Atterrissage forcé à Ndjili : Kabila a échappé de peu à un crash aérien avant son départ à Paris
Dimanche 18 mai 2014. Il est 20h00 (heure de Kinshasa) à l’aéroport international de Ndjili lorsque le président Kabila embarque dans son B707 à destination de Paris via Pretoria, en Afrique du sud. Régulièrement entretenu par un protocole d’entretien composé de deux ingénieurs français et de quatre mécaniciens sud africains, l’avion présidentiel, repeint complètement à Miami (USA) aux couleurs du dreamliner B787 est l’un des plus fiables du ciel congolais. Son confort est impressionnant.
Un agent de nettoyage, Mademoiselle Safi Kivundu, une parentée d’Olive Lembe se charge chaque jour du nettoyage des cabines et des postes de pilotage. Le président Kabila ne s’en plaint pas. Il aurait confié à l’un de ses collaborateurs qu’il se sentait plus à l’aise dans sa ferme de Kingakati et dans son B707 que dans son bureau de la Gombé bourré de dossiers à signer. Ce soir là, l’avion présidentiel a eu du retard. La chaleur a provoqué des orages au-dessus de l’aéroport de Ndjili qui ont conduit à des retards dans le planning des vols. Ce retard n’est pas du goût du président Kabila qui a hâte de rencontrer le président sud africain, Jacob Zuma pour discuter du dossier centrafricain avant l’ultime rendez-vous de Paris.
Pour l’instant, tout se passe pour le mieux. Le copilote de ce vol, le russe F. Aleksandrov avait signalé un petit problème électrique en cabine lors d’un vol précédent au Gabon mais après des entretiens, le mécanicien-ingénieur naviguant, le canadien All Hens et les techniciens de la RVA (Régie des voies aériennes de la RDC) ont donné le feu vert au pilote pour poursuivre sa route. Raymond Tshibanda, Pierre Lumbi Okongo, le conseil spécial en matière de sécurité, Ngoy LULU, le conseil principal chargé des questions politiques et diplomatiques, font partie de la délégation présidentielle. Dans la salle de réunion, Pierre Lumbi Okongo et Ngoy LULU travaillent sur le contenu du discours que le président doit tenir devant son homologue français. Pendant ce temps, le président Kabila se retire dans son espace privé pour s’échanger avant le décollage (le président aime voyager en mode relax). Dans le poste de pilotage, le commandant Kiss Rogers et son copilote F. Aleksandrov effectuent les vérifications pré-vol. Ne détectant aucune anomalie, Ils roulent ensuite jusqu’à la piste et attendent l’autorisation de la tour de contrôle pour décoller.
A 20h55′, l’avion présidentiel s’envole vers le soleil couchant. 20 minutes après le décollage, alors que l’avion a atteint une altitude 5 mille pieds, l’oiseau volant perd l’usage de son écran-horizon artificiel. Par radio, le copilote en informe le président et la tour de contrôle. Le commandant de bord, lui, scrute les instruments correspondant au moteur et constate rapidement que le numéro 2 ne fonctionne plus normalement. Une fumée noire s’échappe du réacteur droit. Pour le commandant, la priorité consiste à couper le moteur défectueux. Il ne s’inquiète pas outre mesure car il sait que l’avion peut très bien voler avec les deux turbo-réacteurs restants. Le commandant entame la procédure d’arrêt et coupe approvisionnement en carburant et en électricité du moteur incriminé. Une fois le moteur coupé, le commandant décide de rebrousser chemin vers N’Djili.
A l’approche de la piste d’atterrissage de N’Djili, le pilote actionne les commandes de détresses et instruit le contrôleur de préparer les équipes de secours. Pour dissimule le crash imminent, le conseil Pierre Lumbi instruit par téléphone les agents de la RVA de couper tout le circuit d’alimentation en électricité de l’aéroport et de garder en marche le seul circuit alimentant le pavillon présidentiel. Au même moment un avion de ligne de la compagnie Air France en provenance de Paris amorçait sa procédure d’atterrissage à 300 m du sol. Surpris par la coupure brusque d’électricité, le commandant de bord d’Air France décide remonter brusquement.
Grâce au professionnalisme du pilote, l’avion présidentiel atterrit sans encombre. L’avion d’air France, lui, doit attendre la reconnexion du circuit électrique, 30 minutes plus tard pour atterrir. C’est finalement le mardi 20 mai dans la soirée que le président Kabila arrivera en France via l’aéroport militaire de Villacoublay.
Confidence d’une source de la délégation présidentielle à M. B. Dikolo transmise en primeur à DESC
Addendum
Selon une source militaire qui accompagne le président Kabila à Paris et qui a contacté DESC le mercredi dans la soirée, la France a permis à Kabila de se déplacer avec un dispositif de sécurité très impressionnant de plus d’un peloton du régiment sécurité et honneur (RSH) de la Garde républicaine (GR). Ces militaires sont lourdement armés des fusils d’assaut et des grenades au lieu des habituels pistolets (tels que prévus en cas de visite d’un chef d’Etat étranger). La source renseigne que ces éléments de la GR ont déclaré être sous tension, sur le qui vive et ne parvenant pas à fermer l’œil, suite aux menaces des « combattants » dont ils ont eu vent que certains seraient armés. Aux côtés de la GR, qui ne se disent pas être rassurés par le dispositif sécuritaire français, il y a le SPHP (Service de protection de hautes personnalités) et le GIGN (le redoutable Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale) et le GIPN (Groupe d’intervention de la Police nationale). Les éléments de la GR ont précédé Kabila à Paris de 48 heures pour faire la Recce (= reconnaissance en jargon militaire) des lieux. En maintien de l’ordre public, ce genre de dispositif exceptionnel de sécurité est extrêmement coûteux. Il y a de fortes chances que ce soit la RDC qui paie les primes spéciales des forces françaises pendant que les soldes des militaires et policiers congolais restent insignifiants. La prise en charge également de cette forte délégation de plus de 100 personnes de cette délégation pléthorique devra également émarger du trésor public.
Commentaire : 21 mai 2014 at 23 h 28 min
C’est une information vraie. Mon neveu a été à l’aéroport avec le conseiller Lumbi et il m’a dit la même chose.
Jean-Jacques Wondo/ Exclusivité DESC
4 Comments on “Atterrissage forcé à Ndjili : Kabila a échappé de peu à un crash aérien avant son départ à Paris”
Kisempia
says:C’est une information vraie. Mon neveu a été à l’aéroport avec le conseiller Lumbi et il m’a dit la même chose
BONDONGA
says:C’est honteux,comment est ce que le président Kabila a pour avion présidentiel,un vieux coucou de BOEING 707,cette vieille machine a été construite en 1955,a été mise en service commercial en 1958 et la
Starling Mewa
says:Qui dit vrai? Voilà comment ils cachent la vérité en dissimulant une panne d’électricité. Mon oncle travail à la RVA. Il n’a pas parlé de l’avion de Kabila, mais il a dit que c’est son collègue qui a coupé le courant précipitamment sur ordre de la hiérarchie ce dimanche-là.
likamba
says:la presidence de la rdc n a jamais eu un b 707 du jamais en plus le b707 a 4 moteur (reacteur) no de turbo reacteur monsieur le journaliste veuiller relire ton infos avant de coucher les infos.le rdcongo a un b727-200 peint ressament a londre no a miami journaliste tanga lisusu