Cet article est traduit de l’anglais Il a été publié dans le quotidien sudafricain Mail &Guardian du 24 sept 2021
Deux rapports récents montrent que la démocratie en Afrique est menacée par des réseaux de pouvoir privés
Selon deux rapports publiés à l’occasion de la Journée mondiale de la démocratie, la démocratie et le développement en Afrique sont menacés par des réseaux puissants qui s’allient à des hommes politiques du gouvernement pour s’emparer des institutions politiques et les utiliser pour servir leurs propres intérêts.
Les rapports de Democracy in Africa et du Centre for Democracy and Development-Ghana présentent des études de cas sur neuf pays africains. Ensemble, ils documentent l’existence de réseaux étendus et bien structurés, mais souvent invisibles, qui relient les juges, les dirigeants politiques, les hommes d’affaires, les multinationales, les sécurocrates, les dirigeants des partis au pouvoir et les membres de leur famille. Grâce à leur accès privilégié à l’État, ces individus détournent les ressources gouvernementales tout en utilisant leur contrôle sur le pouvoir législatif et les tribunaux pour s’en tirer.
L’ampleur de cette appropriation de la démocratie varie sur le continent et est plus faible dans les pays qui ont initialement développé des institutions démocratiques plus fortes et qui ont une plus longue histoire de contrôle sur les personnes au pouvoir.
Mais lorsque ces réseaux deviennent si puissants qu’ils en viennent à représenter un « État fantôme » qui détient plus de pouvoir que les élus, l’impact sur la justice et le développement est profond.
Prenons l’exemple du Nigeria. Selon un ancien juge de la Cour suprême, Kayode Eso, le pays compte de nombreux « juges milliardaires », qui ont fait fortune en acceptant des pots-de-vin pour exonérer des accusés. Cela permet aux politiciens irresponsables, aux hommes d’affaires corrompus et aux gangs criminels d’être libres, générant ainsi une culture de l’impunité.
Il devient alors beaucoup plus difficile d’empêcher le vol des ressources de l’État et de prévenir les violations des droits de l’homme. Cela démontre à son tour l’un des plus grands défis généré par la montée des États de l’ombre – leur contrôle sur les forces de sécurité et le système judiciaire permet à ces réseaux de surmonter la résistance à leurs activités.
La capture de la démocratie n’est pas un phénomène propre à l’Afrique – elle se produit partout où des élites intéressées rencontrent des institutions faibles – mais son effet est particulièrement dévastateur sur un continent qui souffre déjà de niveaux élevés de pauvreté et d’inégalité.
Si les États fantômes ne sont pas identifiés, exposés et remis en question, des pays comme le Nigeria ne pourront jamais réaliser leur potentiel de développement et de démocratie.
Cet article, initialement publié par The Continent, en collaboration avec Democracy in Africa.
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