Jean-Jacques Wondo Omanyundu
POLITIQUE | 04-06-2013 16:24
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4/06/13 / Revue de la presse congolaise de ce mardi (CongoForum)

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

04/06/13 / REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)

Pas de véritable sujet à la Unede la presse kinoise, mais plusieurs informations sur différents sujets, en commençant par la désignation des candidats au nouveau bureau exécutif de la CENI, le dialogue national, la tension entre Kigali et Dar es-Salaam, la chute des recettes publiques, les « couacs » de la bancarisation, la réhabilitaton des routes… Quelques journaux informent su la révocation, par le Président de la République, de plusieurs dizaines des magistrats dans l’appareil juridique civil et militaire et la nomination de plusieurs dizaines d’autres magistrats dans les mêmes instances.

CENI

L’Avenir   consacre sa manchette, «Treize oiseaux rares : A. Minaku révèle les délégués au Bureau de la CENI», à la désignation des membres de la CENI. En effet, rapporte ce journal, la plénière de ce mardi à la chambre basse du Parlement s’avère décisive, dans la mesure où elle permettra au président de cette institution de rendre publics les noms de treize « oiseaux rares » qui siégeront à la CENI.         
Du 19 avril au 04 juin 2013, cela va faire 45 jours depuis la promulgation de la loi organique. C’est l’article 53 bis qui demande au Bureau de l’Assemblée nationale de prendre toutes les dispositions aux fins de l’installation effective de nouveaux organes de la CENI.: «Prévue le lundi 03 juin dernier, la plénière qui devra permettre la désignation des treize membres qui siégeront à la nouvelle CENI a été renvoyée à ce jour, en début de la soirée. Dans le milieu des candidats à la CENI, l’on apprend que la plénière serait reportée afin de permettre à Aubin Minaku, Président de l’Assemblée nationale, de mettre la dernière main sur la liste à présenter aujourd’hui à la plénière».

Le Potentiel, sous le titre  «Désignation des membres de la CENI : l’Assemblée nationale fixe ce mardi les règles du jeu», explique «Apres le dépôt de différentes listes, l’heure est au déballage de colis. Mais, avant d’y arriver, la plénière de l’Assemblée nationale doit fixer les règles de jeu en vue de garantir un processus de désignation transparent. Ainsi, l’Assemblée nationale débat ce mardi en plénière de l’adoption du projet de résolution relatif à l’entérinement de la désignation, de nouveaux membres de la CENI».

Forum des As  titre « Jour “J” pour la Ceni ».

Il annonce que, après le report de la plénière du lundi 3 juin à l’Assemblée nationale, la liste des membres de la nouvelle commission électorale devrait être connue ce mardi 4. Ce jour devrait être un grand jour dans les états-majors politiques et les écuries de la société civile, prédit le journal, puisque le long suspens sur la composition du Bureau de la Ceni new look devrait prendre fin.  «Face à l’impatience des Congolais et surtout au délai constitutionnel, le Président de la Chambre Aubin Minaku est déterminé à présenter la liste des oiseaux rares de la CENI, nouvelle formule, à la plénière pour entérinement avant de l’envoyer au Président de la République. De quelle sous composante de la Société civile proviendra le président de la CENI? Est-ce des confessions religieuses? Des organisations d’éducation civique et électorale ou des femmes, surtout que ce poste revient de droit à la Société civile? Trêve de supputations ! En attendant, l’opinion sera sans doute fixée ce jour à partir de l’Hémicycle du Palais du peuple». L’adrénaline sera à son comble lorsque sonnera l’heure de la plénière de l’Assemblée nationale consacrée à ce sujet. Aux Cardiaques, de s’abstenir, prévient ce quotidien.

Congo News affirme au sujet de la composition du bureau de la nouvelle CENI que Joseph Kabila et Aubin Minaku ont procédé aux derniers réglages. Sauf imprévu, la publication pourrait intervenir ce mardi. Selon ce qui a filtré, la candidature très controversée de l’abbé Apollinaire Malumalu a été confirmée et le poste de vice-président aurait été confié à Kantitima Basengezi qui avait déjà servi aux côtés de l’abbé Malumalu à la CEI comme deuxième vice-président.

Le Potentiel, sous le titre«Finances publiques : des recettes en chute libre», s’inquiète de la chute des recettes publiques jusqu’au mois de mai 2013.    
Coup de tonnerre lundi 3 juin 2013 au gouvernement, la troïka stratégique fait état d’une chute brutale des recettes publiques en mai 2013. Au gouvernement, c’est déjà la panique. Si bien que le sujet a fait l’essentiel de la réunion stratégique de la troïka, tenue comme chaque lundi autour du Premier ministre Matata Ponyo. Apparemment, note le confrère, les recommandations issues de premières assises nationales de mai dernier sur le coulage des recettes n’auraient pas porté.A la Primature, on s’attelle à corriger la trajectoire dans les prévisions des recettes pour éviter que des dysfonctionnements dans les finances publiques ne déstabilisent l’équilibre du cadre macroéconomique.
 «Vent de panique dans les finances publiques où les recettes de l’Etat ont affiché en mai 2013 de grands écarts par rapport aux recettes arrêtés dans les prévisions du gouvernement. Serait-on déjà au rouge ? Certainement pas encore, mais les signaux ne poussent pas à croiser les bras. La sensibilité du dossier l’a imposé en bonne place hier lundi à la réunion de la troïka stratégique du gouvernement, tenue comme chaque lundi autour du Premier ministre, Matata Ponyo Mapon. C’est le vice-Premier ministre, ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, qui a eu la primeur d’annoncer l’information à la presse, juste à la sortie de la réunion de la troïka stratégique. « Au niveau des recettes publiques, nous trouvons que la situation n’est pas du tout appropriée par rapport aux prévisions », a déclaré en substance Daniel Mukoko».

Rwanda / Tanzanie

Quelques journaux évoquent les propos du ministre tanzanien des Affaires étrangères, en réponse aux déclarations des autorités rwandaises, en vue de négocier avec les FDLR.

Le Phare titre «La RDC au centre d’une grave crise entre le Rwanda et la Tanzanie».
Il
fait état d’une grave crise entre le Rwanda et la Tanzanie, crise dont la RDC est au centre. Les déclarations faites par la ministre rwandaise en charge des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo, demandant au gouvernement tanzanien de présenter des excuses pour avoir proposé la tenue d’un dialogue politique inter-rwandais a suscité une réaction énergique au pays de Jakaya Kikwete: «En permettant à sa ministre des Affaires Etrangères de traiter les propos tenus par un Chef d’Etat d’un Etat voisin d’aberrants et de choquants, le Président Paul Kagame s’est montré condescendant, désinvolte, méprisant et affichant un manque d’égards vis-à-vis de son homologue, a indiqué au Phare, un diplomate africain (…) La réaction du gouvernement tanzanien ne s’est pas fait attendre et c’est par la bouche du ministre Membe qu’elle est tombée comme un couperet. Sans fioritures ni complaisance, il a tout simplement déclaré que pour rien au monde, son pays ne va présenter aucune excuse».

Forum des As estime que «Jakaya Kikwete refuse de se plier devant Paul Kagame»,
«
Après la proposition objective du Président tanzanien Jakaya Kikwete sur la crise dans les Grands lacs, où il demandait à Paul Kagame de dialoguer avec ses ennemis des FDLR, le Président rwandais était fou furieux. Il a considéré cette allusion à une négociation avec les FDLR comme un crime de la part de son homologue tanzanien, à qui il a demandé de présenter des excuses sans autre forme de procès. La Tanzanie vient de répondre par la bouche de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Membe. Ce dernier est formel et catégorique. Le Président Kikwete ne présentera jamais des excuses au Rwanda».

La République, sous le titre : « Le Rwanda poussé à la démocratisation », indique que la persistance de l’insécurité à l’Est de la RDC inquiète de plus en plus la communauté internationale. Après maintes observations et analyses de la situation, l’Onu se porte à déduire que seule la démocratisation du Rwanda pourrait permettre le retour de la paix dans cette partie du territoire congolais et l’ensemble de la région des Grands Lacs. Selon la consoeur, ce changement d’attitude de l’Onu, qui jusque-là faisait la mouche du coche, fait suite à une politique de neutralité observée depuis plus de quinze ans par la même institution sensée protéger la paix dans le monde entier. La République souligne qu’aujourd’hui, la solution pour mettre la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC est d’obliger Kigali à dialoguer avec les Hutu.      

Dialogue national

A en croire CongoNews, Joseph Kabila a décidé de confier la présidence du Dialogue national à convoquer à Léon Kengo wa Dondo. Pas à Kengo intuite personae mais au bureau du Sénat dans son ensemble.
(Le « dialogue national » aura lieu… dès que l’on sera certain qu’il n’aura aucun contenu. A supposer qu’il se tienne un jour, de quoi parlera-t-il ? Il a été promis un an après des élections truquées, mais il est clair qu’il ne parlera pas de ces élections. Il était visible que la principale source de fraude était la politisation de la CENI, mais on n’a pas voulu y mettre fin. Quel sujet restera-t-il ?     
Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. C’est alors que les commentaires négatifs tombaient de partout au sujet de ces résultats électoraux très discutés, que JKK a brusquement décidé un retournement des alliances. De fin 2008 à fin 2011, la thèse officielle était que le Rwanda était un allié, que tous les ennuis venaient du FDLR et que Ntaganda était indispensable à la paix. Subitement, le Rwanda devenait un ennemi et il fallait arrêter Bosco Ntaganda. Cela prenait dans le sens du poil l’opinion congolaise et la communauté internationale. Mais il ne pouvait échapper à personne que cela allait rallumer la guerre, d’autant plus qu’au lieu d’arrêter Ntaganda par surprise, on annonça à grand bruit l’intention de le faire. Le bandit n’a bien sûr pas attendu les gendarmes ! Comment ne pas en retirer l’impression que le pétard qui a éclaté à Goma a été allumé volontairement et en connaissance de cause par le pouvoir, en vue, précisément, de créer la psychose d’urgence nationale dont il s’est efforcé, ensuite de profiter. Il lui devenait facile de prétendre que « l’opposition tient le même langage que le M23 ». Goma et Kampala ont été deux aspects d’une opération visant à gagner du temps. La « crise de l’Est » s’est prolongée plus que prévu, du fait d’une très large internationalisation  – CIRGL, SADC, ONU – qui n’avait sans doute pas été intégralement prévue au départ. Gagner du temps peut être chose salutaire, d’autant plus que la « rébellion », étroitement dépendante du Rwanda et de l’Ouganda, s’est montrée incapable, malgré une résistance tout au plus « symbolique » des FARDC, de décoller de la frontière Est. Mais ce temps a été mis uniquement à profit pour attendre que des troupes étrangères viennent rendre la défense du Congo, pas pour mobiliser et dynamiser des forces congolaises. Pour les besoins intérieurs, les négociations de Kampala, jamais réellement commencées et conçues pour ne mener nulle part, suffisaient.
Elles ont permis d’éroder et de diviser l’opposition au hold-up électoral autour d’une promesse de « dialogue » et expliquent sans doute la longévité du gouvernement Matata. Du point de vue du pouvoir, une chute ou un remaniement profond du gouvernement ne doivent pas avoir lieu avant que l’on en ait fini avec la « concertation nationale ». L’idéal serait bien sûr qu’elle connaisse le même sort que Kampala : l’évanouissement progressif dans le néant des projets inaccomplis. A tout le moins, il faut qu’elle se tienne de manière suffisamment contrôlée, pour ne mener à aucun changement autre que cosmétique, ce qui pourrait consister, par exemple, en un remaniement ministériel. Le véritable partage de l’entrecôte aura donc lieu plus tard que prévu, au cours de l’opération « silence dans les rangs » fallacieusement présentée comme « concertation nationale ».        
Il  n’est pas inintéressant d’observer l’évolution du vocabulaire en la matière. Au Nouvel An, JKK avait évoqué dans son message un « dialogue national ». Celui-ci est ensuite devenu une « concertation » au singulier. L’on parle aujourd’hui de « concertations » au pluriel. Cela fait penser à une évolution d’une idée de « mise à plat de tous les problèmes » à une forme de « dialogue » où il y aurait un interlocuteur nettement « dominant », ayant devant lui des interlocuteurs dispersés.   
Les attaques de « séparatistes katangais », les« conspirations à la gomme » style Mukandi ou Yangambi, comme les « alertes aux milices » pourraient très bien être liés au « dialogue national », en ce sens que le pouvoir ne dispose plus de la menace de l’Est pour créer un réflexe d’union nationale. Il lui faut une autre menace pour justifier sa fermeture à un vrai dialogue.    
Ce qui serait sans aucun doute le problème crucial du « dialogue », c’est le manque de légitimité d’un pouvoir issu d’élections sans nulle crédibilité. Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.        
Le pouvoir en place a déjà donné des signes évidents de sa volonté d’abuser de sa prépondérance. Il est manifeste que des expressions sonores comme « cohésion nationale » ou « respect de l’ordre constitutionnel » signifient en réalité « reconnaissance du pouvoir établi » et « acceptation des ‘résultats électoraux’ de 2011 ».         
Il y a en RDC une crise liée, non aux institutions, mais à ceux qui en occupent les postes à responsabilité. Et cela, tout simplement, parce que la Constitution repose sur l’idée que lesdits postes auront des titulaires désignés par des élections honnêtes, et qu’elles ne l’ont pas été. Mais précisément, dans le vocabulaire de la Majorité, « pas de crise institutionnelle » veut dire « pas de remise en question de la mascarade électorale ».        
Un « dialogue » qui ne se baserait pas sur l’acceptation de la réalité, à savoir que les élections de 2011 ont été NULLES, qu’il n’y aura JAMAIS de résultats électoraux acceptable sans recensement national et sans une CENI dépolitisée ne sera jamais qu’un achat à grand spectacle, par la distribution de postes lucratifs, de complices supplémentaires pour ce coup d’état dont le principal ressort consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli         
Les distorsions du langage ne sont cependant pas le privilège du camp gouvernemental. Si celui-ci parle de « l’ordre institutionnel » ou « constitutionnel » pour défendre ses postes usurpés, pour une partie de l’Opposition « vérité des urnes » se prononce « Tshisekedi président » alors que RIEN ne peut sortir d’une  élection NULLE. Proclamer la victoire d’un candidat, quel qu’il soit, c’est tenter le même coup de force que l’on reproche à JKK, à ceci près que, ne disposant pas comme lui de la force, on ne tombe pas dans le crime, mais dans le ridicule.        
Une autre partie de l’opposition acceptera sans doute un « replâtrage » par application de la « Loi de l’Entrecôte ».  L’obstination des uns et la vénalité des autres empêcheront une remise en question fondamentale des « élections à corps électoral inconnu » et permettront une soi-disant « concertation » qui n’aboutira qu’à un statu quo, c’est-à-dire au maintien de la même situation  pour les élections de 2016. NdlR)

Magistrature

La Prospérité met à la Une les nominations et révocations de magistrats par le président de la République. «Magistrats nommés et révoqués».        
Ce quotidien signale que JKK a signé samedi 1er juin 2013 une série d’ordonnances d’organisation judiciaire portant, entre autres, nomination des chefs de juridictions civiles, des chefs d’offices des parquets civils, de magistrats civils du ministère public, de magistrats civils du siège et des avocats généraux des forces armées.«Le Président de la République, Chef de l’Etat, a signé le samedi 1er juin 2013, une série d’Ordonnances d’organisation judiciaire portant, entre autres, nomination des chefs de juridictions civiles : tribunaux de paix ; chefs de juridictions civiles : cours d’appel et tribunaux de grande instance ; chefs d’offices des parquets civils ; chefs de juridictions civiles : cours d’appel et tribunaux de grande instance ; nomination et affectation des chefs de juridictions civiles : tribunaux de paix ; nomination des magistrats civils du ministère public, nomination des magistrats civils du siège, avocats généraux des forces armées…Ainsi, auditeurs militaires supérieurs, avocats généraux militaires, substituts de l’auditeur militaire supérieur, auditeurs militaires de garnison, premiers substituts de l’auditeur militaire de garnison, substituts de l’auditeur militaire de garnison, conseillers à la haute cour militaire, premier président de la cour militaire, présidents à la cour militaire, Conseillers à la cour militaire, présidents du tribunal militaire de garnison,…ont-ils été nommés et affectés».

Pour La Tempête des Tropiques : «Joseph Kabila s’est contenté de la partie visible des écuries !», «Outre les révocations ordonnées, ce dernier a également procédé à des nominations, affectations et mises à la retraite de magistrats civils et militaires qui suscitent très peu d’enthousiasme au sein de l’opinion nationale».  

Bancarisation

Excellent dans son principe, le payement par voie bancaire des agents de l’état pose des problèmes pratiques dont on reàoit des échos sur Radio Okapi, dans l’hebdomadaire Le Congolais et par Ecofin

« Le paiement de salaire par mobile banking de Vodacom rejeté par les militaires au Nord-Kivu » écrit l’Agence Ecofin.        
«  C’était la cohue le 31 mai 2013, au rond-point de la Banque de développement des Grands Lacs (BDGL) à Goma, dans le Nord-Kivu. Des militaires mécontents parce que sans salaires depuis plusieurs mois, se sont rassemblés à cet endroit pour réclamer leur paie mensuelle. Ils ne veulent plus passer par le service de mobile banking, décidé par le gouvernement et applicable à tous les fonctionnaires du pays, pour entrer en possession de leur dû. Ils accusent d’ailleurs l’opérateur de téléphonie mobile Vodacom et la Rawbank d’être à l’origine du blocage de leur salaire ».

D’après Radio Okapi, « plusieurs militaires mécontents affirment n’avoir plus perçu de salaire depuis que l’opération de bancarisation de la solde des militaires a été lancée. Cette solution avait été préconisée par le gouvernement pour toucher les fonctionnaires qui se trouvent dans les endroits où il n’y a pas de banques. Mais elle ne semble pas fonctionner comme espéré. Les militaires qui reprochent au mobile banking de Vodacom le retard de paiement, des omissions de noms, et des codes de transfert d’argent sur téléphone qui n’arrivent pas, veulent qu’il soit tout simplement supprimé et leur salaire désormais payés par banque. Les autorités militaires, informées de cette situation, ont promis d’y réfléchir ».

D’après Le Congolais « La difficulté dans la paie des enseignants par voie bancaire perturbe le calendrier scolaire dans les écoles du territoire de Miabi, au Kasaï-Oriental ».
Des sources sur place indiquent que les élèves de ces établissements scolaires n’ont pas passé, vendredi 31 mai et samedi 1er juin, quelques examens de fin de l’année à cause du déplacement des enseignants vers Miabi-centre où ils sont partis percevoir leurs salaires. Environ cinq cents enseignants des écoles de Miabi doivent parcourir plus de 90 km pour toucher leurs salaires au chef-lieu du territoire du même nom. Le chef de sous-division de Miabi, Claude Nyembwe, craint que le déplacement de ces enseignants puisse perturber le calendrier scolaire. Il dénonce également les problèmes d’insécurité et du délabrement de la route dans cette partie du Kasaï-Oriental.        
«La situation est très déplorable pour les enseignants qui viennent de plus de 70 km à pieds parce qu’un pont est cassé. Ils font deux jours de marche et la même chose pour rentrer.Ils viennent de Bakwakalubi, BenaTshiloba. Certains ne sont même pas arrivés pour toucher leurs salaires», a déploré le chef de sous-division de Miabi. «Toutes les écoles secondaires sont dans la période des examens mais il n’y a aucun enseignant à qui vous pouvez demander de faire passer les examens au moment où il va chercher son salaire à Miabi», s’est plaint Claude Nyembwe. Selon lui, le service de paie et contrôle des enseignants (Secope) avait promis en vain d’établir cinq centres de paie dans le territoire de Miabi.        
Pour sa part, le directeur provincial de Trust Merchant Bank (TMB) dit ne pas être au courant de ces difficultés qu’éprouvent les enseignants. Mais, il promet d’en parler ce lundi 3 juin avec les responsables du service Airtel Money qui assurent la paie par mobile banking.

Divers

L’Agence Ecofin annonce que « Les chinois Sinohydro et ZTC vont réhabiliter une route de 800 km en RD Congo ».      
Les entreprises chinoises Sinohydro et Zhengwei Technique Cooperation vont réhabiliter une route de 800 km située dans la province orientale de la RD Congo, a annoncé le 2 juin le ministre congolais du Budget, Daniel Mukoko Samba.
Il s’agit, selon lui, de la route nationale N°4 reliant Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale aux villes de Niania et de Beni, proches de la frontière avec l’Ouganda. Les travaux de réhabilitation de la route devraient démarrer en juillet prochain. Le montant de l’investissement n’a pas été dévoilé.

La Prospérité signale qu’en province de l’Equateur, la bataille électorale pour le gouvernorat est lancée ! Treize candidats, sur les vingt-cinq en lice, ont déjà présenté lundi 3 juin leurs projets de société devant leurs électeurs, les 104 députés provinciaux. Les candidats en lice ne sont pas autorisés à battre campagne à la radio, ni à la télévision, explique le journal, précisant que l’accès à l’hémicycle est également refusé à toute personne non concernée par cette opération électorale, afin d’éviter les dérapages et tensions qui engendreraient des crises dans la province.

© CongoForum, le mardi 4 juin 2013

Pour plus de détails sur l’actualité congolaise, voyez www.CongoForum.be

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