Spéciale synthèse de l’hebdo commenté du 11 au 16 aout 2014 :
La santé mystère de Tshisekedi et le désaveu de Boshab par le MSR
La controverse sur l’Etat de santé du président national de L’UDPS, Etienne Tshisekedi, la position du Mouvement Social pour le Renouveau ( MSR), deuxième force politique au sein de la majorité présidentielle (MP) sur la révision constitutionnelle ainsi que le point de presse de Lambert Mende, porte-parole du gouvernement Congolais au lendemain de son retour des USA, où il a participé au Sommet des leaders africains et américains de Washington DC sont là les principaux sujets qui ont dominé la presse la semaine du 11 au 16 Aout 2014, mais nous ne commenterons en long et en large que les deux premiers sujets sélectionnés pas DESC.
La santé d’Etienne Tshisekedi fait la une de l’actualité dans une cacophonie communicationnelle propre à l’UDPS
« Controverse autour du voyage de Tshisekedi » telle a été l’affiche de la une du journal Le Potentiel… Ce que corrobore le quotidien du Groupe L’Avenir qui réitère : « Dépêché ou pas en Afrique du Sud, il y a Controverse autour de la santé d’Etienne Tshisekedi… »
« Toujours à ce propos, le tabloid Le Phare signe : « Vive indignation à Limete… » C’est ainsi que La Tempête des Tropiques rapporte : « Contrairement à l’intox entretenu par le pouvoir aux abois, Etienne Tshisekedi se porte très bien… » Aussi, La Prospérité rassure-t-elle dans sa une : « Pas de panique : Tshisekedi, l’Udps lance un appel au calme ! » D’après ce quotidien, la nouvelle ou rumeur d’une évacuation du Président de l’UDPS par avion médicalisé sud-africain, pour des soins appropriés, était le sujet d’actualité le plus dominant, à la télévision publique, insistant sur l’autorisation spéciale qu’auraient accordée les autorités congolaises à l‘avion pour son atterrissage à l’aéroport de N’djili.
Cependant, le porte-parole adjoint de l’UDPS a catégoriquement démenti la nouvelle. Pour Augustin Kabuya, Tshisekedi se porte bien chez lui à Limete. Il a mis au défi quiconque apporterait la moindre preuve de la présence à l’aéroport de Kinshasa d’un avion médicalisé…
Le Trihebdomadaire Congo Nouveau a quant à lui signé en manchette : « Devant être évacué sur l’Afrique du Sud, Tshisekedi aurait refusé « l’avion » de Joseph Kabila… »
Après la controverse autour de la santé d’Etienne Tshisekedi, 81 ans, son fils et un des successeurs pressentis à la présidence de l’UDPS, Félix Tshilombo Tshisekedi, secrétaire national chargé des relations publiques, a mis fin aux spéculations en signalant que son père était bien arrivé à Bruxelles le samedi dans un vol privé, sans assistance médicale. « Etienne Tshisekedi n’est pas dans un état critique, il va poursuivre sa convalescence pendant quelques semaines avant de reprendre ses activités politiques et diplomatiques avec les partenaires de la RDC », affirme l’UPDS dans un communiqué publié dans la matinée de samedi.
Tshisekedi fait-il toujours peur au régime en place au point de susciter une médiatisation indigne de la part de la chaîne de télévision nationale, inféodée à 100% au régime alors qu’en temps normal la RTNC et d’autres médias de la propagande du régime passent l’essentiel de leur temps à ‘mobutiser’ kabila avec des hymnes de louange d’un autre siècle. Pourquoi toute cette hypermédiatisation sur l’état de santé d’Etienne Tshisekedi et avoir passé en boucle pendant plusieurs heures l’information alarmante sur l’évacuation imminente de Tshisekedi pour raisons de santé? Que recherchait le régime Kabila et surtout son porte-voix Mende, Patron de la RTNC dont il censure au préalable toutes les émissions à caractère politique ?
Agé de 81 ans, n’est-il pas normal qu’à cet âge crépusculaire de sa vie qu’il soit confronté naturellement du point de vue biologique à des ennuis de santé assez réguliers ? Qui s’est permis de diffuser à la presse et à la télé, sans autorisation familiale, des informations sur ‘état de santé de Tshisekedi alors qu’elles relèvent du secret médical ? Pourquoi le régime qui déclare, contrairement à tous les observateurs sérieux et objectifs, avoir gagné les élections, s’intéresse-t-il à ce point à un adversaire politique dont il dit avoir battu largement aux élections de 2011 où certains fiefs katangais ont même voté à plus de 100 % pour le raïs pour monter à quel point Kabila a mérité sa victoire de la honte ? Qu’est ce qui se cache derrière cette diversion médiatique du régime ou cet acharnement politique à l’encontre d’un adversaire politique qui a préféré garder silence et laisser Kabila profiter librement de son mandat présidentiel usurpé au peuple congolais ?
Il nous revient que cette manière non éthique, lamentable et primitive d’agir du gouvernement congolais a été vivement critiquée par plus d’un congolais qui se sent de plus en plus conforté d’avoir à la tête du pays un gouvernement d’irresponsables qui ne trouve pas de solutions socioéconomiques à offrir au peuple pour améliorer son quotidien que de passer son temps à des gamineries. Comment le porte-parole du gouvernement congolais peut-il se permettre de distribuer aux médias, sans aucun scrupule, le bulletin médical d’une grande personnalité comme Tshisekedi ?
L’opinion se pose plusieurs questions, évidemment sans réponses, sur l’objectif poursuivi par le régime Kabila sur le matraquage médiatique sur la santé d’Etienne Tshisekedi. Et pour se justifier, après s’être rendu compte qu’il est apparu une fois de plus ridicule aux yeux de l’opinion, le ministre des Médias estime que Tshisekedi au-delà de différends politiques, « c’est un grand monument pour le Congo. D’où il est important de connaitre son Etat de santé« . C’est vraiment infâme et minable de la part de M. Mende! Combien de fois la chaine publique a-t-elle couvert les activités politiques de l’UDPS pour qu’on nous dise aujourd’hui que c’est un grand Leader ? Faut-il le rappeler à Mende qu’au cours de la même semaine, l’UDPS, parti du ‘monument’ pour le Congo a tenu un grand meeting politique en compagnie des autres forces de l’opposition (UNC, ECiDé, UDEMO, FONUS, PT, …) pourquoi la RTNC, censée jouer la neutralité et diffuser équitablement l’information concernant le régime et ses opposants, n’a pas couvert ce grand meeting qui annonce les couleurs et n’a montré aucune image lors de ses points d’information ? Tout ce que le régime a trouvé bon de faire, c’est dépêcher ses agents et autres sbires de l’ANR pour traquer les opposants et leur coller des poursuites judiciaires dignes de l’ère soviétique.
Une autre question que DESC se pose est celle de savoir combien de hautes personnalités de la MP ou de la famille présidentielle qui sont sérieusement malades ont vu leurs bulletins de santé être publiés à la presse ? Nous pensons au gouverneur fantôme de l’Equateur, Koyagialo, dont l’état de santé irréversible plonge le fief de Mobutu dans un chaos qui pourrait se retourner contre le régime, à force de jouer avec les nerfs des populations de l‘Equateur et de ‘boutefliker’ son gouverneur.
Nous pensons également à Olive Lembe, l’épouse officielle de Joseph Kabila, qui souffrirait d’un cancer du col de l’utérus, alors que le régime s’évertue à diffuser les images piteuses et pathétiques de la pauvre femme, moribonde, dont il tient à montrer qu’elle est bien portante. L’opinion congolaise n’a-t-elle pas le droit également d’être éclairée sur son état de santé ou que Kabila attend de surprendre les Congolais peu avant la fin de son mandat, comme Mobutu l‘a fait à propos de sa défunte épouse « Mama Marie Antoinette ». Qui sait ? Cela pourrait peut-être lui redonner la cohésion nationale qu’il recherche en vain car l’on sait que face à un cas de deuil, les bantous enterrent pour le temps du deuil et même durant les jours qui suivent, leurs haches de guerre. Il n’est pas exclus que les stratégistes de Kabila, qui se comptent même à Kigali, d’où a été conçue l‘idée de son mariage avec Olive (pour ‘congoliser’ davantage Kabila et le faire accepter à l’ouest du pays), misent sur ce stratagème pour le maintenir à tout prix au pouvoir au-delà de 2016. Surtout qu’Olive Lembe est très appréciée par les Congolais. En tant qu’épouse de Kabila pour des raisons d’Etat, c’est aussi à des fins politiques macabres qu’elle aurait été choisie pour être une aide semblable à Joseph (Lire l’analyse feuille de route 2014 de DESC : Les personnalités congolaises à tenir à l’œil en 2014 : http://afridesk.org/dossier-special-les-personnalites-congolaises-a-tenir-a-loeil-en-2014-jj-wondo/). La voilà prévenue par DESC !
Selon plusieurs analystes de la scène politique congolaise, cette sortie médiatique erratique et inopportune du régime est annonciateur des signes selon lesquels le pouvoir de Kinshasa se porte très mal dans sa peau et devient de plus en plus ridicule et à court d’inspiration à mesure que ‘on s’approche de 2016. Ils prédisent encore d’autres bourdes similaires à l’avenir dont certaines pourraient même accélérer sa chute.
D’autre part, l’UDPS a une fois de plus fait montre d’un cafouillage communicationnel qui, à force de se répéter, devient sa marque déposée. En l’espace de 24 heures, DESC a enregistré pas moins de quatre communiqués, contradictoires ou ambigus les uns comme les autres et se voulant chacun officiel, émanant des cadres du parti sans pourtant apaiser leurs partisans ni éclairer l’opinion sur la vérité. L’UDPS devrait également éviter d’entretenir le « mysticisme » autour du sphinx de Limeté qui ne lui appartient plus mais qui devient réellement un patrimoine national qui transcende son seul parti.
Le MSR du conseiller spécial en sécurité de Kabila, Pierre Lumbi, tacle Boshab et le PPRD
Le Mouvement Social pour le Renouveau (MSR), deuxième force politique au sein de la majorité présidentielle (MP) appelle à la concertation avant d’initier la révision constitutionnelle. Pour Forum des As : « Révision Constitutionnelle… Le MSR attend le signal de Kabila… L’Autorité morale ne s’étant pas encore prononcée sur la question, explique le confrère, le parti de Pierre Lumbi Okongo, en appelle à une réunion de la Majorité présidentielle pour dégager une position commune… C’est un autre son de cloche que l’on entend au Mouvement social pour le renouveau (MSR). Deuxième force politique de la Majorité après le PPRD, le MSR préfère plutôt jouer la prudence pour éviter d’aller vite en besogne, là où d’autres partis, le PPRD en tête, ouvre déjà les hostilités… renchérit le tabloïd ! Aussi, le quotidien La Prospérité se veut-t-il précis: Révision Constitutionnelle : Majorité, le MSR exige un vrai débat de fond ! au sein de la Majorité Présidentielle, conformément à la Charte Constitutive, pour arrêter une position commune et concertée sur cette affaire de révision constitutionnelle, dans toutes ses facettes.
Et à en croire le confrère du journal L’Avenir : Révision constitutionnelle. Le MSR plaide pour l’apaisement. Le Potentiel renseigne que la Majorité se rallie sous réserve au MSR… Mais, le quotidien Le Phare trouve que Le MSR n’évacue pas la méfiance… C’est ainsi que Forum des As estime que : Le dialogue s’impose entre la Majorité et l’Opposition… Il ne sert à rien de se voiler la face. Le débat très animé sur le thème de la révision de la Constitution vire au dérapage. Le Potentiel qui note qu’habitué à prendre des décisions responsables, le MSR ne se précipite pas dans l’arène en rapport avec le débat sur la révision constitutionnelle. Le MSR n’a pas déroge à la tradition. Le conjoncturel et les conjonctures ne déterminent pas les positions du parti de Pierre Lumbi.
La Tempête des Tropiques, pour sa part, indique que S’agissant de la révision constitutionnelle, certains états-majors de la Majorité Présidentielle préfèrent entamer le débat avant d’aller en besogne. « Le MSR exige un débat au sein de la Majorité », a fait savoir
Que se cache-t-il derrière cette déclaration, surprenante et non, du MSR ? Le MSR se sent-il frustré au sein de la MP ou se positionne-t-il à l’après Kabila ? DESC constate que plus d’une fois ce parti politique cher à Pierre Lumbi, conseiller spécial de Joseph Kabila en matière de sécurité, s’illustre par ses prises de positions solitaires, en porte-à-faux avec celles des autres composantes politiques de la MP.
Il faut dire que selon ce parti, l’idée de réviser les «dispositions intangibles de la constitution» n’a jamais été débattue au sein de la plate-forme politique présidentielle. Les positions publiques de certains partis et personnalités de la Majorité sur cette question restent personnelles et n’engagent pas la plate-forme, précise-t-on au MSR où l’on demande «un débat interne franc et responsable». La révision de la constitution telle que la prône certains partis de la famille politique de Kabila dont le PPRD devrait permettre à terme, si elle aboutit, à donner au président la possibilité de briguer un autre mandat lorsque l’actuel – qui constitutionnellement est son dernier mandat – prendra fin en 2016.
Cette déclaration contraste avec la prise de position exprimée par les «partis extraparlementaires» de cette même majorité présidentielle. Ces derniers soutiennent l’idée de la révision de l’actuelle constitution en RDC notamment par voie référendaire. Fin juillet, le PPRD, principal parti de la MP, s’est officiellement prononcé en faveur de cette révision. Le MSR regrette que la révision constitutionnelle «qui aurait pu demeurer un débat démocratique sain, vire malheureusement à une polémique stérile ».
Règlement de comptes au sein de la MP et poursuite du contentieux électoral 2011 non entre le PPRD et le MSR
Cette déclaration du MSR, qui sonne comme un désaveu du PPRD, vient de confirmer une analyse antérieure de DESC selon laquelle La MP sort de Kingakati-Buene déboussolée, plus désunie que soudée. A ‘époque, nous écrivions qu’après avoir échoué à créer une cohésion nationale avec un gouvernement qui ne verra probablement plus le jour suivant les contours des concertations de Kabila, ce dernier a échoué à créer l’unanimité et à fédérer ses ouailles autour de ses ambitions latentes de 2016. Car au sein de la MP, plusieurs se sont dit avoir promis à Kabila de ne le soutenir que pour ses deux mandats constitutionnels et pas au-delà d’autant qu’ils attendent également leur tour. Cette sortie du MSR, couplé avec la guéguerre entre le ministre des Médias, Lambert Mende et son homologue des Télécommunications, Tryphon Kinkiey wa Mulumba, soi-disant professeur de son état qui, se croyant à l’époque de Mobutu qu’il s’est tour à tour opposé pour se rallier, de même avec Kabila qu’il a combattu avec véhémence, en tant que cadre du RCD-Goma créé par le Rwanda pour le rallier et proposer même de créer une plateforme à la dénomination psychique puérile « Kabila Désir » en scandant avec une ridiculité qui frise l’illettrisme intellectuel, lui diplôme de la Sorbonne comme il aime à le préciser : « Kabila totondi yo nanu te, mposa na yo nanu esili te… » (Traduction littérale : Kabila nous ne sommes pas encore rassasiés de toi, nous avons encore envie (désir) de toi…). Un comportement, pour une des rares fois, a sorti Mende de sa réserve et de sa solidarité gouvernementale pour fustiger des propos indignes et irresponsables de l’ancien ministre de l’Information sous Mobutu.
Ainsi, il apparait clairement qu’une crise profonde couve au sein de la MP, même si l’on essaye de la masquer en faisant croire à l’opinion que tout va bien. Le PPRD veut imposer son point de vue sur les autres partis, sans les consulter au préalable alors qu’ils sont partenaires jouissant des droits égaux au sein de la plateforme politique opportuniste autour de Kabila.
Certains observateurs estiment cependant qu’il faut rester prudent quant aux prises de position du MSR qui se caractérise à critiquer certaines décisions de la MP mais qui en fin de compte fini toujours par se rallier et faire allégeance de manière dogmatique au ‘rais’.
D’autres analystes estiment pour leur part qu’il faut sanctionner le MSR voire démettre Pierre Lumbi de ses fonctions. C’est le cas de la réaction de M. Yumbu Ndjo Mwanabo, analyste politique se situant proche de la Mouvance présidentielle et ancien Coordonnateur du Service du Conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité (1990-1992), recueillie par DESC.
« La création opportune (et pour le moins tactique) du MSR est l’oeuvre de l’intelligence pratique de M. Samba Kaputo, alors Conseiller Spécial du Chef de l’État Joseph Kabila Kabange en matière de Sécurité. Un Samba Kaputo qui a grandi à l’Est et jugé à même de bien gérer certaines turpitudes sensibles de l’Est à marge de Vital Kamerhe dont on se méfiait depuis le début de son opuscule aussi obscure qu’a été sa prestance vue par le peuple qu’il voulait organiser politiquement dans le PPRD.
Cette fonction de Conseiller spécial a obligé Samba Kaputo à céder la gestion courante du MSR à son Vice, l’honorable Pierre Lumbi, se prétendant successeur « naturel » (puisque de l’Est?) au poste de Conseil spécial qu’il occupe à ce jour sans aucune compétence en la matière (les faits sont clairs), au point qu’on peut envahir des points stratégiques de Kinshasa la capitale (pour ne citer que cet espace plus facile à contrôler que l’Est), camp Tshatshi, Voix du Zaïre/RTNC, etc. avec des bâtons et Mouchoirs de tête comme ARMES sans que son SERVICE qui chapeauterait tous les autres Services de renseignements ne soit au courant en faveur du Chef de l’État…
Pour rappel, lorsque quelques mois après la mort inopinée du prof. Samba Kaputo, l’honorable Pierre Lumbi (après avoir déclaré que ce poste devait lui revenir de droit…?…et non au Katangais Prince Kaumba qui d’ailleurs finira par s’en aller la tête basse entre deux épaules endolories par des coups de semonce du Mentor Katumba Mwanke déçu…) avait protesté du fait que lors du premier remaniement Ministériel (Gizenga) le quota des postes ministériels réservés au MSR avait été revu à la baisse, les faucons lui avaient recommandé l’humilité et profil bas (qu’il n’a jamais digéré bien sûr, me confiait l’un de ses proches, ancien collaborateur à moi). Je vous épargne de ses propos lâchés lorsqu’il apprit qu’un certain (mukongo) César Fwani l’assistant expérimenté de Samba Kaputo était pressenti à ce poste.
C’est ainsi que le patron Lumbi a tenté (avec un uppercut maladroit au flanc gauche du Raïs dans une sorte de lèse-majesté au Raïs) de se faire important à travers son homme de terrain à’Est, député membre MSR, à l’occasion d’un speech à l’Est avec un chantage qui n’a pas fait long feu puisque Lumbi a contraint ses pairs à se produire à Kingakati pour faire amende honorable sans autre forme de procès…à la lumière de la Charte constitutive de la Mouvance Présidentielle (MP)…bien que je jugerais cette intervention-là potable en la circonstance si elle provenait d’un acteur politique de l’opposition politique avérée. Cela dans le prisme de la démocratique occidentale comme nous le voyons fonctionner avec Jean-Marie Le Pen en France et (plus près de toi et moi) Bart De Wever en Belgique. Ceci bien compris, dans le respect de l’art, sans que personne ne s’en offusque, parce qu’il n’y a pas d’insulte nauséabonde.
Aujourd’hui, le MSR du « patron » Pierre Lumbi (conseiller spécial du Chef de l’État) rebondit dans une déclaration tonitruante, sans aucune prise de position « réelle » : ni pour ni contre la révision du fameux article 220 de notre Constitution actuelle, comme votre pertinente analyse le fait également révéler. C’est de là qu’est partie pour moi l’envie d’intervenir. Et je suis intervenu. Moins pour me délecter du fait qu’un MSR « différent » du PPRD donne son point de vue démocratique, car nous ne sommes pas à l’heure de savoir s’il faut en débattre publiquement ou dans un congrès partisan, puisque le débat est déjà déclenché depuis la sortie du livre du Professeur Évariste Boshab qui (malheureusement, a fait remarquer son collègue et son premier contradicteur, le prof. Mbata) se trouve être au moment de sa publication SG du PPRD soupçonné de tirer avantage facile de cette éventuelle révision constitutionnelle de l’article 220 ainsi controversé…
Alors, j’exhorte le fonctionnaire Lumbi Pierre à Re-Lire FROIDEMENT les textes régissant son Service pour se déshabiller logiquement ou se démarquer politiquement de ses fonctions républicaines et pouvoir se mouvoir aisément en électron « libre » dans la très démocratique Mouvance présidentielle », en abrégé MP, anciennement AMP (Alliance pour la Majorité Présidentielle).
Je réagis ainsi d’autant plus qu’aujourd’hui tout le monde peut se souvenir de l’inoubliable déclaration du même Chef de l’État sur la carence des collaborateurs « sincères » et de nos propres analyses sur le Net comme quoi que le Chef de l’État laisse trop faire ses collaborateurs (lorsqu’on se plaignait de voir le puissant Katumba Mwanke se comporter en régent du Chef de l’État). Et tant que la logique de nos actions et réactions sur tout ce qui se passent et se passeraient sur le territoire national congolais ciblent le Premier Citoyen qui se trouve être le Président Joseph Kabila, de jure et de facto, il relève de l’honnêteté intellectuelle et de toute probité (morale) que l’on s’occupe aussi de l’opportunité des actions et des réactions du pré-carré du même Chef de l’État, afin d’empêcher la dérive totale de la machine qui gouverne actuellement et réellement la RD Congo. On doit pouvoir dire au CHEF des vérités attenant à la Bonne Gouvernance, mais des égards dus à son 1er Rang.
Je soulignerais volontiers ceci : Pour faire sérieux, à la suite de cette deuxième gaffe fonctionnelle, le Chef de l’État Kabila doit démettre Pierre Lumbi de ses fonctions de Conseiller spécial qui doit rester au-dessus de la mêlée politicienne (sauf dans une République bananière). Au besoin, pour plus d’élégance, le Chef du MSR, le conseiller spécial Pierre Lumbi qui nous lit en COPIE doit démissionner de la même manière qu’il le demandait au Président Mobutu (qui n’avait pas démissionner avec les regrettables conséquences connues), pendant qu’il (Pierre Lumbi) faisait la pluie et le beau temps dans la Société Civile proche du leader Maximo Etienne Tshisekedi. Je le sais en tant qu’ancien coordonnateur du Service du Conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité (1990-1992). Sa démission fonctionnelle et logique ne déséquilibrerait EN RIEN la Mouvance Présidentielle et politique telle que je l’observe tanguer actuellement. Pensez au limogeage (ou démission de Vital Kamerhe). »
Pour DESC, en réalité, la rivalité entre le MSR et le PPRD a pris une tournure inquiétante depuis les élections de 2011. En cause, la course pour assurer le leadership de la MP entre le PPRD et le MSR. En effet, le MSR, deuxième parti de la MP, est en sérieux contentieux électoral avec le PPRD pour des cas des fraudes orchestrées par Mulunda (co-fondateur du PPRD) , Katumba Mwanke et Boshab et Lumanu (hauts cadres du PPRD) en 2011 dans les circonscriptions où le MSR avait battu le PPRD mais au finish c’est le PPRD qui a raflé les sièges revenant aux élus en manipulant les résultats. Récemment encore, le MSR a été victime d’une autre manipulation électorale dans élection du vice-gouverneur du Sud Kivu, un poste qui revenait quasiment de droit au MSR mais que Malumalu a attribué à l’Alliance des forces Démocratiques du Congo : AFDC de Bahati Lukwebo, un parti alimentaire, satellite au PPRD.
Comme on peut le constater, la parodie électorale de 2011 n’a pas occasionné des dégâts seulement au sein de l’opposition, plusieurs partis de la MP en ont également été victimes. Depuis, le MSR entretient des relations tendues avec le PPRD, une sorte de guerre de tranchées au sein de la MP. Le MSR ambitionnait de détrôner le PPRD à la tête de la MP pour en devenir le parti leader. Des éléments d’un rapport interne de la MP adressé au président Kabila, parvenus à DESC, attestent que s’il n’y avait pas eu tripatouillage électoral de la part de la bande à Boshab et du PPRD le MSR serait le premier parti de la MP, avec les dividendes politiques qui devraient lui revenir en termes d’animation des hautes institutions politiques : La Primature (occupée par le PPRD Matata) ou encore la présidence de l‘Assemblée nationale (assurée par le PPRD Minaku). Voilà les raisons qui pourraient expliquer l’actuel règlement de comptes dont l’issue pourrait être fatale à la MP, de plus en plus difficile à maintenir en cohésion et surtout à son autorité morale qui vit peu à peu sa fin de mandat comme un calvaire.
Notons enfin que d’après les sources de DESC Pierre Lumbi et Maître Jean Mbuyu font partie des conseillers qui, dans une analyse froide et sans complaisance, ont suggéré à Kabila que la solution du moindre mal pour lui serait de quitter le pouvoir car l’opinion congolaise ne tolérera plus son maintien au pouvoir au-delà 2016, quelle qu’en soit l’option.
Mende fait la restitution du sommet Etats-Unis – Afrique à la presse
Selon L’Avenir, cette clarification du ministre congolais des Médias valait tout son pesant d’or. Car, pour une franche de l’opposition congolaise, soutenue par l’Envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs, chargé de la mise en place de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, ce sommet de haute facture pour l’Afrique, mais aussi et plus pour les USA, qui veulent rattraper leur retard dans le continent comparativement à la Chine, traiterait des questions internes de la RDC. «Non », rétorque Lambert Mende, témoin oculaire de cette messe économique entre le continent noir et le pays d’Obama, qui s’est décidé de prendre le train à la prochaine gare.
La Tempête des Tropiques, pour sa part, indique que Lambert Mende Omalanga, a tenu un langage très sévère et peu diplomatique à l’endroit de Feingold, pour lui, ce dernier outrepasse son mandat de suivi de la mise en œuvre de l’Accord-cadre régional signé à d’Addis-Abeba entre les pays membres de la CIRGL pour le rétablissement de la paix dans la région des Grands Lacs. «Il met le feu aux poudres dans notre pays avec ses plaidoyers en faveur des schémas institutionnels extralégaux, voire illégaux,» a lancé le ministre Mende.
Selon Le Phare, alors que les propos du président Barack Obama et du Secrétaire d’Etat John Kerry en rapport avec le respect des constitutions et du nombre des mandats par les dirigeants africains, tenus avant comme pendant le Sommet USA-Afrique (du 04-06 août 2014 à Washington), alimentent encore les débats politiques dans plusieurs capitales africaines, Kinshasa reste dans le collimateur de l’Oncle Sam. On en veut pour preuve l’annonce, pour le mois de septembre prochain, d’une nouvelle visite de travail à Kinshasa de Russ Feingold, l’envoyé spécial du locataire de la Maison Blanche dans les Grands Lacs. Le quotidien ajoute que l’inévitable envoyé spécial de Barack Obama va certainement irriter, une fois de plus, les tenants de la révision constitutionnelle mais ceux-ci seraient bien obligés de l’écouter et de lui donner des garanties que réclame son pays quant à la bonne conduite et à la transparence du processus électoral de 2014 à 2016.
D’autres analyses plus approfondies de ce sommet et de la politique africaine (congolaise) d’Obama sont à lire dans nos précédentes publications reprises ci-dessous :
http://afridesk.org/dossier-special-obama-apres-le-sommet-etats-unis-afrique-quid-now-jj-wondo/
Partie I : http://afridesk.org/serie-inedite-pourquoi-ce-subite-acharnement-dobama-sur-kabila-1-jj-wondo/
Partie II : http://afridesk.org/serie-inedite-pourquoi-ce-subite-acharnement-dobama-sur-kabila-suite-jj-wondo/
Partie III : http://afridesk.org/serie-inedite-iii-pourquoi-ce-subite-acharnement-dobama-sur-kabila-fin-jj-wondo/
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