Des sièges des partis politiques de l’opposition incendiés
Dialogue entre congolais est revenu ce 20 septembre avec des analystes sur la situation politique qui prévaut actuellement en RDC. Ce mardi, certains sièges des partis politiques de l’opposition ont été incendiés.
Des affrontements entre des groupes de jeunes et la police ont été aussi signalés dans plusieurs coins de la capitale. Pendant ce temps, le facilitateur du dialogue politique a annoncé la suspension des travaux.
-Comment analyser cette situation ?
Participent au débat de ce soir :
Professeur Félicien Kabamba, Professeur et chercheur au Centre d’études politiques de l’Université de Kinshasa.
Prof Jeff Mudimbi, Professeur à la faculté des sciences politiques et administratives à l’Université de Lubumbashi.
Jean Jacques Wondo Omanyundu, expert en questions sécuritaires et militaires, et analyste politique.
4 Comments on “Dialogue entre Congolais : Des sièges des partis politiques de l’opposition incendiés – Radio Okapi”
GHOST
says:¤ DÉRAPAGE OU PRÉMÉDITATION ?
Par experience ayant été membre de la Garde Civile dans les années pendant la CNS, nous avons été temoins des actes de terrorisme politique qui ont eu pour orgine l´amateurisme, une absence d´analyse des conséquences politiques et parfois á cause d´improvisation*
Certe, contrairement á Mobutu qui avait basé la sécurité de la capitale sur un facteur sentimentale d´orgine tribale..Kabila beneficie (en principe) d´une certaine expertise quand on sait que les responsables de la police nationale congolaise sont des ex membres de la gendarmerie et de la garde civile qui possedent une experience et un certain niveau de formation professionnelle differents de Baramoto pour ne citer que lui.
L´argument du dérapage tire sa source sur la preparation d´une prevention des abus de la part de la police où l´actuel commandant en chef avait non seulement pris soin de rassembler ses officiers, mais surtout de faire une « démonstration de force » avec les équipements anti-émeutes.
On retrouve des propos du commandant de la police de la ville de Kin, Kanyama qui affirme que les policiers ne possedaient pas des armes de guerre ni des munitions…
Comme avec la fin de Mobutu, il existe toujours au sein des services de sécurité des gens sans capacités de projection mentale capables de les aider á bien analyser les effets des actes de repression violente dans une grande ville où les medias internationaux couvrent le dialogue.
L´autre argument est le voyage de Kabila á New York. On ne peut pas concevoir que Kabila a pris la decision de lancer un « défi » á la communauté internationale en donnant les ordres pour une repression sanglante pendant sa visite au siège de l´ONU*
Nous nous reservons le droit de nous tromper, mais notre intuition est que des « faucons » sans discernement ont souhaités non seulement lancer une operation en vue de « punir » les kinois, mais surtout des represailles contre les partis politiques de l´opposition en incendiant leurs permances.
Nous avons en memoire l´explosion de l´imprimerie du journal Salongo á Kintambo Magasin par des ex membres du « FIS » (incorporés dans la Garde Civile*) unités anti-emeute du service de renseignement composée exclusivement des ngbandis..L´une des unités formée par mr Ngbanda pour reprimer les manifestations á Kin pendant la CNS ou le tir au RGP 9 de la résidence de feu Kibasa par la même unité speciale.
Il faut ajouter les massacres des chrétiens par la même unité, massacre dont personne n´a voulu assumer la responsabilité jusqu´á ce jour…
Musavuli
says:Pour appuyer la thèse de l’amateurisme et du dérapage (et non de la préméditation), on peut ajouter le « pétage de plomb » du député PPRD Deo Indulu envers Tom Perriello à l’aéroport de Ndjili.
GHOST
says:¤ LE « CANDIDAT » DE LA MAJORITE ?
Après un « préavis » sanglant et une nouvelle decision du Conseil de Sécurité de l´ONU qui insiste sur le respect de la constitution* et la tenue des élections, la fameuse « majorité » va se retrouver avec une contrainte étrange: Trouver un candidat á la présidence !
Ce que pendant ce dialogue, on a pas l´impression que Kabila aurait designé un « dauphin » et même pas l´impression que ceux de la majorité souhaitent le « remplacer »*
Dans la logique de cette majorité, les élections devant se tenir en l´an 2018 il n´était pas si urgent d´avoir un candidat á la présidence*
Après ce préavis et le message de la CENCO, la fin de ce dialogue risque d´apporter une implosion au sein de la majorité…Au cas où un « compromis » sur la tenue des élections serait obtenue, des élections dans 6 mois (par exemple), Kabila sera contraint de choisir son « dauphin »…ce que ces six mois seraient avant tout une periode d´une campagne électorale intensive.
GHOST
says:¤ VERS LA CPI ?
Si dans les années ´90, la CNS a été la parade pour effacer les traces des repressions sanglantes de la Marche des chretiens ou des massacres des étudiants de Lubumbashi, sans oublier le faux coup d´État militaire monté par Nbganda…cette fois ici, la présence de la mission militaire de l´ONU et pire des medias internationaux incite á croire que des poursuites devant la justice internationale est la suite logique.
http://www.voaafrique.com/a/l-onu-met-en-cause-la-garde-presidentielle-les-services-de-renseignement-et-la-police-dans-les-violences-de-lundi-et-mard-en-rdc/3522499-html/
Cette fois ici l´ONU ne peut que transmettre sa plainte á la CPI. Ceux qui avaient envoyés sans état d´âme JP Bemba á la Haye devraient se justifier devant la CPI.
Préavis sanglant et justice internationale ?