11 novembre : Commémoration de la Force Publique du Congo-Belge à Bruxelles
Quid de la Force Publique du Congo-Belge?
Dans son livre Loopgraven in Afrika [1914-1918], (édition Epo, 2013), Lucas CATHERINE écrit à propos de la Première Guerre mondiale: « Pour la Belgique, cette guerre se révéla d’une grande importance. Grâce aux soldats congolais, le pays fit le gain de deux nouvelles colonies: le Ruanda et Urundi ainsi que les Landkreisen Eupen et Malmédy, anciens territoires allemands. En effet, la Grande Guerre ne se joua pas seulement aux abords de la Somme ou de l’Yser, mais aussi en Afrique ».
Dans son introduction au recueil d’études Le Congo belge durant la Seconde Guerre mondiale (Belgique, Académie Royale des Sciences d’Outre-mer, 1983), Jean STENGERS écrit: « Pour le gouvernement belge de Londres, et par conséquent pour la Belgique elle-même, le Congo a constitué, faut-il le dire, un atout formidable… D’une manière générale, le poids de la Belgique dans la guerre a été très largement le poids du Congo ».
Chaque 11 novembre, la Belgique ainsi que plusieurs pays occidentaux commémorent l’armistice en rendant hommage aux morts tombés pour défendre leur patrie lors de la Première Guerre mondiale en 1914/18.
A Schaerbeek, Square Riga, un monument est érigé en mémoire des troupes des campagnes d’Afrique avec l’effigie d’un soldat de la Force Publique du Congo-Belge.
Tous les 11 novembre, la diaspora congolaise se réunit en ce lieu pour rendre hommage aux anciens combattants congolais qui avaient accepté l’ultime sacrifice pour que la Belgique et le monde demeurent libres. Le Congo s’était engagée dans la guerre totale jusqu’à la libération.
Cette année, à la veille des festivités de la commémoration du Centenaire de la guerre 1914-1918, la Communauté congolaise de Belgique va, pour la quatrième année consécutive, respecter cette noble tradition et prévoit d’organiser une grande conférence animée par des intervenants de référence.
Programme de la conférence
« La Force publique Congolaise : Son histoire, ses exploits et son apport à la Belgique »
1. [15′] Genèse et évolution de la Force Publique : De 1885 à 1960
Jean-Jacques WONDO, diplômé de l’ERM, analyste des questions sécuritaires et auteur de l’ouvrage « Les Armées au Congo-Kinshasa. Radioscopie de la Force Publique aux FARDC », 2013.
2. [15′] Les Campagnes de la Force Publique du Congo
Colonel Ir Dominique KALONGA, officier ex-FAZ, diplômé de l’ERM.
3. [15′] Les Volontaires Congolais en Belgique
Odette KUDJABO, petite-fille d’Albert KUDJABO, volontaire congolais en Belgique de la guerre 14/18.
4. [15′] L’effort de guerre et les dividendes des victoires de la Force Publique au profit de la Belgique
Anicet MOBE, chercheur en sciences sociales et membre du comité directeur du collectif des intellectuels congolais « DEFIS » à Paris.
5. [20′] Questions/Réponses
6. [20′] Notre démarche et quelles pistes pour l’implication de la Communauté Congolaise de Belgique dans les festivités du centenaire de la guerre 14/18?
Joseph MBUNGU, journaliste et ancien éditeur de Présence congolaise. Auteur de l’ouvrage « L’indépendance du Congo-Belge et l’avènement de Lumumba, témoignage d’un acteur politique », 2008.
Modérateur: Henri Désiré NZUZI, consultant média, stratégies en relations internationales.
17:45 – Exposition « Les Congolais dans les guerres contre le fascisme » – collation et vente des livres.
Adresse : Eglise Sainte Famille, rue Richard Vandevelde à 1030 Schaerbeek (Bruxelles)
En France, François Hollande a lancé ce jeudi 7 novembre 2013 les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale de 14-18 par un discours solennel depuis l’Elysée. « Dans notre histoire, la Grande Guerre occupe une place particulière. Elle est l’épreuve la plus dure qu’ait connue la France », a souligné le chef de l’Etat français, rappelant son triste bilan : « Plus de 8 millions de Français appelés sous les drapeaux, un million et demi de morts, des centaines de milliers de blessés ».
Le président français a appelé à célébrer le centenaire de la guerre 14-18 comme un « temps de mémoire au moment où la France s’interroge ». « Ce temps de mémoire arrive à un moment où la France s’interroge sur elle-même, sur sa place, son avenir », a-t-il déclaré, en ponctuant son discours d’une anaphore pour faire le lien entre le passé et le présent. « Commémorer, c’est savoir d’où l’on vient pour mieux appréhender ce qui nous relie et nous fédérer dans une nation, la nôtre », a-t-il dit. « Commémorer, c’est renouveler le patriotisme, celui qui unit, celui qui rassemble, qui n’écarte personne au-delà des parcours, des croyances, des origines et des couleurs de peau », a-t-il poursuivi. « Commémorer, c’est porter un message de confiance dans notre pays », a-t-il ajouté.