CHAN 2016 : Au-delà de la décoration des Léopards
Par Jean-Bosco Kongolo
Déterminés, patriotes et soutenus par toute la nation, les jeunes joueurs locaux de l’équipe nationale de football « Les Léopards » ont réalisé, au Chan 2016, ce que peinent à faire les politiciens depuis plusieurs années : la cohésion nationale. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, jusque dans la diaspora, les victoires alignées par ces jeunes congolais au cours de cette compétition étaient tellement chargées d’émotions qu’elles ont fait des victimes(des morts et de nombreux blessés) notamment à Goma lors des matches joués respectivement contre le Rwanda et la Guinée. Vu les antécédents politico-militaires avec ce pays organisateur, les Congolais se seraient même passés de la finale, pourvu qu’ils sortent victorieux du Rwanda, en prouvant à Kagame qu’ils sont forts et qu’il a échoué à les diviser. A travers des images qui nous sont parvenues, comme si nous y étions, nous avons entendu des mamans de Goma déclarer que le sacre des Léopards leur a essuyé les larmes. Quoi de plus normal qu’un hommage mérité soit rendu à ces jeunes patriotes dès leur descente de l’avion les ayant ramenés de Kigali où, ironie du sort, c’est Kagame en personne qui a eu le pincement au cœur de remettre la coupe aux vainqueurs ?[1]. Malheureusement, pour des raisons purement politiciennes, un groupe d’individus en a décidé autrement en confisquant d’abord pour eux-mêmes cette victoire nationale, creusant davantage le fossé entre le peuple et ses dirigeants.
Au Palais de la Nation, où s’est déroulée la cérémonie de décoration et de remise des cadeaux aux Léopards, un petit détail, mais politiquement et juridiquement très significatif, a échappé à beaucoup de spectateurs et téléspectateurs. Il s’agit de la demande faite officiellement et solennellement par le Ministre de la Jeunesse et Sports au Président de la République « d’autoriser que les joueurs effectuent une tournée de présentation de la coupe à travers la Capitale ainsi que dans toutes les provinces du pays et que le joueur Héritier Luvumbu, blessé lors du match contre la Guinée, soit évacué à l’extérieur pour des soins appropriés[2]. » Cette demande, venant d’un membre du gouvernement (juriste et avocat de profession), lequel « conduit la politique de la nation », interpelle autant qu’elle est révélatrice de la manière dont le mobutisme a laissé des traces indélébiles dans la gouvernance de notre pays. Ce qui nous a poussé à revisiter, dans ces colonnes, la Constitution pour démontrer comment, pour leurs intérêts et leur positionnement, certains fils et filles du pays contribuent à la promotion de la dictature.
Au temps du MPR, Parti-État
Le Mouvement Populaire de la Révolution étant l’unique institution, qui se confondait à son fondateur, tout ce qui était beau et magnifique ainsi que toutes les victoires, individuelles ou collectives des Zaïrois, revenaient à ce dernier, même s’il n’y avait pas contribué de quelle que manière que ce fût. Le trophée d’un catcheur, d’un boxeur, d’un artiste (cas du trophée Ngeleka Kandanda « confisqué » par le Président-Fondateur, de l’équipe nationale de basketball féminin ou de celle des Léopards (football) étaient son œuvre, car le guide était considéré comme « le premier sportif » de la nation, allusion faite au « premier magistrat » du pays. Curieusement, en cas d’échec, personne ne pouvait oser invoquer le parallélisme pour attribuer au « PF » (Président Fondateur), ce qui n’avait pas marché. Sous la Troisième République et malgré la Constitution qui répartit clairement les pouvoirs et les attributions au sein de l’État, rien ne semble avoir bougé dans le mental de certains compatriotes, qui ne tiennent leur présence ou leur maintien dans les institutions qu’à leur capacité de flatter le « Raïs » dans le sens du poil.
Au temps du Raïs
Formatés à cette image d’un Chef de l’État « père de la nation, guide et timonier », les Congolais de la Troisième République ont attribué au Président Joseph Kabila le sobriquet de Raïs, titre que portaient des dignitaires de l’empire Ottoman et qui signifie (en arabe) actuellement « Président »[3]. Comme du temps du MPR, au Raïs sont attribuées toutes les réussites, individuelles et collectives, tous secteurs confondus. Qu’un entrepreneur Congolais de la diaspora ou résidant au pays construise un hôpital[4] ou investisse dans l’agriculture ou dans l’hôtellerie, l’on entend dire que celui-là a compris qu’il faut « accompagner » le Chef de l’État dans la « Révolution de la modernité ». Bizarrement, il arrive que certains investisseurs, malgré les tracasseries de l’administration fiscale et les multiples obstacles du climat des affaires congolais dont ils sont victimes, croient qu’ils ont le devoir d’attribuer leurs succès au Raïs. Dans le domaine public, plus précisément, il n’est pas rare de voir le Chef de l’État aller inaugurer, parfois en présence de tous les membres du gouvernement, même de petits édifices qui ne nécessitent pas la présence d’un ministre ou d’un Gouverneur de province.
En matière des sports, personne n’ignore que la participation des athlètes congolais, toutes disciplines confondues, s’est toujours butée au sempiternel problème du financement de leur préparation, aucun programme déposé au ministère des sports n’ayant jamais été respecté. C’est toujours en dernière minute qu’on entend dire que grâce à l’intervention du Raïs, les athlètes de telle équipe ont pu quitter le pays, à destination du lieu de la compétition. Mais que font alors le gouvernement et le Ministre des Sports ?
Les attributions gouvernementales selon la Constitution de la Troisième République
Article 91
« Le Gouvernement définit, en concertation avec le Président de la République, la politique de la Nation et en assume la responsabilité.
Le Gouvernement conduit la politique de la Nation.
La défense, la sécurité et les affaires étrangères sont des domaines de collaboration entre le Président de la République et le Gouvernement.
Le Gouvernement dispose de l’administration publique, des Forces armées, de la Police nationale et des services de sécurité.
Le Gouvernement est responsable devant l’Assemblée nationale dans les conditions prévues aux articles 90, 100, 146 et 147.
Une ordonnance délibérée en Conseil des ministres fixe l’organisation, le fonctionnement du Gouvernement et les modalités de collaboration entre le Président de la République et le Gouvernement ainsi qu’entre les membres du ‘ Gouvernement. »
Article 93
« Le ministre est responsable de son département. Il applique le programme gouvernemental dans son ministère, sous la direction et la coordination du Premier ministre.
Il statue par voie d’arrêté ».
Aucun Congolais instruit n’a besoin de recourir aux explications d’un juriste pour comprendre qu’à l’exception de la défense, de la sécurité et des affaires étrangères qui sont des domaines de collaboration, c’est le gouvernement, et non le Président de la République, qui conduit la politique de la nation, dont il est responsable devant le Parlement. Il ne faut pas non plus être juriste pour comprendre que chaque ministre, en l’occurrence le Ministre des Sports, est responsable de son secteur. Trois raisons, chacune complétant les autres, méritent d’être exposées pour expliquer pourquoi, malgré les prérogatives que lui reconnaissent la Constitution, le Ministre des Sports, Dénis Kambayi, a tenu à solliciter l’autorisation présidentielle afin que les Léopards effectuent une tournée de présentation du trophée et que leur coéquipier, Héritier Luvumbu, soit évacué à l’extérieur pour des soins appropriés.
Les raisons qui justifient l’autorisation sollicitée au Chef de l’État
Raison liée à la personne
Juriste de formation, avocat de profession, président de l’ASBL « Le Grand Kasaï » et une des éminences grises de la famille politique du Chef de l’État, le Ministre Dénis Kambayi a fait son entrée au gouvernement dit « de cohésion nationale » à la faveur des concertations nationales organisées en 2013. De tous les membres de l’actuel gouvernement, censé être le dernier avant la fin du mandat du Président Joseph Kabila, il est le seul à avoir procédé à la cérémonie de remise et reprise avec son successeur, Samba Lukonde, habillé en veste avec effigie du Président de la République[5]. Ceux, adultes, qui ont vécu à l’époque du MPR, se souviennent de ce genre de tenues qui étaient obligatoires pour les cadres du parti lors des manifestations officielles. Était-ce pour lui une façon de concurrencer le président de l’Association « Kabila-Désir » ou voulait-il tout simplement montrer au Raïs qu’il lui était le plus loyal ? Dieu seul le sait. Toutefois, ce geste, plus éloquent que tous les discours, est révélateur de la personnalité de certains hommes qui nous dirigent.
Raison liée à la gouvernance sous le régime de Joseph Kabila
L’on se méprendrait à dire que Joseph Kabila est entouré uniquement des collaborateurs incompétents[6], qui ne lisent pas la Constitution ou qui ne savent pas ce qu’ils doivent faire. Cela est vrai pour certains mais en tout cas pas pour le Ministre de la Jeunesse et Sports. Quiconque suit attentivement les faits et gestes du règne de Joseph Kabila depuis son accession à la magistrature suprême, comprendrait que pour mériter une fonction élevée dans les institutions de la « Troisième République » et espérer y faire longtemps, il faut accepter de se niveler par le bas en mettant au placard ses diplômes et autres qualifications scientifiques qui, pourtant, auraient pu servir à éclairer le Chef de l’État. En effet, il faut rêver sans sommeil pour imaginer que celui qui a accédé au pouvoir par les armes et qui s’y maintient grâce à elles, puisse accorder une certaine importance à la Constitution et aux lois de la République afin de laisser ses collaborateurs, ministres soient-ils, diriger leurs secteurs comme cela se fait partout ailleurs. Du Premier Ministre au moins séant des Ministres, aucune décision d’importance ne peut être prise dans son champ de compétence sans qu’elle soit autorisée par le Raïs. L’ancien Premier Ministre Adolphe Muzito et son successeur Matata Ponyo en savent quelque chose[7]. Il en est de même de tous les membres du G7, aujourd’hui diabolisés et traqués pour simplement avoir voulu rappeler au Raïs son serment de respecter la Constitution[8].
Foulant au pied la Constitution et les lois qu’il promulgue et dont il est censé garantir le respect, le Chef de l’État est assuré de compter sur le silence, sinon sur des courbettes et des slogans flatteurs de ceux dont la science et la technocratie sont reléguées au second plan, au profit du positionnement et des intérêts égoïstes. Comme du temps du MPR, où l’unité de commandement était le principe de gouvernance, personne ne peut contredire le Raïs et surtout pas chercher à comprendre les raisons d’une décision d’État sous peine de perdre son poste[9]. Ceci explique également le comportement pour le moins surprenant des nos troupes au front qui, au point d’en finir avec l’ennemi, pourtant moins nombreux et moins équipé, décrochent souvent sur un obscur ordre de la hiérarchie non autrement identifiée. Tel est enfin le cas des magistrats qui, malgré l’indépendance du pouvoir judiciaire, n’osent pas contrarier le Raïs et excellent dans des arrestations arbitraires et détentions illégales des opposants et autres activistes des droits de l’homme sous prétexte d’offense au Chef de l’État ou d’atteinte à la sûreté de l’État.
Raison liée au repentir actif
Il s’agit d’une notion enseignée en Droit pénal et qui correspond parfaitement au sujet sous analyse : « Le repentir actif consiste à réparer, après consommation de l’infraction, le mal que celle-ci a pu causer à la victime, ou au moins à effacer les conséquences. Le voleur va restituer l’objet qui a été volé à son propriétaire. Il est de règle que le repentir actif est sans effet sur la responsabilité pénale de l’agent, puisque l’infraction a été consommée »[10].
Après avoir confisqué la victoire des Léopards au CHAN 2016, en empêchant, sous prétexte de la sécurité, que la population kinoise, qui a trouvé l’occasion toute belle de se déverser dans la rue pour rappeler à Joseph Kabila qu’il est fin mandat « Kabila yebela, mandat na yo esili », le pouvoir a réalisé tardivement l’impopularité grandissante que cette décision venait d’impacter sur le régime et son chef fin mandat. D’où, l’unique façon de réparer tant bien que mal cette monumentale erreur politique, consistait à se raviser pour organiser la tournée des Léopards à travers la ville de Kinshasa et les provinces du pays. Fallait-il pour cela l’autorisation présidentielle ? Pour faire soigner un joueur blessé, fallait-il également s’en référer au Président de la République alors qu’il aurait suffit au Ministère des Sports, en collaboration avec la FECOFA, de gérer ce cas bénin? Malheureusement, c’est comme cela que notre pays est gouverné.
Conclusion
Le CHAN 2016 a vécu mais il nous a laissé beaucoup de leçons à tirer de la manière dont le sacre de nos vaillants Léopards a été géré par les dirigeants politiques en cette année cruciale de fin du mandat présidentiel de Joseph Kabila. Mieux que peinent à le faire les politiciens, le trophée gagné par l’équipe nationale de football a soudé politiquement les Congolais du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest sans oublier ceux de la diaspora, en rappelant à ceux qui veulent nous diviser, que nous n’y sommes pas disposés. Comme coïncidence, un compatriote rappelle sur sa page facebook que « En 1968 nous avons remporté la CAN, le président Mobutu avait 38 ans, en 2009 nous avons remporté le CHAN, le président Kabila avait 38 ans, en 1974 nous avons remporté la 2eme CAN, le président Mobutu avait 44 ans et aujourd’hui nous venons de remporter le deuxième CHAN en 2016, le président Kabila a 44 ans ». Comme si le hasard n’existait pas sur cette terre, l’année 1974 est celle de l’institutionnalisation du MPR (pensée unique) en tant qu’unique institution du pays, dont le Président-Fondateur était pratiquement un dieu à qui attribuer toutes les gloires. En 2016, aussi curieux que cela puisse paraître, on trouve encore que la victoire peut être confisquée au peuple et que le Raïs a le droit d’autoriser ou non que le peuple rende hommage à ses représentants ou qu’il faille passer par lui pour qu’un joueur blessé soit évacué à l’extérieur du pays pour des soins appropriés. Heureusement, cette fois, comme « un chat échaudé qui ne craint plus l’eau chaude », le peuple s’est exprimé en disant au « Ndoyi » (homonyme) de Mobutu, l’autre Joseph : « Kabila, yebela mandat esili” (sache-le Kabila, ton mandat c’est fini). « Le feu Laurent-Désiré Kabila n’avait-il pas demandé à Mobutu : « Qui t’a dit que tu étais Dieu ? C’est la même question que la population va poser à Joseph Kabila « Qui t’a dit que tu es Dieu ?»[11] Yebela.
Par Jean-Bosco Kongolo M.
Juriste &Criminologue
Références
[1] Kongo times, 08 févier 2016, Indiscutablement, Paul Kagame savait dès le jour où son pays avait obtenu de la CAF (Confédération Africaine de Football) l’organisation de la 4ème édition du Championnat d’Afrique des Nations de Football (CHAN 2016), que c’est lui qui aurait la charge de remettre les médailles et le trophée aux joueurs vainqueurs de cette épreuve. Seulement aux fins fonds de lui-même, il avait la ferme conviction de voir le fameux trophée et les 750.000 dollars US qui l’accompagnent rester au Rwanda.
En remettant de ses propres mains la coupe et les médailles aux Congolais le dimanche 7 février, sans le vouloir (mais pouvait-il s’y opposer?), Paul Kagame a mis symboliquement et spirituellement une croix sur son leadership politique et économique en RD Congo. Il pourrait s’arc-bouter et se débattre pendant un certain temps encore, mais le fait est que le geste symbolique et spirituel est posé : c’en est fini de sa suprématie sur la RDC et le peuple congolais !
Par ailleurs l’homme fort du Rwanda, grâce à ses milliers d’hommes qui opèrent au sein des services congolais de renseignement à Kinshasa comme dans les principales régions congolaises sous sa botte, doit avoir reçu en temps réel des rapports sur la liesse populaire qui a suivi la victoire des Congolais au Chan 2016. Ainsi il doit avoir appris que dans les rues de Kinshasa, Goma, Bukavu, Kisangani et presque partout en RD Congo, la jeunesse congolaise a envahi les grandes artères et rappelé à son proconsul à Kinshasa, «Joseph Kabila», que c’en était fini de lui au Congo. Le message de la jeunesse congolaise est clair : “Kabila, yebela mandat esili” (sache-le Kabila, ton mandat c’est fini), ont scandé dans les rues de la capitale des dizaines de milliers des jeunes. http://afrique.kongotimes.info/sports/10322-victoire-leopards-message-subliminal-congolais-kagame-kabila.html.
[2] L’Avenir, 10 fév. 2016, Premier à prendre la parole, Denis Kambay, ministre national de la Jeunesse, Sports et Loisir a rendu un vibrant hommage au Chef de l’État pour sa clairvoyance et sa vision du sport. « Votre présence à Malabo (Guinée équatoriale), … a permis au pays de Kimpavita, de Simon Kimbangu, de Patrice-Emery Lumumba et de M’Zée Laurent-Désiré Kabila d’être classé 3ème lors de la CAN et de gagner pour la deuxième fois le Chan », dit-il, avant de demander au Chef de l’Etat d’accepter une tournée à travers les provinces. Et ce, en commençant par la ville province de Kinshasa, pour présenter la coupe à la population, celle qui a soutenu et accompagné les Léopards jusqu’au sacre. Dans la foulée, il a aussi plaidé pour l’évacuation du milieu de terrain Héritier Luvumbu, pour qu’il puisse bénéficier des soins appropriés. http://groupelavenir.org/apres-chan-rwanda-2016-j-kabila-recompense-les-leopards/.
[3] Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Ra%C3%AFs.
[4] Cas de l’hôpital de Mutombo Dikembe.
[5] Tempête des Tropiques, 1er octobre 2015 : Tohu-bohu à la cérémonie de passation de pouvoir entre Sama Lukonde et Dénis Kambayi, http://7sur7.cd/new/ministere-de-la-jeunesse-sports-et-loisirs-tohu-bohu-a-la-ceremonie-de-passation-des-pouvoirs-entre-sama-lukonde-et-denis-kambayi/.
[6] Congo Actualités, 10 juin 2009, Dans deux interviewes au « New York Times » et au « Soir » de Bruxelles qui ont fait grand effet dans les chancelleries, le président s’est plaint de ne pas disposer d’hommes pour redresser le pays. « Si j’avais quinze personnes, le travail de transformation du pays serait plus facilité. Je vais chercher les 15 personnes qu’il me faut et les mettre à la bonne place d’ici fin juin », promet-il au « Soir » lors d’une interview à Matadi.
[7] Digitalcongo.net, 08/06/2009, Dix jours après la lettre du dircab du président de la République, tout semble déjà joué car le vainqueur de ce que d’aucuns considèrent, à tort ou à raison, comme une « guerre de tranchées » ne devrait pas être Adolphe Muzito. Ce dernier ne va pas s’en sortir à bon compte d’autant plus que les manettes de réglage lui échappent complètement ; le dernier mot revenant au Président de la République.
« Pas question de partager, même fifty-fifty, avec le président de la République les conséquences de dérapages dont il est seul comptable », réaffirme-t-on à la présidence de la République où l’on ne fait nullement mystère de la nouvelle tournure que les choses ont prise et de la nécessité de changer l’attelage qui devra accompagner le président de la République pour la suite de la réalisation de son programme de reconstruction du pays., http://www.digitalcongo.net/article/58642.
[8] Congoplanète.com, 5 novembre 2015, « Il est de notre devoir de républicain et de citoyen de nous opposer à la révision constitutionnelle, au glissement, au troisième mandat », a déclaré jeudi 5 novembre à Kinshasa Pierre Lumbi, président national du Mouvement social pour le renouveau (MSR), à l’ouverture du congrès extraordinaire de son parti. Il a affirmé que ce congrès se déroulait « à un moment où notre pays traverse une période difficile ». Dans son discours, il a estimé que la RDC « fait face à une volonté délibérée, déterminée et planifiée pour liquider les valeurs républicaines qui constituent le socle de notre nation ». « Ce complot est moralement et politiquement inacceptable. Nous devons non seulement le dénoncer et le condamner, mais aussi inviter notre peuple à s’y opposer farouchement », a ajouté le président du MSR, http://www.congoplanete.com/news/3910/pierre-lumbi-il-est-de-notre-devoir-de-nous-opposer-a-la-revision-constitutionnelle.jsp.
[9] Radio Okapi, 25/03/2009, Extrait du discours de Vital Kamerhe à l’Assemblée nationale «Honorables députés et chers collègues, lors de mon intervention sur Radio Okapi le 21 janvier 2009 en rapport avec le début des opérations militaires conjointes entre nos forces armées et celles de la République du Rwanda dans la province du Nord-Kivu, j’avais déclaré que je n’avais pas été informé. Et que si cela était vrai, ce serait grave parce que j’avais estimé que compte tenu des dégâts collatéraux importants occasionnés en Province Orientale par une opération similaire avec l’armée ougandaise et celle du Sud du Soudan pour neutraliser les rebelles de la LRA, le gouvernement devait prendre des précautions pour éviter que la même situation ne se produise au Nord-Kivu. Cette déclaration a été mal appréciée par ma famille politique qui estimait que j’avais commis un crime de lèse-majesté, car je venais là, semble-t-il, de contredire le chef de l’État, chef de ma famille politique. J’ai été astreint donc à la démission, avec en prime, une forte campagne de diabolisation et des injures gratuites sur ma personne à travers toute la presse écrite et audiovisuelle, tant privée que publique. http://www.radiookapi.net/politique/2009/03/25/vital-kamerhe-demissionne-de-son-poste-de-president-de-lassemblee-nationale.
[10] Cours de droit.net, http://www.cours-de-droit.net/cours-de-droit-penal/la-tentative-en-droit-penal,a3412253.html.
[11] La Voix de l’Afrique au Canada, 16 sept. 2016, Le G7 exclu de la MP, quelle est la suite ? http://vacradio.com/2015/09/16/le-g7-exclu-de-la-mp-quelle-est-la-suite/.