu que ce dernier est son créateur.

Dico-Psycho définit la personnalité dépendante (ou trouble de la personnalité asthénique) comme un trouble de la personnalité caractérisé par une dépendance psychologique persistante aux autres individus. Personnalité marquée par une tendance à chercher aide et protection auprès d’autrui et à s’en remettre à lui pour la plupart des décisions importantes[17]. Joseph Kabila, sans le montrer, mais par ses actes politiques d’aliénation vis-à-vis du Rwanda, présente les symptômes d’une personne obsédée par Kagame et qui s’auto-culpabilise de ne pas faire tout ce que veut Kagame. Il accède à tous les caprices de ce dernier. Le spectacle du défilé militaire du 30 juin 2010, lors du cinquantenaire de l’indépendance de la RDC, illustre la place et l’importance qu’accorde Joseph Kabila à Paul Kagame en RDC. Pour rappel, ce dernier s’était fait désirer en se pointant avec une décontractante désinvolture deux heures en retard par rapport au programme officiel du début des festivités.

DESC a identifié un ancien rebelle tutsi du CNDP parmi ces éleveurs

DESC a reçu plusieurs témoignages concordants en provenance des sources militaires notamment, qui confirment que ce sont des militaires déguisés en éleveurs qui sont déployés dans le Bandundu et dans la périphérie Est de Kinshasa, notamment dans la ferme présidentielle de Kingakati-Buene et aux alentours du domaine agricole de Bukanga-Lonzo. Des témoins mentionnent le nom du général  Gabriel Amisi Tango Four comme étant la personne qui ordonnent l’installation de ces mystérieux « éleveurs ». Or Tango Four, commandant la stratégique 1ère zone de Défense à l’ouest de la RDC, est connu pour être la cinquième colonne de l’armée rwandaise dans les FARDC.

Dans la vidéo ci-dessus où intervient l’ancien Premier-ministre Adolphe Muzito, l’éleveur qui s’exprime pour expliquer sa présence dans le village de Kitoyi situé à environ 450 Km de Kinshasa dans la province du Kwilu dont est originaire Tryphon Kin-Kiey Mulumba, ancien cadre du RCD-Goma rwandais, est un militaire rwandophone RCD. Selon les sources FARDC en contact avec DESC, il s’appelle  Alexis Kahira et a combattu dans la rébellion du RCD-Goma. Il est le cousin du générall tutsi Muhizi Padiri dont il assurait l’escorte à Goma pendant la rébellion RCD-Goma. Le silence ahurissant de Kin-Kiey, pourtant loquace sur Twitter, cache une sorte de complicité criminelle antipatriotique.

Pour rappel, le général de brigade Jonas Padiri Muyizi – à ne pas confondre avec le général de brigade Padiri Buhendwa (ex-chef mai-mai, originaire du Sud-Kivu, connu pour son hostilité au Rwanda) – de son vrai nom est Padiri Muhinzi, un nom d’origine rwandaise, se passant pour un tutsi du Sud-Kivu, est un ancien rebelle RCD-Goma et du CNDP. Il a occupé le poste de chef des renseignements et des opérations militaires à l’ancienne 8ème région militaire couvrant le Sud-Kivu, après le mixage du CNDP avec les FARDC. Il a été promu général en juillet 2013 par le président Kabila[18]. Il est l’actuel commandant de 12ème région militaire couvrant l’espace géographique de la province du Kongo-Central depuis les nominations de septembre 2014[19].

Avant le Bandundu, Kabila et Kagame ont tenté d’investir l’espace kasaïen et les provinces de l’ouest de la RDC

Parmi les raisons qui expliquent l’exacerbation du conflit qui a secoué le Kasaï Central en 2016 et 2017, certaines sources ont avancé la crainte que la tension diplomatique entre l’Angola et la RDC ne bascule à une escalade militaire imminente compte tenu de la position intransigeante de l’époque de Dos Santos contre un troisième mandat pour Joseph Kabila. Et le Kasaï a servi notamment de terrain de manœuvre de diversion et d’expérimentation pour le Rwanda et Kabila en vue de préparer une éventuelle offensive militaire contre l’Angola.

Selon des câbles diplomatiques confidentiels parvenus à DESC, Le limogeage le 8 juin 2017 par Dos Santos, de l’ambassadeur angolais à Kinshasa, Emílio José de Carvalho Guerra, était lié à cette affaire. Des documents d’échanges de correspondances ont été trouvés dans les dossiers et les contacts entre Carvalho Guerra et James Kabarebe, le ministre rwandais de la Défense. Dans ces documents, il y avait des plans et des préparatifs des opérations militaires du Rwanda d’attaquer l’Angola par le Kasaï, avec l’aide de Joseph Kabila. C’est ce qui explique notamment le fait que les unités et les commandants des opérations qui étaient actifs dans le Kasaï dès le début de cette insurrection et par la suite étaient des militaires tutsis issus des « rébellions » créées par le Rwanda, et intégrés dans les FARDC. Nous l’avons dénoncé[20] bien avant que Sonia Rolley ne vienne corroborer nos informations dans une remarquable enquête[21] minutieuse qu’elle a menée sur le phénomène Kamuina Nsapu et le conflit dans le Kasai[22].

En effet, dès le début du conflit du Kasaï en août 2016, les premières unités envoyées pour mater les adeptes de Kamwina Nsapu étaient les 803ème[23], 811ème[24] et  812ème[25] régiments d’infanterie composés majoritairement d’ex-rebelles rwandophones du CNDP.

Il faut toujours garder à l’esprit le fait qu’en 1998, l’armée rwandaise fut « écrasée » dans le Bas-Congo » par les forces armées angolaises appelées au secours par Laurent-Désiré Kabila, dès le déclenchement de la Deuxième Guerre du Congo. Les troupes rwandaises dans le Bas-Congo étaient alors commandées par le général James Kabarebe qui eut la vie sauve grâce à l’intervention diplomatique in extremis des Américains. Paul Kagame, connu pour être un vindicatif obsessionnel, nourrit toujours le rêve de prendre sa revanche sur l’Angola, en infligeant, un jour, un coup fatal à l’Angola par le Congo interposé.

Outre la partie orientale et le Kasaï, Kigali a recouru au même stratagème d’encerclement et d’infiltration en profondeur de la RDC par ses éléments congolisés. C’est le cas des unités rwandophones de l’ex-CNDP qui ont été déployés dans l’ex-province de l’Equateur. Il s’agit du 801ème régiment d’infanterie FARDC issu du CNDP qui a été déployé à Gemena dans le Sud-Ubangi où a été arrêté récemment le lieutenant-colonel Freddy Libeba, alors que le 803ème régiment d’infanterie a été préalablement stationné à Gbadolite, avant d’être redéployé au Kasaï Central. De même, d’autres unités rwandophones et des démobilisés issus des rébellions soutenues par le Rwanda se trouvent à Kitona dans le Kongo-Central. La spécificité de ces zones c’est d’être très hostiles au pouvoir de Joseph Kabila.

Conclusion

Dans une période très critique où le régime rwandais est très méfiant de la fausse loyauté des collaborateurs congolais opportunistes autour de Kabila, Kigali préfère assurer lui-même malignement la sécurité de son homme lige[26]. Pour ce faire, ils essayent d’infiltrer dans la zone congolaise d’inconfort géopolitique hostile à Joseph Kabila, – correspondante à la partie ouest du pays – des éléments militaires tutsis ou « banyamulenges déguisés en éleveurs de bovins.

Comme en 1998, la menace d’une subordination totale de la RDC au Rwanda, par le maintien de Joseph Kabila au pouvoir, devient de plus en plus explicite et pressante. Au peuple congolais de maintenir sa vigilance et d’agir comme il y a 20 ans pour mettre définitivement hors d’état de nuire l’aventure rwandaise en RDC par Kabila interposé.

Jean-Jacques Wondo Omanyundu / Exclusivité DESC.

Références

[1] Sous la direction de Fweley diangitukwa, Les Congolais rejettent le régime de Kabila, Editions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, Vevey, Suisse 2015

[2] Forces armées congolaises, l’armée loyale congolaise sous Laurent-Désiré Kabila.

[3] JJ Wondo, Les armées au Congo-Kinshasa. Radioscopie de la Force publique aux FARDC. 2è Ed, 2013, p.230.

[4] Marie-France Cros, 2012Le M23 vise maintenant Bukavu, 22 novembre 2012. http://www.lalibre.be/actu/international/le-m23-vise-maintenant-bukavu-51b8f496e4b0de6db9c8a87b.

[5] En tactique militaire, une attaque coordonnée est une opération offensive minutieusement préparée impliquant plusieurs unités déployées en des points différents pour converger vers un même objectif ou cible ennemie afin de l’anéantir. Il s’agit d’une attaque méthodique où la coordination des forces engagées est très poussée et où les délais sont consacrés au déploiement et à la ré-articulation des éléments de combat et d’appui afin de faire usage au mieux de leurs possibilités.

[6] JJ Wondo, Les armées au Congo-Kinshasa. Radioscopie de la Force publique aux FARDC. 2è Ed, 2013, p.215.

[7] Ibid ; p.135.

[8] Human Rights Watch, RD Congo : Des rebelles ont été recrutés pour réprimer les manifestations. Des combattants du M23 ont aidé le président Kabila à se maintenir au pouvoir ? https://www.hrw.org/fr/news/2017/12/04/rd-congo-des-rebelles-ont-ete-recrutes-pour-reprimer-les-manifestations.

[9] Georges Berghezan, Réforme de l’armée congolaise : travail d’Hercule ou mythe de Sisyphe ?, GRIP, septembre 2012. https://www.grip.org/sites/grip.org/files/NOUVELLES_DU_GRIP/2012/ndg-2012-4site.pdf.

[10] JJ Wondo, Kagame est-il incontournable dans le jeu politique congolais post-Kabila ? DESC, 29 janvier 2018. http://afridesk.org/fr/kagame-incontournable-jeu-politique-congolais-post-kabila-jj-wondo/.

[11] Ibid.

[12] JJ Wondo, Kagame est-il incontournable dans le jeu politique congolais post-Kabila ? DESC, 29 janvier 2018. http://afridesk.org/fr/kagame-incontournable-jeu-politique-congolais-post-kabila-jj-wondo/.

[13] Le Rwanda court en permanence un risque latent d’éclatement d’un conflit ethnique en raison du verrouillage de son espace politique et des inégalités sociales entretenues par le pouvoir, qui favorise la minorité Tutsie au détriment des Hutus, très largement majoritaires dans le pays.

[14] Risque d’explosion sociale par la crainte que l’éradication en RDC des groupes armés créés par le Rwanda puisse générer une crise sociale pour les dizaines de milliers rwandais et leurs dépendants vivant de l’exploitation des ressources de la RDC.

[15] Le « pacte criminel » du couple Fourniret-Olivier, LE MONDE, 26 mars 2008. http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/26/le-pacte-criminel-du-couple-fourniret-olivier_1027454_3224.html.

[16] Les couples de tueurs en série, RTL, 24 février 2016. http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/les-couples-de-tueurs-en-serie-7782034038.

[17] http://www.psychologies.com/Dico-Psycho/Personnalite-dependante.

[18] Jean-JacquesWondo Omanyundu, Comment interpréter le jeu de la chaise musicale à la tête des FARDC ? in www.afridesk.org, 26/09/2014.

[19] JJ Wondo ; Les Forces armées de la RD Congo : Une armée irraformable ?, 2ème ed, 015, p.187.

[20] JJ Wondo Omanyundu, Les massacres du Kasaï Central : l’élite sécuritaire kasaïenne interpellée, 6 mars 2017. http://afridesk.org/fr/les-massacres-au-kasai-central-desc-interpelle-les-collaborateurs-securitaires-de-kabila/.

[21] http://webdoc.rfi.fr/rdc-kasai-violences-crimes-kamuina-nsapu/chap-02/.

[22] JJ Wondo, Vers un conflit armé régional suite au bras de fer entre l’Angola et la RDC? – DESC-Wondo.org, 21 juillet 2017. – http://afridesk.org/fr/vers-un-conflit-arme-regional-suite-au-bras-de-fer-entre-langola-et-la-rdc-jj-wondo/.

[23] Ce régiment a été stationné à Kibua en territoire de Walikale, avant son redéploiement au Kasaï Central.

[24] Le 811ème régiment d’infanterie était basé à Mwesso et Nyanzale, à l’ouest de Goma, dans le territoire de Masisi avant son transfert vers Kananga en avril 2012. Depuis, il est déployé dans le territoire de Tshikapa. Il protège les voies de passage vers l’Angola

[25] Le 812ème régiment d’infanterie est généralement basé à Kitchanga, dans le Masisi. Il a été déployé provisoirement à Kolwezi pour faire face à l’insécurité dans la nouvelle province du Lualaba, avant d’être envoyé en renfort à Kananga.

[26] Selon Larousse, un homme lige se disait du vassal qui, par la forme de l’hommage prêté, était plus étroitement obligé vis-à-vis du seigneur féodal que par l’hommage ordinaire.

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2 Comments on “Les éleveurs de vaches « banyamulenges » ou l’application du stratagème du cheval de Troie à l’ouest de la RDC ? – JJ Wondo”

  • Jonathan TAB

    says:

    Bonne lecture JJ wondo, si vraiment dans ce gouvernement de la médiocrité l’on pourra y avoir les vrais patriotes, jkk et son petit Rwanda ne devront pas se permettre de se maintenir au pouvoir. Mais,helas ! Ils se réclament d’être congolais mais ils ferment les yeux sur ces différents faits.
    Les mêmes strategies l’ont déjà appliqué à l’ituri, en y créant des fausses rébellions pour justifier leur rallonge à la tête de la nation.
    Trop c’est trop, nous prenons conscience et ils regretteront leur façon de jouer.
    De puis KENYA

  • GHOST

    says:

    L´OBJECTIF EST KINSHASA

    Même s´il faut noter qu´il ya une sorte d´improvisation dans l´approche, la cible principale reste la capitale où la fronde de l´église Catholique destabilise activement les ambitions de Kabila.

    L´approche des « locations » des fermes où on peut pre-positioner des troupes vise á positioner des places fiables pour la logistique et en cas d´urgence, des « FOB » d´où les renforts en route vers Kinshasa peuvent trouver refuge.
    Ce que la présence de ces « vendeurs des vaches » s´articule stratégiquement dans le Kwango qui est l´une des portes sécuritaires de la capitale.
    Popokaba, Bukanga Lonzo ect…possedent des routes qui peuvent servir d´infrastructure viable pour acheminer les troupes vers Kin.

    Dans la stratégie de Kabila et Tango Four, défendre Kin est une question de survie. Kabila sait d´avance que s´il se fait chasser de la capitale comme Mobtu qui s´était replié á Gbadolite/Kawele, sa possibilité de resister sera très faible.
    Kabila a besoin des forces militaires capables de continuer la répression dans la capitale et pire de servir de « dissuasion » au cas où les congolais dans la police ou la Garde Républicaine vont se solidariser avec les manifestants.

    17 ANS..
    Kabila a eu pourtant 17 ans afin de réaliser cette approche, Il avait tout le temps d´acquerir des « fermes » placées stratégiquement dans la zone sécuritaire de Kin.
    Etrange qu´il commence á appliquer cette approche au moment où il est très contesté par la grande majorité des congolais.

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