SOCIÉTÉ | 07-07-2023 08:30
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Dr Mukwege au peuple congolais : « L’Eglise lève-toi, la Nation se révèle »

Auteur : Redaction AFRIDESK
Le Dr Denis Mukweke lors de la cérémonie de remise du Prix Nobel de la Paix à Oslo

Allocution du Dr Mukwege dans le cadre de la journée de réflexion sur le rapport « Église-État », à l’occasion de la troisième édition de la Tribune citoyenne dénommée « L’Église se lève, la Nation se révèle » organisée le 30 juin par la Commission Justice, Paix et Sauvegarde de la Création de l’ECC et les aumôneries universitaires protestantes du Congo

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Mesdames et Messieurs,

Je remercie la Commission Justice, Paix et Sauvegarde de la Création de l’ECC et les aumôneries universitaires protestantes du Congo de m’inviter à prendre la parole dans le cadre de cette journée de réflexion sur le rapport « Église-État », à l’occasion de la troisième édition de la Tribune citoyenne dénommée « L’Église se lève, la Nation se révèle », qui se tient en ce jour de la proclamation de l’indépendance de notre pays.

Il nous a été demandé de vous parler des divers enjeux de la paix et de proposer des pistes de solutions durables pour sortir le pays de sa crise existentielle, car nous en sommes tous conscients : la situation est extrêmement critique et la Nation est en danger !

Mesdames, Messieurs,

Permettez-moi avant tout de revenir avec vous en arrière dans le temps pour mieux cerner les enjeux d’aujourd’hui et les pistes pour demain.

Depuis le Congrès de Berlin en 1885, où les puissances de l’époque se sont partagées l’Afrique en consacrant le Roi des Belges, Léopold II, comme souverain et propriétaire de facto du Congo, appelé alors l’Etat Indépendant du Congo, la population congolaise est entrée dans une véritable tragédie humaine et est confrontée à un scandale permanent et sans précédent.

En effet, fin 19è siècle, le monde dit civilisé connaît une véritable révolution industrielle apportant progrès et confort aux uns, mais le cœur de l’Afrique est lui mis à sang, soumis à l’esclavage et au travail forcé pour faire main basse sur ses ressources et répondre aux besoins en matières premières – caoutchouc, ivoire, cuivre, diamant, or etc. Ce système de prédation brutale des richesses naturelles et minières par le souverain belge va être à l’origine d’un grave déclin démographique au Congo.

Devenu une colonie sous l’administration de l’État belge, les Congolais continuent de subir un système d’exploitation basé sur la discrimination, les abus et la violence institutionnalisée. Durant cette époque, qui englobe les 2 guerres mondiales, les ressources stratégiques du sous-sol congolais continueront de jouer un rôle clé et le Congo répond toujours présent ,et les congolais toujours absents, aux grands défis géopolitiques et stratégiques : le cuivre est un élément indispensable de l’industrie de l’armement et l’uranium utilisé dans les bombes larguées sur Hiroshima et Nagasaki provenait de la Province du Katanga, contribuant ainsi à mettre fin à la 2e guerre mondiale et à ouvrir la voie à l’ère nucléaire.

Mesdames, Messieurs,

L’espoir de Patrice Lumumba de « bâtir un pays plus beau qu’avant, dans la paix » et les aspirations de la population congolaise à construire un pays indépendant et une démocratie souveraine n’auront en fin de compte duré que l’espace de quelques jours (11 Juillet 1960).

Ensuite, les affrontements entre puissances, la logique des rivalités et l’essor du monde bipolaire durant la guerre froide ont largement contribué à faire du Maréchal Mobutu le nouvel homme fort du pays pendant plus de 30 ans. Si l’on doit lui reconnaître le mérite d’avoir façonné la myriade des peuples vivant en République du Congo puis au Zaïre en une véritable Nation, son héritage est aussi intiment lié à son mode de pouvoir, souvent appelé la « kleptocratie », ou la forme de gouvernement fondée sur la corruption.

A ce jour, aucun gouvernant congolais ne s’est affranchi de ce système de prédation généralisé qui caractérise la gestion des affaires publiques et mine toute crédibilité dans nos institutions, plonge l’écrasante majorité de la population dans la pauvreté et empêche toute perspective sérieuse de développement économique et social.

Alors que la chute du mur de Berlin laissait augurer un nouvel ordre mondial plus pacifique grâce à un nouvel essor du multilatéralisme, la fin du régime de Mobutu sera l’œuvre de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo, une coalition téléguidée par l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi, eux-mêmes proxies des grandes puissances ayant mis en œuvre la politique du « New Scramble for Africa » qui a plongé dans les années 1990 le Zaïre puis la RDC dans un véritable chaos organisé.

Ce chaos sert à créer un environnement propice pour alimenter les besoins des multinationales et de l’économie mondiale à l’ère de la révolution de la nouvelle technologie de la communication.

En effet, l’étain, le tungstène et le tantale (3Ts), dont une grande majorité des réserves mondiales se trouve à l’Est de notre pays, sont des composants stratégiques des smartphone, des ordinateurs et autres gadgets électroniques qui sont devenus aujourd’hui indispensables dans la vie de tous les jours. Le contrôle de ces 3Ts est devenu intimement lié aux conflits internationaux et internationalisés qui perdurent depuis presque 30 ans, avec des conséquences dramatiques pour notre population : des millions de morts, de personnes déplacées et de femmes violées.

Mesdames, Messieurs,

Pour obtenir à bas prix les matières premières dont regorgent le sous-sol de la partie orientale de la RDC, les régimes de Kigali et de Kampala, qui jouent un rôle clef dans cette économie de guerre et dans le pillage et l’exportation des minerais de sang vers les marchés mondiaux, ont reçu jusqu’à aujourd’hui un véritable « permis de tuer » de la communauté internationale.

Nos soi-disant dirigeants, qui ne pensent qu’à se remplir les poches et le ventre et confondent toujours leurs intérêts personnels et les biens communs, ne sont en rien redevables de leurs actions ou de leurs inactions devant le peuple, car la démocratie n’est qu’une façade et les élections, tenues à intervalles non périodiques, une mascarade.

Dans le contexte de la globalisation de l’économie où l’Occident ne domine plus le monde, une élite cupide, corrompue et déconnectée du peuple poursuit le bradage des ressources naturelles et minières du pays, principalement à la Chine, dont la puissance économique et militaire lui permet d’opérer en Afrique en général et en RDC en particulier comme une véritable force néocoloniale.

Alors que les pays économiquement avancés planifient la décarbonisation de leur économie pour enrayer la crise climatique et que l’Union européenne a fixé l’année 2035 pour passer au « tout électrique », la RDC est à nouveau un pays « solution », cette fois de la transition énergétique dite verte.

En effet, place sera bientôt entièrement faite aux voitures électriques, et chacun sait que la construction de batteries est donc devenu un enjeu géostratégique de premier plan pour l’économie mondiale et que les deux principales matières premières sur lesquelles compte le monde développé pour faire fonctionner ses nouvelles voitures, à savoir le lithium et le cobalt, se retrouvent en abondance en RDC. Il devient donc urgent de nouer un partenariat gagnant-gagnant, d’assurer un commerce transparent et responsable des minerais et de garantir que leur approvisionnement ne soit pas lié aux conflits, au travail des enfants, aux violences faites aux femmes et à la destruction du riche écosystème congolais.

Mesdames, Messieurs,

Nous sommes donc amené à faire ce constat amer : le Congo a été et est toujours l’objet de tous les appétits depuis 150 ans. Beaucoup d’intérêts sont en jeu pour faire main basse sur les ressources naturelles et les minerais stratégiques du Congo, et beaucoup d’États et de multinationales gagnent au maintien de l’instabilité et du chaos organisé pour piller le pays. La énième agression de la coalition M23/RDF depuis novembre 2021 s’inscrit dans cette même optique.

La responsabilité est partagée car nos autorités cupides et corrompues œuvrent de concert avec les seigneurs de guerre qui s’enrichissent de ce commerce de sang, tout en procédant à une instrumentalisation tribale très dangereuse qui met en péril la cohésion nationale déjà fragilisée par des décennies de violence armée.

Ainsi, 63 ans après l’indépendance, notre pays ne peut toujours pas être considéré comme un État réellement indépendant et souverain. Les déclarations récentes des certains Présidents et responsables sécuritaires de l’EAC sur différents médias sont choquantes et humiliantes et s’apparentent à une nouvelle forme de néocolonialisme africain sur d’autres africains ! Comme l’a souligné le Pape François lors de son récent séjour à Kinshasa : « Après le colonialisme politique, un “colonialisme économique” tout aussi asservissant s’est déchainé. Ce pays, largement pillé, ne parvient donc pas à profiter suffisamment de ses immenses ressources : on en est arrivé au paradoxe que les fruits de sa terre le rendent “étranger” à ses habitants.[1] »

Face à cette tragédie et ce scandale qui durent depuis presque 150 ans, il est plus que temps de réagir. 

Mesdames, Messieurs,

Il n’est jamais trop tard pour changer de cap, surtout quand c’est pour aller dans la bonne direction. Le temps est venu de parler du relèvement de la RDC. Il n’y a pas de fatalité. L’histoire est faite de cycles et nous apprends qu’il y a toujours un rebond après le creux de la vague.

Quelles sont les solutions durables à cette crise multiforme ? Elles passeront en priorité par : 1. Le développement d’un leadership congolais pour modifier la dynamique géopolitique ; 2.Le renforcement d’une cohésion nationale ; 3.La restauration de la sécurité ; 4. La mise en œuvre de la justice transitionnelle et l’instauration de l’état de droit ;  et enfin 5. Une alternance démocratique par des élections crédibles

  1. Développer un leadership congolais pour modifier la dynamique géopolitique

Nous l’avons vu dans notre introduction, le jeu des puissances instrumentalise les pays voisins de la RDC pour s’accaparer à bas prix nos ressources naturelles et minières tout en maintenant l’État congolais en faillite. Cet état des lieux ne pourra changer du jour au lendemain, mais nous sommes convaincus que l’émergence d’un leadership congolais à la tête du pays, qui imposerait le respect à ses partenaires, peut changer la donne. Il appartient au peuple congolais de se doter de ce leadership fort.

Si l’État congolais déploie son autorité sur l’ensemble du territoire national, il sera en mesure de protéger ses frontières et la population et d’assurer la souveraineté sur ses ressources naturelles. Si un état de droit fonctionnel garantit tant la sécurité physique que juridique, les investisseurs et les marchés ne devront plus passer par des intermédiaires – les pays voisins criminels – pour s’approvisionner en matières premières stratégiques indispensables pour l’économie mondiale.

  1. Renforcer la cohésion nationale

Pour renforcer la cohésion nationale, il faudra créer les conditions d’une société inclusive dans laquelle sont garantis les droits, l’intégrité et la dignité de chaque citoyen et de la femme en particulier. Il sera aussi primordial d’assurer l’égalité des chances pour tous. et l’équité territoriale. En outre, la liberté de mouvement et l’implantation de tout citoyen et de leur projet d’investissement à n’importe quel endroit du territoire national est une condition indispensable pour le relèvement de la Nation. Enfin, il est temps de développer et transmettre un récit historique et de résistance communs.

  1. La restauration de la sécurité

Il faut impérativement restaurer la sécurité et changer le rapport des forces avec les pays voisins. Pour ce faire, il y a urgence à déployer pleinement l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire. A ce jour, outre la Force multilatérale composée par les Casques bleus opérant sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, un état de siège a été décrété depuis plus de 2 ans et a déjà été renouvelé presque 50 fois dans les Provinces du Nord Kivu et de l’Ituri, et les autorités congolaises ont multiplié les partenariats militaires, d’abord avec l’Ouganda et le Burundi, et plus récemment avec la nouvelle force régionale de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est dans le cadre du processus de Nairobi. Pourtant, l’insécurité est croissante à l’Est du pays et le nombre de civils tués par les groupés armés s’est accru.

Les récentes initiatives ayant conduit à des accords de coopération militaire tant bilatérale que régionale illustrent non seulement l’échec de l’état de siège, mais aussi que les autorités de la RDC poursuivent une politique d’externalisation de la sécurité nationale à des forces étrangères, entrainant une sur-militarisation très inquiétante de la région.

Nous avons alerté à diverses reprises l’opinion tant nationale que internationale sur les dangers de recourir à cette stratégie de pyromanes-pompiers car chacun le sait : la majorité des pays voisins de la RDC et membres de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est qui ont déployé leurs troupes sur le territoire congolais sont des acteurs clés de la déstabilisation, des cycles de violence et du pillage des ressources naturelles de l’Est du Congo depuis 25 ans !

En outre, il est déjà établi dans diverses études que les États membres de la Force régionale de l’EAC sont bien plus motivés par des intérêts économiques, commerciaux et géopolitiques que par la neutralisation des groupés armés et la protection des civils.

Mesdames, Messieurs,

Il devient donc urgent pour les autorités congolaises de revoir la gouvernance sécuritaire et la diplomatie régionale. Nous sommes convaincus que seule une profonde réforme des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pourra contribuer à la sécurisation et à la pacification de l’Est du pays. 

Cette réforme du secteur de la sécurité devra assainir l’armée, la police et les services de renseignement par un processus de vetting et une réelle volonté politique et des moyens conséquents devront être alloués pour que le pays se dote enfin de services de sécurité professionnels, opérationnels et respectueux du droit international humanitaire et des droits humains.

Il s’agit d’une condition sine qua non pour que les forces de défense et de sécurité congolaises puissent exercer efficacement leurs fonctions régaliennes, déployer l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire, protéger les civils, défendre l’intégrité territoriale et la  souveraineté nationale. En outre, il s’agit d’une mesure de premier plan pour  prévenir la répétition des atrocités dont nos compatriotes sont victimes chaque jour depuis des décennies.

  1. L’impératif de la justice

Face à l’échec patent de toutes les tentatives de solutions politiques et sécuritaires, il faut mettre fin à la culture de l’impunité qui alimente la récurrence des conflits et mine la confiance des citoyens dans ses institutions.

Nous ne pouvons continuer de fermer les yeux sur les atrocités commises en RDC depuis plus d’un quart de siècle ! Le temps est venu de mettre en avant les interconnexions étroites existants entre la prévention des conflits, la justice transitionnelle et l’instauration de la paix.

Toutes les échelles de responsabilité – nationale, régionale et internationale –  doivent être établies. La justice est la pièce manquante du puzzle en RDC pour briser le cercle vicieux de la violence et de l’impunité. Il n’y aura pas de paix durable sans la justice, sans des réparations, sans la vérité, sans des réformes institutionnelles visant à la non répétition des crimes les plus graves.

Tel est le sens de nos efforts de plaidoyer auprès des autorités congolaises et des partenaires internationaux, régionaux et bilatéraux pour l’adoption d’une stratégie nationale holistique de justice transitionnelle en RDC, qui devra tenir compte de la dimension internationale des conflits et de l’interventionnisme de nombreux pays tiers dans les conflits qui déstabilisent notre pays depuis 30 ans.

Cet impératif de rendre la justice pour les crimes du passé et du présent est non seulement une condition préalable à la réconciliation et à la coexistence pacifique en RDC et dans la région des Grands Lacs, mais aussi un moyen privilégié pour consolider l’état de droit, condition indispensable pour assurer une bonne gouvernance, lutter contre la corruption endémique et créer un cadre propice aux investissements.

Il est également impératif que l’utilisation par le pouvoir des institutions telles que l’appareil judiciaire pour des règlements de compte politiques soit banni des pratiques quotidiennes. La Justice doit rester une institution indépendante.

  1. L’alternance démocratique par des élections crédibles

La Nation se rapproche à grand pas de son quatrième cycle électoral de son histoire récente pour de nouvelles élections générales avec la tenue de scrutins présidentiel, législatifs, provinciaux et locaux en décembre de cette année.

Il est crucial de sortir des crises de légitimité à répétition à la base de cycles de violence et d’instabilité politique et sécuritaire. Pourtant, les institutions dites « d’appui à la démocratie » sont fortement politisées et les démarches entreprises pour organiser les élections, opaques et non inclusives, n’annoncent rien de transparent, de crédible et d’apaisé.

Il y a péril en la demeure : chaque citoyen congolais est concerné et doit exiger une véritable alternance démocratique. Celle-ci ne sera possible que si et seulement si la volonté souveraine du peuple exprimée dans les urnes est respectée.

Il est impératif que des équipes de monitoring, tant nationales qu’internationales, soient déployées partout sur le territoire national avant, pendant et après les élections. Alors que les Églises catholiques et protestantes sont les structures les mieux organisées et répandues dans toutes les Provinces du pays, et que l’écrasante majorité des bureaux de vote seront installés dans des écoles, des Églises et des paroisses, il est évident que les Églises auront un rôle de premier plan dans le suivi réservé aux élections et aux résultats.

Cette année, nous exhortons les Églises à faire usage de leur voix prophétique pour non seulement effectuer le monitoring des élections, mais de procéder aussi au comptage parallèle des résultats en vue de les divulguer en amont de ceux proclamés par la CENI. Ainsi, l’Église se lèvera, et la Nation se révèlera, grâce à une révolution démocratique. 

Mesdames, Messieurs,

En guise de conclusion, je tiens à souligner à nouveau que si de nombreux facteurs déstabilisateurs viennent de l’extérieur, ils ne sont rendus possibles que par la complicité de l’appareil politico-militaire congolais, qui a sacrifié depuis des générations les intérêts du peuple et de la Nation pour s’enrichir.

Ce n’est qu’avec le retour de la sécurité, l’édification d’un état de droit et la consolidation d’une démocratie digne de ce nom que la RDC pourra enrayer l’économie de guerre à la base de la souffrance des communautés aussi bien de l’Est que de l’OUEST du pays et mettre fin au réseau de contrebande et de trafics liés à l’extraction et au commerce illégal des minerais.

Une fois installé un cadre propice à un commerce propre et responsable avec une traçabilité complète des lieux d’extraction dans les mines de l’Est du Congo jusqu’au produit fini acheté par les consommateurs dans les magasins du monde entier, les Congolaises et les Congolais pourront à nouveau gagner une place digne dans le concert des Nations, construire un Congo « plus beau qu’avant » et avancer non seulement sur le chemin de la paix durable, mais aussi du développement endogène.

Si nous gérons de manière soutenable le commerce des minerais stratégiques pour les besoins inhérents aux nouvelles technologies (tantale, tungstène et étain), le Congo pourra jeter les bases d’un partenariat gagnant-gagnant dans le cadre d’une globalisation économique responsable.

Chers compatriotes,

Il est temps que les Congolais exploitent leur capacité de sursaut et d’éveil patriotique :  nous ne pouvons plus sacrifier notre jeunesse en acceptant presque sous anesthésie l’inacceptable. Nous n’avons pas besoin d’un changement de narratif, mais bien d’un changement radical de paradigme et de gouvernance orienté sur la satisfaction de l’intérêt général et la cohésion nationale.

Femmes et hommes épris de paix, de justice et de démocratie, mobilisons-nous pour un leadership fort et responsable pour reconstruire un Congo nouveau grâce à une révolution démocratique et œuvrons ensemble à l’édification d’un monde plus égalitaire, plus prospère et plus pacifique, dans l’intérêt de tous les Congolais et de l’Afrique.

Merci pour les actions que vous allez entreprendre pour accompagner le chemin de la paix durable et de la démocratie en RDC.


Denis Mukwege
Prix Nobel de la Paix 2018
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