Vers la régularisation de la situation des officiers
de l’Académie militaire de Kananga
Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu
DESC se réjouit que la situation des officiers-élèves de la 26ème promotion de l’Académie militaire de Kananga ait trouvé une issue positive.
Selon une source du Groupement des Ecoles militaires des FARDC, le dossier des officiers élèves de la 26 ème promotion de l’Académie militaire de Kananga qui attendait depuis fin juin leur départ aux écoles d’application pour leur perfectionnement, principalement à Kitona, est en voie d’être régularisée.
DESC livre ici l’essentiel de l’information reçue de cette source : « Bonjour Monsieur Wondo, suite à la publication dans DESC de la situation des officiers de la 26è Prom AcaMil, relayée par la presse nationale et internationale, le groupe des 54 élèves a été reçu le mardi 3 novembre à Elog (Ndlr : Ecole Logistique) au Camp Kokolo par le Colonel BEM Kelokelo, Chef du département instruction à l’état-major des opérations (G3). C’est un breveté d’état-major (BEM) formé en Chine. Il a remis à chaque stagiaire 200$ US venant du « Président de la Republique ». Une prime de 50$ US mensuelle leur a aussi été aussi promis durant leur formation dans les Ecoles d’application, outre leur solde. Le départ de ces officiers vers leurs Ecoles d’Application respectives aura lieu dès la semaine du 10 novembre 2014. »
Deux poids deux mesures ?
C’est la réaction qui nous vient d’un cadre militaire de l’Académie militaire de Kananga. Dans un échange téléphonique avec ce dernier, il nous déclare : « Nous saluons votre démarche en faveur de nos élèves de la 26 me promotion. Nous espérons que leurs cadets de la 28 ème promotion seront bientôt régularisés, le traitement de leurs dossiers évolue bien, avec l’implication de l’EUSEC. Cependant, lorsque l’EMG donne une prime de 50$ au groupe resté à Kinshasa, cela semble injuste pour un autre groupe de 8 officiers de la même promotion retenus comme instructeurs à l’AcaMil et actuellement en ‘formation Bivouac Instructeurs Chef de Peloton‘ avec les instructeurs belges. Nous avons tenté de contacter l’état-major général des FARDC pour régulariser aussi pour éviter d’en faire des militaires frustrés. L’état-major général a répondu que ces 8 officiers sommes déjà affectés et qu’ils ont déjà reçu leurs frais d’installation, ce qui n’est pas vrai car ils n’ont rien reçu jusque là« . Il s’agit d’un groupe très motivé suivant une source militaire étrangère en contact avec les instructeurs belges qui apprécient ces futurs formateurs des militaires congolais. Les coopérants belges satisfaits de leur rendement disent que pareil résultât n’a jamais été réalisé depuis que cette Ecole a été rouverte en 2011. Cela insuffle une nouvelle dynamique et énergie pour le groupe dont l’âge varie entre 22 et 28 ans, mais qui s’impliquent de manière patriotique dans leur formation malgré les conditions de travail assez pénibles.
Mais la demande de reconsidération des conditions de travail concerne aussi les cadres, les formateurs et les instructeurs congolais de l’Académie militaire de Kananga qui espèrent aussi bénéficier d’un traitement et une motivation à la hauteur de l’importance de leur tâche: former l’élite militaire de l’avenir de la RDC. D’autant que tout passe par la formation. Espérons que les autorités congolaises comprendront tout cela.
Nous reprenons ici l’intégralité de notre article publié par la très respectueuse agence de presse africaine APA dans son bulletin d’information du 31 octobre 2014.
Sur le même sujet :
http://afridesk.org/le-detachement-militaire-belge-a-kananga-en-danger-jj-wondo/
http://afridesk.org/detournements-des-bourses-militaires-au-sein-des-fardc-desc/
http://afridesk.org/des-jeunes-officiers-formes-a-kananga-abandonnes-a-kinshasa-jj-wondo/
One Comment “Vers la régularisation de la situation des officiers de l’AcaMil de Kananga – DESC”
Timothee TSHAOMBO SHUTSHA
says:Toutes nos vives félicitations à notre équipe de DESC et surtout à son géniteur Jean Jacques Wondo, pour cet esprit de sacrifice avec un dévouement désintéressé. Voilà pourquoi nous avons toujours voulu mettre sur la place publique nos analyses, afin que, non seulement l’opinion tant nationale qu’internationale sache ce qui se passe au Congo, mais aussi que les autorités Congolaises, qui ont la charge de la conduite de la chose publique prennent également leurs responsabilités.
Nous souhaitons qu’elles fassent de-même avec le respect des dispositions constitutionnelles.
Excellent weekend à tous.