DROIT & JUSTICE | 07-02-2023 11:33
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Belgique-RDC : Disparition de Jacques Brassinne, mis en cause dans l’assassinat de Patrice Lumumba

Auteur : Afriwave Initialement publié dans l.kphx.net

Jacques Brassinne de la Bussière est décédé, mardi 31 janvier, en Belgique. Ce haut fonctionnaire qui a occupé de nombreux postes dans l’administration belge, était l’une des deux personnes, encore en vie, mise en cause dans l’assassinat de Patrice Lumumba en 1961. L’homme avait été la cible d’une plainte en 2011 déposée par la famille du Premier ministre congolais.

Jacques Brassinne de la Bussière s’était fait connaître en publiant, dans les années 1990, une thèse de doctorat sur la mort de Patrice Lumumba, un travail de recherche très controversé.

RFI a recueilli la réaction du sociologue belge, Ludo de Witte, qui en 1999 avait révélé, dans un livre, l’implication de la Belgique dans l’assassinat du leader congolais :«Jacques Brassinne était l’un des conseillers du ministre des Affaires africaines à l’époque de l’indépendance du Congo. Il a été envoyé au Katanga, une province qui était en sécession, une sécession organisée par des militaires et des fonctionnaires belges. Il avait un rôle assez important dans le noyau des dirigeants belges qui, derrière une façade katangaise, contrôlaient cette sécession.»
« Bain d’acide sulfurique »

«Donc, dit encore Ludo de Witte, il était présent au moment où on avait envoyé le combat sur le sol katangais. C’est grâce à son rôle dans cette sécession katangaise qu’il a pu écrire une thèse de doctorat, une thèse qui disculpe la Belgique mais qui a quand même dévoilé quelques informations importantes, surtout parce que Brassinne a pu, en tant que complice, parler assez ouvertement à un commissaire de police. Il a donc avoué dans son doctorat qu’il avait coupé en morceaux le corps de Patrice Lumumba et l’a fait disparaître dans un bain d’acide sulfurique».

Il ne reste plus qu’une personne en vie mise en cause dans l’assassinat de Patrice Lumumba. Il s’agit de l’ancien diplomate Etienne Davignon. Ils étaient douze lors du dépôt de la plainte en 2011.

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