Jean-Jacques Wondo Omanyundu
GÉOPOLITIQUE | 04-02-2020 15:11
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DESC Confidentiel : Comment Kabila a tenté en vain de rencontrer Donald Trump pour s’offrir un troisième mandat présidentiel ? – JJ Wondo

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Comment Kabila a tenté en vain de rencontrer Donald Trump pour s’offrir un troisième mandat présidentiel ?

L’accès à cet article est payant.
Mots-clés : Joseph Kabila, Elliot Broidy, Dan Gertler, Jill & Joe Biden, Jaynet Kabila Kalev Mutond, Kikaya bin Karubi, Sonoran Policy Group, MER Security Communications Systems LT.

Entre 2014 et 2018, Joseph Kabila a mené une intense action diplomatique auprès des Etats-Unis pour tenter de les convaincre du bien-fondé de son maintien au pouvoir via un troisième mandat. Outre les actions menées par la firme parapublique israélienne MER Group Security et plusieurs groupes de lobbying aux Etats-Unis, Joseph Kabila a recouru en vain aux services d’un financier américain assez controversé lié à la Maison Blanche dénommé Elliot B. Broidy via sa société de lobbying et de sécurité basée en Virginie appelée CIRCINUS LLC. Cette société a obtenu plus de 800 millions de dollars de contrats de défense à l’étranger depuis la prise de fonction de Trump. Tous ces versements [skpoy_banda_zipa]sont intervenus après que Broidy ait travaillé avec ses contacts en Californie, y compris Trump, pour plaider la cause des pays bafouant la démocratie et les droits de l’homme, comme l’Arabie Saoudite ou les Emirats Arabes Unis[skpoy_suka_zipa].

[skpoy_kata_awa]

Elliott B. Broidy est un investisseur en capital-risque américain, propriétaire d’une société de sécurité mondiale et principal collecteur de fonds du parti républicain. De 2005 à 2008, il était président des finances du Comité national républicain. De 2017 à avril 2018, il était vice-président des finances du RNC. Il a été approché par les collaborateurs de Kabila en 2016 pour tenter de décrocher une rencontre entre Kabila et Donald Trump.

Eliot Broidy a été mis en contact avec les autorités congolaises par l’entremise de la femme de Georges Monga, alias « Estimé », un cadre de l’ANR (Agence Nationale de renseignements). Dans ses activités, Monga dépendait directement du Président Kabila qui le voyait pratiquement tous les jours. Georges Monga accompagnait Joseph Kabila dans la plupart de ses voyages à l’étranger, notamment lors des sessions de l’Assemblée Générale des Nations-Unies à New-York.

L’épouse de Monga est une résidente de longue date aux États-Unis dans l’Etat de New-York et serait aussi détentrice de la nationalité américaine. Nos sources l’identifient sous le prénom de Dada Chantal. Elle serait également membre du PPRD, le parti présidentiel de Kabila aux Etats-Unis.

Dada Chantal avait effectué un voyage en RDC avec Eliot Brody en 2016. Elle a présenté Elliot Broidy aux autorités congolaises suivantes :

  • Léonard She Okitundu : ancien ministre des Affaires étrangères ;
  • Kalev Mutondo : ancien Administrateur général de l’ANR ;
  • Néhémie Mwilanya Wilondja, ancien Directeur de cabinet de Joseph Kabila
  • et le Colonel Alexis Mutombo alias Mobile one. Alexis Mutombo est le directeur des transmissions de la présidence de la République et de la Garde républicaine. Il cumule aussi les fonctions de DGA de l’ARPTC (Autorité de régulation des postes et télécommunications) qui dépend directement du Président de la République. Il est connu sous le nom de code Mobile one.

Avec ses interlocuteurs précités, il avait proposé de faciliter une visite présidentielle officielle de Kabila aux  Etats-Unis, avec la possibilité d’une probable rencontre avec le président Donald Trump. Mais le projet n’était pas concluant. Joseph Kabila aurait refusé dans un premier temps de s’engager avec ce monsieur qui avait joué un sale coup au Président Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, qui s’était déplacé aux Etats-Unis, attendant en vain pendant cinq jours dans un hôtel de Floride, de rencontrer le Président Trump qui était dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride en décembre 2016, juste avant son  investiture.

Elliot Broidy

A Kinshasa, Broidy a aussi  proposé le projet de création d’un centre de veille stratégique, mais ce projet n’a pas non plus abouti. Selon des informations et des investigations faites par la Présidence de la République de la RDC, ses entreprises CIRCINUS n’ont pas fourni de bons services en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis où leurs prestations étaient  surfacturées comparativement à d’autres entreprises concurrentielles du secteur. Kabila avait annulé le projet avec Eliot Broidy.

Un contrat similaire et d’autres activités de Lobbying aux Etats-Unis auraient été repris par le groupe israélien MER Security and Communications Systems LTD (Omer Laviv ; Chief Executive Officer) qui a sous-traité ces activités à Sonoran et For Southfive SS, LLC (Jason Epstein).

A Washington, un pasteur congolais, non autrement identifié, avait pour rôle de superviser discrètement toutes les opérations de lobbying de Kabila aux Etats-Unis, mais aussi d’attirer et de faciliter les démarches des investisseurs américains désireux de faire le business en RDC.

Après cette première tentative ratée, les collaborateurs de Kabila sont tout de même parvenus à relancer le  projet avec Elliot Broidy. Ce dernier a finalement séjourné en RDC entre le 20 et 30 juin 2017 avant que Joseph Kabila ne s’envole au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba en Ethiopie.

Les initiateurs de ce projet étaient:

  • La prénommée Dada (titre en swahili signifiant « grande sœur ») Chantal, l’épouse de Georges Monga alias, Estimé, directeur des Operations de l’ANR,
  • l’ambassadeur de la RDC à Washington, François Nkuna Balumuene ainsi que
  • le conseiller diplomatique de Kabila, Barnabé Kikaya Bin Karubi.

Ces trois Congolais ont rencontré Elliot Broidy à New-York ainsi qu’à Washington à plusieurs reprises, à partir de décembre 2016, c’est-à-dire juste après les élections présidentielles aux Etats-Unis.

Selon notre source, les interlocuteurs congolais après avoir rencontré Elliott Broidy, sont allés revendre le projet au Représentant spécial de Kabila aux Etats-Unis et l’ancien ministre des Affaires étrangères, Monsieur Raymond Tshibanda, qui a mordu à l’hameçon en téléphonant directement au Président Kabila pour obtenir son accord de principe pour une visite à un très haut niveau d’Elliot à Kinshasa. Ce qui a été accepté. Prévue dans un premier temps au mois de mars 2017, la visite a été reprogrammée à la fin du mois de juin 2017 car l’agenda de Kabila ne le permettait pas.

En juin 2017, Elliot Broidy, accompagné de trois autres Américains dont notre source ignore l’identité, du conseiller diplomatique de Kabila, Kikaya bin Karubi, ainsi que de l’ambassadeur François Nkuna Balamuene, se sont rendus à Kinshasa pour discuter avec les autorités congolaises au plus haut niveau de l’Etat sur le projet. Ils ont rencontré :

  1. Kalev Mutond, l’Administrateur directeur général de l’ANR qui a reçu Elliot Broidy dans ses bureaux (Immeuble ex-Banque congolaise à Kinshasa) et aussi à Mbwela Lodge (ranch –Hôtel appartenant à l’ambassadeur itinérant de Joseph Kabila, Antoine Ghonda, situé entre les villes de Kisantu et de Kasangulu dans la province du Kongo-Central)
  2. Le général d’armée François Olenga, à l’époque chef de la maison militaire et chef d’état-major particulier du président de la république);
  3. Le Directeur de cabinet de Kabila Néhémie Mwilanya Wilondja;
  4. Le ministre des Affaires étrangères, Leonard She Okitundu, et enfin
  5. Le colonel Alexis Mutombo alias Mobile One, Directeur des transmissions à la Présidence de la république et aussi DGA à Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC).

Deux séances de réunions ont été organisées au cours desquelles il était question de travailler sur l’opportunité qu’Elliot Broidy, via son entreprise CIRCUNUS, pouvait offrir à la RDC en matières d’écoutes et repérages de communication, de brouilles des communications particulièrement ceux de la MONUSCO (Mission des Nations Unies en RDC), de fourniture de radars de surveillance sol-sol pour la sécurisation des frontières sensibles, ainsi que de fourniture des radars sol-air CP (de courte portée) et MP (de moyenne portée).

Elliot Broidy a également rencontré le président Joseph Kabila le 29 juin 2017, la veille de son retour aux Etats-Unis. Alors qu’il avait renoncé à prononcer le traditionnel discours à la Nation le 30 juin 2017, jour de la fête de l’Indépendance, au motif qu’il était malade, Kabila s’est tout de même rendu le 1er juillet 2017 à Addis-Abeba en pleine forme au sommet de l’Union africaine.

Le projet du Centre de veille stratégique et de la fourniture des différents équipements de surveillance des télécommunications à la RDC n’avait pas finalement abouti pour des raisons de coûts élevés en termes de fourniture d’équipements, de suivi c’est-à-dire de l’entretien, de la maintenance et de la formation du personnel chargé de leur mise en œuvre, comparativement aux offres israéliennes (MER Group Security) et chinoises.

Concernant le lobbying aux Etats-Unis, nos sources ont confirmé, après contre-vérifications, qu’effectivement, le président Kabila a rencontré Elliot Brody en toute discrétion dans le Domaine de chasse de Bokela situé en territoire de Kwamouth[1] où Kabila s’adonne à la chasse au buffle et au sanglier ainsi qu’au safari. Autrefois, le maréchal Mobutu y chassait aussi. Le chef de l’ANR Kalev Mutond et le conseiller diplomatique de Kabila, Barbabé Kikaya étaient les seules personnes ayant participé à cette rencontre secrète. Notre source ne connait pas le contenu des discussions vu que son chef direct, Alexis Mutombo, n’y a pas été convié.

Enfin, selon notre source, le président Kabila a donné des instructions à son Directeur de cabinet et au Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo, de mettre une somme d’environ 3 millions de dollars à la disposition de  Kalev Mutond et Kikaya bin Karubi pour financer les activités de lobbying d’Elliot Broidy aux Etats-Unis, avec pour objectifs de préparer une rencontre entre l’ancien secrétaire d’État américain Rex Tillerson et son homologue Léonard She Okitundu compte tenu du fait que Kalev Mutond faisait déjà l’objet des sanctions américaines[2] lui interdisant notamment l’accès au territoire américain, afin d’organiser une rencontre au Mexique ou au Canada entre Kalev et des responsables américains de la CIA  ainsi que du Conseil national de sécurité (CNS) pour parler notamment de la menace terroriste en territoire de Beni (au Nord-Kivu) depuis octobre 2014, mais aussi de la présence des cellules liées Al-Qaida et aux Shebab dans les pays voisins de la RDC dont la République centrafricaine et le  Soudan du sud. Ensuite préparer un(e) éventuel(le) tête-à-tête entre Trump et Kabila.

Selon nos sources, il y a de forts soupçons qu’au moins la moitié de cette somme de 3.000.000 $ US ait été détournée et partagée entre le Directeur de cabinet Néhémie Mwilanya, le conseiller diplomatique Barnabé Kikaya, le chef de l’ANR Kalev et le représentant spécial de Kabila aux Etats-Unis Raymond Tshibanda. Elliot Broidy n’aurait reçu qu’une partie des 3 millions de dollars, mais notre source ne connait pas le montant réel qu’il a reçu.

A Kinshasa, Elliot Broidy était logé dans une suite présidentielle du 22ème étage du Fleuve Congo Hôtel. (Elliott) lui et ses accompagnateurs se déplaçaient à bord de 2 jeeps Toyota Land-Cruiser 6500 V8 de couleur noire immatriculées PR  041 et PR 042 (PR : Initiales de la Présidence).

Selon nos sources, le représentant spécial de Kabila aux Etats-Unis, Raymond Tshibanda disposait d’une ligne de communication directe avec le Président Kabila. Ses appels ne passent pas par la centrale des télécommunications de la Présidence compte tenu de la confiance dont il bénéficie de  la part de Kabila et des liens para-conjugaux entre lui et ce dernier. En effet, la fille de Raymond Tshibanda, Nefertiti Tshibanda Mbombo est l’une des maîtresses de Joseph Kabila avec qui elle a eu une fille qui aurait quatre ans actuellement. Elle se prénomme Naelle et  vit avec sa maman aussi aux Etats-Unis. Cette relation particulière fait que Kabila ferme souvent les yeux sur les ratés de Raymond Tshibanda et son manque de résultats dans les opérations qu’il supervise (Lobbying de MER Group aux Etats-Unis, Dossier Elliot Broidy), depuis qu’il est en poste aux Etats-Unis.

Malgré les échecs de ses tentatives de séduction des Etats-Unis, Kabila compte énormément sur le nouveau Président de la RDC, Félix Tshisekedi, avec qui il est en alliance pour co-diriger le pays, afin de convaincre les Américains sur un nouveau partenariat stratégique qui pourrait lui profiter politiquement lorsqu’il essayera de revenir au pouvoir en 2023. Dans ce dispositif, l’actuel ambassadeur américain en RDC, Mike Hammer, joue un rôle clé – identique au rôle joué par l’ancien ministre belge des Affaires étrangères Louis Michel au début des années 2000 pour le parrainage occidental de Joseph Kabila après l’assassinat mystérieux de son père.

En effet, dans son « deal » avec Tshisekedi, Joseph Kabila va tenter d’instrumentaliser la dépendance politique dans laquelle il place Félix Tshisekedi. Ce dernier est invité à mener subtilement un nouveau lobbying auprès des Occidentaux en mettant naïvement les interventions extérieures en RDC au service du nouveau régime, la fausse légitimité internationale que lui confère la reconnaissance internationale, après avoir été proclamé Président à la suite des élections entachées de graves irrégularités. On peut s’en apercevoir en rappelant les démarches de Président Tshisekedi visant à obtenir la levée des sanctions de l’Union européenne contre les anciens collaborateurs de Kabila ou lorsqu’il a évoqué l’inutilité des sanctions contre Corneille Nangaa, le président très controversé de la centrale électorale congolaise, CENI, sanctionné en mars 2019 par le Département du Trésor américain. Derrière ce stratagème diplomatique, l’intention cachée de Kabila est de mettre plus tard les dividendes de ces actions au profit de son come-back politique à l’horizon 2023. A ses proches, Kabila a déclaré que Félix Tshisekedi est la sentinelle de son fauteuil présidentiel jusqu’en 2023.

L’ex-Ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley et Joseph Kabila à Kinshasa

Depuis décembre 2016, Kabila avait engagé la firme paraétatique israélienne Mer Security and Communications Systems pour faire un lobbying politico-diplomatique aux Etats-Unis. Bien avant, il avait d’ailleurs recouru aux services de l’homme d’affaires juif controversé Dan Gertler pour exploiter en sa faveur le réseau du lobby juif de l’AIPAC[3] afin de convaincre Washington[4] de lui permettre de briguer un troisième mandat présidentiel consécutif. Gertler avait reçu la mission d’impliquer le puissant lobby juif américain, AIPAC où il est très bien introduit et qui reste assez influent au Congrès américain pour se rapprocher de l’ancien vice-président américain Joseph (Joe) Biden. Ce dernier est proche du réseau de l’AIPAC. A cette fin, Dan Gertler avait effectué plusieurs voyages aux Etats-Unis pour y plaider la cause de son ami Kabila. Gertler était parvenu à faire déplacer l’épouse de Biden, Jill Biden. Cette dernière avait rencontré seulement Jaynet Kabila, la jumelle de l’ex-président. Elle a également été reçue en toute discrétion par Joseph Kabila au  Domaine présidentiel de la  Nsele, dans les faubourgs de Kinshasa[5].

Mer Security and Communications Systems a sous-traité avec le puissant groupe de lobby américain Sonoran Policy Group (SPG) pour mener ce plaidoyer à Washington. SPG se décrit comme une entreprise de « diplomatie globale privée », plaidant pour la RDC à Washington en tant que sous-traitant de Mer Security and Communications Systems. Selon Robert Stryk, fondateur du SPG, il entendait aider le gouvernement congolais à coordonner les efforts de lutte contre le terrorisme avec Washington et demander à l’administration du Président Donald Trump d’ouvrir une base opérationnelle antiterroriste avancée à l’Est de la RDC contre l’Etat Islamique. Derrière cette stratégie, il cherche à obtenir le soutien diplomatique américain, avec incidence politique, pour soutenir son éventuel come-back en 2023 et mener une guerre contre cette menace universelle. De la sorte, Kabila pourra s’imposer auprès des Américains comme étant le seul interlocuteur politico-militaire valable et capable de traiter de cette question, vu la méconnaissance du sujet par l’équipe actuelle qui entoure le président Tshisekedi[6]. Ce n’est pas anodin que dans sa demande aux américains, le président Félix Tshisekedi soit revenu sur cette hypothétique menace islamique inexistante de l’Etat islamique en collusion avec les ADF à l’est de la RDC que contredisent plusieurs analyses de DESC[7] et les conclusions du Groupe d’experts des Nations Unies[8].

Tous ces efforts (para)-diplomatiques de Kabila vont finalement s’avérer sans succès. Lors d’une visite officielle de Kabila à Luanda, le 2 août 2018, selon une source diplomatique angolaise, les Etats-Unis transmirent un message menaçant à Kabila via le président Joao Lourenço, de ne pas se représenter pour un troisième mandat consécutif. Quelques jours plus tard, à la surprise générale, il choisira Emmanuel Shadary comme dauphin. Après les élections du 30 décembre 2018, alors que toutes les informations émanant de la CENI et de la cellule électorale de l’ANR mise en place par Kalev Mutond, dont DESC recevait des informations du déroulement des élections, faisaient état d’un vote écrasant en faveur du candidat Martin Fayulu, soutenu par les opposants Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, Kabila était décidé d’imposer dans un premier temps Shadary. C’est alors que les pressions américaines vont s’accentuer. Washington va décider de dépêcher au Gabon plus de 700 soldats de la 82nd Airborne Division (82ème division d’infanterie aéroportée) de l’US Army, basée à Fort Bragg et spécialisée dans les opérations d’assaut parachutistes en zones sensibles afin d’intervenir de manière urgente en cas de grave crise électorale en RDC. Quelques éléments de l’US marines prendront déjà position dans les installations de l’ambassade américaine à Kinshasa en vue officiellement de « prévenir une menace terroriste imminente » à Kinshasa.

Pris de panique, Kabila et ses « sécurocrates » tenteront dans un premier temps de négocier avec Martin Fayulu via Azarias Ruberwa et Léon Kengo wa Dondo, mais sans succès. C’est alors que, sous l’impulsion du puissant général John Numbi, Joseph Kabila jettera son dévolu sur Félix Tshisekedi. Les deux hommes, déjà en contacts discrets avant les élections, se rencontreront au moins à deux reprises entre le 6 et le 9 janvier 2019 pour signer un deal permettant à la CENI de proclamer Tshisekedi comme vainqueur des élections dont aucun détail sur les résultats des bureaux de vote n’est fourni à ce jour, en violation de la loi électorale qui en exige l’affichage dans tous les bureaux[9].

Jean-Jacques Wondo Omanyundu/Exlusivité DESC

 Références

 [1] Kwamouth (anciennement écrit Kouamout) est un territoire et une localité de la province de Mai-Ndombe (ex-Bandundu) en République Démocratique du Congo.

[2] https://www.hrw.org/news/2017/06/01/dr-congo-eu-us-sanction-top-officials.

[3] The American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) is a bipartisan organization of U.S. citizens committed solely to strengthening, protecting and promoting the U.S.-Israel relationship in ways that enhance the security of the United States and Israel.

[4] http://afridesk.org/kabila-en-visite-privee-a-washington-avec-dan-gertler-et-gouvernement-pas-avant-octobre-2014-jj-wondo/.

[5] http://afridesk.org/desc-investigation-loffensive-diplomatique-discrete-gagnante-de-kabila-aux-usa/.

[6] http://afridesk.org/en/joseph-kabila-continues-to-over-equip-his-regime-militarily-for-the-upcoming-political-deadlines-jj-wondo/.

[7] http://afridesk.org/ladf-et-la-presence-de-letat-islamique-en-rdc-a-qui-profite-cette-rhetorique-terroriste-jj-wondo/.

[8] https://www.un.org/press/en/2019/sc14058.doc.htm. Lire aussi https://afridesk.org/apres-mundos-le-general-delphin-kahimbi-devient-il-le-nouveau-patron-des-presumes-adf-mtm-jj-wondo/

[9] https://afridesk.org/presidentielle-du-30-decembre-2018-en-rdc-des-resultats-non-conformes-au-vote-du-peuple-aj-lomandja/.

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