Synthèse de l’hebdo commenté du 18 au 24 aout 2014
Aucun sujet majeur n’a émergé de l’actualité traitée par les médias la semaine écoulée. Les articles de médias publiés la semaine passée en RDC ont été dans leur majorité dans le prolongement de l’actualité de la semaine précédente. Aussi, l’hebdo commenté de DESC de ce jour se limitera à être très synthétique dans l’analyse de l’actualité. La suite de l’affaire du député UNC, Ewanga, le débat autour de l’opportunité sur la révision constitutionnelle et l’évacuation médicale d’Etienne Tshisekedi vers l’Europe restent les trois principaux sujets de la semaine passée auxquels l’on ajoutera l’une ou l’autre manchette traitée par les médias congolais.
Affaire Ewanga, baptême de feu pour la crédibilité de la Cour constitutionnelle
La Prospérité rappelle que « le procès de M. Ewanga avait été suspendu le 5 août », jour de son ouverture, après que la défense a soulevé une « exception d’inconstitutionnalité de la loi de flagrance » utilisée pour arrêter le député, secrétaire général de l’UNC, troisième parti d’opposition. Lundi, a expliqué Maître Mayo, la Cour suprême de justice siégera comme Cour constitutionnelle et devra statuer sur l’exception d’anti-constitutionnalité. « Si la Cour reconnaît que la loi est anticonstitutionnelle, les poursuites en flagrance tomberont automatiquement », a souligné Me Mayo. Dans le cas contraire, M. Ewanga devra répondre des accusations d’offense au chef de l’Etat, et discrimination raciale ou tribale.
L’Avenir titre en sa manchette: «JB. Ewanga à la barre ce lundi 25 août 2014 ». En effet, le député national Jean-Bertrand Ewanga de l’Union pour la Nation (UNC) va de nouveau comparaître devant la Cour suprême de justice (CSJ) ce lundi 25 août 2014 selon les déclarations de son avocat-conseil qui est en même temps son collègue député et camarade de parti, Maître Baudouin Mayo Mambeke. Ce dernier signale que Ewanga, le numéro deux de l’UNC, parti de Vital Kamerhe, est poursuivi pour avoir tenu à l’égard de Joseph Kabila Kabange des propos jugés «xénophobes et tribaux» par le Parquet, lors du meeting populaire de l’opposition tenu le lundi 4 août à la Place Ste-Thérèse dans la commune de N’Djili.
L’Avenir, un média de propagande à la solde de Kabila et distribué gratuitement dans les ministères et les entreprises de portefeuille public, indique quant à lui que des circonstances aggravantes pèsent sur Ewanga dans la mesure où il est dans le collimateur de la justice congolaise qui le surveille depuis la campagne électorale des élections législatives de 2011 au cours de laquelle il avait également prononcé des propos désobligeants contre les autorités nationales, singulièrement le président de la République.
Les analystes seront très attentifs à la manière dont la Cour constitutionnelle va se saisir de cette affaire qui sera une sorte de baromètre de crédibilité de cette instance suprême de la justice congolaise, nouvellement mise en place par le président Kabila. La Cour constitutionnelle sera appelée à jouer un rôle d’arbitrage encore plus important dans les mois à venir notamment lorsqu’elle devra éventuellement se positionner quant à la constitutionnalité d’une éventuelle révision des articles verrouillés de la Constitution ou des contentieux électoraux. Censée symboliser par excellence l’indépendance de la justice face à l’exécutif et au législatif, la Cour constitutionnelle n’aura pas droit à l’erreur et doit rassurer autant l’opinion nationale que l’opinion internationale qui n’a pas hésité de fustiger le viol des règles élémentaires et fondamentaux de procédure pénale dans cette affaire qui a eu une répercussion au-delà des frontières de la RDC. Tout cela dans une période cruciale où le régime Kabila est de plus en plus pointé du doigt pour son enlisement démocratique et la ‘surprésidentialisation’ à outrance de l’exécutif au détriment des pouvoirs législatif et judiciaire, devenus respectivement la caisse de résonance et le bras répressif judiciaire d’un régime, en mal de légitimité, qui n’a plus que la répression et l’intimidation judiciaire comme outils d’expression et d’imposition de son autorité.
Ainsi, à voir la composition très politisée de cette Cour constitutionnelle, à l’instar de la CENI dirigée par un très proche collaborateur de Kabila, DESC émet des doutes quant à l‘aptitude de ses animateurs à dire le droit ne toute indépendance. Rappelons que deux tiers des neufs magistrats composants cette Cour ont été choisis directement ou indirectement par le chef de l‘Etat ou les parlementaires de sa famille politique. Les autres membres censés provenir de l’opposition, les professeurs Félix Vunduawe Te Pemako et Eugène Banyaku Lwape, sont des fervents partisans de Léon Kengo wa Dondo, autorité morale contestée et liquéfiée de l’opposition républicaine. Une opposition qualifiée par les analystes de cinquième colonne du régime au sein de l’opposition et qui est plus à l’aise avec le pouvoir qu’avec ses pairs de l’opposition. La preuve en est qu’elle a brillé par une remarquable absence lors du grand meeting de l’opposition organisée e 4 aout dernier à Ndjili. Mais bon, l’élégance nous oblige tout de même à accorder le bénéfice du doute à la Cour constitutionnelle qui subit son premier baptême de feu dans cette affaire Ewanga.
Le débat de révision constitutionnelle s’impose également au sein de la majorité
La révision constitutionnelle ne cesse de susciter des analyses en sens divers dans les machettes des médias congolais.
Le Potentiel titre à sa une : « Majorité : le débat interne acquis ». Pour ce quotidien kinois, au sein de la Majorité Présidentielle, le principe d’un débat interne sur des questions d’actualité brûlante est acquis. C’est l’une des conclusions issues de la rencontre le samedi 16 août 2014 entre la coordination de la MP, représentée par son secrétaire général, Aubin Minaku, et la direction politique du Mouvement social pour le renouveau (MSR). Une réunion, annonce-ton, serait projetée dans les tout prochains jours autour de l’autorité de la MP, Joseph Kabila, pour fédérer davantage les énergies en vue d’affronter en ordre serré les enjeux à venir.
L’éditorial de La Prospérité fait état d’une «réunion de clarification» au sein de la Majorité présidentielle (MP). Le Président de la République, en personne, pourrait présider une réunion des formations politiques affiliées à la MP. «Si aucune date n’a encore été avancée, deux choses sont sûres. Première chose, la réunion a été décidée, samedi dernier, et la seconde : l’ordre du jour de la réunion est connu d’avance. Au menu, une et une seule question. Faut-il oui ou non procéder à la révision constitutionnelle avant 2016 ?», rapporte ce journal s’auto-déclarant centriste mais dont les écrits sont plutôt proches du régime Kabila.
A propos du débat interne au sein de la MP sur la question de la révision de la constitution, Joseph Kabila est désormais devant ses responsabilités, estime La tempête des Tropiques. Mais tout semble militer pour le statut quo au sein de cette famille politique, le MSR – qui exigeait ce débat – s’étant ravisé, peut-on lire dans les colonnes de ce journal kinois.
Pour Le Télégramme du Congo, « Les violons ne s’accordent pas au sein de la Majorité Présidentielle”. « Alors que le peuple était habitué à la polémique entre partisans de la révision de la Constitution du camp présidentiel et adversaire farouches de l’opposition politique appuyés par la Société Civile, un fait inattendu vient de bouleverser ce schéma classique de dialectique. En effet, le Mouvement social pour le Renouveau, le MSR, parti cher à Pierre Lumbi et deuxième force politique importante de la Majorité Présidentielle vient de lancer un véritable pavé dans la marre en s’écartant visiblement de la voie générale préalablement tracée. Sa dernière prise de position sur le sujet de la polémique a eu la particularité et le mérite de dérouter l’ensemble de membres de sa famille politique et de prendre à court les opposants et le peuple. Au dire de cette organisation politique, pour tout celui qui sait lire entre les lignes, en lançant précocement le débat sur l’opportunité de changer ou non la loi fondamentale, la Majorité Présidentielle est vite partie en besogne et a brûlé, inconsciemment, les étapes. »
« Par conséquent, elle a suscité une situation qui provoque plus des problèmes qu’elle n’apporte des solutions aux préoccupations générales urgentes et importantes. D’après son analyse, la Majorité Présidentielle ne devrait nullement et absolument pas s’exprimer tant que son Autorité morale n’a pas encore donné son point de vue sur la question. Ce faisant, sans le vouloir ni le savoir, elle a propulsé l’opposition politique sur le devant de la scène, accru sa popularité sur le terrain et mis la communauté internationale sur ses dents. Cette sortie fracassante du MSR a poussé le porte-parole de la Majorité Présidentielle à déclarer que la remarque était bien pertinente et il convenait qu’on s’y penche sérieusement lors de la réunion du bureau politique projetée dans les jours à venir. Pendant ce temps, le silence du Chef de l’Etat reste pesant et déroutant. De quoi troubler même les esprits les plus optimistes. Pourquoi alors commettre l’erreur fatale des longs mois durant de mettre la charrue avant les bœufs ? Qui en paiera le pot cassé ?”
Ce sujet ayant occupé un long commentaire de DESC la semaine passée montre que la rentrée politique de septembre risque d’être houleuse pour la majorité présidentielle. Celle-ci, avant d’affronter l’opposition, ragaillardie par la ‘communauté occidentale’ dans sa volonté de voir Joseph Kabila quitter le pouvoir avec élégance en 2016, devra également se confronter à interne pour ramener toutes les brebis galeuses à la discipline du « parti unique PPRD» ou de la majorité. Même s’il ne fait l’ombre d’aucun doute que le MSR, qui n’est pas à son premier coup, finira par se ranger derrière l’option qui sera imposée au départ des officines stratégiques de Kabila, il est intéressant de relever que cette ultime guéguerre illustre que la cohésion tant recherchée par Kabila avec l’opposition et les autres couches sociales qui lui contestent sa légitimée à la suite des élections frauduleuses qu’il a organisées avec l’aide de son oncle Mulunda, qui est de surcroît le co-fondateur du PPRD, doit d’abord se cimenter au niveau de sa propre majorité. L’échafaudage politique opportuniste dit MP se lézarde et il n’est pas exclu que dans les prochains jours d’autres sons dissonants se fassent entendre et plombent l’atmosphère généralement sereine de la MP.
Etienne Tshisekedi évacué vers la Belgique mais la polémique et les questions demeurent
Les sujets abordés par la presse et les médias congolais, voire internationaux de la semaine passée sont largement revenus sur l’évacuation de Tshisekedi en Belgique pour des raisons médicales.
Selon L’Objectif, « Tshisekedi joue sa dernière carte ». Le leader de l’UDPS, qui séjourne en Belgique pour des soins de santé, mettra à profit son séjour pour nouer de nouveaux contacts avec la diaspora congolaise et les lobbies occidentaux. Son agenda prévoit également des échanges avec des membres de l’Union européenne et des responsables gouvernementaux belges notamment sur l’actualité politique de la RDC.
Le Potentiel s’est penché quant à lui à la cacophonie communicationnelle qui a entouré cette évacuation. « L’opinion critique l’UDPS et la RTNC à la fois pour mauvaise livraison de l’information de l’évacuation de Tshisekedi en soins en Belgique ». « La confusion jetée dans les esprits des Congolais par l’évacuation précipitée et présentée d’alarmante en Belgique du leader de l’UDPS Etienne Tshisekedi discrédite à la fois la RTNC et l’UDPS, la première pour trop alarmiste commentaire de l’information dont elle a détenu la primeur et la seconde pour maladresse et amateurisme béats dans sa présentation de la même information. Etienne Tshisekedi a quitté Kinshasa le samedi 16 août 2014 à 5h25’par un avion médicalisé la destination de Bruxelles. Mais, une controverse aux allures polémistes exacerbées a pollué l’atmosphère quelques jours avant le voyage. La RTNC, qui a livré l’information en primeur, s’est répandue dans des commentaires hasardeux, faisant fi de son caractère privé. Alors qu’à l’UDPS, la réplique a péché par un amateurisme déroutant. Le verdict de l’opinion est sans appel l’UDPS et la RTNC sont, toutes, coupables.
Sous le titre : « Tshisekedi très recherché à Bruxelles ! », La Prospérite rapporte qu’aucun Congolais de la diaspora ne sait à ce jour le lieu où est logé Etienne Tshisekedi à Bruxelles. Il en est de même de l’hôpital où il se fait soigner. C’est sans succès que les Congolais de la diaspora cherchent à percer ce mystère. Dans la capitale belge, l’impatience se mue en inquiétude. Les tshisekedistes veulent voir et toucher leur guide. Pour Félix Tshisekedi, la discrétion autour du leader de l’UDPS vise à lui éviter des rassemblements spontanés pour lui permettre de se reposer dans le calme. Au sujet du lieu de résidence actuelle de Tshisekedi, la RFI a même déployé des moyens gigantesques et dépêché une équipe spéciale de reportage à Matonge de Bruxelles, à la recherche du lieu de cache du lider maximo, pouvait-on lire sur le blog de l’activiste congolais de médias, Cheik Fita News : http://www.cheikfitanews.net/2014/08/sante-d-etienne-tshisekedi-rfi-au-quartier-matonge-de-bruxelles.html.
Selon Congoforum, le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, a accaparé l’actualité avec la nouvelle de son voyage ou évacuation à l’étranger pour des soins médicaux. L’annonce faite par la Radio Télévision nationale se serait passée sans choquer, si elle n’était pas accompagnée de commentaires tendancieux avérés. Le commentateur se délectait de livrer ce scoop. En même temps, la bande défilante grossissait à souhait la gravité de la maladie du sphinx de Limete. Un usage abject de l’état de santé d’un Congolais, quel que soit son nom ou son rang dans la société. La fuite organisée, visiblement à partir de l’autorité de l’aviation civile, a mis à la place publique tous les détails sur l’état de santé du lider maximo. Le comble est atteint par la prestation d’un certain Martin Tshisekedi présenté comme cadre de l’UDPS et qui parlait au nom de la famille biologique du concerné. Les noms seuls suffisent pour créer la confusion et du coup, politiser une affaire strictement privée de la santé d’une personnalité. Alternant affirmations et allusions. Martin Tshisekedi a été perçu comme une marionnette devant passer un message précis. La manipulation devenait ainsi évidente.
La RTNC qui a bu la coupe jusqu’à la lie est allée jusqu’à prendre les images du vieil opposant au bas de la passerelle de l’avion médicalisé qui le transportait à Bruxelles. Cette image a démontré aux sceptiques que les instances officielles ont implicitement acquiescé d’autant plus qu’à l’aéroport de NDjili, tout déploiement d’une camera est subordonné à des autorisations strictes et préalables des autorités à plusieurs échelons. La RTNC est la seule télévision congolaise qui a pu prendre les images de cet embarquement aux premières heures du samedi 16 aout 2014. Faudrait-il pour autant plaindre la Rédaction de la télévision publique? Non. Mais le traitement sélectif des informations de l’UDPS confirme la politisation à outrance de ce dossier médical à la limite de l’acharnement.
Amateurisme déroutant à l’UDPS renchérit de nouveau Congoforum. Qui s’occupe de la conception et de l’opérationnalisation de la communication au sein de l’UDPS? Question intéressante. La gestion calamiteuse de l’évacuation médicale ou pour « des raisons de poursuite de convalescence » du lider maximo de l’UDPS. Après coup vers 6 heures, un communiqué ad hoc est venu confirmer ce que tout le monde savait déjà, sans verser dans la transparence appropriée. Bruno Mavungu, Secrétaire général éprouve de la peine à se rattraper: « Il était debout à partir de chez lui jusqu’à l’aéroport et touts est très bien passé. Certainement chez nous, comme on n’a pas l’habitude des avions médicalisés, même une ambulance dans la capitale, ici, c’est toujours mauvais signe. Mais je crois que ce n’est pas ca », a-t-il expliqué à Radio Okapi.
Un journaliste congolais présent à l’aéroport de Bruxelles fait le même constat: « Il était descendu seul de l’avion et il a marché. La première de chose serait un repos complet. Et juste après Monsieur Tshisekedi devrait se rendre chez ses médecins pour de contrôle du corps ci cela va pratiquement prendre toutes les deux dernières semaines du mois d’août. Et début septembre il a prévu de rencontrer la Communauté congolaise qui vit ici à l’étranger ».
Rien n’interdisait à l’équipe de communication de l’UDPS de tordre le cou à la rumeur en apportant à temps, des démentis en des termes proches des faits. « Dès que la RTNC avait lancé sa bande défilante, l’UDPS n’avait plus une seule raison de nier l’évidence d’un voyage pour des raisons principalement de santé », confie un expert en communication. L’UDPS s’est blottie dans une position défensive de dénégation, sans convaincre, malgré toutes les dispositions favorables au sein de l’opinion, tant à gauche qu’à droite. Cette maladresse est confortée par des déclarations postérieures qui font passer l’UDPS comme une entité incapable de transparence sur des questions éminemment internes. L’heure a sonné pour qu’à l’UDPS des stratégies de communication soient revisitées pour ne plus s’attirer autant de courroux de l’opinion. Tous ont péché par la politisation outrancière d’une affaire privée tant à l’UDPS qu’à la RTNC. Toutes les deux sont donc coupables », conclut Congoforum dans un commentaire limpide qui se passe de commentaires de DESC.
Divers
La Prospérité signale qu’au sujet de l’«Alternance en 2016 […] Jean-Claude Vuemba rejette le dialogue!» Evoquant les retombées du meeting de l’opposition politique de N’djili, Vuemba s’insurge contre toute réclamation du dialogue politique avant 2016. Il pense que le dialogue tel que réclamé par certains politiques pourrait ouvrir la voie à un gouvernement d’union nationale, lequel instituerait d’office, une transition. Ce journal rapporte qu’au cours d’un entretien avec Jean-Claude Vuemba, président du MPCR et député national, ce dernier a rejeté l’idée du dialogue exigé par une frange de l’Opposition. Il estime que la convocation du dialogue ne doit pas servir de strapontin pour l’Opposition d’accéder au pouvoir, comme certains de ses collègues l’ont souhaité depuis la place Ste Thérèse de N’Djili lors du meeting du 4 août dernier.
Jean-Claude Vuemba constate que les délégués de l’Opposition au Sommet Usa-Afrique sont revenus, eux aussi, avec la proposition du dialogue dans la bouche. Le MPCR Vuemba juge ce dialogue inutile, car il serait important de laisser le Président Kabila et sa Majorité terminer en douceur le mandat. Vuemba pense que le dialogue tel que réclamé par certains politiques pourrait ouvrir la voie à un gouvernement d’union nationale, lequel instituerait d’office une transition. Tout cela est appelé à figurer au menu du Parlement dont la session va s’ouvrir en septembre et s’annonce chargée. De ce fait, Forum des As titre «Parlement: la session de septembre s’annonce houleuse».
Minaku, le nouveau chouchou de Colette Braeckman?
En l’espace de quelques mois, celui que certains analystes présentent comme le Medvedev de Kabila fait la une des reportages de l’icône de l’actualité africaine du quotdiien belge Le Soir, la journaliste controversée dans les milieux congolais et lobbyiste du régime Kabila, Colette Braeckman.
La Référence Plus a relayé l’interview accordée à la journaliste belge Collette Braeckman par le secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP), Aubin Minaku. «Nous devons construire la pays avec l’opposition», a-t-il déclaré. Pour Aubin Minaku, le besoin pour l’opposition de cogérer avec la majorité s’explique aussi par le besoin de préserver l’unité de la RDC, qui est, selon lui, un pays atypique. Le gouvernement de cohésion nationale, annoncé par Joseph Kabila depuis octobre 2013, devra préparer les échéances électorales afin que celles-ci se déroulent dans un climat apaisé, a poursuivi la même source.
DESC se pose des questions sur la sur médiatisation disproportionnée de Minaku par la journaliste belge. Est-ce un signe de préparer progressivement l’opinion internationale à l’idée de voir cet ancien magistrat et flic de la police politique de Kabila dans le cabinet de Katumba Mwanke, relayer provisoirement Kabila ? Est-ce qu’il manque suffisamment des personnalités politiques autour de Kabila ou de son opposition républicaine pour que Minaku soit le seul acteur politique de bénéficier de l’audience des lecteurs du quotidien de la rue Royale à Bruxelles ? Qui se cachent derrière ce scénario, les socialistes belges, très influents dans le dossier de la RDC et travaillant en connivence avec la « spécialiste » du Congo, ont réservé il y a quelques mois un accueil royal au speaker de l’assemblée nationale congolaise alors qu’ils refusaient de réserver le même accueil à quelques ténors de l’opposition congolaise de passage en Belgique ? Faiseuse de l’opinion publique en matière de politique étrangère belge et européenne en RDC, DESC invite les analystes à décoder les signaux médiatiques de celle qui renseignait les milieux diplomatiques belges et kabilistes en 2011 sur tous les mouvements et ses derniers rendez-vous médicaux d’Etienne Tshisekedi en Afrique du Sud, via ses réseaux de la SASS (South african secret services). D’autant que come on l’a décrypté par le passé, ses écrits ont pour finalité le conditionnement politique des décideurs politiques faiseurs de roitelets en Afrique !
La Prospérité s’intéresse à la proposition de loi du député Clément Kanku, portant statut d’anciens chefs d’Etat. Le quotidien titre à la Une: «Avec un projet de loi portant statut d’anciens chefs d’Etat: Clément Kanku offre des garanties! ». Le quotidien indique que l’élu de Dibaya (Kasaï-Occidental) entend, à travers cette proposition, favoriser l’alternance en douceur et garantir aux anciens chefs d’Etat, la sécurité, les revenus ainsi que tous les autres avantages liés, naturellement, aux services rendus à la nation. Selon La Prospérité, le président du Mouvement social pour le renouveau (MR) croit que l’organisation d’un dialogue franc et sincère entre forces politiques tombe à point nommé afin d’épargner la RDC d’une crise politique aux conséquences imprévisibles.
Les premiers échos de cette proposition dee loi, imputée au départ à Vital Kamerhe, président national de l’UNC, montrent que la rentrée de septembre risque également de fragiliser l’apparente cohésion affichée ces derniers temps par l’opposition non républicaine. Il nous revient de signaler que ces propos auraient été tenus à Washington par Vital Kamerhe, dans son intervention lors du débat organisé par le NED (the National Endowment for Democracy). Cela n’aurait pas été du goût des autres opposants de l’UDPS et de Martin Fayulu Madidi de l’ECiDé, un parti affidé à l’UDPS qui auraient traité ces propos de pro-kabilistes au point qu’une certaine rumeur répandue par les détracteurs de Vital Kamerhe qui l’accusent de connivence avec Kabila.
D’autres analystes de Kinshasa estiment que favoriser l’impunité, c’est ce que pense une autre catégorie des congolais. Cette loi risque de couvrir les crimes commis par les Présidents sous leur mandat. Certains pensent que ce projet de loi a été taillé sur mesure et perdra rapidement son essence quand les personnes ciblées n’occuperont plus les mêmes positions. Le cas de la constitution menacée de révision n’est plus à démontrer. N’est-ce pas là une façon pour l’opposition d’amadouer la majorité qui ne jure que par un troisième mandat en faveur de Joseph Kabila. Certains vont même jusqu’ ‘à dire que ce projet de loi est considéré comme un arbre qui cache la forêt.
Attendons-nous à une rentrée de septembre très échaudée aussi bien a sein de la MP que de ‘opposition sans oublier les tirs croisés entre la MP, l’opposition non républicaine et l’opposition républicaine de Kengo. Voilà qui va amuser plus d’un analyste !
NSK/JJW – Exclusivité DESC
2 Comments on “Synthèse de l’hebdo commenté du 18 au 24 aout 2014 – DESC”
kembo PREMIER
says:UN GRAND PARTIS COMME U.D.P.S N’ARRIVE TJR PAS A S’ORGANISER POUR NOUS DONNE UNE IMAGE STABLE DE LA FACON DONT LE CONGO VAS ETRES ORGANISE LE JRS OU ILS SERONS DANS LES AFFAIRES, MAWA ……..
kembo PREMIER
says:A AVOIR UN PROTOCOL CONNU, UN PORTE PAROLE DIGNE DE S NOM,UN SECRETAIR DIGNE DE S NOM QUI SAIT COMMENT C COMMUNIQUER AVEC LA POPULATION,UN TRES BON INFORMATICIEN (INFOGRAPH) POUR VENDRE L’IMAGE DU PARTIS USR TWITTER, FCBOOK,….
MAIS RIEN NA MAKAMBU WANA TOUS RIEN DE BON ESALAMAKA EBONGO NDENGE NINI PPRD EKOSA BINO TE PO BANGO BAZALI TRES ORGANISER NA MAKAMBU WANA ……