DESC Confidentiel
Guerre des généraux : Le Général Raus Chalwe dans la ligne de mire des faucons du régime et Kalev en sursis ?
Le numéro deux de la Police nationale congolaise (PNC), le général Raus Chalwe, a de sérieux problèmes avec Kalev et Jean Claude Yav, respectivement chefs des renseignements civils et militaires, selon une source des renseignements congolais.
La raison de ce conflit est en lie avec l’enlèvement et la détention dans un lieu tenu secret par l’ANR, du petit frère du général Raus Chamwe, lieutenant-colonel de police Aaron Chalwe Ngwashi, ancien commandant chargé de la sécurité de Moïse Katumbi de 2006-2015. Aaron Chalwe avait quitté la police pour se consacrer principalement de la sécurité de Moïse Katumbi. Il a été enlevé le 04 mai 2016 à la place de la poste, dans la commune de Lubumbashi en plein centre-ville de Lubumbashi.
Kalev Mutond et Jean-Claude Yav ont accusé Raus Chalwe chez le président Kabila au motif que le général Raus Chalwe roule pour Moïse Katumbi en coulisses. Ils fondent leur calomnie dans la proximité ethnique Bemba entre Raus Chalwe, Katumbi et le lieutenant déserteur GR du camp Kimbembe (près de Lubumbashi) du nom de Kinda alias Kilo. En effet, Kalev et Yav estiment que le général Raus est très proche de Katumbi du fait de leur proximité ethnique susmentionnée. Pour ces deux faucons du régime de Kabila, le lieutenant Kinda, (alias Kilo) qui avait déserté le camp Kimbembe de la GR en septembre 2015 avec 250 hommes pour une destination inconnue jusqu’à ce jour est aussi un bemba du même village que Raus Chalwe et Moïse Katumbi Chapwe. Ils sont tous originaires de Kashobwe, en territoire de Kasenga dans la province du Haut-Katanga [1].
Mais pour le moment le président Kabila a réservé une fin de non-recevoir aux faucons du régime qui demandent une mise à l’écart du général Raus Chalwe ou pire son arrestation. Ces faucons estiment qu’ils ont suffisamment de preuves d’une collusion ou complicité entre Moïse et Raus, mais « le chef a décidé de ne pas limoger ou arrêter Raus Chalwe qui jouit encore de la confiance du président ».
Hormis ses fonctions de numéro 2 de la police nationale congolaise, le général Raus Chalwe et le président du centre de commandement des opérations de maintien et de de l’ordre public/national qui dépend directement du président Kabila. C’est Raus Chalwe qui supervise les unités spéciales de la GR intégrées au sein de la police (Fourmis et abeilles 2016). « Bref, c’est un personnage-clé et stratégique dans l’appareil sécuritaire surtout pour le maintien du président Kabila au pouvoir après le 20 décembre 2016 (glissement) ». C’est pour cela que selon les sources sécuritaires, le président Kabila lui manifeste encore beaucoup de confiance. Le président considère que « si son frère Aaron a commis une faute en s’associant à Moïse Katumbi et le lieutenant déserteur Kinda, il ne faudrait pas généraliser cette situation à tous les Bemba dont Raus Chalwe qui s’acquitte très bien de ses missions et fait du bon boulot ».
Mais d’autres sources de la présidence estiment également que Raus n’est pas vraiment dangereux pour le président Kabila car préoccupé par l’argent et le business comme le général Olenga. Le pouvoir ne les intéresse pas vraiment. De ce fait, Raus ne poussera jamais le bouchon aussi loin au point de comploter ou de renverser le président Kabila. Selon ces mêmes sources: « si Kalev Mutond et JC Yav accusent sans cesse Raus chez le président Kabila, c’est juste un problème de jalousie et d’inimitié envers lui ».
Notons qu’un autre frère Chalwe, Adam Chalwe, est un collaborateur du ministre de l’Interieur, Evariste Boshab.

Et la source d’expliquer : « Le Général Raus a fraternisé avec le président Kabila depuis Bukavu en 1996 au début de la guerre de l’AFDL alors que les autres (JC Yav et Kalev) ont rejoint le président et sont devenus ses proches collaborateurs biens des années plus tard. Raus n’a pas d’ambition politique manifeste. Mais j’estime qu’il n’est pas exclu qu’il travaille aussi pour quelqu’un d’autre dans la conjoncture actuelle. Presque tous les collaborateurs (politiques et sécuritaires) de Kabila sont d’abord des opportunistes sans idéologie et conviction politiques. Beaucoup d’entre eux étaient impliqués dans l’assassinat de son père. »
Selon une autre source dans le Haut-Katanga : « Raus Chalwe est dans l’œil des services de l’ANR dirigé par Kalev. Son frère Aaron, de la sécurité privée de Katumbi, n’est qu’un instrument mais la personne visée c’est Raus Chalwe ».
Mais la suspicion envers Raus Chalwe reste de mise. Pour les sources des renseignements, Raus n’est plus loyal au président Kabila. Une des preuves de la rupture de confiance entre Raus et Kabila avancée par ces sources : « Le dimanche 04/06/2016, Raus s’est vu interdire l’autorisation de se rendre à Bruxelles où résident toute sa famille c’est-à-dire femme et enfants dans la banlieue de Waterloo. L’ordre de refus du voyage a été signé par l’AG de l’ANR (Kalev) = Présidence de la république = Kabila. L’ANR dépend de la présidence de la République et donc toute décision prise par Kalev est approuvée au préalable par le président Kabila ».
Par ailleurs, Kalev est aussi en délicatesse avec Kabila pour avoir empoché 10 000 000 € de Kabila avec pour mission de ramener l’UDPS et les gros poissons de l’opposition autour de la table du dialogue censé aboutir à une nouvelle transition politique autour de Kabila afin de lui permettre un autre mandat à la tête de la RDC.
En effet, il nous revient d’une source présidentielle que « grâce à l’opération dialogue conçue par Kalev Mutond pour embarquer l’opposition et l’UDPS, Kalev a reçu de la part du président Kabila une coquette somme de 10 millions d’euros. Avec l’échec de sa mission (rétropédalage du sphinx de Limete et de l’UDPS, refus du G7 et de la dynamique), Kalev est blâmé en permanence par le président pour avoir eu à l’embarquer dans une aventure (hypothétique du dialogue). Ainsi, Kalev voit en DESC, par vos articles publiés contre le dialogue, l’un des farouches principaux responsables de son échec. Vos articles ont entêté l’opposition. Dans les 10.000.000 €, Kalev avait déjà détourné la moitié de la somme que le président a mise à sa disposition pour cette mission. Il a utilisé cet argent, selon les services de sécurité de la présidence (qui surveille de près Kalev), dans des investissements en immobilier (villas et appartements en Afrique du sud et au Canada). Kabila est au courant de toute cette affaire et il est fâché. Ainsi, si le dialogue dans le format convoqué par le président n’a pas lieu, Kalev devra rendre des comptes au président, notamment sur l’utilisation des 10 millions d’euros empochés. Voilà pourquoi le président Kabila ne veut pas les écouter à propos de Raüs. Car tous sont fautifs quelque part. C’est aussi une explication qui justifie les blocages récurrents de votre site ici en RDC et des menaces précises sur votre personne depuis votre action de Gorée. »
Ceci expliquerait sans doute l’extrême radicalisation de Kalev Mutond envers l’opposition. Ce, dans le but de tenter de démontrer sa loyauté à Kabila et de lui faire oublier l’échec de son projet de dialogue et l’arnaque financière y afférente.
Jean-Jacques Wondo Omanyundu / Exclusivité DESC
Référence
[1] http://afridesk.org/fr/une-nouvelle-rebellion-des-elements-de-la-gr-en-gestation-au-katanga-jean-jacques-wondo/.

6 Comments on “DESC Confidentiel : Le Général Raus Chalwe en délicatesse avec les faucons du régime et Kalev en sursis ?”
Ghost
says:¤ RAUS LE CHEF DE PROTOCOLE DU PRESIDENT GENERAL DE LA GARDE CIVILE*
Ceux qui ont été membres de la première promotion de la Garde Civile connaissent très bien « RAUS ». Ce que Raus a été amené á Kin de Lubumbashi par Mandungu Bula Niati après ses fonctions de gouverneur du Shaba.
Quand Mandungu avait été le president général de la Garde Civile, Raus assurait le service de protocle au QG de la Garde Civile non loin du Grand Marché de Kinshasa á Gombe*
Raus est entré dans la police á la chute de Mobutu quand les katangais autour de LD Kabila étaient á la recherche des orginaires du Katanga qui connaissaient bien la capitale. Et Raus va se présenter comme un ex membre de la Garde Civile avec un faux numero mecano* Vous pouvez verifiez que son numero mecano correspond á ceux de la première promotion de la Garde Civile qui commence par le chiffre « 10 » contient 5 chiffres et une lettre. Un système d´identification mis au point par le service d´informatique de la présidence sous Mobutu*
En effet, aprés la chute de Mobutu, il était urgent de former la « police » en recrutant les ex membres de la Garde Civile et de la Gendarmerie. Ceux qui étaient ex membres de la Garde Civile seront les plus favorisés par Faustin Munene en charge du ministére de l´interieur*
Raus doit á ses orgines katangaises cette grade et ses fonctions au sein de la police. Peut-il « trahir » Kabila? Cette option est possible si les katangais se decident de passer dans le camp de ceux qui luttent pour l´alternance.
Roger Massamba
says:MERCI BEAUCOUP MR.J.J.W POUR LE MESSAGE VRAIMENT LE BON DIEU VOUS PROTEGES ET GARDES TOUTE VOTRE FAMILLE A BIENTOT LES CAROTTES DE CES MESSIEURS YEBELA SERONT CUITES .
Makutu Lidjo
says:Que pouvons nous attendre nous congolais ressortissants des autres coins de la république mais pas du Katanga de cette guerre larvée entre katangais détenant les clés de la sécurité de notre pays ? Contribuer à l’arrivée de Katumbi au sommet de l’état, à mon avis ne changerait rien dans le dispositif ethno-tribal en marche dans le secteur sécuritaire de notre pays.
GHOST
says:@ MAKUTU
Katumbi est un « manager » qui a fait preuve avec ses propres entreprises. Dans ce sens, il beneficie d´une experience pratique de la gestion qu´il doit certe augmenter « techniquement parlant ».
Ses « relations » avec l´ex général Jones Logan ex commandant des Marines (qui est une armée á part aux USA), ex commandant de l´OTAN* et surtout ex conseiller en matière de sécurité d´un président des USA est une bonne initiative.
Notre espoir (et souhait) est que Katumbi une fois président va revoir les erreurs dans les programmes de réforme de la police et de l´armée qui ont été moins performants á cause d´une absence de « leadership » politique*
Le secteur sécuritaire du Congo doit en priorité depasser la mentalité de la Force Publique où les gens sans éducations, sans formation, sans réferences peuvent assumer des fonctions stragégiques au sein de la police et de l´armée*
Le plus grand défi en cas d´alternance au Congo est de casser ce « myhte » *Après l´indépendance = avant l´indépendance où les congolais le moins aptes intellectuellement sont bombardés « officiers », « généraux ect dans l´insitutition sécuritaire. Tare hérité de Lumumba et Kasavubu qui n´avaient pas trouvés mieux que de faire des ex sergents de la Force Publique des responsables de l´armée (et la police)*
Le défi pour Katumbi ou n´importe qui dans la Dynamique et le G7 est d´apporter les connaissances du « management », de la gestion moderne d´un État dans le secteur de la sécurité*
Faire appel á des entreprises militaires privées des USA serait une innovation á soutenir. Ce que ces entreprises ne vont pas « selectioner » les congolais su base « tribale », ni favoriser des congolais qui ne possedent pas des capacités intellectuelles*
Quand Katumbi affirme sur TV5 que « la situation du Kivu peut se resoudre en 3 mois », il se projette sans doute dans l´option d´engager l´expertise des entreprises militaires privés au lieu de compter sur des généraux « tribaux » incompetants.
Katumbi est-il l´avenir d´un secteur sécuritaire efficace et moderne pour la RDC? Attendons le resultat de sa visite aux USA la semaine prochaine.
TSHIBANGU Barthélèmy
says:Bonjour, recourir au secteur privé de la sécurité est un risque énorme pour un pays sans institutions solides ! L’ exemple des USA et des informations sécuritaires ultra-confidentielles rendues publiques par un agent privé n’ est pas rassurant !
Cependant je suis d’ accord aux regards des comportements des officiers supérieurs actuels et du tribalisme dans les institutions surtout sécuritaires !
Nous sommes un certain nombre dans la diaspora à avoir acquis des expertises sinon des compétences dans le domaine militaire et de management des institutions !
Nous devrions être mis à contribution pour participer à la reconstruction de l’ Etat de Droit tant attendu ! La sélection des cadres issus de la diaspora devra être sans complaisance : en effet des CV farfelus et faux circulent dans la diaspora ! Il faudra vérifier la véracité auprès des entreprises indiquées et les écoles affichées dans ces CV . Certains d’ entre nous sont retraités ou pré-retraités et donc sans intérêts mercantiles ou au moins auto-suffisants financièrement ! C’ est qui réduit les risques de corruption excessive ! Voici ma contribution ! Bonne journée à tous .
annonime
says:Juste un point de correction
Aron Chalwe est le neuveu du General Raus- Aron est le fils du grand frere (Emile Chalwe) du General Raus Chalwe